vendredi 3 mai 2019

Edwige Chekpo, la stratégie poétique au service du développement

Dans le cadre du lancement d'ouvrage effectué à l’Institut français de Cotonou

Edwige Chekpo a lancé un nouvel ouvrage à l’Institut français de Cotonou, le mardi 23 avril 2019. A l’issue des échanges qu’elle a eus avec le public ayant fait le déplacement, la poésie ne devrait plus être un mythe ; elle sert à s’aider et à contribuer à faire évoluer son pays.

Edwige Chekpo, au cours du lancement du recueil poétique
Une poésie que l’on puisse s’approprier et qui puisse apporter à soi. Ce qu’il faudrait retenir du  lancement de son nouveau livre par Edwige Chekpo à la Médiathèque de l’Institut français de Cotonou, dans l’après-midi du mardi 23 avril 2019. Pendant une paire d’heures, ce professeur de Lettres exerçant en France a fondé son propos technique lié à la poésie sur son nouvel ouvrage qu'elle a fait connaître : ’’La création poétique au service de la vie’’, dans son tome 3, sous-titré ’’Aimer et se développer’’. Il s’agit d’un recueil de plus d’une trentaine de poèmes. En outre, le thème des échanges avec le public a bien été stipulé : « Comment associer la créativité au développement de soi en utilisant des jeux poétiques ».
Premièrement, l’enseignante-auteure a évoqué son parcours d’une Béninoise née au Bénin et ayant quitté ce pays pour la France où elle capitalise trente-cinq années de vie. Ensuite, elle s’est donné de présenter l’ouvrage de base des discussions, dans ses trois parties : ’’Aimer’’, ’’Se développer’’ et ’’Pensées et jeux de mots’’.


Le vif du sujet

Si Edwige Chekpo est aussi l’auteure de la photo de la première de couverture de l’ouvrage officiellement mis sur le marché au Bénin, elle considère qu’il existe un lien fort entre l’amour et le développement, d’où l’association du verbe dérivé de chacun de ces noms. Et, à son niveau, ces deux actes se matérialisent par l’écriture qu’elle analyse comme « un don de soi », la matérialisation d’une partie d’elle-même.
Dans son évolution, l’oratrice a procédé à la lecture de trois poèmes tirés du recueil : ’’Les malheurs de la paresse’’, ’’Aider’’ et ’’Aimer en nuance’’. Ceci a permis de mettre en place des échanges interactifs avec le public.
Spécifiquement, le premier texte a généré un flux d’idées chez la poétesse. Selon elle, quand on paresse, on ne s’aime pas dans le sens de s’aider à concrétiser sa vie, de s’aider à avancer. De même, pour Edwige Chekpo, la paresse constitue une maladie qui ne se révèle pas de manière directe ; elle ressemble à une maladie qui ne facilite pas l’avancée. Aussi, tout le monde l’ayant côtoyée, elle ne doit pas nous enchaîner, ce qui impose le travail, « cette porte qui nous mène à d’autres sphères pour réaliser nos objectifs », a-t-elle conclu. Concernant ce texte, elle a porté son intérêt sur l’utilisation abondante des verbes du premier groupe.
Avec le poème ’’Aider’’, l’auteure a montré que le comportement qu’indique ce verbe s’étend, entre autres,  aux enfants, aux jeunes et aux adultes, tous ceux par rapport auxquels il faut créer un univers qui les amène à réaliser leurs objectifs, leurs rêves.

Séances de découverte de la bibliographie de l'auteure, de dédicaces et de signature du livre d'or
Par rapport au dernier poème, de même que la poétesse l’a réalisé sur les précédents, il a servi à montrer comment par de simples jeux de mots, on peut construire un poème. Dans le cas d’espèce, elle a abordé les mots de la même famille à partir desquels un texte naît. Pour elle, les mots de la famille sont un critère à partir duquel peut émettre un poème, sans oublier qu’on peut aussi décider d’accentuer son intérêt sur des verbes du deuxième ou du troisième groupe.
Avec Edwige Chekpo, la poésie se libère de tout hermétisme, projetant des messages compréhensibles, accessibles, constructeurs de la personnalité, et suscite la vocation de se faire poète. L’extension de ce type d’atelier à plus d’espaces amènerait l’auteure bénino-française à relever un défi qui lui tient à cœur : amener toute personne à avoir une attirance pour la poésie.

