mercredi 10 juillet 2019

La Fim 2019 à Ouidah : une opération réussie par Fadji, Président de la Fammob

Dans le cadre de l’organisation de l’événement

La 37ème édition de la Fête internationale de la Musique (Fim) s’est déroulée le vendredi 21 juin 2019 dans plusieurs villes du Bénin, notamment, à Ouidah. Dans cette cité historique, la tenue de l’événement a été assurée par la Fédération des Associations de musique moderne et tradi-moderne du Bénin (Fammob). Représentée par son Président, Marius Fagbédji Missinhoun, alias Fadji, elle a travaillé à l’érection et à l’animation d’un podium musical, jusqu’à une heure tardive de la nuit.

Un aperçu de prestation musicale à la Fim 2019 au Fort français de Ouidah
De 20h à plusieurs minutes au-delà d’une heure du matin. Le moment qu’a duré le concert initié par la Fédération des Associations de musique moderne et tradi-moderne du Bénin (Fammob), le vendredi 21 juin 2019, au Fort français de Ouidah, à l’occasion de la 37ème édition de la Fête internationale de la Musique (Fim). Ainsi, sous la houlette de Marius Fagbédji Missinhoun, plus connu sous le pseudonyme de Fadji, célèbre artiste de la musique moderne d’inspiration traditionnelle, ayant appartenu au mythique groupe ’’H20’’, un podium a été monté à l’endroit indiqué. Ceci a permis à un nombre impressionnant d’artistes de la musique béninoise de se produire sur scène.

Les têtes couronnées et les sages de la ville de Ouidah n'ont pas voulu se faire conter la Fim 2019 ...
Ainsi, pour une circonstance aussi vespérale, un public impressionnant a fait le déplacement avec, à son premier rang, des têtes couronnées, des personnalités des religions endogènes, des sages et des dignitaires de la ville, sans oublier des représentants du Fonds des Arts et de la culture (Fac), une institution relevant du Ministère du Tourisme, de la culture et des sports.

... de même que Christelle Bokossa, représentante du Dg/Fac ...
Il a été alors fait l’honneur à des chanteurs bien connus d’ouvrir le bal des passages par des prestations musicales en live. Ils étaient accompagnés par l’orchestre ’’Divine mélo’’. Donc, Sk Punto, Djok Vicoz et Bless Antonio, notamment, ont été respectivement lancés, présentant au public, plus d’une chanson, chacun, des morceaux puisés d’un répertoire que le public, de par sa réaction accompagnatrice, semblait bien connaître.


... et la population de Ouidah ... 
Et, plusieurs autres artistes ont successivement pris d’assaut le podium, avec, cette fois-ci, des morceaux en play-black : Princesse Stella, Castella Ayélo, Réka Bell, Tonton Monyo, Don Lucas, notamment. La succession des chanteuses et des chanteurs était si abondante que l’animateur de circonstance, l’humoriste à l’hilarité facile à déclencher et d’une finesse inégalée, Caporal ’’Djangoun’’, a dû montrer une rigueur implacable : un morceau par personne, de peur d’être purement et simplement coupé par la régie du son. Donc, chaque élu devait se contenter de réussir sa prestation et de quitter la scène.

... qui a fait le déplacement des grands jours
De cette manière, des artistes, accompagnés ou non d’un danseur ou plus, ont enchanté le public, de par la variété des rythmes et même des différentes tendances d’un même rythme. C’est ainsi qu’un peu moins d’une dizaine d’artistes venus de la ville de Bohicon, appartenant à la génération montante de la musique béninoise, ont pu s’illustrer par une pratique diversifiée du ’’soyoyo’’, de quoi montrer que Robinson Sipa n’aura pas prêché dans le désert, à travers l’effervescence qu’a connue, à une certaine époque, le Groupe, ’’La panthère noire’’. Par ailleurs, le septentrion n’était pas du reste, par rapport à des artistes en provenance, entre autres, de la ville de Parakou.
En outre, pêle-mêle, plusieurs groupes ont enrichi le podium du Fort français de Ouidah, parmi lesquels ’’Axwadi’’, ’’Oxygène’’, ’’Commando 229’’, et d’autres artistes : Guy Alléchou, Too Jove, Z Claudel. Tchad P. Limac Jove, Papa Akouè, Adk Kurin.



