mercredi 28 mai 2014

Erick-Hector Hounkpè face à trois initiatives culturelles de poids

Dans le cadre des activités des "Initiatives Gbadalisa"

Quelques jours auparavant, le mercredi 30 avril 2014, plus précisément, Erick-Hector Hounkpè, Président du Directoire des "Initiatives Gbadalisa", rencontrait les journalistes culturels pour leur présenter la substance d'un pack de trois activités d'ordre culturel, que son organisation tiendrait ces jours-ci : deux concours et une activité itinérante de promotion du livre et de la lecture.

Erick-Hector Hounkpè, face aux journalistes culturels, le 30 avril dernier, pour exposer le contenu du pack "3 en 1"
Erick-Hector Hounkpè l'avait appelé le "3 en 1", dans son intervention devant les journalistes culturels béninois, ce mercredi 30 avril 2014, au siège des "Initiatives Gbadalisa", non loin de la Place du Bicentenaire, à Cotonou.
Le "3 en 1" reste ce pack de trois projets très importants. 
Premièrement, sous le couvert de la commémoration des dix ans de la disparition de Théodore Béhanzin, il s'agissait du lancement d'un concours de poèmes sur un thème qui « résume bien la vie et la vocation de l'illustre disparu : "Culture, Démocratie et Développement" ». La clôture de ce concours est intervenue le 19 mai dernier. Un concours très significatif, vu qu'il concerne Théodore Béhanzin, alias Kossi, tragiquement emporté par un fatidique accident de la circulation, le 19 juin 2004. Lutter contre l'oubli aussi bien de la tragédie que de la personnalité irremplaçable du monde du théâtre béninois, qui en a été victime. Voilà le premier fondement de cette initiative, le deuxième étant carrément une sorte de revendication: immortaliser le carrefour de l’accident en le marquant et en lui attribuant les caractéristiques de cette célébrité : nom et effigie, entre autres.
Selon le conférencier, à la proclamation des résultats de ce concours, « des prix sont à décerner, des lectures et des spectacles sont à donner sur nos places publiques, dans nos écoles, nos collèges, lycées et universités ». Ceci, des 19 au 21 juin 2014, et jusqu’à la fin de l’année en cours. Au-delà de ces circonstances, il s’agira de lancer ce qu’il avait appelé, ce mercredi 30 avril, au cours de la conférence de presse, la ’’Génération Kossi’’, « en détectant et en promouvant de jeunes talents des arts vivants, palette d’arts où excellait Kossi … », expliquait-il.
Dans un deuxième temps, l’autre événement annoncé du pack ’’3 en 1’’ est la célébration de l’édition 2014 de la Journée mondiale du livre et du droit d’auteur, celle-ci étant reconnue, à travers le monde, le 23 avril de chaque année.
Cette célébration est aussi prévue pour se manifester par un concours de sketches, lancé depuis le 1er mai et qui va se clore le 13 juin prochain. A en croire Erick-Hector Hounkpè, il permettra de faire sélectionner les meilleurs textes par un jury, de les primer et de les éditer dans un recueil qui sera publié, sans oublier « qu’ils seront également mis en scène par des jeunes metteurs en scène, sélectionnés après appel à candidatures, et joués sur nos places publiques, dans nos écoles, nos collèges, lycées et universités », finira-t-il, sans oublier de faire percevoir à ses interlocuteurs qu’en marge de tout ce processus sera lancé, par les ’’Editions Plurielles’’, l’ouvrage, ’’Pour que vivent les hommes’’, un recueil de 27 poèmes dont, lui, Erick-Hector Hounkpè, est l’auteur.  
Quant à la dernière manifestation du pack, ’’3 en 1’’, il s’agit de l’activité ’’Libre kermesse de la lecture’’. Elle en est à sa quatrième édition, en 2014, et ne renoncera pas à sa vocation consistant, en faveur de la jeunesse, à « raviver le goût du lire et l’amour du livre », selon le Président du Directoire des ’’Initiatives Gbadalisa’’, pour qui, les grèves ne seront un obstacle à ce que « la caravane nationale du livre circule, dans nos rédactions, dans nos administrations et sur nos places publiques ». Bon vent, donc, au ’’3 en 1’’ dont nous nous trouvons en plein cœur de la phase opérationnelle !    

