Dans le cadre de sa
nouvelle exposition
’’Come see’’ est
l’exposition présentée par l’artiste contemporain Gaël Daavo, qui se tient jusqu’en
juillet 2018, et dont le vernissage a eu lieu au Restaurant ’’Le lambi’s’’ de
la Haie-vive, à Cadjèhoun, à Cotonou. Les pièces qu’il a présentées démontrent
l’âme d’un jeune créateur qui ne se satisfera de son travail qu’après avoir
conquis l’impossible : la démarche artistique qui le mettra face à la
vérité profonde de soi.
Daavo, s'expliquant au cours du vernissage |
’’Caméléons’’. Le nom
de la série des toiles à visages, que le jeune artiste plasticien béninois Gaël
Daavo, alias Daavo, a porté à la connaissance du public qui a fait le déplacement
du Restaurant ’’Le lambi’s’’, sis quartier Cadjèhoun de Cotonou, au début de la
soirée du vendredi 18 mai 2018, à l’initiative de la structure culturelle ’’Cotonou
creative’’ ayant mis en œuvre l’exposition ’’Come see’’.
Aperçu des oeuvres ... |
Pour l’artiste, cette
présentation doit être comprise comme l’aboutissement du travail qu’il avait
initié, qu’il avait commencé à travers une précédente exposition qu’il avait
tenue à la Galerie ’’Guèlèdè’’, le 6 avril dernier. Et, avant cette date, Daavo
avait exposé des sculptures assez magistrales au ’’Centre’’ de Lobozounkpa à Godomey.
En réalité, à la Galerie ’’Guèlèdè’’, précisément, dans une dénonciation de l’hypocrisie
humaine se manifestant par l’offre au dehors d’une figure qui reflète peu le
ressenti intérieur, une stigmatisation qui s’affirmait féroce par l’épaisseur,
la profusion et la variété des touches de couleurs des tableaux, Daavo avait
effectivement planté le décor du rejet carrément violent d’un phénomène, l’hypocrisie,
l’alternative pour des relations communautaires fondées sur l’engagement pour la
satisfaction de l’intérêt individuel.
... exposées |
Au ’’Lambi’s’’, le
peintre, de ses yeux intenses de l’éclat d’une révolte à peine contenue sur les
frasques morales de l’homme, de son verbe incisif, de ses yeux cerclés de
lunettes dénuées de verres, ces lunettes atypiques, la preuve d’un
anticonformisme producteur de l’interrogation dont la réponse révélerait son
sentiment de saturation de l’usage par l’homme de l’hypocrisie, de sa voix
rauque de jazziste américain, explique, apparemment, le fait que son inspiration
a viré à un intérêt sur la duplicité, l’instabilité psychologique, d’où,
sûrement, le commentaire d’Adrien Guillot, Commissaire de l’exposition ’’Come
see’’, Directeur de ’’Cotonou creative’’, qui précise sur les ’’Caméléons’’, un
processus dans lequel le créateur s’est lancé en 2007 : « [Daavo] interroge
la question des représentations du masque, de l’hommes et de ses failles ».
Oui, le mot a été projeté : le « masque » ! Et, c’est cela,
semble-t-il, le nœud, le clou de la démarche actuelle du jeune artiste, le
point culminant de son esprit qu’il fatigue à conditionner à saisir, dans ses
tréfonds, l’essence de la métamorphose perpétuelle de sa psychologie par l’homme.
C’est à se demander jusqu’à quels sacrifices d’ordre artistique est prêt Daavo
dans cette quête.
Analyse de visiteuse
Prise, identifiée au
pifomètre, interrogée par surprise sur ses impressions à chaud sur les œuvres exposées
dans le cadre de la ’’Come see’’, elle laisse se succéder des mots émus : « J’ai
beaucoup aimé, c’est très beau. J’ai aussi aimé les couleurs, l’harmonie des
couleurs, le vert, le jaune : c’est très beau, quand même ! ».
Béathys Affiavi Dadjo |
Loin d’être critique d’art, Béathys Affiavi Dadjo rêve de devenir avocate pour
rendre opérationnelle la défense des opprimés, le journalisme, la
communication, le marketing étant d’autres champs professionnels qu’elle
pourrait explorer.
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