dimanche 27 octobre 2013

Fin de formation à la Compagnie Walô


Une douzaine d’attestations remises


Le mercredi 23 octobre 2013 symbolise pour la Compagnie Walô la fin d’un processus éprouvant. En l’après-midi de cette journée, au maquis ’’Le tata’’, à Cadjèhoun, les responsables de la structure ont procédé à la remise, à une douzaine de stagiaires, d’une attestation de la fin d’une formation ayant duré dix semaines. Plusieurs autorités du Ministère et du monde de la Culture ont marqué leur présence à la cérémonie.


« La danse moderne, composition + didactique, hip-hop + création de flash mob », « La santé de la reproduction et des droits sexuels », « Les diverses formes de violence », « Le rap ». Voici les modules qui ont servi à former, du 5 juin au 22 octobre 2013, une douzaine de jeunes danseurs des deux sexes, qui, à leur tour, devraient être capables de renforcer les capacités de bien d’autres personnes. Et, pour cette remise d’attestation aux douze stagiaires, ce mercredi 23 octobre au maquis ’’Le tata’’, du quartier Cadjèhoun, à Cotonou, ont fait le déplacement, bon nombre des formateurs parmi lesquels des représentants de Psi/Abms, des artistes dont Marius Missinhoun, dit Fadji, du Groupe H20, et, à la table d’honneur, Eric Totah, Secrétaire général du Ministère de la Culture, Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d’aide à la Culture, Innocent Assogba, Directeur du Bureau béninois des droits d’auteur et des droits voisins, Claude Balogoun, Directeur de la Société ’’Gangan prod’’, Feri de Geus, Directeur artistique de la Fondation ’’Le grand cru’’, partenaire de la Compagnie Walô, Richmir Totah, Président de ladite Compagnie, notamment. Celui-ci, officiant en tant que maître de cérémonie, a rappelé la genèse du Projet ’’Touch my body, don’t touch my body’’ et annoncé que son déroulement, à travers les différentes séances de formation, a donné lieu à la création d’un spectacle enregistré en studio et programmé pour être édité sous forme de Cd, dans les prochains jours. Selon lui, cet aspect des choses justifiait la présence des autorités à des niveaux très influents du Ministère de la Culture.
Ensuite, ses explications lui ont permis de faire comprendre à l’assistance que, si plusieurs collèges de Cotonou ont été parcourus pour la présentation du spectacle de danse qui sensibilisait les adolescents sur les comportements sexuels de protection contre le Vih/Sida et les maladies sexuellement transmissibles, et sur ces attitudes de prémunition contre les violences vis-à-vis des femmes, il a annoncé que sa Compagnie entendait mobiliser des financements complémentaires pour une tournée dans plus d’établissements scolaires. Puis, ce fut l’étape de la remise des attestations aux stagiaires par les autorités présentes, à tour de rôle, avant quoi, celles-ci, se prononçant respectivement, ont manifesté leur satisfaction face à l’achèvement réussi de ce Projet de longue haleine par la Compagnie Walô.



Marcel Kpogodo

samedi 26 octobre 2013

’’Bénin révélation stars’’ 2013


Carlos Dégbé, 1er, Rosalie Minawadé, 2ème


La première édition de ’’Bénin révélation stars’’ (Brs) a donné son verdict. C’était le mercredi 16 octobre 2013, à l’Espace Mayton promo d’Abomey-Calavi. Des autorités de poids ont fait le déplacement de la manifestation finale ayant permis au jeune Carlos Dégbé de remporter cette compétition de longue haleine.


Par ordre de mérite, Carlos Dégbé, Rosalie Minawadé, Sergio Adogoni et Ménélik Kocou. Voici le palmarès qui a mis un terme à la première édition du ’’Bénin révélation stars’’ (Brs), ce mercredi 16 octobre 2013, à l’Espace Mayton promo de Zogbadjè à Abomey-Calavi. Devant le Maire de la Commune, Patrice Hounsou-Guèdè, appuyé par certains de ses proches collaborateurs, et devant Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d’aide à la culture (Fac), de même que devant Elise Daubelcour, Conseiller au Ministère de la Culture, les membres du Jury ont proclamé les résultats de cette teneur, comblant, graduellement, chacun des dix participants sur les douze qui s’étaient inscrits, au lancement de la compétition, en août 2013.
D’abord, Carlos Dégbé case, dans son escarcelle, une attestation de participation, un ordinateur portable, un bon de réalisation d’un single et d’un clip vidéo, une formation en musique et la participation au CD des Grandes voix de la musique béninoise, du Studio ’’Azimuts’’, de Marcel Padey. De son côté, Rosalie Minawadé reçoit la naturelle attestation de participation, un poste téléviseur, une formation en musique, renforcée par l’inclusion dans la compilation des Grandes voix de la musique béninoise. En troisième position, Sergio Adogoni termine cette aventure d’interprétation en live et en acoustique des vedettes confirmées de la musique béninoise, avec l’incontournable attestation de participation, un bon d’auto-école, une formation en musique et la participation, aussi, au CD des Grandes voix de la musique béninoise. Quatrièmement, Ménélik Kocou s’en tire aussi avec son attestation de participation, un bon d’auto-école, la formation en musique et la même participation à la compilation des Grandes voix de la musique béninoise.
Enfin, du sixième au dixième participant au Brs 2013, Tony Yambodè, promoteur de cet événement culturel, leur garantit une attestation de participation et un compte de 25.000 F, dans une banque de la place. En bénéficient Fifamey Donhissou, Romaric Soton, Eléonore Fadjégbé, Olivier Kanlissou, Stéphane Fadjégbé, Mireille Anani, ainsi classés par le Jury, par ordre de mérite.
Le 25 janvier 2014, une cérémonie solennelle, organisée au Palais des congrès de Cotonou, donnera lieu, respectivement, à la remise officielle des prix et au lancement de la deuxième édition de ’’Bénin révélation stars’’.