Discussions d'Edwige Chekpo avec Jean-Michel Kasbarian
L’atelier s’est achevé par la découverte par le public des œuvres de l’enseignante-auteure, la vente de livres et la signature de dédicaces avec, en prime, un visiteur de marque : Jean-Michel Kasbarian, Directeur de l’Institut français du Bénin.

Marcel Kpogodo

mardi 30 avril 2019

Une grosse cagnotte en jeu pour les danseurs urbains béninois

Dans le cadre de l’édition 2019 du ’’Global dance supreme’’ (Gds)

Pendant quatre jours se tiendra en Afrique du Sud une importante compétition de danse urbaine. La substance de l’information qu’a révélée une conférence publique s’étant tenue le samedi 27 avril 2019 à l’espace de Cotonou, dédié aux danseurs contemporains et dénommé ’’Urban dance center’’ (Udc). Selon les intervenants, plusieurs millions de Francs Cfa attendent le gagnant de la compétition concernée.

De gauche à droite, Gorges Aboutui, Nourou-Deen Eniola, Rodrigue Toviho et Christie Dossou, au début de la conférence
5 millions 550 mille Francs Cfa. La somme d’argent qui sera reversée au lauréat final de la ’’Global dance supreme’’ (Gds), une compétition internationale de danse urbaine, ce qu’a annoncé Georges Aboutui, le point focal, au Bénin, de l’événement concerné, au cours d’une conférence qui s’est tenue le samedi 27 avril 2019 à l’ ’’Urban dance center’’ (Udc), sis quartier de Cadjèhoun, à Cotonou.
Toujours selon Georges Aboutui, celui qui est qualifié pour prendre part au Gds 2019 bénéficie de plusieurs autres avantages : les frais de voyage vers l’Afrique du Sud, le visa d’entrée dans le pays, l’hébergement et la restauration pendant toute la durée du séjour, sans oublier qu’à la fin de la compétition, il se voit décerner une attestation de participation, de même que, de manière particulière, un trophée et une attestation de représentation du Bénin, si le concerné est le gagnant.


L'Affiche officielle de la Gds 2019

En réalité, à en croire Rodrigue Toviho, un autre membre du Comité d’organisation ayant animé la conférence, le Gds est une compétition mise en place en Afrique du Sud, engageant, chaque année, plusieurs pays du monde dont quelques-uns en Afrique, avec la spécificité qu’en 2019, elle s’ouvre à des nations ouest-africaines dont le Bénin. Aussi, en son sein, chaque pays devra organiser un championnat pour détecter des finalistes capables d’affronter leurs pairs à l’international, plus précisément, à Johannesburg, la ville hébergeant l’événement.
Et, pour Christie Dossou, les besoins de la tenue d’une compétition préliminaire interne au Bénin a rendu nécessaire la création du ’’Global dance supreme Bénin’’ (Gdsb), surtout qu’une licence a été obtenue de la part de l’organisation mère. Ainsi, l’Association ’’Pro 7’’ prend toutes les dispositions pour cette sélection des finalistes béninois. Elle se tiendra le dimanche 12 mai 2019 dès 16 heures précises à l’Espace ’’Mayton’’, sis quartier de Zogbadjè, derrière l’Université d’Abomey-Calavi. Pour finir, la co-conférencière a évoqué les conditions que tout danseur résident au Bénin doit respecter : être de nationalité béninoise, appartenir à l’une des catégories ’’Krump’’, ’’B-boy’’, ’’All style’’ ou ’’Afro style’’, pouvoir évoluer en duo, démontrer du sérieux dans son exercice, faire preuve d’une bonne moralité et manifester une grande disponibilité.


L'Affiche officielle de la Gds Bénin 2019

Appuyant les précisions ci-dessus, Nourou-Deen Eniola, Directeur de l’Udc et aussi membre du Comité d’organisation, a mentionné que les danseurs aspirant prendre part à la finale ont jusqu’au 4 mai 2019 pour manifester leur inscription, sans oublier que les postulants retenus, le jour de la finale, le 12 mai, doivent venir à l’Espace ’’Mayton’’, à 14 heures précises, pour un tirage au sort. « C’est notre mouvement ; il faut que les danseurs l’accompagnent par la mobilisation, par la communication », a-t-il appelé, pour clore son propos.
La conférence s’est achevée par des échanges entre les membres du public autour du thème : « Danses urbaines au Bénin : état des lieux et perspectives ».

Marcel Kpogodo