jeudi 13 décembre 2018

Cédéao : Ernest Guillaume Sossou a lancé d’importants travaux


Dans le cadre d’une activité du Ministère de la Culture

L’une des salles de conférence du ’’Myosotis Hôtel’’ de Cotonou a abrité le lancement des travaux des experts en questions de culture, des pays membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest (Cédéao). C’était le lundi 10 décembre 2018, à l’initiative du Ministre béninois de la Culture, représenté par son Directeur de Cabinet, Ernest Guillaume Sossou. Celui-ci a alors présidé la cérémonie d’ouverture officielle des activités de réflexion sur le Document de Politique culturelle régionale, en présence, notamment, d’autorités importantes de l’ensemble sous-régional.

Ernest Guillaume Sossou, au cours de son propos
Que la proposition de politique culturelle de la Cédéao (Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’ouest, Ndlr) tienne compte des stratégies spécifiques relatives aux pays de l’ensemble régional, ce qui permettra d’aboutir à une région des peuples plutôt qu’à une région des Etats. La réflexion finale qu’a émise Ernest Guillaume Sossou, Directeur de Cabinet du Ministre de la Culture, Oswald Homéky, représentant cette autorité, avant de lancer officiellement, dans la matinée du lundi 10 décembre 2018, dans l’une des salles de conférence du ’’Myosotis Hôtel’’, sis quartier de Ganhi, à Cotonou, les travaux des personnalités émanant respectivement de chacun des 15 Etats de la Cédéao, et qui sont reconnues comme des spécialistes des questions du secteur culturel.
Il s’agissait pour elles, à l’issue des assises qui se sont tenues du 10 au 12 décembre 2018, de rendre disponible le Document devant désormais régir la politique culturelle de l’ensemble régional concerné et qui devrait être soumis à l’approbation des Ministres de la Culture de la Cédéao, au plus tard dans le premier trimestre de l’année 2019.
Avant d’en arriver à la conclusion précédemment évoquée et de lancer officiellement les travaux des experts, Ernest Guillaume Sossou a présenté ses remerciements aux participants pour le fait que le Bénin ait été choisi pour abriter les assises concernées. Ensuite, il a requis de leur part une étude approfondie des documents qui leur ont été soumis.


L’allocution de Léopold Amado

Précédemment au propos succinct d’Ernest Guillaume Sossou, deux autres personnalités sont intervenues : Comlan Agbo, Représentant résident de l’Union économique et monétaire ouest-africaine (Uémoa) au Bénin et Léopold Amado, Directeur de la Commission ’’Education, science et culture’’ de la Cédéao, représentant le Président de la Commission de l’institution, Jean-Claude Kassi Brou.
Léopold Amado
Dans son allocution, cette seconde personnalité, entre autres, a fait valoir des statistiques prouvant que la culture est capable d’apporter une contribution significative au développement : selon elle, avant 2002, elle enrichissait le Produit national brut mondial de 7%, ce qui a permis la création d’emplois comme dans le secteur agricole dans quelques Etats, sans oublier que des pays de l’Ocde voyaient 3 à 5% de leurs travailleurs exercer dans les industries culturelles et que, pour Léopold Amado, elles constituent un secteur incontournable d’activités aux Etats-Unis et au Canada. En abordant l’Afrique, l’orateur a évoqué le Nigeria qui, par le fait d’être « le 2e ou le 3e producteur de produits cinématographiques au monde après les Etats-Unis et l’Inde », est devenu la « première puissance économique du continent africain », par le fait du « changement du mode de calcul de son Pib, prenant en compte les revenus générés par ses industries du divertissement ».


Belle prestation musicale

Un aperçu du ''Choeur des Etudiants en action
Servant d’intermède entre les allocutions, le Chœur des Etudiants, qui est un Ensemble polyphonique, a chanté l’hymne national du Bénin et celui de la Cédéao, puis d’autres morceaux dont ’’Blèwou’’ de la Togolaise, Feue Bella Bellow. Sous la direction du Chef d’orchestre, Félix Nassi, les différents tons de voix se sont harmonisés pour épanouir les oreilles, pour faire élever les esprits et pour les emporter vers des dimensions intelligibles, pour impressionner et émouvoir, épanouir les personnes.

Marcel Kpogodo

lundi 10 décembre 2018

La Faplag-Bénin honore ses lauréats, la colère noire de Koffi Gahou contre le Gouvernement

Dans le cadre de la ’’Nuit des Plasticiens’’

Organisée par la Fédération des Associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), dirigée par Philippe Abayi, la ’’Nuit des Plasticiens’’ a eu lieu le vendredi 30 novembre 2018, à Cotonou, et a permis la remise de leurs prix respectifs à des artistes plasticiens dans les catégories ’’Junior’’ et ’’Senior’’. L’événement a, notamment, donné lieu à la prise de parole de certains invités dont Koffi Gahou qui en a profité pour stigmatiser le Gouvernement.

