mardi 17 juin 2014

Gbènan lance son premier album et le rythme "Agbahoun"

Au cours d'un cérémonie à Abomey-Calavi

L'artiste béninoise de la musique traditionnelle, Gbènan, a lancé, le samedi 31 mai 2014, à la salle du peuple de la Mairie d'Abomey-Calavi, son premier album. Ce fut l'occasion pour elle de faire connaître le rythme "Agbahoun" dont elle est à l'origine de la conception.


Gbènan ...

"Totché dégbé", "Guigonontché", "Sogangan", "Noudékpatchami" et "Vidomingon". Ce sont les cinq titres de l'album intitulé "Houétchéhoun". Il est le premier de l'artiste béninoise de la musique traditionnelle, Gbènan, celui qu'elle a lancé, le samedi 31 mai 2014, à la Salle du peuple de la Mairie d'Abomey-Calavi. 
De son nom à l'état-civil, Christiane Lanmadoucélo, elle s'est montré l'auteur d'un opus dont la particularité est d'être un Vcd contenant cinq morceaux à la fois audio et vidéo. Ce résultat d'un labeur indéniable relève, selon elle, de ses propres moyens financiers. Elle ne manque d'évoquer les thèmes très précis qu'elle y aborde : l'art de la vie conjugale, l'amour du prochain, la vie des enfants placés appelés "vidomingon". Elle y rend aussi hommage au Seigneur Jésus-Christ.


L'album, "Houétchéhoun" ...
En outre, si les très connus rythmes traditionnels, Akonhoun et Agbotchébou, sont en vigueur sur cet album, celui dénommé "Agbahoun" est de sa propre création, elle qui, de par ses origines paternellement aboméenne et maternellement monolaise de Grand-Popo, a choisi de combiner deux rythmes émanant, chacun, de ces deux zones du Bénin. C'est ainsi qu'elle a assemblé l'Agbadja, du Mono, et l'Akonhoun du Zou, plus précisément d'Abomey, ce qui a permis de donner "Agbahoun", par exploitation d'une particule du nom de chacune des deux danses de base.

... de Gbènan
Désormais donc, Gbènan devra être considérée comme la Reine de l'Agbahoun, un rythme qui, à en croire ses analyses, est plus rapide à la danse que l'Akonhoun, à cause de l'influence de l'Agbadja.
A la Mairie d'Abomey-Calavi, ce samedi 31 mai 2014, la vente à l'américaine de l'Album "Houétchéhoun" a permis de recueillir deux cent trente mille Francs (230.000 F) Cfa. Dans le même ordre d'idées, Hounti Kiki, Président d'une association faîtière des musiciens traditionnels n'a pas manqué, quant à lui, d'annoncer le soutien de sa structure à hauteur de cinq cent mille Francs (500.000 F) à l'artiste Gbènan. 


Gbènan ...

Si Gbènan n'a sorti son premier album que récemment, elle exerce dans la musique traditionnelle béninoise depuis 23 ans.

Gbèna, amazone de la musique traditionnelle béninoise
Revendeuse de profession, mariée et mère de cinq enfants, elle révèle qu'elle porte la musique en elle, surtout que, descendante des familles princières d'Abomey, elles dont les femmes expriment tout par le biais de la chanson, elle a cultivé ce don, gardant un contact étroit avec un système artistique auquel son père et son mari ne sont pas étrangers. 
Particulièrement, le second n'a pas à son actif un album mais il est imprégné de l'art musical et ne manque pas de soutenir son épouse dans sa lancée et de lui prodiguer des conseils de réussite.         


Marcel Kpogodo

jeudi 12 juin 2014

Darlène Abissi, 16 ans bientôt mais, déjà, une styliste de talent !

Elle fait connaître ses modèles le vendredi 13 juin prochain

L'Institut français de Cotonou donnera à connaître, le vendredi 13 juin 2014, à partir de 19h30, un défilé de mode libre et gratuit, d'un genre particulier. Il présentera une collection de vêtements conçus par une styliste d'une jeunesse créative impressionnante : Darlène Abissi.

