Décryptage
du Professeur Albert Tingbé-Azalou
Le
samedi 5 octobre 2013 a eu lieu, au Palais des congrès de Cotonou,
le lancement par Daniel Edah, de son livre, ’’Il fera beau’’.
Le Professeur Albert Tingbé-Azalou s’est chargé de faire
appréhender cet ouvrage au public ayant fait le déplacement de la
manifestation.
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Le Professeur Albert Tingbé-Azalou |
La
Salle rouge du Palais des congrès était entièrement bondée à
l’effet du lancement par Daniel Edah de son livre autobiographique,
’’Il fera beau’’. Ce jeune fonctionnaire de l’Organisation
internationale de la Francophonie (Oif) en était à sa première
publication. Selon le Professeur Albert Tingbé-Azalou qui s’est
chargé de présenter au public l’ouvrage édité aux Editions
L’Harmattan-Bénin,
il s’agit de comprendre que, si Daniel Edah a choisi de produire
son autobiographie alors qu’il est encore bien jeune, c’est pour
« conjurer le sort, afin qu’il fasse beau demain », de
même que dans le but de marquer un arrêt pour « scruter son
passé », afin d’ancrer son futur dans des certitudes plus
porteuses. En outre, il n’a pas manqué de partager que ce livre de
110 pages est clair et simple, digeste et à savourer, qu’il
manifeste l’expérience d’un homme, qui a dû développer un
nombre impressionnant de qualités personnelles exposées dans le
livre, bien qu’appuyé par la providence, pour partir de l’enfant
né dans le village de Gohomè, d’un père commerçant et d’une
mère couturière, et arriver au fonctionnaire international qu’il
est aujourd’hui, en passant par ses anciens statuts d’écolier,
de collégien, de lycéen, de jeune étudiant militant, d’engagé
politique, d’activiste associatif et de directeur d’institution
universitaire.
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Une Salle rouge archi-comble et mobilisée. |
Par
ailleurs, selon le communicateur, si le livre, Il
fera beau,
doit être absolument lu, c’est parce qu’il comporte deux axes
importants de lecture. Le premier prisme, pédagogique, se rapporte à
la capacité de l’ouvrage à démontrer de quelle manière tout
Béninois doit s’y prendre pour travailler à l’international, en
partant pratiquement de rien. A en croire le Professeur, le second
axe est critique puisqu’il analyse le parcours atypique de
Daniel Edah qui, en réalité, n’a pas marchandé les sacrifices
pour se hisser progressivement à l’étape sociale admirable où
tout le monde le voit aujourd’hui. Par ailleurs, cette ascension
fait de lui, paradoxalement, une personne humble, dévouée,
respectueuse, qui a le sens de la hiérarchie sociale et familiale,
notamment. Voilà autant de secrets de réussite que le lecteur ne
perdrait rien à découvrir et à adopter.
Entrée
littéraire, politique ?
La
cérémonie de lancement de l’ouvrage Il
fera beau
a permis à Daniel Edah de « mettre les petits plats dans les
grands » : prestations musicales d’artistes dont la
réputation n’est plus à faire, comme le Togolais King Mensah –
comme pour se rapprocher linguistiquement des membres de son ethnie,
qui ont fait massivement le déplacement du Palais des congrès –
Zeynab et Sessimè. Ensuite, des anciens ministres comme Kogblévi
Aziadomè, Issa Badarou Soulé et, surtout, Damien Zinsou Alahassa,
ayant assumé les départements de la Jeunesse et des sports, puis de
l’Education nationale ; Daniel Edah avait été un membre
remarquable de sa formation politique, le Parti du salut (Ps). La
présence de cet ancien Ministre en valait la peine, vu le témoignage
public élogieux sur son ancien poulain.
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Daniel Edah, écrivant une dédicace ... |
De
plus, l’atmosphère générale, dans la Salle rouge du Palais des
congrès, en cet après-midi du samedi 5 octobre, n’avait rien de
celle, austère et concentrée, d’un lancement de livre alors qu’il
était bel et bien question de l’entrée de Daniel Edah dans le
monde littéraire ; l’heureux du jour a voulu la cérémonie
particulièrement festive avec, en face de lui, des représentants de
toutes les composantes de la société béninoise : des chefs
traditionnels, des têtes couronnées, des fonctionnaires
internationaux, des jeunes cadres, des femmes, des conducteurs de
taxi-moto, des dockers, des forces de l’ordre, des élèves, des
étudiants, des enseignants, entre autres.
D’autres
facteurs de note politique dans ce lancement de livre restent, d’une
part, le sens assez fort de reconnaissance du tout neuf écrivain, ce
qui l’a amené à remercier, des plus importants aux plus humbles,
des personnes qui ont contribué à son ascension intellectuelle et
sociale. D’autre part, l’hymne national, mobilisant le Palais des
congrès entier en position debout, a été chanté par une fanfare
civile.
Tout
ce cocktail, savamment conçu, donne l’impression qu’au-delà
d’un simple lancement de son autobiographie, Daniel Edah a voulu
faire percevoir le signal remarquable d’un sens politique qui,
semble-t-il, dans les prochaines semaines, se concrétisera pas la
mise sur les fonts baptismaux d’une nouvelle formation politique.
Pourquoi pas ? Dans son Couffo natal, une certaine relève est à
prendre et, « la nature a horreur du vide ».
Marcel Kpogodo
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