mercredi 26 février 2020

"Effet graff" 2020 : M. Stone et son équipe en ont présenté les activités

Dans le cadre d'une conférence de presse donnée à Cotonou


Il s'est tenu à l'auditorium de l'Institut français de Cotonou, le jeudi 20 février 2020, une conférence de presse, qu'ont animée les membres du comité d'organisation de la sixième édition de l'événement annuel dénommé, "Effet graff", avec à leur tête, le Béninois, M. Stone. Il s'agissait de décliner les différentes activités arrêtées.


De gauche à droite, Hmi et M. Stone, au cours de la conférence de presse

Des discussions, des formations, des séances de performance live, d'animation, des prestations d'artistes du Bénin et d'ailleurs, de la danse urbaine, des parades de motards, des réalisations de fresques murales dans trois villes du Bénin. Le menu consistant des activités de l' "Effet graff 6" dont les membres du comité d'organisation, dirigé par Laurenson Djihouessi, alias M. Stone, ont présenté le déroulement au cours d'une conférence de presse, qui s'est tenue dans l'après-midi du jeudi 20 février 2020 à l'auditorium de l'Institut français de Cotonou. 


Ainsi, en 2020, la sixième édition de l' "Effet graff", le festival béninois dédié au graffiti et à l'art urbain, se tient depuis le 21 février et se clôt le 3 mars 2020, selon un thème bien précis : "Afrique horizon 2050". Pour M. Stone, entouré, pour l'occasion, de Sitou, de Hmi, de Dr Mario et, notamment, de Seencelor, l'événement est porté par l'Association "Séna street art" (Assart) et a vu les festivaliers établir leurs quartiers au carrefour de l'ex-"Bénin télécoms", à Cotonou, depuis la journée du vendredi 21 février, ce qui aura permis d'assister au lancement officiel du Festival et au déroulement d'une conférence sur le thème : "Le graffiti panafricain et le graffiti en occident : vision, mission et pionniers", un historique comparatif qu'auront animé les graffeurs Madzoo, Déma et Hmi. 


Et, dans l'après-midi de cette journée, des formations respectives en "digital painting", en dessin, en graffiti et en "light painting" auront été données, sans oublier l'exécution de la "customisation de voiture" et d'une performance live.


En outre, du 23 au 28 février, des "fresques murales itinérantes" seront réalisées à travers la ville Cotonou, de même que, de manière plus précise, les 26 et 27 permettront d'assister à la transformation du dôme de l'Institut français de Cotonou en une fresque murale et que le 28, cette oeuvre sera achevée pour laisser la place à un vernissage puis à une performance de graffiti en relation avec le numérique, d'une part, et à un spectacle de graffiti et de danse, d'autre part. 


De plus, selon M. Stone, après un repos de toutes les équipes le 29 février, les villes de Dassa-Zoumè et de Parakou accueilleront les graffeurs, respectivement, les 1er et 3 mars, pour des "performances murales", de quoi, selon son expression, "faire des villes du Bénin des musées à ciel ouvert". Enfin, le 4 mars verra tout le groupe revenir à Cotonou pour le retour des artistes à leurs horizons respectifs ,le 5.

Marcel Kpogodo

mardi 25 février 2020

Avec la commémoration des 100 ans du constructivisme : Charles d'Almeida défie l'illimité

Dans le cadre de sa nouvelle exposition

Il surprendra toujours, cassant, renversant ce que les observateurs connaisseurs de son art auraient cru qu'il s'était fixé comme cadre, comme fondement. Charly d'Almeida, à travers l'exposition intitulée, "Quand les lignes et les formes se meuvent", impose la visite et même qu'on emporte une partie de lui avec soi, surtout que le sceau sous-tendant sa nouvelle tendance d'inspiration est le constructivisme, autant de faits dont il a entretenu les hommes de médias et des collègues artistes venant honorer la manifestation de présentation, qui s'est tenue à la "Gallery Charly", à Cotonou, le jeudi 13 février 2020. La surprise, au grand rendez-vous ...

De gauche à droite, Steven Adjaï et Charly d'Almeida, au cours du vernissage de l'exposition

29 pièces dont 4 toiles et 25 sculptures. La richesse incluse dans la finesse d'oeuvres, dont il est revenu à l'artiste peintre et sculpteur, Charly d'Almeida, de faire la présentation de l'exposition intitulée, "Quand les lignes et les formes se meuvent", dans le milieu de l'après-midi du jeudi 13 février 2029 à la "Gallery Charly", sis quartier Zongo, à Cotonou. Les oeuvres, réparties en deux espaces, démontrent de quelle manière l'artiste a fait siens les principes directeurs du constructivisme, eux qu'il a ingurgités, ruminés, passés au crible de sa cervelle et ramenés à la surface par des oeuvres, sous un concept réaménagé à son goût : le néo-constructivisme. 


Par conséquent, du constructivisme, promu en 1920 par le Russe Naum Gabo, au néo-constructivisme de Charly d'Almeida, il s'agit du passage d'une inspiration artistique, plus concrète, 100 ans après sa naissance, à celle d'un autre type, caractérisée par la recherche de l'équilibre et par la mise en harmonie, à travers des sculptures, de formes et de lignes, appelées à ne jamais concorder, coopérer.

Aperçu des sculptures, à la terrasse de la "Gallery Charly", ...

Ce sont donc 17 sculptures dont certaines sur socle et, d'autres, au mur, qu'il est possible de découvrir à la "Gallery Charly", dès la terrasse de l'espace et, 8 autres, dans la salle proprement dite d'exposition, sur socle et au mur, aussi, appuyées qu'elles sont par 4 toiles qui ne sont que le miroir des oeuvres de sculpture, à travers le concept central qui les fonde par une couleur unie de fond : Charly d'Almeida a restitué sur ces tableaux les lignes et les formes divergentes qui convergent dans une harmonie, aux fins de l'expression de plusieurs sensations, à savoir "l'équilibre, la montée, la pensée, l'éclosion, les vibrations, les expansions et les scènes sensuelles", a précisé Steven Adjaï, curateur de l'exposition, au cours de sa présentation des oeuvres.


Quant aux matériaux de travail, récupérés, pour les sculptures, comme il faut s'y attendre avec Charly d'Almeida, il s'agit du fer à béton, prélevé sur des ruines de bâtiments mis en effondrement, en destruction, de même que des pièces clés de véhicules à deux roues comme un simple démarreur, et de boules en métal, qui expriment la providence, les perceptions intelligibles, à comprendre les détails présentés par l'artiste. 

... sans oublier les toiles de la salle d'exposition

Par ailleurs interpelle profondément, rend propice à l'appréhension de l'agencement des pièces, installées de la terrasse à la salle d'exposition, un calme, un silence, une paix ou une ambiance propice à une sérénité de réflexion et à une certaine élévation d'esprit pour accéder à la hauteur d'univers, préparée par ce nouveau jet d'inspiration à la Charly d'Almeida.


Les visiteurs et les amateurs d'art contemporain disposent jusqu'au 21 mars 2020 pour aller s'imprégner de la nouvelle norme néo-constructiviste, d'un génie purement béninois, qui, en réalité, a généré, selon le curateur Steven Adjaï, un flux d'une bonne soixantaine de productions dont 20 tableaux, interchangeables, jusqu'à la clôture de l'exposition.


Marcel Kpogodo