mercredi 17 décembre 2014

Laudamus Sègbo présente les 15 psychologies animales de l’homme

Dans le cadre de la 2ème édition de l’exposition ’’Instinct animal’’

Le Café des arts du Quartier Fidjrossè, à Cotonou, abritera la 2ème édition de l’exposition ’’Instinct animal’’. Le vernissage en est prévu pour avoir lieu, dans la soirée du jeudi 18 décembre prochain. L’auteur de l’initiative, Laudamus Sègbo, entend montrer une quinzaine de fonctionnements animaux de la psychologie humaine.

Laudamus Sègbo
Faire découvrir au public de quelle manière l’être humain, tout en se défendant de ressembler à l’animal, s’en rapproche plutôt, de façon à porter en lui profondément ses caractéristiques intrinsèques.  C’est le nouveau cheval de bataille que se donne Laudamus Sègbo, dans son exposition intitulée ’’Instinct animal’’, dont le vernissage aura lieu à la galerie d’exposition du Café des arts, chez Carine, au quartier Fidjrossè de Cotonou, en soirée, le jeudi 18 décembre 2014.

Deux ans après la 1ère édition de cette séance de présentation de ses œuvres plastiques, sous la même dénomination, l’artiste plasticien béninois, Laudamus Sègbo, revient avec la deuxième partie de l’initiative, ce qui lui permettra de montrer une nouvelle facture d’œuvres nouvellement réalisées sous ce thème. Selon l’artiste, 15 de ses nouveaux tableaux, concernant l’analogie homme-animal, seront à l’ordre du jour avec, à la clé, des analyses, des interprétations complètement inattendues des rapports complexes, interdépendants et fusionnels de l’homme à l’animal, l’homme pris dans plusieurs couches sociales différentes. Les personnes présentes se réjouiront d’avoir honoré cet événement, surtout qu’il leur permettra de relancer leur réflexion sur l’animal qui, en fait, devrait être un allié pour l’être humain.

Marcel Kpogodo

« On peut dire que le Fitheb 2014 a été fait … », selon Osséni Soubérou, Administrateur général de la Biennale

Dans une interview qu'il a bien voulu nous accorder

(Il a rendu un grand hommage à Jean-Michel Abimbola)

Depuis la soirée du dimanche 14 décembre dernier, la 12ème édition du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a vu tomber ses derniers rideaux. D’abord annoncée pour être reportée, elle a fini par avoir lieu. Osséni Soubérou, l’Administrateur générale de la Biennale, a accepté, à travers cet entretien, de nous accorder, exclusivement, ses premiers mots de bilan. En toute humilité et en parfaite satisfaction du devoir accompli …

Osséni Soubérou
Le Mutateur : Osséni Soubérou, vous êtes l’Administrateur général du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), une biennale qui a connu la clôture de sa 12ème édition, le dimanche 14 décembre dernier, en soirée, avec la dernière pièce de la programmation, intitulée ’’Mon cancer aux tropiques’’. Quelles sont vos impressions maintenant que les rideaux sont tombés sur le Fitheb 2014 ?

Osséni Soubérou : Ce sont des impressions de satisfaction, parce que ce n’était pas gagné d’avance, il y a à peu près trois semaines et quelques jours que la décision de tenir l’événement a été prise de façon formelle ; c’est un secret de polichinelle de dire qu’à un moment donné, il y a eu des doutes, il y a eu des hésitations mais, de façon formelle, il a été décidé que l’édition 2014 du Fitheb aurait lieu, du 6 au 14 décembre. On savait que ce serait dur, parce que, trois semaines pour dérouler un projet comme celui du Fitheb, c’est très difficile, c’est court, c’est dense. Donc, on a dû travailler 20 heures sur 24, parfois et, on avait une équipe vraiment magnifique qui a su comprendre les enjeux, parce que le problème qui se posait, c’était de relever le défi et, il ne fallait pas le faire pour que ce soit une catastrophe du point de vue de l’organisation ni pour qu’il y ait un gap financier ni pour que le public soit absent. De ces points de vue, nous avons tenu le pari, l’édition a eu lieu, les spectacles ont été très bien appréciés, les invités étaient contents, ils nous l’ont fait savoir, certains nous ont même déjà écrit. Donc, on est rassurés, on a tenu l’événement, le public était présent partout où on était, même les lectures faisaient salle comble.
Evidemment, il faut reconnaître qu’en début de tout événement, il y a quelques crispations, quelques éléments à ajuster, ce qui est normal ; une machine, quand elle est en route, on corrige ce qu’il faut pour qu’elle soit au mieux de ses capacités. Je pense qu’on a atteint très vite, au bout du deuxième jour, la vitesse de croisière et, tout se passait comme on le souhaitait.