Darlène Abissi
« Funmilayo ». Voilà la marque sous laquelle Darlène Abissi présentera un peu moins d’une vingtaine de vêtements, le vendredi 13 juin prochain, à l'Institut français de Cotonou, en début de soirée, juste après le match du Cameroun contre le Mexique, au cours d’un défilé libre et gratuit. « Funmilayo » est son deuxième prénom qui fait porter tout un programme alléchant à la cérémonie annoncée : « Procure-moi la paix, la joie et tout ce qui est bon ». Tout se passe donc comme si Darlène Abissi, par sa création, entendait faire valoir, auprès du public, des qualités de paix, de joie, notamment.

Quelques séquences ...
Ces valeurs qu’elle veut partager, elle les suggèrera dans le cadre du défilé de mode de ce vendredi 13 juin, avec des modèles qu’elle fera connaître par des mannequins qui les montreront au public. Conçues entièrement par elle et cousues par une couturière professionnelle, ces créations existent sous la collection  « Soyez mystérieuse » à laquelle elle a consacré trois années de travail ; elle lui donne une signification très simple : «  Elle est riche en couleurs et en formes ; les tenues ont été conçues pour accentuer le côté mystérieux de la femme, dans le but de sublimer sa sensualité », nous disait-elle, assistant à la répétition des pas de marche des mannequins, dans l’après-midi du mercredi 11 juin, sous la grande paillotte de l’Institut français de Cotonou.
... de l'entraînement des mannequins ...
... sous la paillotte de l'Institut français de Cotonou, le mercredi 11 juin 2014
A en croire Darlène, ces tenues sont destinées à être portées par les consommateurs féminins de tous les âges, entre autres, les enfants, les adolescentes, les jeunes filles, les dames.
Ainsi, si le public devrait faire massivement le déplacement de ces lieux du défilé, c’est parce que les modèles qu’elles souhaitent faire découvrir relèvent profondément de sa création personnelle, ce que n’altère pas la couture qu’elle a suivie de très près en proposant tous les détails possibles, dans l’agencement des couleurs, notamment.
Par ailleurs, les habits ’’Funmilayo’’, que se feront le devoir de présenter les mannequins, rayonneront exclusivement de la marque « Woodin », un nom bien connu du tissu. Elle justifie ce choix : « C’est un tissu africain », lance-t-elle calmement.
Si, aussi, l’événement se tiendra le vendredi 13 juin, c’est grâce au soutien d’un ordre ou d’un autre de plusieurs entreprises et structures de la place : Mtn, le Port autonome de Cotonou, la Loterie nationale du Bénin, l’Institut français de Cotonou, l’Agence ’’Timagine’’, entre autres. L’appel de Darlène Abissi, qui devrait être entendue, se trouve, donc, sans ambigüité : « J’invite toute la population béninoise à venir me soutenir et à découvrir ce que je fais ». Ce défilé est très attendu pour révéler de quelle qualité de créativité est cette adolescente apparemment très précoce.



Darlène Abissi …

A la veille de sa 16ème année seulement, Darlène Abissi est une élève en classe de 1ère B d’un collège public de la ville de Cotonou. Ayant décidé d’orienter son don du dessin vers le stylisme, elle a une corpulence fine et une taille modeste contrastant avec la richesse et la grandeur de ses ambitions professionnelles très entrepreneuriales, incrustée qu’elle est dans la manipulation, comme les jeunes de son âge, des technologies de la communication, mais, fort heureusement, très éloignée des vices que développent ceux-ci. Pour une fois qu’une jeune fille démontre sa capacité de développer une vision d’avenir, dans un pays et un continent, un univers où le sens des contre-valeurs plonge la jeunesse dans le moindre effort, la superficialité, la paresse et l’attentisme, le moindre des soutiens à Darlène Abissi serait d’abord de faire le déplacement de ce défilé de mode du vendredi 13 juin, à l’Institut français de Cotonou, pour découvrir la teneur de cette jeune créativité qu’elle est. Sa détermination fera le reste.    

Marcel Kpogodo