lundi 9 août 2021

L’affiche officielle du Fiff-Cotonou dévoilée

Dans le cadre des préparatifs de sa 2ème édition

Depuis le jeudi 5 août 2021, l’affiche officielle du Festival international des Films de femmes de Cotonou (Fiff-Cotonou) est connue. La femme, dans plusieurs de ses dimensions fusionnées, y apparaît.

L'affiche officielle du Fiff-Cotonou


Zoom en portrait magistral d’une femme joliment parée aux éléments de beauté symboliques. Ce qui frappe à la découverte de l’affiche officielle du Festival international des Films de femmes de Cotonou (Fiff-Cotonou), lors de son lancement le jeudi 5 août 2021 à Cotonou, la capitale économique du Bénin. 

A en croire Marina Hounnou, Responsable à la Communication du Fiff-Cotonou, l’affiche concernée « met en évidence une femme africaine, la brave femme cinéaste et la vaillante femme rurale, travailleuse, grâce à qui nos assiettes sont pleines ». La priorité étant donnée à ce troisième type de femme, elle précise qu’à travers les yeux de la femme cinéaste se perçoit la femme rurale dont elle est l’avocate, dont elle défend la cause.

L’affiche montre donc la femme, de grosses boucles aux oreilles, le cou enroulé de quatre colliers de longueur et de perles de taille, variables, les épaules nues, la poitrine nouée d’un pagne aux fondements locaux de fabrication, ce tissu s’harmonisant avec le foulard attaché sur une belle tresse dont les débuts en fin de front apparaissent. Le talc de l’épaule droite, les perles, les boucles d’oreilles, le vêtement et les épis de maïs allongeant le foulard renvoient à la femme rurale nourricière, les yeux clairs et observateurs, perspicaces, surmontés de sourcils harmonieusement maquillés comme une bouche pulpeuse, la trace au bras gauche de la bretelle d’un soutien gorge et les rouleaux de bandes de films indiquent la femme moderne, la femme cinéaste « qui se bat pour émerger dans son secteur », commente Marina Hounnou. De même, la peau couleur café au lait permet de remonter à la femme africaine.  

La beauté que dégagent ces trois femmes en une, ayant chacune, pour Marina Hounnou, « une voix qui compte », constitue le soleil dont les rayons éclairent un ciel bleu dégagé purement cotonois par deux symboles identificatifs d’appartenance : le fameux « Jacob », armé d’une houe et perché au sommet de la place de l’Etoile rouge, puis des combattants armés appuyés d’un drapeau, du monument de la Place du Souvenir, au quartier des Cocotiers, non loin de Cadjèhoun.

L’affiche officielle du Fiff-Cotonou, ainsi composée, dit donc tout sur le festival de cinéma, qui, axé sur le thème, « Regard du cinéma africain sur le pouvoir économique de la femme rurale », se tiendra à Cotonou des 14 au 18 septembre 2021, organisé dans sa deuxième édition par l’association, ’’Ecran Bénin’’, pour un peu moins d’une dizaine de partenaires dont les logos respectifs ornent le bas de l’affiche indiquée. Toujours se rapportant à ces femmes que campe l’affiche, Marina Hounnou invite : « Venons les célébrer  à Cotonou » pendant le Festival, soit dit, en passant.

Marcel Kpogodo Gangbè

samedi 7 août 2021

Les Recico reviennent en force avec plus de 20 films en compétition

Dans le cadre de la 2e édition du Festival de cinéma

Les Rencontres cinématographiques et Numériques de Cotonou (Recico) auront lieu dès le mois de septembre 2021 à Togbin, dans la banlieue ouest de Cotonou, au Bénin, selon les informations qu’a bien voulu en partager Dimitri Fadonougbo, le Délégué général du Festival concerné de cinéma. Une vingtaine de films africains sont prévus pour animer la compétition en vue de la conquête du Prix d’Or ’’Paulin Soumanou Vieyra’’.

Dimitri Fadonougbo


6 films de fiction de long métrage, 5 de fiction de court métrage, 7 films documentaires de long métrage et 2 films documentaires de court métrage, de même que 5 films réalisés par des étudiants en formation dans des écoles de cinéma. Les 25 réalisations africaines qui animeront la deuxième édition des Rencontres cinématographiques et Numériques de Cotonou (Recico), prévue pour avoir lieu du 25 septembre au 2 octobre 2021 à ’’Kwabo’’, le village du festival, circonstanciellement construit et qui se situera à la plage de Togbin, à l’ouest de Cotonou.

Les films attendus pour être visionnés et évalués émanent de pays diversifiés d’Afrique. Ainsi, dans la catégorie des films de fiction de long métrage, le Kenya s’annonce, respectivement, avec ’’Rafiki’’, de Wanuri Kahiu, et ’’Supa mondo’’ de Joffe Taryn, pendant que la Tunisie se fera représenter par ’’Fatwa’’ de Ben Mohmound, le Maroc, par ’’Indigo’’, de Selma Bargach, le Mali, par ’’Barkomo’’, d’Aboubacar B. Draba et de Boucary Ombotimbé, et qu’enfin, le Burkina Faso postulera avec ’’Duga les charognards’’ d’Abdoulaye Dao et d’Hervé Lengani.

Du côté des films de fiction de court métrage, le Togo manifestera une triple présence à travers ’’Les tueurs verts’’, ’’Un mariage mortel’’ et ’’Pourquoi moi ?’’, des productions respectivement réalisées par Kossivi Nolitsé, Sèwa Mensah-Domkpin et Dieu-Donné Tchani. Quant au Bénin et au Gabon, ils se feront remarquables dans la même catégorie à travers ’’Les vulnérables’’ de Samuel Aményénu et ’’Afiti’’ de Wilfried Lengoyé Ombamba.