105 représentations théâtrales ont été programmées, au niveau de différents espaces culturels. Est-ce la programmation a été exécutée totalement ?
Je vous certifie, au jour d’aujourd’hui et, j’en mets quiconque au défi : tous les spectacles, toutes les représentations programmées ont été tenues, à l’exception d’une seule représentation qui devait se tenir au Centre culturel ’’Artisttik Africa’’ ; le comédien qui devait arriver a eu des problèmes de visa et est plutôt venu le lendemain de sa représentation. Donc, nous avons déplacé ce programme du jour où il était prévu, du jeudi au vendredi et, il a joué sa deuxième représentation. Donc, à 100%, c’est-à-dire en termes de nombre, on a respecté notre programmation ; c’est la seule fois où on a dû déplacer un programme, pour des raisons qui arrivent dans tout événement, pour des raisons de visa ou de déplacement, et qu’on a dû maîtriser très rapidement. Tous les spectacles programmés ont été tenus, à l’heure, au lieu prévu et dans les conditions requises, sauf ce cas qui a été une épreuve et que nous avons su solutionner par le concours, par exemple, des autorités, parce que c’était à deux heures du spectacle que nous avons été informés que le comédien n’avait pas réussi à avoir son visa pour entrer au Bénin et, tout de suite, on s’est déplacés pour aller à la Direction de l’Immigration, où le Directeur m’a reçu personnellement et, il a traité le dossier. S c’était trois heures avant, il prenait son vol. Donc, il est arrivé le lendemain, sur le vol Air France …


Qu’en est-il de la logistique, c’est-à-dire la nourriture, l’hébergement des festivaliers, leur déplacement d’un point à l’autre, les hôtels, la logistique, de manière générale, comment tout cela s’est passé ? Quel bilan peut-on en faire ?
Je pense que, de ce point de vue, nous sommes vraiment satisfaits, parce qu’on a évité les hôtels de passe, pour une fois ; les festivaliers sont resté, soit à l’Hôtel du port, soit à l’Hôtel ’’Sénator’’, soit à l’Hôtel ’’Gl’’ soit à l’Hôtel ’’Gibson’’, qui sont d’un certain standing. Vous pouvez vous rapprocher de ces hôtels-là pour voir les prix affichés. Donc, nous avons durement négociés avec ces hôteliers que nous remercions, que nous saluons, qui ont compris que le Festival est un patrimoine, est un événement qui leur apporte une plus-value de même qu’à toute la chaîne de l’économie nationale ; ils ont accepté des conditions que nous avons négociées avec eux ; je crois que, du point de vue de l’hébergement, personne ne s’est plaint.
Concernant la nourriture, on a travaillé avec l’une des structures les plus connues de la place, ’’Saveurs du Bénin’’, qui a fait la restauration. Je pense qu’en la matière, de façon générale, les gens ne se sont pas plaints. De ce point de vue, également, nous avons mis la barre à un niveau quand même sérieux.
Au niveau du déplacement, il faut dire que je me dois de saluer les membres de l’équipe ; j’ai collaboré aves des gens formidables, parce qu’ayant coordonné toute la logistique, j’ai travaillé avec des gens formidables qui savent régler les problèmes. Vous savez, on a consacré, d’abord, cette édition du Fitheb à la chance ; elle se passait essentiellement à Cotonou, donc, à 90% et, après, il y a eu quelques activités à Porto-Novo et à Parakou.
Mais, à Cotonou, on a assuré le déplacement pour que tous les festivaliers qui avaient envie d’aller voir un spectacle, que ce soit à Agla, à l’Institut français ou à la Place Lénine, soit transporté dans de bonnes conditions. On faisait un briefing par rapport à un programme établi chaque jour et les festivaliers en étaient informés. Il faut dire également que l’idée géniale que nous avons eue, c’est que, l’Hôtel ’’Gl’’, qui a abrité, par exemple, la plupart des festivaliers, était en face du Village du Fitheb, et le siège en était à trois ou cinq minutes de cet Hôtel ’’Gl’’ ou de la Place Lénine. Donc, les gens n’avaient pas beaucoup de problèmes de déplacement, on a su tout coordonné, c’était un problème de timing que nous avons essayé de régler … Il est arrivé que certains aient dû attendre quelques minutes et, pas plus. Cela fonctionnait à coups de téléphone. Sincèrement, ce n’est pas pour jeter des fleurs à l’équipe, je pense qu’on a fait ce qu’on devait, même s’il y a eu certainement quelques aspects à améliorer. Ce qui s’est passé, c’est vraiment une question de vision d’une équipe, d’un homme et, il y a eu d’autres hommes pour l’accompagner avec foi ; ils ont exécuté le projet, tel qu’il a été conçu.