Le live, une loi tenace

Cependant, coup de théâtre … Après un bon moment de play-back, la programmation a choisi de renouer avec le live, de quoi remettre en selle et en scène le Groupe ’’Divine mélo’’ qui s’est donné d’accompagner des artistes musiciens qui ont clos la succession jusqu’à une heure du matin, dans ses premières minutes : notamment, Rich Savi et Tata Grâce. 



Sécurité assurée

En réalité, le déroulement du concert spécialement mis en place pour célébrer la Fête internationale de la Musique a connu une telle explosion dans le public, un engouement si intense, si fort que des mélomanes ne manquaient pas de se déporter sur la scène pour esquisser des pas de danse en compagnie d’un artiste préféré ou dans le but de communier de manière plus proche avec les notes d’un morceau qu’ils appréciaient particulièrement. Ceci a permis de se rendre compte de l’existence, au Fort français de Ouidah d’un dispositif sécuritaire qui, pour la circonstance de la garantie de l’intégrité morale et physique des musiciens prestants, a dû se faire remarquer. Ainsi, des agents du Groupement des Sapeurs pompiers ne manquaient pas d’intervenir périodiquement pour limiter la volonté de certains danseurs circonstanciels de déranger l’équilibre et l’harmonie de l’évolution d’un artiste donné sur scène. D’un autre côté, au moins un agent de la Police républicaine se devait de sortir du maquis pour jouer le même rôle. C’est dire que le podium du Fort français de Ouidah a fait l’objet d’une sécurisation exemplaire, d’un bout à l’autre de la manifestation. 



Partition efficace du Fac

Pouvaient témoigner de ce bon déroulement, Christelle Bokossa et Ange Mèhinto, deux fonctionnaires du Fonds des Arts et de la culture, qui, en lieu et place de Gilbert Déou Malé, Directeur général de cette institution étatique de financement des activités artistiques et culturelles, ont vécu la réussite de la Fim 2019 à Ouidah. Le Fac ne devrait que se réjouir d'avoir apporté une contribution financière substantielle pour soutenir un tel événement.


Marcel Kpogodo





Fadji présente ses impressions


Fadji, à propos de la Fim 2019 à Ouidah : « […] nous avons eu tout un mélange de genres parce que c’est la célébration de la musique ! »



En marge de la célébration de la Fim 2019 à Ouidah, Marius Fagbédji Missinhoun, alias Fadji, l’organisateur principal de l’événement, a accepté de partager avec notre Rédaction ses analyses, suite à la tenue du plateau musical spécial mis en place au Fort français de Ouidah.


Fadji


Le Mutateur : Bonjour Marius Fabédji Missionhoun. Le public vous appelle Fadji. Vous êtes le Président de la Fédération des Associations de musiques modernes et tradi-modernes du Bénin (Fammob), avec laquelle vous êtes au sein de la Confédération de la Musique moderne et de la musique moderne d’inspiration traditionnelle (Cmmit), qui vous a permis d’organiser la Fête de la Musique (Fim) 2019, ce vendredi 21 juin au Fort français de Ouidah. Avec ce défilé d’artistes venus d’un peu partout, au Bénin, quel bilan pensez-vous pouvoir nous faire de cette organisation ?


