samedi 13 avril 2019

Plusieurs griots en concert à Parakou

Dans le cadre de la 3ème édition du Fag

La troisième édition du Festival des arts griotiques (Fag) s’est tenue du 9 au 13 avril 2019 à Parakou. Parmi les  activités prévues pour animer l’événement, le public a pu se délecter des prestations respectives de plus d’une dizaine de griots venus de plusieurs régions du Bénin et de la sous-région ouest-africaine.

L'Affiche officielle du Fag 2019
Amina Bouandoko Orou et Séidou Barassounon de Parakou, Yacouba Bata de N’Dali, Alassane Kpéninré de Bembèrèkè, Fati Yêrêkou de Péhunco, Adamou Mandé de Nikki, Sangban du Nigéria, Sékou Kouyaté du Mali, Diarra Sékou et Adidjatou Diabaté du Burkina Faso et des griots prévus pour venir du Niger. La kyrielle de femmes et d’hommes, appelés « maîtres de la parole », programmés pour donner corps aux grands concerts live organisés à Parakou, dans le contexte de la 3ème édition du Festival des arts griotiques (Fag), et qui se sont effectués les 10 et 11 avril 2019.   
Ces différentes prestations scéniques ont été placées sous un thème bien précis : « Dialogue interculturel et de cohésion sociale pour la paix ». Elles se sont déroulées sur l’esplanade de la Radio ’’Deeman’’, bien connue à Parakou et ont été une occasion de faire découvrir la diversité et la spécificité régionales et sous-régionales  de la pratique de ce qu’il est convenu de dénommer l’art griotique. Déjà, le mercredi 10 avril, en soirée, dès 20h30, la plupart des griots béninois ont comblé les attentes de la foule en se produisant en compagnie de ceux du Burkina Faso. Le lendemain, dans le même créneau horaire, les paroliers burkinabè ont réalisé une nouvelle prestation, cette fois-ci, avec  le Malien Sékou Kouyaté, un ensemble qu’est venu enrichir, de par son travail, le Béninois Séidou Barassounon. En réalité, l’impressionnant reste que l’art de la parole proférée par les griots est aussi exercé par les femmes. Ainsi, le public s’est vu couper le souffle, tenir en haleine par des griottes telles qu’Amina Bouandoko Orou, Fati Yêrêkou et Adidjatou Diabaté !


Richesse d’un programme

La 3ème édition du Fag n’a pas fait qu’accorder une place remarquable à l’expression artistique des griots à travers des concerts live, qui ont permis de voir plusieurs griots évoluer sur scène. Déjà, dans la matinée du mardi 9 avril, à l’ouverture du Festival, le sociologue Simin Koto Séro animait une communication à l’Institut français de Parakou sur le thème : « Rôle et place des griots dans la société ». Et, en dehors des formations qui ont été tenues sur l’art griotique au profit de plusieurs stagiaires, et qui ont donné lieu à des séances de restitution au cours des différents concerts, la ville de Parakou, par ses différents monuments et son célèbre marché dénommé ’’Azerkè’’, a fait l’objet d’une bonne visite touristique qui a été offerte aux invités du Fag.

Séidou Barassounon
Cet événement a donc tenu la promesse de ses activités fondamentales, ce qui reste à l’actif de Séidou Barassounon. Par le biais de l’Association ’’Paroles d’Afrique’’, dont il est le Président, il n’a pas courbé l’échine devant la modestie des moyens dont il disposait pour réaliser le Fag, pour le compte de l’année en cours. Griot de surcroît, il montre qu’il porte en lui, par l’organisation annuelle du Festival indiqué, la volonté et la conviction de la sauvegarde de l’art griotique. Ceci impose de l’attendre pour une nouvelle édition en 2020.

Marcel Kpogodo

mercredi 10 avril 2019

Les 3 priorités d’Eric Thom’son, nouveau Président d’une Faaben réaménagée

Dans le cadre du 4ème Congrès ordinaire de l’Organisation

La Fédération des Associations d’artistes du Bénin (Faaben) a tenu son 4ème Congrès ordinaire à Cotonou dans la journée du mardi 9 avril 2019. Les assises ont abouti à l’élection d’un Bureau complètement allégé avec, à sa tête, l’artiste Eric Thom’son qui s’est défini trois objectifs fondamentaux.

