mercredi 13 mars 2019

Anne Adjovi expose les difficultés des femmes artistes danseuses

Dans le cadre du quinzième anniversaire du Gefadb

Les femmes danseuse du groupe de ballet dénommé ''Makanjou Ola'' du Bénin ont effectué la fête de leurs retrouvailles. C’était dans l’après-midi du dimanche 24 février 2019. Ainsi, elles ont pris part aux manifestations des quinze ans d'existence du Groupement des femmes artistes et danseuses du Bénin (Gefadb). En présence de plusieurs invités de marque, les activités se sont déroulées dans la salle des fêtes, ’’Vigaro’’, à Godomey, dans la Comunne d’Abomey-Calavi. L’un des moments poignants de celles-ci a été l’allocution d’Anne Adjovi, Présidente de l'Association. A travers ses propos, celle-ci a peint les difficultés que les membres de la structure ont rencontrées pendant les quinze années de l’existence du Groupement. A découvrir, ci-dessous, l’intégrité du discours indiqué ...

La Rédaction

Anne Adjovi, délivrant son discours

Intégralité de l’allocution d’Anne Adjovi, Présidente du Gefadb

Excellence, Monsieur le Haut Conseiller de la République,
Excellence, Monsieur le Directeur de l’Ensemble Artistique National,
Excellence, Monsieur le Président de la Troupe "Les As du Bénin",
Mesdames et messieurs les responsables des associations et des fédérations culturelles de notre pays,
Mesdames et messieurs les invités,
Chères amies, femmes artistes danseuses ;
L'événement qui nous réunit cet après-midi est un événement de taille : l'anniversaire des 15 ans d'existence du Groupement des femmes artistes et danseuses du Bénin (Gefadb).
Mesdames, messieurs les invités et chers parents, nul n'est sans connaître les difficultés que nous, femmes artistes, nous rencontrons dans l'exercice de cette noble fonction que nous avons choisie d'exercer :
- aller faire les répétitions,
- être présentes aux différents spectacles auxquels nous appartenons
- faire face à nos tâches de femme de ménage.
Ce sont les obligations et les problèmes que rencontrons régulièrement. Des fois, nous échangeons entre nous des idées afin d'être à la hauteur de ces obligations vis-à-vis de nos responsables de groupe et de nos chers époux. Nous sommes en association depuis 15 ans et croyons avoir notre pari. C'est notre manière de contribuer au développement économique et socioculturel de notre pays, le Bénin.
Le rôle ne pourrait être pleinement joué si nous n’engageons pas nos femmes artistes danseuses à travailler de manière à concevoir, à élaborer et à créer des spectacles.
Chers messieurs, honorables invités, nous ne saurons terminer sans remercier très sincèrement nos parents, nos présidents, je voudrais nommer le Président Alladé Koffi Adolphe, le Directeur Marcel Zounon, le Président Stanislas Dègbo, le Haut Conseiller Claude Balogoun, de même que nos chers papas qui, nuits et jours, nous ont toujours accompagnées dans toutes nos initiatives.
Je voudrais aussi profiter de cette tribune pour confirmer à toutes les femmes artistes, toutes disciplines confondues, que la porte du Gefadb leur est grandement ouverte.
Vive les femmes artistes et danseuses du Bénin !
Vive la culture au service du développement !
Vive le Bénin !
Que la fête soit belle !
Je vous remercie.

Le Festival ''Maida'' donne quatre spectacles

Dans le cadre de la cérémonie d'ouverture de sa 7ème édition

Il s’est tenu à la grande Salle bleue du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à Cotonou, le lancement officiel du Festival dénommé ’’Marche internationale vers la danse’’ (Maïda), dans son édition de l’année 2019. C’était dans l'après-midi du samedi 23 février 2019. A marqué l'événement l’exécution de quatre spectacles de danse.


La présentation finale des artistes au public, à l'issue du passage des spectacles
’’Performance’’, ’’Dimension’’, ’’Identity’’ et ’’Œil de Gorée’’. Les quatre spectacles de danse qui ont été donnés à la grande Salle bleue du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), lors du lancement, le 23 février 2019, de la 7ème édition de la Marche internationale vers la danse (Maida), un Festival essentiellement consacré à la danse contemporaine, initié par un professionnel du secteur, Richard Adossou.
D’abord, "Performance" est un spectacle anglo-brésilien, conçu et présenté par Armando Pékéno et Michelle Brown. Quant à ’’Dimension’’, il émane des trois pays que sont le Bénin, le Portugal et le Brésil dont il est un travail de recherche de niveau du Doctorat. Il aborde le rapport entre les corps, dans  une dimension spirituelle fondée sur les quatre éléments de la nature que sont l’air, la terre, l’eau et le feu. Son exécution devant le public se trouve à l’actif des danseurs Éva Azévédo et Louiz Anastasio, et des membres des groupes, ’’Cie Walo’’ et ’’Rich’Culture’’.
Avec ’’Identity’’,  le public a assisté à une démonstration effectuée par Cristina Rosa, pour le compte de l’Espagne, en quinze minutes. Sa prestation a permis de saisir la possession commune par tous les êtres humains d’une identité, d’un lieu d'origine, d’une famille, d’une race, de coutumes, ce qui ne les empêche pas de se poser diverses questions, au cours de leur évolution : « Qui en sommes-nous vraiment ? », « D'où venons-nous ? », « Où allons-nous ? ».
Enfin, avec ’’Œil de Gorée’’, la Compagnie ivoirienne, ’’Kassou-Tri’’, s’est exprimée. A travers le spectacle, elle a fait ressortir les émotions habitant toute personne, qu'elle soit noire, blanche ou jaune, et concernant Gorée, cette île par laquelle ont transité un nombre abondant d’esclaves, dans des conditions inhumaines. Cette démonstration scénique a aussi fait remarquer la force de la race noire à surmonter les épreuves et à se faire une place au soleil, dans une atmosphère qui lui est hostile.
Il faudrait rappeler que le Festival que constitue la Maida, créée en 2010, par le biais de l’Association ’’Rich’Culture’’, est une rencontre internationale de danse se déroulant au Bénin et aspirant à favoriser les échanges et le brassage culturel entre les peuples du monde, de même qu’à cultiver la paix. En 2019, l’événement s’est déroulé sous une préoccupation évocatrice : « Danses traditionnelles d'Afrique, quelle place dans la chorégraphie contemporaine ? ».

La Rédaction