Le Vice-Ambassadeur remettant son Prix à Verckys Ahognimètché
« Quel crime, nous, plasticiens, avons commis contre l’Etat béninois pour qu’on nous empêche de vivre ? ». La question qu’a vociférée, dans une véhémence et une rage rares, l’artiste plasticien béninois, Koffi Gahou, étant intervenu, devant le public, à la ’’Nuit des Plasticiens’’, dans la soirée du vendredi 30 novembre 2018, à l’Espace ’’Antou’’, sis quartier Zongo, à Cotonou.
« Il existe de véritables difficultés pour la diffusion des œuvres des artistes plasticiens et, nos politiciens, depuis les indépendances, ne sont pas sérieux ; actuellement, ils s’illustrent par le non-respect de l’article 28 de la Charte culturelle, qui impose que, dans la construction de toute infrastructure et de tout édifice publics, il soit fait appel aux artistes plasticiens pour leur décoration », avait révélé l’artiste avant d’évoquer l’interrogation précédemment mentionnée. « Si cette disposition était respectée, les artistes plasticiens seraient riches et leur métier susciterait beaucoup de vocations parmi les jeunes », dit-il, avant de conclure : « Luttons pour que cet article 28 soit respecté ».   
Ce développement et cet appel ont été effectués lorsque l’artiste polyvalent, Koffi Gahou, avait demandé à faire une déclaration, après qu’il a été proclamé les résultats de deux concours d’arts plastiques auxquels plusieurs candidats avaient participé. Le premier concernait le dessin et avait eu lieu le 3 décembre 2017 ; il s’agissait, pour des apprenants, artistes amateurs, des catégories respectives de 6 à 11 ans et de 12 à 17 ans, de produire une œuvre en se fondant sur un thème précis : « Mon rêve pour l’Afrique ». Quant à la seconde compétition, lancée en septembre 2018, elle s’adressait aux plasticiens professionnels qui devaient soumettre une œuvre produite sur le thème, « Plasticiens et univers inconnus ».
Dans le but de l’évaluation des créations, un jury différent avait été constitué pour chacune des catégories, celle des enfants ayant été contrôlée par des personnalités au parcours technique avéré, que sont Grégoire Noudéhou, Daniel Arayé, Florent Nagoba, Constantin Adadja et Laetitia Gnélé Faladé, pendant que les professionnels ont vu leurs œuvres examiner par Gratien Zossou, Raïmi Amoussa et, toujours, Laétitia Gnélé Faladé.


Des résultats

Après la délibération du premier Jury, le palmarès enregistré a retenu quatre lauréats par sous-catégorie : dans celle des 6-11 ans, il a fallu compter avec Aris Sènan Morel Houndji, 1er ,  Joélas Bada, 2, Ariella Kafui Tété, 3e et avec Adélaïde Gbogbé, pour une mention d’encouragement. 



Le représentant d'Aris Morel Sènan Houndji, recevant le Prix de celui-ci, ...


... de même que Joélas Bada qui prend le sien, ...,


... Ariella Kafui Tété, ...,


... Adélaïde Gbogbé, pour l'encouragement, ...

Se rapportant à la catégorie des 12-17 ans ont été distingués Mendel Acakpo, 1er ,  Amen Azagba, 2e, Taharath Bio Béri, 3e et, Moïse Djimadjo a reçu la mention d’encouragement.



... et Mendel Akakpo, pour son Prix, ...


... de même qu'Amen Azagba, ...,
... Aharath Bio Béri, ...,



... sans oublier Moïse Djimadjo, qui reçoit une mention d'encouragement


Puis, chacun de ces lauréats, en dehors des titulaires de la mention d’encouragement, qui ont reçu un diplôme approprié, s’est vu remettre, par une personnalité bien connue du secteur des Arts plastiques, son prix constitué d’un diplôme aussi, d’accessoires de travail, selon le cas, et d’une enveloppe financière.
Du côté des plasticiens professionnels, le Jury ayant travaillé dans cette catégorie a consacré Verckys Ahognimètché comme le vainqueur du Concours lancé quelques semaines auparavant et, l’ont suivi, dans le classement, par ordre de mérite, José Bèwa et Pierre Mahoussi Ahodoto. Le premier s’est vu récompensé d’une enveloppe financière de Cinq cent mille Francs (500.000 F) Cfa en billets de banque, neufs, puis d’un diplôme que les deux lauréats le suivant ont aussi reçu. Cet unique prix a été remis au lauréat par Zine El-Abidine Mohamed, Vice-Ambassadeur du Royaume du Maroc près le Bénin. 


Verckys Ahognimètché, au début de la performance ...

En réalité, tout le temps qu'a duré la soirée, ce vainqueur s'est fait maître d'une performance en peignant devant tous une toile.


... et, la toile, à son achèvement
A l’ouverture de cette cérémonie de délibération et de remise de prix s’étant déroulée dans le contexte de la célébration de la cinquième édition 


Philippe Abayi, debout, s'adressant ...

de la Journée internationale des arts plastiques (Jiap), une cérémonie qui closait une série d’activités qui se sont tenues tout le long du mois de novembre 2018, le Président Philippe Abayi a eu des propos de bienvenue et de remerciements à l’endroit du public, ce qui lui a donné l’occasion de préciser que l’événement a reçu le financement du Fonds des Arts et de la culture (Fac), dont le Directeur général, Gilbert Déou Malé, s’est fait représenter à la manifestation.


... à un public ayant massivement fait le déplacement
Marcel Kpogodo