Avec les films de documentaire de long métrage, le Bénin sera représenté par le jeune réalisateur béninois, Tchayé Okoudjou, avec ’’Owo-Lobè, mystère d’un homme’’. Ce film entre en compétition avec ’’Le loup d’or de Balolé’’, de la Burkinabè, Aïcha Boro Leterrier, ’’Jean Rouch, cinéaste africain’’, de l’Ivoirien, Idriss Diabaté, ’’Kinshasa makambo’’ de Dieudo Hamadi, de la République démocratique du Congo, ’’Le cimetière des éléphants’’ d’Eléonore Yaméogo, ’’On a le temps pour nous’’, de la Sénégalaise, Katy Léna Ndiaye, et avec ’’Quel valeureux nom as-tu ?’’, du Malien, Salif Traoré.

De plus, pour les films documentaires de court métrage, il faudra compter avec ’’Vernissage O’’, du Béninois, Giscard Dah-Fonton, et ’’3ème âge’’, du Togolais, Martial Folly-Kouévi. Enfin, selon Arsène Kocou Yémadjê, Coordonnateur chargé de la Programmation, cinq films d’école de cinéma seront retenus ultérieurement pour s’affronter afin que le meilleur décroche le prix destiné à cette catégorie.

Puis, à l’effet de l’évaluation de l’ensemble de ces films, deux jurys seront constitués : celui des films de long métrage, que dirige l’universitaire tunisienne, Sayida Bourguiba, et celui des films de court métrage et des films d’école, que coordonnera Clémentine Lokonon, journaliste et réalisatrice béninoise, ancienne vice-présidente de la Haute autorité de l’Audiovisuel et de la communication.

 

 

Des distinctions

Concernant les distinctions qui départageront les concurrents, le Délégué général des Recico, Dimitri Fadonougbo, précise qu’il y aura, d’une part, le Grand prix ’’Paulin Soumanou Vieyra’’, de la catégorie des longs métrages, le Grand prix ’’Paulin Soumanou Vieyra’’, de la catégorie des courts métrages et, d’autre part, le  Prix du Meilleur film documentaire de long métrage, celui du Meilleur film documentaire de court métrage, les prix du Jury, de la Meilleure réalisation, du Meilleur scénario, du 1er rôle féminin, du 1er rôle masculin, de la Meilleure direction de la photographie, du Meilleur montage, de la Meilleure musique de film, sans oublier les prix immortalisant des personnalités remarquables du cinéma : les Prix ’’Joseph Kpobly’’, du Meilleur décor de long métrage, ’’Grégoire Noudéhou’’, du Meilleur décor de court métrage, ’’Pascal Abikanlou’’, du Meilleur film de fiction d’école, ’’Pascal Abikanlou’’, du Meilleur film documentaire d’école, et ’’Donatien Gbaguidi’’, du Meilleur article de critique de cinéma.

Se rapportant aux prix spéciaux, pour Dimitri Fadonougbo, il s’agit des Prix ’’Président de la République’’, ’’Général Mathieu Kérékou’’, ’’Mairie de Cotonou’’ et ’’Frédéric Joël Aïvo’’ pour la défense de la démocratie. Ils sont uniquement destinés aux films de long métrage.

En dehors de toute compétition, toujours selon Arsène Kocou Yémadjê, cinq films en provenance du continent européen viendront créer un effet de diversification culturelle au niveau des festivaliers avec les longs métrages ’’Tilo Koto’’ et ’’Le rêve français’’, des réalisateurs français, Sophie Bachelier et Valérie Malek, d’une part, et de Christian Faure, d’autre part, ’’Congo Lucha’’, et ’’La prochaine fois que je viendrai au monde’’, respectivement, des Belges, Marlène Rabaud et Philippe Pierpont, puis, enfin, avec ’’Quand Paul traversera la mer’’, de l’Allemand, Jakob Preuss.

 

Aperçu d’un programme dense


Affiche officielle des Recico 2021


Placées sous le thème, « Cinéma, art et économie », qui fera l’objet d’un colloque international du 27 au 29 septembre 2021 au campus d’Abomey-Calavi, les Recico qui, selon Dimitri Fadonougbo, espèrent drainer plus de 1500 visiteurs, donneront l’occasion du croisement attendu entre les réalisateurs de plusieurs pays africains puis européens, tous les autres ordres de festivaliers parmi lesquels il y aura les professionnels des métiers du cinéma, et le public. Ce sera à travers une série d’activités telles que le Marché international de Films (Mif) pourvu de 25 stands promotionnels pour une soixantaine de films attendus, des débats forum sur les films en compétition, un atelier de formation sur la musique de film, qui, particulièrement, se tiendra du 27 au 30 septembre.

En outre est prévue une animation quotidienne de ’’Kwabo’’, le village des Recico, sis quartier de Togbin, non loin de la mer, à travers des manifestations culinaires, commerciales, artistiques et culturelles, sans oublier que l’espace de projection de films de ’’Canal Olympia’’, sis quartier de Wologuèdè, à Cotonou, est l’un de deux sites prévus pour le visionnage par les jurés et le public des films sélectionnés et qu’il abritera la cérémonie officielle d’ouverture des Recico, de même que celle de la clôture, suivie de la remise solennelle des distinctions. Quatre catégories spécifiques de badges donnent accès à ces manifestations.   

Marcel Kpogodo Gangbè