Fadji : Il faut dire que l’édition 2019 de la Fête internationale de la Musique (Fim) a été une édition spéciale parce qu’elle a permis aux Fédérations qui sont membres de la Confédération de la Musique moderne et de la musique moderne d’inspiration traditionnelle du Bénin (Cmmit) d’organiser leur propre plateau. De par le passé, c’était un seul plateau pour toute la Confédération, avec toutes les fédérations et les composantes qui s’y trouvent. Mais, aujourd’hui, on a décidé, ensemble, de laisser chaque Fédération organiser son propre plateau, bien sûr, sous la coordination de la Cmmit.
Donc, la Fammob, dont j’ai l’honneur de diriger le Bureau exécutif, a organisé son propre plateau à Ouidah, au Fort français. C’est une occasion qui a permis à plus d’une centaine d’artistes de défiler. Certains même n’ont pas pu le faire parce qu’on a dû arrêter les événements, vu l’heure tardive à laquelle nous sommes arrivés.
Il faut reconnaître que notre Fédération a une emprise beaucoup plus large ; nous avons des associations dont les membres sont un peu partout à travers le Bénin. Ces associations ont envoyé des délégués qui ont quitté Bohicon, Abomey, le Mono, Tori, Kissèmè, Ekpè, Cotonou, entre autres, et on s’est tous regroupés à Ouidah et, la fête a été belle. Il y a eu du spectacle live, du spectacle play back ; nous avons eu tout un mélange de genres parce que c’est la célébration de la musique ! Ce n’est pas la célébration d’une musique mais de la musique. Donc, nous avons eu tous les courants qui sont passés sur scène.
Nous sommes partis de la musique moderne d’inspiration traditionnelle à la musique moderne en passant par la salsa, le ’’soyoyo’’, la musique urbaine. On a eu un mélange, on a eu un plateau assez varié, riche qui a duré quatre à cinq heures de temps.
Donc, par rapport à 2018, la fête était concentrée à un seul endroit. Aujourd’hui, la Confédération a occupé au moins cinq villes ; la Fammob était au Fort français de Ouidah, les autres fédérations avaient leurs plateaux aussi. Cela a permis à des artistes d’autres localités de vivre la ferveur de cette fête-là.
Donc, on peut dire qu’en 2019, cette Fête a été un peu spéciale parce que nous avons voulu diversifier les plateaux, permettre aux fédérations de la musique d’être présentes sur le terrain, avec la coordination de la Confédération. On a eu beaucoup d’artistes, hommes comme femmes, qui ont presté et le public est resté debout jusqu’à la fin. Il faut noter que ce public avait soif de spectacles. Malgré que, dans la soirée du 21 juin, il y a eu le match d’ouverture de la Coupe d’Afrique des Nations (Can), le public était venu très nombreux et plusieurs spectateurs ont rejoint le plateau après le match.
Nous, nous avions une grosse inquiétude : à cause de la Can, on se disait que, pendant le match, il n’y aurait pas du monde. Mais, c’était fou ; il faut noter que les gens avaient une envie de sortir, de se distraire, de se déstresser. Donc, c’est ce qu’on a vécu à Ouidah le 21 juin ; cela a été une très belle fête. Nous en remercions, au passage, le Gouvernement, le Ministère du Tourisme, de la culture et des sports, le Fonds des Arts et de la culture, la Direction des Arts et du livre, de même que tous nos partenaires tels que la Mairie de Ouidah, les associations et tous les artistes qui ont bien voulu participer pour donner un cachet spécial à cette Fim, édition 2019. 




Entre cette Fim 2019 qui vient de s’achever et celle de 2020, est-ce qu’il y aura le silence total en attendant que se tienne une nouvelle édition, ou est-il prévu des activités, de la part de la Confédération, pour meubler cette année ?


Oui, il y aura beaucoup d’activités. Au niveau de la Fammob, nous entendons aller, d’abord, en une assemblée générale pour renouveler les instances dirigeantes ; il en est de même pour la Confédération. Nous, on ne fonctionne pas dans une Fédération où les dirigeants passent vingt ans sans élection. Il y a le renouvellement des membres du Bureau exécutif pour la Fédération, de même que pour la Confédération.
De plus, avant la fin de cette année, nous avons des activités de sensibilisation envers les associations membres de nos fédérations ; ce sont des séances de travail afin de redynamiser la troupe, de donner les nouvelles orientations à suivre. Nous avons des événements en vue, des festivals qui sont prévus pour être organisés, notamment, le Festival international de Musique du Bénin (Fimub) que la Confédération entend relancer. En 2015, la première édition avait été totalement réussie. Et, tous les partenaires continuent d’écrire pour réclamer cette deuxième édition ; la Confédération projette de l’organiser. Donc, il y a plein d’activités qui sont prévues.
Nos organisations sont à la fois sur le terrain pour organiser des événements, que sur celui du plaidoyer, de la veille citoyenne, pour l’amélioration des conditions de travail et de vie des artistes béninois.



