Unik,
l’unique !
Entrevoir un
qualificatif différent pour caractériser Unik-Lieu
de création contemporaine relèverait d’un certain utopisme : à peine
né et mis en activité, ce complexe culturel a mis Abomey sous les feux de la
rampe, depuis le vendredi 9 novembre 2012.
L'entrée d'Unik à Abomey |
Dans le cadre de la
Biennale Regard Bénin 2012, Résistances
itinérantes a commencé à faire parler une programmation d’une densité qui puisse
permettre à plusieurs générations, continents, tendances et visions d’artistes
de se confronter, de se spécifier, de s’enrichir et de se compléter
mutuellement, de façon à faire rayonner l’art contemporain, par le sens de
profonde et haute tolérance animant les créateurs d’œuvres de l’esprit, invités
à cette messe de l’interpénétration des savoirs et des pratiques artistiques
qui subsistent et se renouvellent de la culture aboméenne authentique et de
l’expression culturelle occidentale qui, au-delà du métissage auquel il devient
difficile d’échapper, regarde l’autre et lui emprunte les normes d’une nouvelle
existence.
Ainsi, Lionel Ducos,
sculpteur français, fait déjà voir un chef-d’œuvre d’Amazone, long de 2,20 mètres,
réalisé au cœur de la science ’’potièrement’’ historique du milieu autochtone
auquel il a accepté de se familiariser, plusieurs semaines durant.
Autour de lui gravitent
treize plasticiens béninois de la nouvelle verve créative, déterminés à
conduire une carrière à l’image d’un certain
malingre de maître, qui ne s’en laisse pas conter dans l’illimité des
défis à relever.
Jusqu’au 15 janvier
2012, Unik-Lieu de création contemporaine
se donne la chance d’entretenir la contemplation d’un génie créateur
multidimensionnel et ce ne serait pas pour déplaire à Dominique Zinkpè ni à
Abomey ; au-delà de la conventionnelle visite historique des musées, ce
monument béninois très discret de l’art contemporain africain et cette ville
auront éclairé le Bénin, l’Afrique et le monde, à partir d’une unique
sphère-phare : Unik-Lieu de création
contemporaine.
Marcel Kpogodo