Eric Thom'son, nouveau Président élu de la Faaben
« Redonner à la Faaben l’enthousiasme qui était le sien dans le passé, asseoir les organes déconcentrés de la Fédération et ramener le label ’’Faaben’’ dans la réalisation des événements culturels ». Les trois chantiers auxquels entend s’attaquer, au prime abord, Eric C. A. Thossou, alias Eric Thom’son, nouveau Président élu de la Fédération des Associations d’artistes du Bénin (Faaben), à la suite du 4ème Congrès ordinaire de cette institution culturelle, qui s’est tenu le mardi 9 avril 2019 à la salle de conférence du siège de la Fédération nationale de théâtre (Fénat), sis quartier de Mènontin à Cotonou.
Bien avant de définir ses priorités, le 3ème Président de la Faaben, qui reçoit le témoin du sortant, Richmir Totah, n’a pas manqué de confier ses impressions : « Mes premiers sentiments sont ceux de services à accomplir pour la postérité, de services à continuer à la suite de ce que le secteur [culturel] a enregistré comme succès, au regard des défis d’hier, d’aujourd’hui et de demain ». Ayant à cœur de déployer une stratégie participative de gestion des affaires de la Faaben, Eric Thom’son entend s’enrichir des fruits de l’expérience et se concilier l’expertise d’anciens dirigeants, tous niveaux confondus, de la Fédération, afin de contribuer à la concrétisation d’un principe des plus simples : «  Faire du secteur de la culture ce que les pères fondateurs de la Faaben ont toujours voulu qu’il soit », confie-t-il.


Changements fondamentaux

Le 4ème Congrès ordinaire de la Faaben sonne comme un tournant décisif dans la vie et dans le fonctionnement de cette institution. En effet, constituée de onze associations, elle a vu les participants à ces assises modifier des points importants des statuts de l’Organisation : passage du nombre des membres du Bureau directeur de 13 à 5, allongement de la durée du mandat de 3 à 5 ans, et assouplissement des conditions d’entrée dans la Faaben par le fait qu’après qu’une association opérationnelle a envoyé sa demande d’adhésion au Bureau, deux mois après, elle en est membre de fait, en dépit de l’absence d’une réponse à sa sollicitation. A coup sûr, des mesures salvatrices pour amener à l’agrandissement de cette Fédération et pour permettre plus d’efficacité,  une marge de manœuvre plus grande pour donner corps à la vision d’actions, insufflée par le Congrès ordinaire.


Des résultats concrets

Les congressistes de la Faaben ont connu du bilan d’activités du Bureau sortant qui aura administré les affaires de l’institution de 2006 à 2019. Et, selon Richmir Totah, pas moins d’une dizaine de réalisations palpables sont à l’actif de son équipe : entre autres, la mise en place du milliard culturel, la mise au point du Statut de l’Artiste, la présence de représentants de la Faaben au sein de structures étatiques telles que le Bureau béninois du droit d’auteur et des droits voisins (Bubédra), l’ex-Fonds d’Aide à la culture (Fac) et la Commission nationale de lutte contre la piraterie (Cnlp), les diverses rencontres avec le Chef de l’Etat, le règlement de crises entre responsables d’associations. Il incombe alors au nouveau Bureau de tisser à ces acquis des résultats davantage satisfaisants en rapport avec les défis spécifiques au fonctionnement actuel du secteur culturel.


De la nouvelle équipe dirigeante

Le 4ème Congrès ordinaire de la Faaben a abouti à la mise en place d’organes de direction et de gestion, chargés de présider aux destinées de l’institution pour les cinq prochaines années, c’est-à-dire de 2019 à 2024 : 

Membres du Bureau directeur :

1.         Président: Eric C. A. Thossou
2.         Secrétaire Général: Jean Ayadji
3.         Trésorier Général: Mathieu Agossévi
4.         Secrétaire à la communication: Gérard Ahèmadji
5.         Secrétaire à l'équipement et à l'organisation: Simplice Béhanzin


Conseillers :

1.         Conseiller à la gouvernance: Vincent Ahéhéhinnou
2.         Conseiller au plaidoyer: Hermas Gbaguidi


Commissaires aux comptes :
1.         Darius Kpadonou
2.         Roger Tchaou

Marcel Kpogodo