En prélude à son
inhumation, la star béninoise de la musique, Stan Tohon, a fait l’objet d’une
cérémonie d’hommage national. La manifestation s’est déroulée dans la soirée du
vendredi 5 avril 2019 au Palais des Sports du Stade Général Mathieu Kérékou de
Cotonou. Oswald Homéky, Ministre de la Culture, accompagné d’un nombre
importants de directeurs techniques de son Département, a pris part à la
cérémonie, l’enrichissant par un témoignage pathétique sur l’illustre défunt.
Oswald Homéky, s'inclinant devant la dépouille de Stan Tohon |
« Nous devions chanter
ensemble à un concert prévu pour le 6 avril, en commémoration de l’an 3 de
l’actuel régime ». Ainsi a témoigné Oswald Homéky, le Ministre du Tourisme, de
la culture et des sports, lorsqu’il lui a été donné de prendre la parole lors
de l’hommage national au désormais Feu Stan Tohon, dans la soirée du vendredi 5
avril 2019, au Palais des Sports de Cotonou. Par ces propos et par un certain
nombre d’autres, le Ministre a démontré qu’il existait une vérité proximité
entre la star et lui, contrairement à ce qu’en pouvaient laisser croire les
apparences. Finalement, l’autorité a fait comprendre qu’ayant conçu le ’’Tchink
system’’ et l’avoir vulgarisé ont permis à Stan Tohon d’accomplir sa mission
sur terre, de produire un véritable impact dans le secteur musical. « Il a fait
l’essentiel », a-t-il conclu. Khadidja, la veuve du disparu, les enfants de
l’artiste, plusieurs membres de sa famille, de même qu’un grand nombre
d’artistes de renom ont manifesté leur présence à la cérémonie d’hommage.
Avant Oswald Homéky,
plusieurs prises de parole ont été enregistrées, notamment, celles de Pascal
Wanou, Coordonnateur de la Plateforme des acteurs culturels, de la représentante
de la progéniture de la star et d’un porte-parole des anciens camarades du «
Roi » au Collège Gbégamey et de l’ex-Directeur de cet établissement scolaire,
au moment où l’artiste, en herbe, y était élève.
En outre, plusieurs
artistes ont ému par des prestations circonstancielles : la Compagnie ’’Sèmako Wobaho’’, dans le registre du théâtre comique, Alèkpéhanhou, Anice Pépé et
Gbessi Zolawadji, qui sont apparu en un trio très applaudi pour chanter,
chacun, de manière concise mais expressive du deuil, un morceau, selon sa
tendance linguistique spécifique. Cela se passait en face de la bière de la
même couleur de neige que le lit mortuaire dressé qui la portait et que la
gerbe qui l’ornait, cet ensemble inspirant recueillement, surmonté d’un grand
portrait de Stan Tohon dans l’une de ses poses à l’expression ironique, appuyé
d’un message sobre : « Les artistes et acteurs culturels du Bénin te rendent un
vibrant hommage ».
''Les Super anges'', en action |
Par ailleurs, Nel
Oliver et Ignace Don Métok ont réussi, en un duo magistral, l’interprétation
d’un morceau phare de l’artiste défunt, accompagnés qu’ils étaient par un
orchestre emblématique de celui-ci : ’’Les sphinx’’. Quant à la musique
traditionnelle, elle s’est fait représenter par le Directeur général du Fonds
des Arts et de la culture (Fac), Gilbert Déou Malé, apparu sous sa casquette
d’artiste de la musique ’’Tchinkounmè’’, de son nom de créateur, Ohangnon,
ayant chanté en langue mahi et dansé remarquablement, puis par ’’Les Super
anges’’ de Koffi Adolphe Alladé, avec une rythmique rigoureusement agencée mise
en symbiose avec une chorégraphie exemplaire, toutes deux régulées par un chant
à la fois pathétique et chaleureux.
Du côté de l’animation
de la cérémonie de l’hommage national se sont montrées dignes des commandes
deux trempes les meilleures du domaine : Steve Facia et Jean-Louis Azé. Ont
suivi leur prestation plusieurs personnalités de poids ayant accompagné Oswald
Homéky : entre autres, Joseph Djogbénou, Président de la Cour constitutionnelle,
Soumanou Toléba, Ministre Honoraire de la Culture, El-Hadj Yacoubou Malèhossou,
ancien député, Ernest Guillaume Sossou, Directeur de Cabinet du Ministère de la
Culture, Claude Balogoun, représentant des artistes et des acteurs culturels au
Conseil économique et social (Ces), sans oublier Marcel Zounon, Directeur de
l’Ensemble artistique national (Dean), Gaston Eguédji, Administrateurs du Fac
et, aussi, Edgard Djossou, Directeur départemental de la Culture pour le
Littoral, très mobile, comme pour veiller au bon fonctionnement des coulisses
d’une cérémonie, en vérité, réussie, qui s’est poursuivie, notamment, par des
prières musulmane et chrétienne.
Marcel Kpogodo
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