Suite à la
brillante participation du Bénin au Salon du livre de Paris
Cinq mois
après avoir été nommé Directeur des Arts et du livre (Dal) du Ministère du
Tourisme et de la culture (Mtc), Léon Zoha s’illustre par la
participation du Bénin, pour une première fois, au Salon international du livre
de Paris, en France. Comprendre les tenants et les aboutissements d’un tel haut
fait nous a amené à nous rapprocher de cette personnalité qui, bien que prisant
la grande réserve et la totale discrétion, a accepter de se confier à nous … Léon
Zoha nous projette, en outre, à un autre grand rendez-vous littéraire.
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Léon Zoha |
Journal ’’Le
Mutateur’’ : Bonjour
Léon Zoha. Vous êtes le Directeur des arts et du livre. Nommé depuis le 5 octobre
dernier, en Conseil des Ministres, vous venez de vous illustrer dans la
participation reconnue très brillante du Bénin, du 24 au 27 mars 2017, au Salon
du livre de Paris. Nous avons appris que cette réussite est particulièrement à
votre actif. Comment vous y êtes-vous pris pour atteindre ce succès de la
remarquable participation du Bénin à cet événement ?
Léon Zoha : Merci. Si j’ai réussi à faire participer notre cher
pays, le Bénin, à ce grand rendez-vous littéraire, c'est grâce au Gouvernement
de Son Excellence M. Patrice Talon, à travers son Ministre du Tourisme et de la
culture, Ange N’Koué, qui a la volonté de faire connaître et de promouvoir les
écrivains béninois dans le monde entier.
Depuis le temps colonial jusqu’à ce jour, le Bénin n'a
jamais été absent du terrain de la littérature. Ceci est l'expression de la
volonté politique.
Laissez-moi vous dire que c'est depuis novembre 2016 que
les préparatifs du Salon de Paris ont commencé. Je remercie le Gouvernement
d'avoir compris l'importance du livre dans le développement d'un pays. Par
ailleurs, je me ferais un grand tort de ne pas remercier le Ministère des
Finances sans lequel nous n'aurions pas eu les moyens financiers pour voyager.
En effet, la Direction des Arts et du livre (Dal) n'est pas une structure
autonome, c'est une direction technique. Je ne pourrais vous en dire plus, puisque j’ai
reçu un principe de mon éducation : « Le bien ne fait pas de bruit
et, le bruit ne fait pas de bien ».
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Aperçu de l'ambiance au stand du Bénin, au Salon du livre de Paris (Crédit photo : Léon Zoha) |
Quelles sont les grandes étapes de
cette participation active du Bénin ?
Parmi les
grandes étapes du Salon du Livre de Paris, on peut noter l’ouverture officielle,
présidée par le Président de
la République française, François Hollande, en personne. Il s’en est suivi la
visite des différents stands. Puis, des conférences-débats sont venus rehausser
la qualité des manifestations. Et, quelques rencontres avec plusieurs
personnalités de l'Ambassade du Bénin près l'Unesco, ont été conduites et
facilitées par Sulpice Oscar Gbaguidi, à l'Ambassade du Bénin à Paris, et par l'Ambassadeur
lui-même.
Quelles retombées concrètes notre
pays pourra espérer récolter de la tenue du Salon du livre de Paris ?
En termes de
retombées à espérer, nous pouvons souligner l’organisation du Salon national du
livre, avec la participation d'un écrivain de renommée internationale. En son
temps, on le découvrira.
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Léon Zoha, à droite, au Salon du livre (Crédit photo : Léon Zoha) |
Sous votre leadership, devrons-nous
nous attendre à d'autres participations du Bénin à des événements artistiques
et littéraires de grande envergure, à l'extérieur ?
Oui, le
Bénin sera au Salon du livre du Québec.
Nous apprenons que le Plan de travail
annuel (Pta) du Ministère du Tourisme et de la culture a été récemment adopté.
Quelles sont les grands événements que votre Direction entend mettre en œuvre,
pour l'année 2017 ?
Dans le
cadre de l’exécution du Pta 2017 du Ministère du Tourisme et de la culture, je pense que beaucoup de propositions ont été
faites, à savoir le Prix du Président de la République, le Salon national du
livre, et autre chose concernant la promotion des arts.
Après quelques mois à poste, quel
regard portez-vous sur le secteur béninois des arts et de la culture ?
Le secteur
des Arts et de la culture doit être restructuré. Et, pour ce faire,
l'accompagnement politique est garanti, mais je voudrais inviter les acteurs à
une prise de conscience et à se mettre au travail.
Léon Zoha, vous êtes très discret et
effacé, beaucoup de gens entendent votre nom mais ne connaissent pas
grand-chose de vous. Pouvons-nous avoir une idée de votre parcours, de la
manière dont vous avez évolué dans le domaine artistique ?
Mon parcours
artistique peut se résumer comme suit : j’ai pris part à plusieurs animations
de rue, lors des cérémonies funéraires, j’ai été membre du Conservatoire des
danses cérémonielles et royales d'Abomey du Professeur Bienvenu Akoha. J’ai
également eu le privilège de faire un chemin artistique avec Gantindé, la
monumentale chanteuse de la musique traditionnelle. Il faut aussi retenir que j’ai
été chorégraphe, danseur et percussionniste du Roi du Zinli rénové,
Alèkpéhanhou. J’ai fait le ballet national, en qualité de danseur-percussionniste.
Promoteur du Festival international de théâtre, de danses et de musiques (Fithédam)
qui regroupe, chaque année, des artistes nationaux et internationaux, je suis
aujourd’hui, en tout cas, pour l’heure, le Directeur des arts et du livre, comme
vous le constatez.
Propos recueillis par Marcel Kpogodo
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