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jeudi 23 juin 2016

’’Africa sound city’’ : la nouvelle programmation trimestrielle disponible

Selon une information apportée par Jah Baba, le promoteur de l’Espace


Depuis quelques jours est rendue publique la nouvelle programmation d’ ’’Africa sound city’’, le Centre culturel mis en place par l’artiste musicien béninois, Jah Baba. Elle s’étend de juillet à septembre 2016.

La programmation de juillet à septembre 2016 de l' ''Africa sound city''
18 concerts de musique, 5 spectacles de fou-rire, 1 master class, 1 spectacle de ’’création musicale’’, 1 concert de lancement d’album et, enfin, 1 concert surprise. La substance des 28 dates que propose un trimestre d’une bien consistante programmation, celle du Centre culturel ’’Africa sound city’’, situé dans la rue en face de la ''Pharmacie Kindonou'', et administré par l’artiste béninois de la musique, Jah Baba. Elle court du 2 juillet au 30 septembre 2016 et, ce sont des noms bien confirmés de la musique béninoise, qui se voient offrir l’occasion d’une production sur scène : Nel Oliver, Zeynab, Rico’s Campos, Richard Flash, Norberka, Don Métok, Kalamoulaye, Max Sèdégan, Wily Mignon et Johnny Sourou, notamment.Jo
Ainsi, plusieurs sous-secteurs se trouveront exploités, de la musique traditionnelle à celle moderne à l’état pur, d’une part, et de la musique moderne d’inspiration traditionnelle, d’autre part, sans oublier l’afro-jazz, l’afro-beat, le gospel, le slam et, entre autres, la musique urbaine.
Selon Jah Baba qui a bien voulu se confier à nous, seuls les spectacles de fin de semaine, sont payants, à destination d’un public, le plus large possible. « Ma programmation est adressée à tout le monde, en général, et aux mélomanes, en particulier », nous a-t-il confié ; c’est un moyen de vendre ma culture et de contribuer au développement de ma nation », s’est-il préoccupé de commenter. En outre, à la question de savoir si cette nouvelle programmation s’était trouvée circonstanciellement adaptée à des vacances scolaires dont le caractère nettement palpable ne fait plus l’ombre d’aucun doute, Jah Baba a confié s’être inscrit dans une logique de travail purement ordinaire : « Il s’agit d’une programmation normale d’ ’’Africa sound city’’, car on la fait toujours sur 3 mois », a-t-il précisé. Ainsi, son appel au public ne s’est pas fait attendre : « J’invite les Béninois à sortir tous et à montrer qu’ils aiment leur chose ».



Jah Baba, un engagement intrinsèque à l’utilité


Si depuis 8 mois, l’Espace culturel, ’’Africa sound city’’ a été créé et laisse se succéder sur sa scène des créateurs musiciens, notamment, cette initiative relève de deux fondements cardinaux. D’abord, à en croire son initiateur et son promoteur, Jah Baba, il fallait combler un vide existant concernant la mise à disposition des artistes béninois d’un cadre d’expression de leur talent. « J’avais un souci, en tant que musicien et en tant que patriote : quand le musicien béninois travaille, il n’y a nulle part où il peut s’exprimer », s’ouvrira-t-il.  
Jah Baba
Deuxièmement, dans une vision purement altruiste, il était question de faire profiter à ses compatriotes aussi des fruits financiers de ses concerts à travers le monde : « Quand je vais en tournée et que je trouve de l’argent, je me pose la question de savoir ce que je peux faire pour que je ne sois pas le seul à en bénéficier ; c’est suite à cela que j’ai décidé de monter un cadre de rencontres, d’expression et d’échanges entre les artistes de toutes les catégories, qui font du vrai et du bon ».
Voilà le résultat de la projection de Jah Baba, un esprit aussi bien généreux que sélectif : l’ ’’Africa sound city’’. Un bijou de cadre d’exposition du talent des artistes qui s’y produisent. Un espace qui construit, au jour le jour, inexorablement, résolument, son efficacité pragmatiquement artistique, sa pertinence d’ordre logistique, que les grands noms du pays, dans le secteur musical, honorent de leur passage, validant que les musiciens béninois n’auraient été mieux servis que par un des leurs, par un Jah Baba à l’esprit de lumière. Aucun doute alors que, chemin faisant, la crème de la musique sous-régionale et internationale se fera un chemin à l’ ’’Africa sound city’’, l’immortalisant, par conséquent, dans la sphère des facteurs ayant contribué à faire de la musique béninoise une musique toujours plus demandée, à travers le monde.


Marcel Kpogodo      

jeudi 23 janvier 2014

Concert live d'Ignace Don Métok à l'Institut français de Cotonou

Une ferveur inédite du public consacrant la popularité de l'artiste chez les Béninois

Le samedi 18 janvier 2014 a été bien particulier au Théâtre de verdure de l'Institut français de Cotonou, ayant connu la prestation scénique du jeune artiste de la chanson béninoise, Ignace Don Métok. Au-delà d'un public massif ayant fait le déplacement, le comportement de véritables mélomanes témoignait de l'amour particulier que Don Métok a su cultiver en eux, par son talent exceptionnel.

