samedi 12 février 2022

Cinq amazones du cinéma béninois distinguées

Dans le cadre du lancement officiel de la 2ème édition du Fiff-Cotonou 2021


La 2ème édition du Festival international des Films de femmes de Cotonou (Fiff-Cotonou) 2021 a été officiellement lancée le mardi 8 février 2022, à l’espace de projection cinématographique, ’’Canal Olympia’’, situé au quartier de Wologuèdè, dans le 8ème arrondissement de la ville de Cotonou. La manifestation, qui s’est tenue à l’initiative de Cornélia Glèlè, présidente du Comité d’Organisation de l’événement, a donné l’occasion d’assister à la reconnaissance du mérite de cinq « amazones » béninoises du cinéma.

De gauche à droite, Christiane Chabi Kao, Carole Lokossou, Cornélia Glèlè, Laure Agbo, Jémima Catrayé et Tella Kpomahou représentée à la cérémonie par Sandra Adjaho

Laure Agbo, Christiane Chabi Kao, Jémima Catrayé, Carole Lokossou et Tella Kpomahou. Les cinq femmes du cinéma béninois, dont le mérite a été publiquement mis en valeur dans la soirée du mardi 8 février 2022 au cours de la cérémonie officielle d’ouverture du Festival international des Films de femmes de Cotonou (Fiff-Cotonou), qui s’est déroulée au cinéma ’’Canal Olympia’’ du quartier de Wologuèdè, à Cotonou.

A été un moment crucial de la soirée indiquée la célébration de femmes remarquables qui ont su marquer l’histoire du cinéma béninois tant par leur résilience et leur courage que par leur savoir-faire, dans un secteur difficile d’exercice pour les femmes africaines et majoritairement masculin, de par les métiers qui s’y pratiquent. Ces cinq femmes, qui sont des figures bien connues du cinéma béninois, ont saisi l’opportunité de leur distinction par le Fiff-Cotonou 2021 pour partager avec le public leur expérience et les difficultés auxquelles il leur est donné de faire face, au cours de leur carrière professionnelle.

D’abord, Laure Agbo, restée jeune malgré ses 76 années de vie, journaliste-cinéaste et réalisatrice à la retraite, fut la première femme réalisatrice du Bénin. Elle est l’auteur du documentaire, ’’Culte au pays mahi ’’. Quant à Christiane Chabi Kao, scénariste, réalisatrice et productrice, elle fait partie des premières femmes à avoir créé un film de fiction au Bénin. Directrice du festival, ’’Lagunimages’’, elle apporte son soutien aux jeunes cinéastes. De son côté, Jémima Catrayé, ancienne directrice de la télévision nationale de service public, femme discrète et pleine d’énergie, elle est la réalisatrice de plusieurs films documentaires. Elle a dirigé le département documentaire de l’Office de Radiodiffusion et de télévision du Bénin (Ortb). Elle a inspiré plusieurs jeunes femmes par son potentiel dans le domaine de l’audiovisuel.

Carole Lokossou, danseuse, vocaliste, ingénieure culturelle, interprète, traductrice, comédienne béninoise et actrice de cinéma, elle a travaillé aux cotés de plusieurs artistes de renom, tant dans le domaine du théâtre que du cinéma. Enfin, Tella Kpomahou est une étoile montante du cinéma béninois.

La cérémonie d’ouverture de ce grand rendez-vous de la cinématographie féminine béninoise a été honorée par la présence de plusieurs invitées de marque : Mariam Chabi Talata, Vice-présidente du Bénin, Véronique Tognifodé, Ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Sylvia Hartleif, Représentante de l’Union européenne au Bénin, Carole Borna, Conseiller technique aux Arts du Ministre de la Culture, représentant cette autorité et, enfin, l’actrice sénégalaise, Fatou Jupiter Touré, invitée spéciale du Fiff-Cotonou 2021.

Placé sous le rhème, « Regard du cinéma africain sur le pouvoir économique de la femme rurale », l’événement cinématographique concerné a donné au public de la cérémonie d’ouverture de profiter de la projection du film documentaire intitulé ’’Quand les caméras s’éteignent’’ de Christelle Azandémè et d’Egnonnoumi Tchaou. Il fait ressortir les difficultés quotidiennes auxquelles les actrices béninoises sont confrontées, du fait du rôle des personnages qu’elles incarnent dans les films.

 

 

Vérités d’une cinéaste

 

Armée de l’éloquence qui lui est connue, Carole Lokossou a saisi l’occasion de sa distinction pour se faire la porte-parole des femmes cinéastes. Elle a plaidé leur cause auprès du Ministre des Affaires sociales, en déclarant : « [...] Nous sommes dans un métier précaire, nous sommes dans un métier qui ne fait pas de cadeau à partir de la quarantaine. Dans d’autre pays, j’aurais déjà eu des intermittences et une maison pour assurer mes vieux jours. Dans d’autres pays, j’aurais déjà eu des choses qui accompagnent quelqu’un qui a eu une carrière aussi belle et qui ne m’amèneraient pas à me poser des questions pour demain […]. C’est ça qui fait que nous manquerons d’assurance, pas parce que nous manquons d’assurance […]. Et, c’est une occasion de pouvoir plaider notre cause auprès de vous, pas parce que vous êtes la Ministre des Affaires sociales mais parce que vous êtes une femme. Et, qui dit femme, dit cœur, qui dit femme, dit bonheur, qui dit femme, parle de l’intelligence émotionnelle. Aidez-nous à être plus fières de ce métier […] ». « Malgré la précarité du métier, je suis heureuse de faire ce que je fais […], je suis heureuse de porter un coup de main aux plus jeunes parce qu’il n’y a pas un métier plus difficile que celui-là. C’est un métier qui ne fait pas de cadeau aux femmes […] », a-t-elle conclu.

