mercredi 3 septembre 2014

"L'enfant du péché", en lecture-spectacle à l'Eitb d'Alougbine Dine

Le tremplin pour découvrir une belle pièce de théâtre

Le samedi 30 août 2014 a permis d'assister à la lecture-spectacle de la pièce de théâtre, "L'enfant du péché", écrite par Josiane Bio Dafia. C'était à l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), de Togbin, dirigée par Alougbine Dine. La manifestation a fait révéler une pièce très intéressante.

Jean-Louis Kédagni,au premier plan, 
dans son oeuvre de lecture expressive des didascalies de la pièce
"L'enfant du péché" est une pièce de théâtre contenue dans le recueil "Il faut battre l'amour quand il est fou", édité par les Editions plurielles. Il a fait l’objet d’une lecture-spectacle, à l'Ecole internationale de théâtre (Eitb) d'Alougbine Dine, le samedi 30 août dernier.

Elle raconte l’histoire des amoureux, Kinrou et Aïcha, voyant leur rêve d'union réduit en poussière par l'intransigeance de Kora, le père du prétendant, à briser cette idylle. Celui-ci a pris langue avec Gado, l'ami sincère du jeune homme, lui faisant croire que c'est parce qu'il avait eu des relations intimes avec la même Aïcha qu'il s'opposait au mariage de celle-ci avec son fils ; l’ayant corrompu, il l’amène à s’arranger pour compromettre la réputation de la jeune fille devant son amoureux, et le prétendant rompt avec sa bien-aimée, enceinte.
Les autres acteurs à l'œuvre passionnante du déchiffrage du texte de la pièce
Un jour, Kinrou découvre la vérité, et, quelques temps après, la plus totale, de la bouche de son père, révélant avoir eu Aïcha des suites de ses relations extra-conjugales avec la défunte mère de celle-ci, Khadidja. Stupéfaction générale. Impossibilité du mariage entre les frère et sœur, Kinrou et Aïcha ; le père Kora est la cible du mépris général.

Josiane Bio Dafia, à gauche, et Alougbine Dine, le Directeur de l'Eitb, à droite, au cours de la séance de critique de la pièce du jour
Cette lecture-spectacle a montré le talent de restitution de texte de la part de Jean-Louis Kédagni, jeune conteur et bon ’’manifestateur’’ des didascalies de l’ouvrage, plantant ainsi le décor d’une lecture expressive des répliques échangées entre les personnages, incarnés, pour la circonstance du jeu théâtral, par des étudiants de l’Eitb. Cette lecture-spectacle a, en outre, permis de découvrir la jeune auteure, Josiane Bio Dafia, âgée de 24 ans, celle qui a réussi à restituer l’ambiance inter-ethnique, à la sauce béninoise, du mariage forcé, elle qui, en trois actes, répartis, respectivement, en quatre, cinq et trois scènes, a peint, dans un réalisme purement classique, les conflits inter-générationnels, inévitables, consécutifs à l’entrée des jeunes dans le mariage. 
Un aperçu des acteurs de la lecture-spectacle ...
Ce premier essai qu’on peut assimiler à une véritable performance littéraire témoigne que la jeune génération dramaturgique du Bénin relève d’une bonne graine, de même qu’une autant jeune maison d’édition, les Editions plurielles, qui a concouru à la découverte et à la formation de ce talent. 

Le plateau critique d'après-lecture-spectacle : de gauche à droite, Koffi Attédé, Directeur des Editions plurielles, Fortuné Sossa, Président de l'Association des Journalistes Culturels du Bénin (AJCB), auteur de l'analyse critique de la pièce de théâtre, Josiane Bio Dafia et, enfin, Gratien Ahouanmènou, Journaliste-Animateur de l'émission culturelle, "Orature", sur Radio Tokpa
Enfin, le metteur en scène et dramaturge béninois, Hermas Gbaguidi, à qui Josiane Bio Dafia, a rendu hommage, au cours de la phase de critique de la prestation des élèves de l’Eitb, est celui qui a travaillé à l’amélioration de la pièce de théâtre. 
Koffi Attédé, à l'extrême droite, brandissant "Le kleenex qui tue" d'Hermas Gbaguidi, complètement à gauche
D’ailleurs, selon Koffi Attédé, Directeur de cette maison d’édition, le vendredi 5 septembre prochain, Hermas Gbaguidi lance son troisième ouvrage, un recueil de cinq pièces. C’est à partir de 16 heures précises, à la Salle bleue du siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à l’ex-Ciné Vog, à Cotonou. 

Marcel Kpogodo

vendredi 29 août 2014

Consécration de Hodall Béo à l’international

A travers sa nouvelle bande dessinée publiée en France

Le caricaturiste, bédéiste béninois, Hervé Alladayè, de son nom d’artiste Hodall Béo, vient d’être honoré à l’extérieur par l’édition d’une planche de bandes dessinées par une maison d’édition française. Cet événement s’est produit depuis l’année 2013. Caricaturiste du Quotidien ’’Le Mutateur’’, il a accepté d’échanger avec nous, pour nous permettre d’en savoir plus sur ce fait de réussite.
Hervé Alladayè, alias Hodall Béo
« Moto-taxi ». Le titre de la bande dessinée du caricaturiste béninois, Hervé Alladayè, de son pseudonyme, Hodall Béo, éditée en France aux Editions ’’L’Harmattan’’, au cours de l’année 2013. Ce document de longueur d’une feuille A4, tout en couleurs, comporte trente-huit (38) planches, pour un total de 42 pages. Très humoristique, détendant et peignant le quotidien des conducteurs de taxi-moto, apprivoisé par un regard amusé d’artiste, cette bande dessinée relève, selon l’artiste, de l’ensemble des œuvres du même genre, mais qu’il avait publiées, plusieurs années auparavant, à compte d’auteur, ce qui lui avait permis de fourbir un certain crayonné caricaturiste et, aussi, de développer cet art qui, aujourd’hui, l’a fait reconnaître par une maison d’édition française dont le caractère résolu à promouvoir la qualité du travail, ne fait aucun doute. 

La bande dessinée
Du haut de son piédestal, cet artiste peut désormais développer ses rêves : rester attaché à la restitution de la réalité béninoise, à travers ses dessins, ses caricatures, de manière « à la faire appréhender complètement », précise-t-il. Si, dans le sillage de l’art caricatural, il s’est impliqué dans la réalisation d’un projet éducatif de grande envergure dénommé « J’apprends avec Donami », en faveur des tout-petits apprenants, il entend faire progresser le concept. En outre, ce caricaturiste a fait valoir le souhait que « Moto-taxi » fasse son chemin, surtout qu’il doit en créer une prochaine bande dessinée. Enfin, son élément d’épanouissement serait de produire un impact certain sur ses compatriotes béninois.

Marcel Kpogodo