Qu’en est-il de la fréquentation des différents lieux de spectacles et de représentations théâtrales ?
Au bout de deux jours, après le début du Festival, on a retrouvé la vitesse de croisière. D’abord, le samedi 6 décembre, à la conférence inaugurale, la grande salle du Fitheb était complètement pleine ; c’était pareil pour les premiers spectacles. Pour moi, on n’a pas eu un problème de public, il était là tout le temps. A l’Institut français, j’ai reçu les confidences du Directeur Sylvain Treuil, qui me disait que, de ce point de vue-là, on n’avait rien à reprocher au Fitheb ; le public était toujours là, parce qu’on a su avoir une démarche qu’on aurait voulu affiner davantage, si on avait eu plus de temps, une démarche de médiation envers les élèves, les étudiants pour qu’ils se déplacent. Je pense que le public a fait le grand déplacement, nos photos et nos vidéos en témoignent, sans parler de la Place Lénine ! Là, chaque fois, c’était le succès.


Avez-vous une idée du déroulement du Fitheb à Porto-Novo et à Parakou ?
Aujourd’hui, on est dans le domaine de l’image et ce sont elles qui dictent leur loi. J’en ai beaucoup qui montrent que les deux spectacles qu’on a programmées à Porto-Novo étaient des spectacles de rue, donc, on n’a pas eu un problème de public ; naturellement, il devait juste poser son regard pour assister au spectacle. Donc, cela s’est très bien passé à Porto-Novo.
Du côté de Parakou, c’était pareil, on a eu deux espaces : l’Institut français de Parakou et le Centre culturel ’’Ancrage’’. Selon les retours et les images que j’ai pu consulter, le public a fait également le déplacement. C’est une très belle opération que nous avons réalisée, dans l’ensemble.


Qu’en est-il du Fitheb ’’0ff’’ ?
Par rapport au Fitheb ’’Off’’, le Comité provisoire de supervision du Fitheb (Cps-Fitheb) a, à juste titre, décidé que l’événement, compte tenu de son délai court mais, aussi, par rapport à des objectifs précis d’un Festival, qui n’a pas vocation à gérer le ’’Off’’, a demandé que le Fitheb ’’Off’’ soit coupé de la machine du Fitheb, tel qu’on l’a mis en place, ici, au Siège. Donc, on a fait appel à des promoteurs de centres privés ; il y en a deux, particulièrement : le Centre culturel ’’Ancrage’’ et l’Espace ’’Mayton’’, à Calavi.
Je pense que ces promoteurs aussi ont fait un travail formidable. Sur les réseaux sociaux, nous en avons vu, ils ont fait des visuels, eux-mêmes, ils ont fait de la communication et, le public, me basant sur les images, les rapports et les articles de presse, a fait le déplacement ; je pense que ça s’est très bien passé, de ce côté-là, et que c’est une belle initiative. Il faut aller dans ce sens, de plus en plus, pour déléguer le ’’Off’’ à des espaces ou à des promoteurs responsables qui ont de la matière, qui ont du métier, pour que cela soit géré de manière professionnelle et sérieuse.
Néanmoins, j’ai appris qu’il y a eu des critiques selon lesquelles les artistes qui étaient dans le ’’Off’’ n’ont pas eu de badge …


Effectivement, sur le terrain, nous avons vu beaucoup de comédiens et des metteurs en scène qui poireautaient, qui n’avaient pas de badge ; ils avaient du mal à avoir accès aux spectacles … Certains étaient même très connus.
Oui, s’il y en a qui étaient vraiment connus, cela veut dire qu’il y a eu un problème … C’est pourquoi, on n’est jamais informés de tout. Tous les jours, je signais des badges pour les comédiens. Tous les jours ! Il aurait suffi que les gens en aient fait la demande et ils l’auraient reçu, on n’a refusé le badge à personne. Au contraire, je peux vous en donner la preuve, on a fait des badges que les gens ne sont pas venus chercher, je peux vous citer des noms …