Très éprouvante dernière péripétie

Concernant les quatre premiers lauréats, la sixième et dernière prime de Brs 2013 a permis au public de savourer deux niveaux de compétition. D’abord, Sergio Adogoni et Ménélik Kocou ont croisé le fer de leur voix pour obtenir la troisième place, ce qui les a amenés à interpréter, successivement, un morceau de Sagbohan Danialou et de Nel Oliver. Comme il fallait déterminer un meilleur parmi les deux finalistes sortis de la cinquième prime, Carlos Dégbé a aussi planché sur ces deux baobabs de la musique béninoise, pendant que Rosalie Minawadé s’est battue pour honorer les voix de Vivi l’Internationale et de Nila Djogbé.
Rappelons que, pour en arriver à cet épilogue du mercredi 16 octobre, tous les dix concurrents ont dû affronter plusieurs primes à diffuser ultérieurement sur la télévision nationale, interprétant, en live et en acoustique, selon les niveaux de leur participation à ces séances, des morceaux de chanteurs béninois très nombreux : Zeynab, Ignace Don Métok, Habib Dakpogan, Sèssimè, Oluwa Kèmy, Yvan, Ricco’s Campos, Pélagie la vibreuse, Kiinzah, Fanny Sènan, John Arcadius, Angélique Kidjo, Nel Oliver, Dossi, Sagbohan Danialou, Vivi l’Internationale et Nila Djogbé.


Des partitions déterminantes

La réussite de cette première édition du ’’Bénin révélation stars’’ n’aurait pu être une réalité sans le rôle incontournable que certaines structures constituées se sont imposé de jouer. D’abord, pour évaluer les prestations des aspirants artistes en compétition, un Jury composé du promoteur culturel Eric Gbèha, du musicologue Marcel Padey et du journaliste culturel, Yves-Patrick Loko, notamment, a dû, chaque fois, procéder à la notation des candidats, démarrant les éliminations à partir de la quatrième prime. 
Par ailleurs, sans ’’Les Kasseurs’’, orchestre musical des étudiants de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), l’accompagnement des candidats n’aurait pu se concrétiser ; les membres de cet orchestre ont déployé leur talent d’interprétation pour répéter, de manière inlassable, les morceaux à exécuter par les concurrents, selon le nombre de ceux qui devaient compétir sur ces titres, pour revenir les jouer sur scène, autant de fois que nécessaire, sans désemparer ni désespérer ni se défiler. Aux points de vue instrumental, musical et vocal, ’’Les Kasseurs’’ constituaient déjà un bel exemple d’excellence d’imitation pour les dix jeunes courageux.
Enfin, les Brs 2013 auraient-ils valu leur pesant d’or sans l’animation d’une qualité exceptionnelle, assurée par les Elliot Dodji des radio et télévision nationales et Honoré Dossou, dit Esprit du micro (Edm), animateur émérite des plateaux Sobébra ? La voix alerte, agile de l’un et chaude, mâle, de l’autre, ont adroitement régulé les nombreuses différentes séquences de chacun des six primes. Très éprouvant pour eux, en toute évidence ! A partir de ces membres de Jury, de cet orchestre et de ces animateurs, Brs 2013 a permis de révéler aussi des talents incontestables dans ces trois domaines, prouvant que l’univers de la musique béninoise, à travers ses différents maillons, n’a plus rien à envier à l’extérieur.


Des exigences d’une vision

Pendant deux mois, Zogbadjè, à Abomey-Calavi, a vibré selon la programmation du Brs 2013. Grâce à Tony Yambodè, le promoteur de cette manifestation musicale, connu déjà pour l’organisation sans failles, depuis une dizaine d’années, du Festival international itinérant de théâtre des lycées et collèges du Bénin (Fithélycob), les fruits ont tenu la promesse des fleurs, cultivant chez les inconditionnels participants de cet événement une grande soif de vivre à nouveau les instants palpitants et épanouissants des harmonieux et violents coups de batterie des interprétations de tous ordres. Cependant, lorsqu’il en a eu l’occasion, le jeune initiateur n’a eu de cesse de se plaindre de porter, tout seul, à bout de bras, un budget de 70 millions de Francs Cfa, concluant souvent ses propos par un appel aux institutions étatique et communale à l’accompagner, dans les prochaines éditions, selon une subvention conséquente. Une demande forte dans des oreilles de sourds ? Personne ne saurait le conclure. Seulement, Tony Yambodè devrait continuer à compter avec ses partenaires de la première édition et analyser dans quelle mesure les fidéliser et enrichir leur nombre par bien d’autres avec qui il devrait partager les charges, de manière à maintenir l’événement dans le temps et à conditionner un plus grand public béninois à participer à ’’Bénin révélation stars’’, contre monnaie sonnante et trébuchante, pour les éditions à venir. C’est, semble-t-il, un système efficace de rentabilisation financière à mettre en place, qui pourrait faire de chaque prochaine édition des Brs une réalité, surtout que, d’une part, l’événement porte une double noble idée : révéler les jeunes talents de la musique et rendre hommage, de leur vivant, aux artistes confirmés. D’autre part, il ne faudrait pas oublier que d’autres sœurs aînées des Brs ont vu le jour, ont fait éclore des jeunes talents mais n’ont pu survivre à leurs acquis. Avis donc à Tony Yambodè qui, du fond de ses réflexions, trouvera la formule salvatrice qui lui a permis de donner une durabilité au Fithélycob. 

Marcel Kpogodo