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lundi 11 décembre 2017

Deux jeunes Béninois remportent un prix à ''Toukountchi'', Festival de cinéma du Niger

Dans le cadre de la délibération des différents jurys

Le Festival de cinéma du Niger ’’Toukountchi’’ 2017 a clos ses manifestations, en début de soirée du samedi 9 décembre 2017. Le verdict final, toutes catégories confondues, s’est révélé favorable à deux jeunes cinéastes béninois qui remportent, chacun, un prix, dans leurs catégories respectives, honorant leur pays.

De gauche à droite, Rahmatou Keita, Présidente du Jury ''Documentaire'', Altidor Gildas Dossou et Youssoufa Halidou, Délégué général du Festival

Altidor Gildas Dossou, Prix du Meilleur court et moyen documentaire, et Serge Clément Anatovi, Prix de la Meilleure interprétation masculine ! Un extrait du contenu de la délibération des différents jurys ayant évalué plus d’une trentaine de films, lors de la deuxième édition du Festival de cinéma du Niger ’’Toukountchi’’ 2017, un événement dont l’essentiel des activités s’est déroulé au Centre culturel Oumarou Danga (Ccog), du 6 au 9 décembre.
En réalité, Gildas Dossou a été distingué dans un ensemble de cinq films documentaires qu’ont visionnés les membres d’un Jury de quatre membres. Le film lui ayant permis de remporter le Prix du Meilleur court et moyen documentaire est un vingt-six minutes, intitulé ’’Xwlakô, trésor d’un sol’’ ; il donne au spectateur de faire la découverte du processus très éprouvant, dur, laborieux de l’extraction du sel naturel mélangé au sable du village de Djègbadji, situé dans la Commune de Ouidah. Un film à découvrir absolument, vu sa capacité à restituer un processus artisanal, courageusement mené par les femmes, et que les prochaines années risquent de voir impitoyablement disparaître, de même que le sel qui en ressort, si rien n’est fait, un sel pourvu de vertus nutritives et préventives des maladies liées à la carence en iode.
En bonne possession de son trophée, le visage rayonnant, à cet effet, de ce jeune de 21 ans, poursuivant une formation en Licence de Journalisme et reportage d’images (Jri), dans l’option ’’Réalisation-cinéma tv’’, laisse Altidor Gildas Dossou, cet étudiant de l’Ecole nationale des sciences et techniques de l’information et de la communication (Enstic) de l’Université d’Abomey-Calavi (Uac), partager des impressions d’une profonde humilité : « Je suis content après l’obtention de ce Prix. C’est le travail de toute une équipe qui a été récompensé. Néanmoins, ce Prix ne doit pas être une fin en soit. Nous allons continuer de travailler, pour de plus belles victoires ».
Par ailleurs, il n’a pas manqué de faire connaître, généreusement, les conditions l’ayant amené à réaliser le documentaire lauréat : « J’ai découvert le village de Djègbadji en 2013, quand j’étais en seconde, au collège. Nous y étions dans le cadre d’une sortie pédagogique sur l’écosystème et la mangrove. Le travail de ces femmes m’a beaucoup impressionné. Dès que j’ai voulu réaliser mon premier film documentaire, je me suis dit que c’était l’occasion de faire découvrir l’ingéniosité de ces femmes, au monde entier ».


Un habitué de l’environnement des distinctions …

Altidor Gildas Dossou, pour le même film documentaire, a conquis son premier prix, en octobre 2017 : celui du Meilleur montage au ’’Ciné 229 awards’’. En outre, en début décembre, la même œuvre a connu la Sélection officielle au Festival international du film documentaire de Blitta (Fesdob), et au Festival international du cinéma numérique de Cotonou (Ficnc). La distinction nigérienne est la confirmation que le documentaire indiqué déploie une qualité que d’autres instances ne manqueront pas de promouvoir. 