Ignace Don Métok, de sa voix vigoureuse ...
De mémoire de concert au Théâtre de verdure de l'Institut français de Cotonou, quel artiste confirmé de la musique béninoise a jamais été accueilli sur scène par une ferveur aussi profonde de la part d'un public aussi passionné et acquis à sa cause artistique, si ce n'est que pour les baobabs de la musique béninoise, comme les Sagbohan Danialou, les Nel Oliver, les Tohon Stan, les Poly-Rythmo, notamment, dont le répertoire musical a fait le tour des niveaux de générations comme les grands-parents, les parents, les enfants et les petits-fils? 
Un jeune dont la carrière vient à peine de commencer, si l'on le compare à ces mammouths, a bénéficié de l'adhésion totale du public à sa personne, à sa musique, à sa voix, à son rythme musical de style tradi-moderne, à sa manière de danser, à l'exposition et au dénouement de ses morceaux, aux paroles qu'en chœur, les spectateurs reprenaient, complétaient, anticipaient, chantaient intensément, ce qui montrait un artiste complètement inculturé et authentique chez qui les Béninois retrouvaient les repères de leur culture originelle ; c'était une véritable réussite ! 


Dans l'intimité d'un succès implacable

D'une entrée humble sur scène, tout de blanc vêtu et, le chef aussi blanchement et complètement couvert d'un chapeau sans bords, à une sortie tout aussi simple, pour laquelle les spectateurs, scotchés à leur siège, ont failli verser des larmes, Ignace Don Métok a véritablement tenu en haleine et en laisse les mélomanes ayant fait le déplacement du Théâtre de verdure de l'Institut français de Cotonou, ce samedi 18 janvier 2014. 
Tout transpirant et manifestant une endurance de 90 minutes, sans pause, il a égrené un chapelet de chansons à succès, balayant tous les albums produits, jusqu'à "Hongan", celui lancé le 17 juin 2013, au Bénin Marina Hôtel de Cotonou : "Juste le meilleur", "Zogodo", "Ho nougbo", "Hokpo" + "Gnonnou", "Wake up", "Destin", "Hongan", "Dougbè" + "Gnonnou gankpo", "Roméo et Juliette", "Jhonnicus", "Atilito" et "Prière". 
14 réalisations, en acoustique et en live, si l'on doit ajouter le morceau introductif, pour lesquelles Don Métok a fait preuve d'un total don de soi, sur les plans vocal, rythmique et physique. De même, ses quatre danseurs, d'une part, qui, d'une manière intermittente bien calculée, apparaissaient sur scène pour faire vivre, de leurs pas et leurs jeux bien rythmés des bras et des jambes, de l'expression fortement souriante et enthousiaste de leur visage et de leur complicité avec la rythmique effervescente de l'orchestre en action. D'autre part, ses deux charmantes choristes, qui ont fait la scène, de bout en bout, ont régalé les regards par leurs sublimes déhanchements et, les oreilles, par leur accompagnement vocal, en symbiose avec l'atmosphère rythmique.       

La partition active d'un public comblé ....
Finalement, l'impression que donnait le public du Théâtre de verdure de l'Institut français de Cotonou, en cette soirée chaude du 18 janvier, est qu'il en avait eu pour plus que son argent, face à un chanteur, à la voix ferme, virile, au meilleur de sa forme, à un orchestre acquis à des morceaux dont la maîtrise allait de soi, face à un ensemble musical qui faisait jubiler les corps, les esprits, les sens, face à des rythmes traditionnels ressourcés par un accompagnement instrumental moderne, face à des chansons dont la quasi-totalité prenait l'envergure de tubes à succès, vu leur maîtrise des paroles, de la part des mélomanes, face à cette ultime communion entre Don Métok et les spectateurs qui se sont révélé de profonds admirateurs, des fans inconditionnels, face à des billets de banque qui, de manière incessante, pleuvaient sur le visage du chanteur, adulé, d'une manière irrépressible. 

Don Métok, rendant hommage à Gogoyi Prosper Akouègnon, son Producteur ...
Ainsi, une seule conclusion s'imposait, à la fin du concert, dans les alentours de 22h35 : le Savalois Ignace Sourou Métokin, du vrai nom
de l'artiste, se constitue en une icône de la musique béninoise, une figure forte qui, dans une humilité pragmatique, un sens de tolérance sans pareil et une ouverture culturelle d'esprit, prend racine, de manière durable, dans la richesse des rythmes locaux, tout en les valorisant par les agencements modernes, avec des paroles véhiculant des thèmes aussi simples traduisant la sensibilité sociale quotidienne de ses compatriotes!  Pour une tête froide qu'il devrait se battre pour garder, tout au long de ce processus de succès, nous ne serions qu'au "début du commencement" d'une réussite artistique programmée pour arpenter la sous-région, le reste de l'Afrique et le monde.

Marcel Kpogodo