Il semble alors que l’information n’a pas circulé selon laquelle les artistes non satisfaits devaient se rapprocher de vous pour obtenir leur badge …
Vous savez, ils pouvaient venir nous voir pour faire leur réclamation, à moins qu’eux-mêmes avaient des positions qui les empêchaient de venir au Fitheb demander un badge. Ils étaient libres de ne pas venir, mais personne n’a demandé un badge et que j’ai refusé de lui en donner. Si j’ouvre mon placard, vous allez voir plein de badges signés, pour des personnalités, pour des hommes non connus, d’autres bien connus du milieu théâtral, mais ils ne sont pas venus les chercher … On en a appelé certains aussi … Le Directeur a insisté pour qu’on fasse le badge de tous ceux qui étaient sur la liste des invités pour les Journées de réflexion de Grand-Popo. Près de deux cents badges pour tous ceux qui y étaient plus ou moins impliqués ! J’ai signé tout ça, mais un bon nombre m’est resté sur les bras. On les a appelés, puisqu’on avait quelques numéros de téléphone ; certains même ne passaient pas …
Dans l’autre versant, je pense qu’on a fait des tarifs préférentiels, on n’a pas été exigents, c’était flexible, j’ai demandé aux gens d’être très corrects aux entrées. Mais, je ne peux pas être assuré qu’il n’y ait pas eu quelques problèmes. Les gens avaient même la possibilité d’avoir des billets de 500 francs ! Je connais des cas où, même quand vous avez un badge, on vous demande un certain soutien, mais il n’a été refusé à personne d’avoir un badge, quand la demande en a été faite. C’est difficile, parce qu’on avait très peu de temps, et on était concentrés sur les urgences, les grandes questions. Quand l’équipe qui préparait les badges me les apportait, je les signais sans aucun problème.


Est-ce que tous les prestataires sont satisfaits ? Est-ce qu’ils ont tous été payés ? Pouvez-vous nous rassurer qu’à ce propos, dans les prochains jours, il n’y aura pas des scandales déballés dans la presse ?
Le Festival s’est juste terminé dimanche dernier. Nous n’avons pas d’inquiétude, tout le monde sera payé avant la fin de cette semaine, d’abord, parce que, le budget, c’est vrai, n’a pas été ce qu’on aurait souhaité, mais, nous avons retravaillé le projet pour le mettre au format que vous avez constaté, ce qui fait qu’on n’a aucun souci à régler les prestataires ; c’est une question de démarche, il faut que cela se passe dans les règles. Mais, aujourd’hui, on est très à l’aise, tous les prestataires seront payés ; il n’y a pas de soucis, de ce point de vue.


Réussirez-vous réellement à éviter le gap financier ?
Je vous le certifie. Vous savez, c’est comme pour le résultat des élections ; le premier jet que j’ai m’indique qu’on est dans le droit chemin et qu’il n’y a pas de gap ; je reste serein, il n’y aura pas de gap, à l’arrivée.


En tant qu’artiste comédien, à la base, vous avez suivi plusieurs Fitheb. Pensez-vous que l’édition 2014 est un Fitheb label, en comparaison à toutes les autres éditions que vous avez eu l’occasion de suivre ?
C’est une question embarrassante, parce que je suis partie prenante de ce Fitheb-ci. Je pense que je laisserai les autres le dire. Mais, si on regarde cette édition, telle qu’elle s’est passée, on reconnaîtra que, si elle n’est pas la meilleure, elle fait partie de l’une des meilleures éditions qui aient été organisées. Je le dis par rapport à la programmation, à la qualité des spectacles qu’on a proposés au public, à leur positionnement dans les salles et dans l’espace, au déplacement des publics. De ces points de vue-là, je crois qu’on a tenu le pari.
Un Festival, c’est aussi les à-côté : est-ce que le Béninois lambda s’est senti impliqué ? Je crois que ce choix d’envoyer la Biennale dans les espaces publics, dans les rues, cela a été très bon, parce que, des gens, sans le vouloir, ont participé au Fitheb ; le public y a participé.
Aujourd’hui, on est sereins mais, je pense qu’au départ, on était un peu crispés, ce qui est normal, parce que le défi était là, grand ; plein de gens ont dit plein de choses. Mais, à l’arrivée, ceux qui se sont déplacés ont vu, ceux qui se sont déplacés ont vu et, je crois que ça suffit, je laisse les autres porter un jugement, apprécier ce qui a été fait. Mais, je suis convaincu que cette édition fait partie d’une des meilleures éditions que le Fitheb ait connues. Le label, ce n’est pas quelque chose de gagné, c’est une construction, c’est une maturation, c’est un défi permanent ; il ne faut pas penser qu’on l’atteint aujourd’hui et que c’est définitif … Jamais ! On l’a vu, il y a des événements qu’on peut avoir bien organisés, et puis, les éditions d’après, si on relâche, ça tombe. Et, aux camarades, aux collègues, aux amis de l’équipe d’organisation, je disais, jusqu’à dimanche nuit, « Ne baissez pas la garde, restez vigilants, ce n’est pas terminé ». On a encore deux ou trois festivaliers sur le territoire, ils partiront d’ici le 17 décembre, en ce moment, ce sera fini, au moins, pour ce qui est de l’aspect visible.
Après, il y a les questions de rapport, de relations publiques, de remerciements aux personnes qui se sont impliquées, on est en train de préparer tout cela. J’en profite pour dire merci à toutes ces personnes qui ont cru qu’on pouvait le faire ; on a rencontré des personnes magnifiques qui ont compris que c’est différent. Déjà, je n’ai pas entendu une seule critique sur un seul spectacle disant que c’était mauvais, très mauvais et que cela ne méritait pas d’être au Ftiheb ; on pouvait ne pas en aimer la thématique, la démarche, mais dire que c’était très mauvais, je n’ai pas entendu ça. Et, cela fait partie des critères pour lesquels on peut dire que le Fitheb 2014 est un label.