Serge Clément Anatovi, l’autre valeur sûre du cinéma béninois

Serge Clément Anatovi, en possession de son trophée

De son côté, Serge Clément Anatovi est l’autre jeune Béninois ayant été distingué au Festival ’’Toukountchi’’ 2017. Contrairement à son compatriote Altidor Gildas originaire et natif de Lokossa, lui a vu le jour, a grandi et a fait ses études au Niger dont il est aussi possesseur de la nationalité. Ayant remporté le Prix de la Meilleure interprétation masculine, avec ’’Cause perdue’’ dont il est aussi le réalisateur, il constitue, avec le précédent, une pépinière d’une promesse irréfutable, dont le Bénin pourra tirer les fondements de son rayonnement cinématographique, en particulier, et de celui culturel, en général, que ce pays les accompagne ou non, car ces deux étoiles en devenir se battent et réussissent déjà seules.

Marcel Kpogodo


Palmarès du Festival de cinéma du Niger – Toukountchi 2017

Catégorie Documentaire
·         Prix du Meilleur documentaire : Xwlakô, trésor  d’un sol de Gildas Dossou  (Bénin).
·         Mention spéciale du jury : Nos faiseurs de bonheur de Kadri Koda  (Niger)

Catégorie Films des écoles
·         Fiction : Pater-Noster  de Barth Lambert-Oubda   (Burkina Faso/  Institut Imagine) 
·         Documentaire : Une route périlleuse de  Safiatou Hassane (Niger/ IFTIC)

Catégorie  Fiction et séries télévisuelles
·         Prix de la meilleure sitcom court et moyen métrage : Au-delà des mots d’Issa Saga (Burkina Faso)
·         Prix du meilleur film de fiction long métrage : Thom de Tahirou Tasséré Ouédraogo (Burkina Faso)
·         Prix de la meilleure série télévisuelle : Chronique d’une famille d’Abdoul Rachil Maïga (Niger) 
·         Prix de la meilleure interprétation féminine : Inaissa Traoré (Mali), dans Mouna né (Pourquoi moi ?) de Dicko Traoré
·         Prix de la meilleure interprétation masculine : Serge Clément Anatovi (Niger), dans Cause perdue de Serge Clément Anatovi
·         Prix du meilleur scénario : Pile à l’heure de Mariam Moumboua (Côte d’Ivoire)

M. K.

samedi 9 décembre 2017

Un lancement sur des chapeaux de roue pour ’’Toukountchi’’ 2017

Dans le cadre du déroulement du Festival de cinéma au Niger

Le Festival de cinéma du Niger, dénommé ’’Toukountchi’’, a débuté depuis le mercredi 6 décembre 2017, à Niamey, au Niger. Le Centre culturel ’’Oumarou Danga’’ a servi de cadre au lancement officiel de l’événement, le jeudi 7 décembre. Le départ d’une effervescence d’activités, dans le cadre de trois jours d’un programme consistant.

Toukountchi 2017 : une séance de projection de films en compétition
Deux projections de film dans un collège, d’une part, une résidence de création de film documentaire et de fiction, une cérémonie de lancement et la première série de projections de films nominés devant être évalués par le jury approprié, d’autre part. Les catégories d’activités ayant meublé les journées des 6 et 7 décembre 2017, dans le cadre de la deuxième édition de ’’Toukountchi’’, Festival de cinéma du Niger, couplé avec le Festival de films d’animation et la semaine de la critique de cinéma nigérien, sur le thème : « Cinéma et culture de la paix ».
Premièrement, la journée du 6 décembre, celle du démarrage concret de la manifestation cinématographique, a été marquée par deux activités sensibles : la projection du film, ’’La colère dans le vent’’, de la réalisatrice Amina Weira. Cela se déroulait dans l’enceinte du Collège ’’Mariama’’, devant un jeune public, à Niamey, au Niger, au sein de l’un des ciné-clubs, mis en place par l’Association nigérienne des ciné-clubs et critiques de cinéma (Anccc). Pour animer les discussions, leur donner de la richesse, quelques invités étaient de la partie : Anaïs Irma Kayaba Albertina Kéré, membre de la Fédération burkinabè des ciné-clubs, des représentants du Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (Fespaco), de l’Anccc et Amina Weira, elle-même.
A vingt heures, dans la soirée a eu lieu la seconde activité étant la projection de quelques films d’animation, réalisés par le Nigérien Moustapha Alassane, et organisée par le Cinéma numérique ambulant (Cna), ce qui s’est effectué aux quartiers de l’aéroport de Niamey et de ’’Rive droite’’. Cette activité concrétisait la deuxième édition du Festival de film d’animation, ce qui a permis de rendre hommage à Moustapha Alassane, un pionnier dans le domaine.