Viviane Savi 

dimanche 6 février 2022

Cornélia Glèlè annonce les innovations du Fiff-Cotonou 2021

Dans le cadre d’un échange avec les journalistes


Cornélia Laurence Glèlè, présidente du Comité d’Organisation du Festival international des Films de femmes de Cotonou (Fiff-Cotonou) a tenu une conférence de presse le mardi 1er février 2022 au siège du Réseau ouest-africain des Jeunes femmes leaders du Bénin (Roajelf-Bénin), sis quartier d’Agla-Akplomey, dans la commune d’Abomey-Calavi. Il était question pour elle d’aborder les quatre innovations du programme qui aura cours lors du déroulement de la deuxième édition du Fiff-Cotonou, dans la capitale économique du Bénin.

Cornélia Laurence Glèlè, au cours de la conférence de presse

Deux cérémonies, des rencontres professionnelles et une sortie touristique. Ce à quoi se résument les innovations de la deuxième édition du Festival international des Films de femmes de Cotonou (Fiff-Cotonou), elles qui ont été annoncées à la conférence de presse qu’a tenue Cornélia Glèlè, présidente du Comité d’Organisation de l’événement, le mardi 1er février 2022, au siège du Réseau ouest-africain des Jeunes femmes leaders du Bénin (Roajelf-Bénin), du quartier d’Agla-Akplomey, dans la commune d’Abomey-Calavi.

Par rapport aux deux cérémonies du Fiff-Cotonou, attendu pour avoir lieu du 8 au 12 février 2022, dans la capitale économique du Bénin, l’une sera d’ouverture et, l’autre, de clôture. La première aura lieu, en soirée, le mardi 8 février à ’’Canal Olympia’’, au quartier de Wologuèdè, à Cotonou, de 19 heures 30 à 21 heures. Elle consistera en la tenue de la ’’Soirée des Amazones’’ « pour célébrer les femmes qui font et inspirent le cinéma béninois ». Selon Cornélia Glèlè, cette soirée a été instaurée pour faire découvrir au public béninois, entre autres, le travail qu’accomplissent les femmes réalisatrices afin d'encourager les femmes à aller au cinéma. 

Aperçu des trophées à décerner au cours de la Soirée des Amazones

Quant à la cérémonie de clôture, elle est prévue pour le vendredi 11 février 2022, toujours à ’’Canal Olympia’’, de 18 à 20 heures.

A part la ’’Soirée des Amazones’’, une deuxième innovation du Fiff-Cotonou 2021 est la séance du ’’Meet and Greet’’ avec la vedette du cinéma sénégalais, Fatou Jupiter Touré. Elle aura lieu au ’’Blue zone’’ du quartier de Zongo, à Cotonou, de 10 à 12 heures, le mercredi 9 février.

Comme troisième innovation, il se tiendra une séance dénommée ’’Dating pro’’, le vendredi 11 février, de 10 à 12 heures, aussi, au ’’Blue zone’’. Les festivaliers se retrouveront, alors, face à des personnalités du cinéma, des « invités de marque » tels que Faïssol Gnonlonfin, Fatou Jupiter Touré, Monique Phoba et Charles Tesson. « Le ’’dating pro’’ est l'une des innovations de la première édition que nous avons ramenée pour la deuxième édition », a précisé Cornélia Glèlè aux professionnels des médias. « C'est comparable au fait de draguer ou de chercher l'homme de sa vie ou la femme de sa vie. Mais, cette fois-ci, il s’agit plutôt que les festivaliers discutent de leur projet avec les professionnels présents au festival pour décrocher de nouvelles collaborations, si possible », a-t-elle conclu, sur le sujet. 

Quant à la quatrième innovation, il est question d’une conférence-débat qu’abritera le ’’Blue zone’’, le jeudi 10 février, de 10 à 12 heures, sur le thème : « Le cinéma comme outil pour mettre la lumière sur le pouvoir économique des femmes rurales et proposer une autre histoire ».



D'autres activités du Fiff-Cotonou 2021


Par ailleurs, une activité classique dans les festivals de cinéma est prévue sur le Fiff-Cotonou 2021 : la projection d’œuvres cinématographiques en compétition. Elle se tient au centre artistique et culturel, ’’Artisttik Africa’’, sis quartier d’Agla-Kangloè, non loin du Stade de l’Amitié, à Cotonou, les mercredi 9 et jeudi 10 février, de 10 à 12 heures.

Enfin, la journée du samedi 12 février s’annonce pour être purement touristique, en faveur des festivaliers.

Placé sous le thème, « Regard du cinéma africain sur le pouvoir économique de la femme rurale », le Fiff-Cotonou 2021, préalablement arrêté pour se dérouler du 14 au 18 septembre 2021, avait dû être gelé à cause de la suspension des activités culturelles et festives, prononcée par le Comité interministériel de la Gestion de la crise sanitaire liée à la Covid-19, le 25 août de l’année écoulée. Avec la levée provisoire de cette suspension, le 16 décembre 2021, Cornélia Glèlè et le Comité d’Organisation qu’elle dirige se sont battus pour relancer le Festival dont la tenue aux dates publiées à la conférence de presse du 1er février 2022 s’opérera dans la sobriété en raison de la situation sanitaire inquiétante du moment et dans le strict respect des gestes de barrière, l'entrée aux différentes manifestations étant subordonnée à la présentation d’un pass vaccinal ou d'un test Pcr.

Daniel Hountondji / Léandre Houan / Herman Sonon / Marcel Kpogodo Gangbè