mercredi 10 avril 2019

Les 3 priorités d’Eric Thom’son, nouveau Président d’une Faaben réaménagée

Dans le cadre du 4ème Congrès ordinaire de l’Organisation

La Fédération des Associations d’artistes du Bénin (Faaben) a tenu son 4ème Congrès ordinaire à Cotonou dans la journée du mardi 9 avril 2019. Les assises ont abouti à l’élection d’un Bureau complètement allégé avec, à sa tête, l’artiste Eric Thom’son qui s’est défini trois objectifs fondamentaux.

Eric Thom'son, nouveau Président élu de la Faaben
« Redonner à la Faaben l’enthousiasme qui était le sien dans le passé, asseoir les organes déconcentrés de la Fédération et ramener le label ’’Faaben’’ dans la réalisation des événements culturels ». Les trois chantiers auxquels entend s’attaquer, au prime abord, Eric C. A. Thossou, alias Eric Thom’son, nouveau Président élu de la Fédération des Associations d’artistes du Bénin (Faaben), à la suite du 4ème Congrès ordinaire de cette institution culturelle, qui s’est tenu le mardi 9 avril 2019 à la salle de conférence du siège de la Fédération nationale de théâtre (Fénat), sis quartier de Mènontin à Cotonou.
Bien avant de définir ses priorités, le 3ème Président de la Faaben, qui reçoit le témoin du sortant, Richmir Totah, n’a pas manqué de confier ses impressions : « Mes premiers sentiments sont ceux de services à accomplir pour la postérité, de services à continuer à la suite de ce que le secteur [culturel] a enregistré comme succès, au regard des défis d’hier, d’aujourd’hui et de demain ». Ayant à cœur de déployer une stratégie participative de gestion des affaires de la Faaben, Eric Thom’son entend s’enrichir des fruits de l’expérience et se concilier l’expertise d’anciens dirigeants, tous niveaux confondus, de la Fédération, afin de contribuer à la concrétisation d’un principe des plus simples : «  Faire du secteur de la culture ce que les pères fondateurs de la Faaben ont toujours voulu qu’il soit », confie-t-il.


Changements fondamentaux

Le 4ème Congrès ordinaire de la Faaben sonne comme un tournant décisif dans la vie et dans le fonctionnement de cette institution. En effet, constituée de onze associations, elle a vu les participants à ces assises modifier des points importants des statuts de l’Organisation : passage du nombre des membres du Bureau directeur de 13 à 5, allongement de la durée du mandat de 3 à 5 ans, et assouplissement des conditions d’entrée dans la Faaben par le fait qu’après qu’une association opérationnelle a envoyé sa demande d’adhésion au Bureau, deux mois après, elle en est membre de fait, en dépit de l’absence d’une réponse à sa sollicitation. A coup sûr, des mesures salvatrices pour amener à l’agrandissement de cette Fédération et pour permettre plus d’efficacité,  une marge de manœuvre plus grande pour donner corps à la vision d’actions, insufflée par le Congrès ordinaire.


Des résultats concrets

Les congressistes de la Faaben ont connu du bilan d’activités du Bureau sortant qui aura administré les affaires de l’institution de 2006 à 2019. Et, selon Richmir Totah, pas moins d’une dizaine de réalisations palpables sont à l’actif de son équipe : entre autres, la mise en place du milliard culturel, la mise au point du Statut de l’Artiste, la présence de représentants de la Faaben au sein de structures étatiques telles que le Bureau béninois du droit d’auteur et des droits voisins (Bubédra), l’ex-Fonds d’Aide à la culture (Fac) et la Commission nationale de lutte contre la piraterie (Cnlp), les diverses rencontres avec le Chef de l’Etat, le règlement de crises entre responsables d’associations. Il incombe alors au nouveau Bureau de tisser à ces acquis des résultats davantage satisfaisants en rapport avec les défis spécifiques au fonctionnement actuel du secteur culturel.


De la nouvelle équipe dirigeante

Le 4ème Congrès ordinaire de la Faaben a abouti à la mise en place d’organes de direction et de gestion, chargés de présider aux destinées de l’institution pour les cinq prochaines années, c’est-à-dire de 2019 à 2024 : 

Membres du Bureau directeur :

1.         Président: Eric C. A. Thossou
2.         Secrétaire Général: Jean Ayadji
3.         Trésorier Général: Mathieu Agossévi
4.         Secrétaire à la communication: Gérard Ahèmadji
5.         Secrétaire à l'équipement et à l'organisation: Simplice Béhanzin


Conseillers :

1.         Conseiller à la gouvernance: Vincent Ahéhéhinnou
2.         Conseiller au plaidoyer: Hermas Gbaguidi


Commissaires aux comptes :
1.         Darius Kpadonou
2.         Roger Tchaou

Marcel Kpogodo

lundi 8 avril 2019

Oswald Homéky à propos de Stan Tohon : « […] il a fait l’essentiel … »