Le 7 décembre, journée-marathon

La journée du 7 décembre 2017 s’est ouverte avec la cérémonie officielle de lancement du Festival ’’Toukountchi’’, en début de matinée, au Centre culturel ’’Oumarou Danga’’ (Ccog), avec la présence des festivaliers et de plusieurs personnalités dont Souley Limane Korimi, Directeur de l’institution d’accueil, Youssoufa Halidou, Délégué général de la 2ème édition du Festival de cinéma ’’Toukounntchi’’ du Niger, Rahmatou Keita, Marraine de l’événement et lauréate du ’’Prix de la Meilleure image’’ du Fespaco 2017, François Adianaga, représentant du Directeur du Festival panafricain de cinéma de Ouagadougou (Fespaco) et le représentant du Ministre de la Renaissance culturelle, des arts et de la modernisation sociale.
Cette manifestation a laissé la place à la première séance de projection de films nominés pour prendre part à la compétition des productions cinématographiques. La catégorie des ’’Fictions  et séries’’ est ainsi entrée en lice, avec plusieurs films : ’’Chronique d’une famille’’ d’Abdoul Rachil Maïga, du Niger, ’’La famille c nous’’ de Serge Clément Anatovi, du Niger, pour les séries, ’’L’abus’’ de Sékou Ouédraogo, du Burkina Faso, ’’Une longue marche’’ d’Oumarou Badini et ’’Au-delà des mots’’ d’Issa Saga, tous deux, du Burkina Faso, ’’Mouné né’’ de Dicko Traoré et ’’La laine rouge’’ de Nathalia Foulématou, deux réalisatrices du Mali, ’’Pacte’’ de Joël M’Maka, du Togo, ’’Perception’’ de Fatou Sokhna, du Sénégal et, enfin, ’’Pile à l’heure’’ de Mariam Moumbouya, de  la Côte d’Ivoire.
En outre, le Jury constitué à l’effet de l’évaluation de ces œuvres comporte plusieurs personnalités : Harouna Niandou, Président, Mamane Bakabé, François Adianaga et Aliou Ouro Tchitchiri, membres.


Bonne continuation, le 8 décembre

Quant à la journée du 8 décembre, elle a vu se poursuivre la projection des films en compétition, dans plusieurs catégories. Celle des documentaires a donné lieu à l’affrontement de quelques œuvres : ’’Xwlakô, trésor d’un sol’’ de Gildas Dossou, du Bénin, ’’Thhéophane mon fils’’ de Delphine Yerbanga, du Burkina Faso, ’’Liés à vie’’ de Malika  Kakayé, de la Côte d’Ivoire, ’’Esklavaj Reparasyon’’ de  Jean-Luc Miheaye, du Togo, ’’Nos faiseurs de bonheur’’ de Kadri Koda et ’’L’or … dur’’ d’Anita Afatchao, tous deux, du Niger.
Concernant le Jury d’évaluation, il est composé de Rahmatou Keita, Présidente, Amina Weira, Marcel Kpogodo et Esckil Agbo, membres.
Se rapportant à la catégorie ’’Film des écoles’’, ses travaux se déroulent le 9 décembre.
En réalité, onze Prix seront décernés, à l’issue de la délibération des différents jurys : ceux du Meilleur acteur, de la Meilleure actrice, du Meilleur court et moyen métrage fiction, du Meilleur long métrage fiction, du Meilleur film court et moyen métrage documentaire, de la Meilleure série, du Meilleur film fiction des écoles, du Meilleur film documentaire des écoles, du Meilleur scénario, et une Mention spéciale du Jury du film documentaire. En plus, il est prévu un Prix spécial pour la personnalité ou structure ayant le mieux aidé le Festival, notamment. 

Marcel Kpogodo