Nous souhaiterions mieux connaître la Fammob …


La Fammob est née il y a presque six ans. Elle est dirigée par ma modeste personne, avec un Bureau exécutif de sept membres. Nous avons environ une quarantaine d’associations qui en font partie, répandues qu’elles sont sur toute l’étendue du territoire national. De nouvelles associations continuent d’adhérer à la Fammob. Certaines ne se sont pas formalisées et nous leur demandons de le faire avant d’y entrer.
Nous avons organisé beaucoup d’activités. C’est une Fédération qui est très dynamique et dans laquelle s’identifient la plupart de tous les courants de la jeune génération de la musique béninoise d’aujourd’hui, ce qui fait que nous occupons beaucoup le terrain. Avec celles qui y sont, nous avons des démembrements un peu partout.
Nous réglons beaucoup de problèmes dans la corporation, sans bruit ni publicité ni radio ni télévision. Nous participons beaucoup aussi à la lutte pour l’organisation  de la corporation. Nous espérons qu’elle va grandir indéfiniment, même si, demain, on en quitte la tête et que nous passons le témoin à des gens, on espère que cela va continuer.
Je remercie beaucoup les animateurs culturels qui nous accompagnent ; c’est une famille. Nous avons besoin d’eux, de même qu’eux de nous, pour écrire. Donc, c’est comme le moulin et le maïs : le moulin a besoin du maïs et le maïs a besoin du moulin ; c’est une grande famille, mais une grande famille qui souffre beaucoup et à laquelle la juste mesure du travail n’est pas reconnue. Nous espérons que cela va changer, du jour au lendemain, toujours un peu plus.

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

mercredi 22 mai 2019

Le Code de l’industrie cinématographique réemprunte la voie de son vote par les Députés

Dans le cadre de la tenue d’un atelier de pré-validation du document

La Salle ’’Vip’’ de l’ex-siège du Ministère de la Culture a connu une effervescence particulière le lundi 13 mai 2019. Divers ordres d’acteurs du monde de la cinématographie béninoise s’y sont retrouvés, invités par Eric Todan, Directeur du Centre national de la Cinématographie et de l’image animée (Cncia), pour toiletter, aux fins de sa pré-validation, le Code de l’industrie cinématographique du Bénin.

Le présidium, au lancement de l'atelier : de gauche à droite, Eric Todan, Oswald Homéky, Alex Fadonougbo, Jacques Béhanzin et Dimitri Fadonougbo
83 articles. Le contenu de la mouture finale du Code de l’Industrie cinématographique du Bénin, prête pour entreprendre le cheminement parlementaire, à l’issue de deux jours d’un atelier de pré-validation, initié par le Directeur du Centre national de la Cinématographie et de l’image animée (Cncia), Eric Todan, et qui a débuté ses travaux dans la matinée du lundi 13 mai 2019 à la Salle ’’Vip’’ de l’ancien siège du Ministère de la Culture, sis Route de l’Aéroport, à Cotonou.

Aperçu des participants ...

Officiellement ouverts par le Ministre de la Culture, Oswald Homéky, ceux-ci ont connu la participation de personnalités remarquables de l’univers du cinéma béninois : François Okioh, Jacques Béhanzin et, notamment, Basile Cakpo, comme personnes-ressources, Akambi Akala, ancien Directeur de la Cinématographie, Serge Yéou, David Houétché, alias Caïman, Claude Balogoun et Alexis Adadji, en tant que représentants de la Fédération béninoise des Associations de théâtre et de cinéma (Fébatci), Dimitri Fadonougbo, Samson Adjaho, Thierry Whannou et Christiane Chabi-Kao, comme membres de la Fédération des Associations de cinéma et de l’audiovisuel du Bénin (Fénacab). 

... à l'atelier

Du côté institutionnel se sont fait représenter la Haute autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (Haac), la Direction de la Codification du Ministère de la Justice, et la Cour suprême, sans oublier que le Ministère de la Culture s’est déployé à travers trois représentants du Cncia, y compris son Directeur, le Directeur du Bureau béninois du Droit d’auteur et des droits voisins (Bubédra), des cadres de la Direction des Arts et du livre (Dal) et, entre autres, Gaston Eguédji, Administrateur du Fonds des Arts et de la culture (Fac).


