lundi 21 juin 2010

Musique béninoise




Naissance de Premier pas au Bénin




"[Nous voulons] avoir des artistes béninois ayant l'envergure d'un Salif Keita ou d'une Angélique Kidjo"



Premier Pas est une maison de production audiovisuelle, qui a été lancée récemment par un groupe de quatre jeunes à Cotonou. Fidèle Dossou, l’une des figures de proue de « Premier Pas », nous donne d'en apprendre davantage sur les objectifs et les activités de cette structure.



Bernado Houenoussi : Pouvez-vous nous donner une idée de votre parcours personnel ?



Fidèle Dossou : J’ai commencé en tant que manager et conseiller artistique du groupe South Connection. Depuis, je suis toujours resté manager et conseiller artistique, mais avec un peu de productions. J’ai travaillé avec le groupe Secteur Tréma et ensuite avec l’artiste Kenzah.



Parlez-nous de Premier Pas dont vous êtes l’un des membres actifs…



C’est une maison de production audiovisuelle. ''Audio'', pour dire que nous faisons de la production, et ''visuelle'' pour indiquer que nous nous occupons de clips vidéo, de cinéma, de documentaires et d’émissions télévisées. Il y a trois autres personnes qui portent ce projet avec moi; il y a Jean-Pierre Moudjalou, Marion Akpo et Nadia Kaffo.



Pourquoi avez-vous choisi un tel nom ?



En 8 ans d’expériences, je me suis rendu compte qu’au niveau de la musique béninoise, si je voulais bien avancer et mettre mes projets à exécution pour une longue durée, il fallait que je refasse les bases ; Premier Pas », c'est pour dire que nous sommes une structure de production qui accompagne l’artiste du début jusqu’à l’élévation et la formation de sa carrière. Nous l’accompagnons dans ses premiers pas car, en dehors de la production, nous faisons de la formation.



Depuis que vous avez lancé votre structure, quelles sont les initiatives à mettre à votre actif ?



L’initiative sur laquelle nous sommes actuellement s’appelle la « Classe de voix ». Elle sera la base de tout premier pas et de toutes les autres formations que nous aurons à faire. Nous estimons que le premier instrument que l’artiste utilise, c’est sa voix. Nous avons donc lancé le projet la « Classe de voix » qui a commencé le 16 juin dernier. Les inscriptions sont toujours ouvertes pour les artistes, les jeunes qui veulent apprendre à chanter et pour les animateurs qui souhaitent avoir une bonne diction. C’est une classe qui est ouverte à tout le monde. Actuellement, les participants à la « Classe de voix » sont, à titre d’exemple, Maasta-X du Cameroun, Frédéric Mawata du Tchad, Sista Kash du Gabon, Sitcopé du Togo, Sayan du Bénin et Avodeman qui est également du Bénin. Nous répétons avec eux les mercredi et samedi.



Qu’avez-vous prévu pour ces participants, mis à part les séances de répétitions ?



Tous ceux qui viennent à la « Classe de voix » auront un contrat avec notre maison. A la longue, nous allons former un chœur, un champ dans lequel nous compter puiser des valeurs. Celles-ci seront produites uniquement par Premier Pas, ou en collaboration avec une autre maison de production. C’est ce que je pourrai appeler une fourmilière dans laquelle nous pourrons puiser les chanteurs sûrs de demain.



Pour conclure notre entretien, quelles sont vos perspectives ?



Nous voulons faire une production à grande échelle, pousser la musique béninoise et celle de l’Afrique au plus haut niveau, aussi bien en ce qui concerne la production audio que celle de l’image. Pour cela, il faut une image de meilleure qualité, ce qui permettra de mieux exprimer les chansons. Le plus important pour nous, c’est de pousser les carrières africaines au plus haut niveau, c'est avoir des artistes béninois ayant l’envergure d’un Salif Kéita ou d’une Angélique Kidjo.



Propos recueillis par Bernado Houenoussi

lundi 14 juin 2010

Projet "Théâtre à l'école"

Une séquence de représentation de la première des deux troupes du Lycée Montaigne ayant joué La nuit de Valognes (Photo de Jessica Vuillaume)




Représentation de La nuit de Valognes au Centre culturel français de Cotonou




Un don juan à la Eric–Emmanuel Schmitt




Jouée les 25 et 26 mai dans le cadre du projet Théâtre à l’école, par les élèves du lycée français Montaigne, la pièce, La nuit de Valognes, présente Don Juan selon l’imagination de l’auteur belge, Eric-Emmanuel Schmit.




Personnage mythique de la littérature française du 17e siècle, Don juan reste un mythe qui a toujours inspiré les écrivains, un personnage qui a d’ailleurs rendu célèbres plusieurs auteurs dont Molière. A l’époque, d’autres auteurs à l’image du belge Eric-Emmanuel Schmit reprennent le personnage, là où Molière l’avait laissé : aux portes de l’enfer. Cela donne la pièce, La nuit de Valognes. Une dramaturgie qui laisse assez de place à l’humour. Dans La nuit de valognes, Don Juan se retrouve face à cinq de ses anciennes victimes, des femmes qu’il avait "abusées" et abandonnées. Des femmes qui, pour se venger, de celui qui les avait trompées toutes, ont décidé de lui intenter un procès. Un procès dans une cour constituée par elles et dont le verdict, comme on peut s’y attendre, est défavorable à Don Juan. Au célèbre papillon qui voyage de femme en femme, 1003 en Espagne, 100 en France, etc., il fut ordonné de ne s’attacher qu’à une seule désignée par la cour et de se résoudre au mariage avec elle, c'st-à-dire la propre nièce de l'initiatrice du procès. Ne pouvant subir un tel emprisonnement, Don Juan se donne la mort.
Dans un décor simple et sur une mise en scène d'Yvon Levagueresse, les élèves de l’option "Théâtre" du Lycée Montaigne ont réussi à faire aimer la pièce au public composé essentiellement de parents d’élèves et de responsables de cet établissement. En témoignent la réaction de quelques-uns d’entre eux pour qui le spectacle aura été très folichon. Cette pièce, jouée mardi 25 et mercredi 26 mai, selon respectivement deux troupes différentes du même Lycée, a été la première d’une série de trois œuvres prévues pour être représentées dans le cadre du Projet "Théâtre à l’école", initié par l’association Arts vagbonds Rézo Afrik Bénin, dirigée par le comédien béninois, Christel Gbaguidi. Les deux autres pièces ont été Certifié Sincère de Florent Couao-Zotti, écrivain béninois et L’Avare de Molière. Elles ont été respectivement interprétées par les collèges Père Aupiais de Cotonou et le Collège d'enseignement général de Godomey.




Alban Codjia