Marcel Kpogodo

mardi 27 mai 2014

Didier Kpassassi organise une quinzaine de la photographie au Bénin

Pour rendre hommage à l'œuvre de talent des anciens

Dans les tout premiers jours du mois de juin 2014 se tiendra une manifestation un peu particulière : la quinzaine de la photographie. C'est à l'initiative de l'Association des photographes d'art du Bénin (Apab), dirigée par le jeune homme professionnel de photographie et de caméra, Didier Kpassassi. Ce sera pour faire découvrir au public la force du travail des générations passées de photographes au Bénin.

Didier Kpassassi, dans ses explications ...
Itchola A. Bouraïma, Emile Adjigbè, Lawani Siaka, Gaston Aguey Afouda, Rufin Aboudou Razack Tagbonon, Codjo Loko Balogoun, respectivement pour les Départements de l'Ouémé-Plateau, du Mono-Couffo, de l'Atlantique-Littoral, de l'Atacora-Donga, du Zou-Collines et du Borgou-Alibori. Et, pour des raisons de respect de la parité, Freith Françoise Laly Sohouanzo, aussi de l’Ouémé-Plateau. Ce sont les noms des huit photographes identifiés par l'Association des photographes d'art du Bénin (Abap) pour être exposés, du 5 au 20 juin 2014, au cours de la Quinzaine de la photographie, sur le thème : « Souvenirs de photographe, mémoire d’une époque ». Selon Didier Kpassassi, Président de l'Abap, deux villes ont été choisies à cet effet. D'abord, Cotonou, plus précisément, ’’La médiathèque des diasporas’’, sis Place du Souvenir, où est d'ailleurs prévu pour se tenir le vernissage de l'exposition, et l'esplanade du Stade de l'Amitié de Kouhounou, sur laquelle seront présentées au grand public de nombreuses photographies des années antérieures.  Ensuite, Abomey-Calavi, qui abritera une exposition itinérante consistant à ce que cinq bus de transport en commun, mis à disposition par la municipalité, accueillent, de 6h à 22h, pendant leur moment de circulation,  ces mêmes genres de photographies ; elles permettront aux passagers de découvrir les œuvres des photographes concernés. Pendant la quinzaine, deux jours, à en croire le Président Kpassassi, seront consacrés à des explications à ces passagers privilégiés des bus à Abomey-Calavi ; des prospectus seront aussi distribués, à cet effet.
Pour ce qui est du choix des photographes dont les œuvres seront exposées, le jeune initiateur explique que l’Abap a opté pour les anciens photographes afin de leur rendre hommage, d’honorer leur mémoire et de faire découvrir les photographies réalisées dans le passé et laissées à leur descendance mais qui ne sont pas reconnues de par leur qualité : « Le travail de ces anciens est délaissé, caché », surtout que, déplore-t-il, « certains anciens, par manque de soutien, en sont arrivés à détruire leurs œuvres parce qu’elles ne sont pas valorisées ni exposées ni mises à la portée du public ». Et, Didier Kpassassi, continue, une lueur d’admiration dans les yeux : « Ils faisaient de l’art, un travail qu’on ne fait plus aujourd’hui avec le numérique ». Il s’agit donc, pour sa structure, par la Quinzaine du mois prochain, de « valoriser le travail que les anciens ont fait sur le terrain, de donner la volonté à la jeune génération des photographes de se mettre au travail », conclue-t-il.  
Par rapport aux conditions d’organisation d’une telle manifestation, le Président de l’Abap avoue qu’il a été très difficile aux membres de l’organisation d’avoir en leur possession les photographies à exposer. En outre, il s’agit d’un projet mené dans une absence totale de financement extérieur.
Mais, selon lui, la distinction, le 7 avril 1988, du photographe Itchola A. Bouraïma, l’un des exposants, par la Fédération internationale des arts photographiques (Fiap), à Genève, en Suisse, qui a décerné au concerné le « Diplôme de la Haute Institution de la Fiap », montre que la photographie peut contribuer à la renommée des spécialistes à l’extérieur.
Par ailleurs, si la Quinzaine prévue donnera lieu aussi à un colloque, à des conférences et à des projections nocturnes, elle permettra à sept autres photographes, en dehors des huit précédemment évoqués, de connaître une exposition en off.


Marcel Kpogodo