Un Code, 30 ans d’un parcours de Golgotha

L’atelier indiqué a été officiellement lancé grâce à une cérémonie d’ouverture au cours de laquelle l’assistance a enregistré quelques interventions de personnalités : Eugène Aballo, Directeur général du Bubédra, Eric Todan, Claude Balogoun, membre du Conseil économique et social (Ces), ayant fait connaître ses idées au nom de Tabé Gbian, Président de cette institution républicaine, et, enfin, Oswald Homéky, Ministre de la Culture.

De gauche à droite, Claude Balogoun, Eric Todan, au cours de son allocution, et Eugène Aballo

Dans un propos assez édifiant, Eric Todan a retracé un historique particulièrement éprouvant du Code de l’industrie cinématographique du Bénin. D’abord, ce document a été conçu à l’issue d’un séminaire qui fut organisé à Cotonou du 30 janvier au 3 février 1989 sur les problèmes du cinéma béninois. Ensuite, il a été transmis au Haut conseil de la République (Hcr), le parlement de la transition démocratique, avant d’être réellement voté par la deuxième mandature de l’Assemblée nationale le 24 août 1998, sous le n°98-033. Mais, presqu’un an plus tard, plus précisément, le 24 août 1999, il a été rejeté par la Cour constitutionnelle, étant donné que, selon cette institution, ont connu une violation l’alinéa 2 de l’article 105 de la Constitution et l’alinéa 2 de l’article 7 de la loi organique concernant la Haute autorité de l’Audiovisuel et de la communication (Haac), ce qui amena la Haute juridiction à demander au Gouvernement de l’époque d’obtenir « l’avis motivé » de la Cour suprême et de consulter la Haac.
A en croire toujours Eric Todan, ce n’est qu’à peu près cinq ans plus tard, plus précisément, le 13 mai 2004, que cet « avis motivé » de la Cour suprême est arrivé. Et, cet apport fut mis à contribution pour produire une nouvelle version du Code, qui fut validée à Possotomé les 24 et 25 juillet 2007, dans le cadre d’un séminaire auquel ont pris part les membres de la Commission de la Législation du Ministère de la Justice, de la législation et des droits de l’homme (Mjldh).
Puis, de manière décisive, le 8 novembre 2011, le titulaire de l’époque du portefeuille ministériel de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme, a pris à nouveau contact avec le Secrétariat général du Gouvernement pour rendre opérationnel le processus de l’introduction du projet de loi au Parlement. Mais, intervention d’un nouvel élément de blocage : l’absence des analyses de la Haac. Donc, « une demande d’avis » fut introduite à cette institution, trois ans plus tard ! En 2014 …
Finalement, cinq ans après, le Code  de l’Industrie cinématographique du Bénin a refait surface à travers cet atelier de pré-validation, initié par le Cncia, avec la bénédiction du Ministre de la Culture, Oswald Homéky.

Le Ministre Homéky, dans sa prise de parole

Celui-ci, dans son intervention, a émis quelques recommandations en direction des séminaristes après les avoir salués, remerciés et après avoir souhaité « plein succès » à leurs travaux : l’absence de création de nouvelles taxes, l’encadrement et l’organisation du secteur cinématographique pour une clarification des rôles, la définition précise des conditions de l’intervention de l’Etat dans le domaine du 7ème art, « se saisir de la révision du Code pour rendre le secteur du cinéma indépendant des caprices de la volonté du titulaire du portefeuille ministériel de la Culture, le règlement de « tous les problèmes d’aujourd’hui et de demain », l’émission d’un Code le plus digeste possible, la détermination d’un « maximum » pour le financement du cinéma par le secteur privé sans « figer » le pourcentage de façon à le rendre capable d’être augmenté à loisir au fil des années, la mise en place d’un fonctionnement du Code permettant de partir de l’existant pour dynamiser le secteur, la prescription d’étapes dans le processus de manière à indiquer « comment l’on commence et comment l’on finit ». «Je rêve que cela soit mis à notre actif commun », a conclu l’autorité ministérielle.

Photo de famille des participants avec le Ministre Homéky

Les travaux de l’atelier de relecture technique et de mise à jour du Code de l’industrie cinématographique du Bénin ont été conduits par un présidium de trois membres élus par les participants et constitué comme suit : Jacques Béhanzin, Président, Dimitri Fadonougbo, Secrétaire, et Alex Fadonougbo, Rapporteur.

Marcel Kpogodo