Dans le cadre de l’hommage national à la vedette béninoise

En prélude à son inhumation, la star béninoise de la musique, Stan Tohon, a fait l’objet d’une cérémonie d’hommage national. La manifestation s’est déroulée dans la soirée du vendredi 5 avril 2019 au Palais des Sports du Stade Général Mathieu Kérékou de Cotonou. Oswald Homéky, Ministre de la Culture, accompagné d’un nombre importants de directeurs techniques de son Département, a pris part à la cérémonie, l’enrichissant par un témoignage pathétique sur l’illustre défunt.
Oswald Homéky, s'inclinant devant la dépouille de Stan Tohon
« Nous devions chanter ensemble à un concert prévu pour le 6 avril, en commémoration de l’an 3 de l’actuel régime ». Ainsi a témoigné Oswald Homéky, le Ministre du Tourisme, de la culture et des sports, lorsqu’il lui a été donné de prendre la parole lors de l’hommage national au désormais Feu Stan Tohon, dans la soirée du vendredi 5 avril 2019, au Palais des Sports de Cotonou. Par ces propos et par un certain nombre d’autres, le Ministre a démontré qu’il existait une vérité proximité entre la star et lui, contrairement à ce qu’en pouvaient laisser croire les apparences. Finalement, l’autorité a fait comprendre qu’ayant conçu le ’’Tchink system’’ et l’avoir vulgarisé ont permis à Stan Tohon d’accomplir sa mission sur terre, de produire un véritable impact dans le secteur musical. « Il a fait l’essentiel », a-t-il conclu. Khadidja, la veuve du disparu, les enfants de l’artiste, plusieurs membres de sa famille, de même qu’un grand nombre d’artistes de renom ont manifesté leur présence à la cérémonie d’hommage.
Avant Oswald Homéky, plusieurs prises de parole ont été enregistrées, notamment, celles de Pascal Wanou, Coordonnateur de la Plateforme des acteurs culturels, de la représentante de la progéniture de la star et d’un porte-parole des anciens camarades du « Roi » au Collège Gbégamey et de l’ex-Directeur de cet établissement scolaire, au moment où l’artiste, en herbe, y était élève.
En outre, plusieurs artistes ont ému par des prestations circonstancielles : la Compagnie ’’Sèmako Wobaho’’, dans le registre du théâtre comique, Alèkpéhanhou, Anice Pépé et Gbessi Zolawadji, qui sont apparu en un trio très applaudi pour chanter, chacun, de manière concise mais expressive du deuil, un morceau, selon sa tendance linguistique spécifique. Cela se passait en face de la bière de la même couleur de neige que le lit mortuaire dressé qui la portait et que la gerbe qui l’ornait, cet ensemble inspirant recueillement, surmonté d’un grand portrait de Stan Tohon dans l’une de ses poses à l’expression ironique, appuyé d’un message sobre : « Les artistes et acteurs culturels du Bénin te rendent un vibrant hommage ».

''Les Super anges'', en action
Par ailleurs, Nel Oliver et Ignace Don Métok ont réussi, en un duo magistral, l’interprétation d’un morceau phare de l’artiste défunt, accompagnés qu’ils étaient par un orchestre emblématique de celui-ci : ’’Les sphinx’’. Quant à la musique traditionnelle, elle s’est fait représenter par le Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), Gilbert Déou Malé, apparu sous sa casquette d’artiste de la musique ’’Tchinkounmè’’, de son nom de créateur, Ohangnon, ayant chanté en langue mahi et dansé remarquablement, puis par ’’Les Super anges’’ de Koffi Adolphe Alladé, avec une rythmique rigoureusement agencée mise en symbiose avec une chorégraphie exemplaire, toutes deux régulées par un chant à la fois pathétique et chaleureux.
Du côté de l’animation de la cérémonie de l’hommage national se sont montrées dignes des commandes deux trempes les meilleures du domaine : Steve Facia et Jean-Louis Azé. Ont suivi leur prestation plusieurs personnalités de poids ayant accompagné Oswald Homéky : entre autres, Joseph Djogbénou, Président de la Cour constitutionnelle, Soumanou Toléba, Ministre Honoraire de la Culture, El-Hadj Yacoubou Malèhossou, ancien député, Ernest Guillaume Sossou, Directeur de Cabinet du Ministère de la Culture, Claude Balogoun, représentant des artistes et des acteurs culturels au Conseil économique et social (Ces), sans oublier Marcel Zounon, Directeur de l’Ensemble artistique national (Dean), Gaston Eguédji, Administrateurs du Fac et, aussi, Edgard Djossou, Directeur départemental de la Culture pour le Littoral, très mobile, comme pour veiller au bon fonctionnement des coulisses d’une cérémonie, en vérité, réussie, qui s’est poursuivie, notamment, par des prières musulmane et chrétienne.

Marcel Kpogodo