Avez-vous un mot de fin ?
Mon mot de fin, c’est de saluer l’esprit patriotique, citoyen de toute la presse, de tous les Béninois, parce que, quoi qu’on dise, les gens, malgré que cela se passait bien, les gens pouvaient écrire ce qu’ils voulaient ; je crois que j’ai noté de la retenue, à ce niveau-là.
Et puis, pour l’équipe, en trois semaines, avec les moyens que nous avions, on n’a pas fait ce qu’on pouvait, on a fait ce qu’on devait, pour que ça se passe d’une façon qui honore notre pays. C’est de ça qu’il s’agit ; il faut que le Bénin apprenne à se repositionner dans le concert des nations, en tout cas, au niveau de la sous-région, il faut que nous existions. Si on continue de s’entre-déchirer, les autres en seront ravis, puisqu’on parlerait d’eux en bien et, de nous, en mal.
Donc, il faut être serein, si nous ne sous entendons pas, ce n’est pas vers nous que les gens iront s’il y a quelque chose de bien à faire ; je pense que nous devons cultiver cet esprit de paix, de concorde. Je sais qu’il y a un petit de clivages et, dans tous les pays, ça existe. On a l’impression que ça se passe mieux ailleurs, je suis désolé ; j’ai quand même circulé un peu, je connais les acteurs culturels, je sais que ce n’est jamais totalement la grande paix, mais on doit, à un moment donné, se concentrer pour se demander ce que le pays mérite et ce que nous devons faire pour que ce pays grandisse au sein des autres pays.
Je dois saluer cela, de même que le public qui a fait le déplacement, tous ceux ont contribué à ce que cette 12ème édition ait lieu et, surtout, le Ministre de la Culture à qui je tiens à faire une mention spéciale : en tout cas, moi, je l’ai vu à trois ou quatre endroits différents, où il a regardé des spectacles, de bout en bout ; ce n’est pas qu’il est venu faire de la figuration, il est resté jusqu’au bout, que ce soit à ’’Artisttik Africa’’, à l’Institut français de Cotonou, au ’’Blackstage’’ … On ne demande pas mieux : que les autorités puissent se déplacer, ça encourage les artistes, ça montre qu’ils sont considérés. Dans le cas contraire, si on donne l’impression de se dire : « Voilà, on a jeté quelques miettes à ces gens-là, elles n’ont qu’à se débrouiller dans leur coin », cela ne donne pas une bonne image. Il faut aller jusqu’au bout ; c’est un projet de l’Etat béninois, aujourd’hui, le Fitheb, tout le monde doit s’y impliquer, les populations doivent sortir pour aller regarder les représentations, les journalistes doivent accompagner l’événement. Je pense qu’en somme, on peut noter, quand même, qu’il y a une belle dynamique, il y a une sérénité, il y a moins de polémiques ; tout n’est jamais parfait. Mais, aujourd’hui, on peut dire que le Fitheb 2014 a été fait ; c’est fait, c’est vendu, c’est plié et, on ne doutera plus, ça s’est bien passé.




Propos recueillis par Marcel Kpogodo