jeudi 26 janvier 2012

"J'apprends avec Donami", Nouvelle parution

Révolution audiovisuelle dans l'éducation maternelle au Bénin


Parution de J'apprends avec Donami, le dessin animé éducatif


Depuis quelques jours, "J'apprends avec Donami", la version rénovée du Cd éducatif créé par Hervé Alladayè, en direction des écoliers de la Maternelle, est dans les kiosques. L'auteur nous confie tout concernant ce produit.


Marcel Kpogodo : Hervé Alladayè, le numéro 2 du Cd de vidéo éducative pour la maternelle, Donami, vient de paraître ....


Hervé Alladayè : Ce Cd est paru dans le contexte du Saed qui est un concept assez novateur dans notre sous-région et, particulièrement au Bénin ; c'est un Support audiovisuel d'appui éducatif qui permet, par la vidéo, d'apprendre et d'améliorer son savoir.
Le Cd qui vient de paraître est J'apprends avec Donami ; c'est, en quelque sorte, une refonte du Cd qui est précédemment sorti. Actuellement, nous avons J'apprends avec Donami, Maternelle 1 et 2.


Hervé Alladayè


Donc, le contenu repose entièrement sur le programme scolaire développé aujourd'hui dans les classes de la maternelle. Nous projetons de réaliser d'autres Cd pour chaque classe, jusqu'en classe de Cm2 ; c'est en cours de travail actuellement, ce sera bientôt prêt.



Combien coûte ce nouveau Cd, J'apprends avec Donami, Maternelle 1 et 2 ?

Il est à la portée de toutes les bourses et le prix a été revisité de façon à être accessible à tout le monde ; le Cd est à 1500 F Cfa et est disponible un peu partout sur toute l'étendue du territoire béninois.


Le Cd, "J'apprends avec Donami" ...



Et la cible ?

Le Cd est destiné aux enfants de la maternelle ; les enfants du Ci qui ont un niveau assez bas peuvent aussi le suivre afin de rehausser leur niveau, d'améliorer leurs connaissances.
Mais, la cible primordiale, c'est vraiment les parents qui doivent faire attention à la progression de leurs enfants dans ces petites classes ; ils doivent acquérir ce Cd pour leurs enfants parce qu'aujourd'hui, il faut le souligner, la chicotte n'est plus d'actualité, on ne peut plus frapper l'enfant pour l'amener à apprendre, on ne peut que motiver l'enfant.
Et, cette motivation, c'est déjà de lui offrir ce qu'il étudie en classe, c'est de le lui offrir sous forme audiovisuelle, donc, de manière assez ludique, pour qu'il puisse s'amuser en apprenant.


Si un parent achète J'apprends avec Donami, que peut-il espérer y trouver pour la formation intellectuelle de nos petits bouts de chou ?

Comme je le disais tout à l'heure, c'est l'ensemble du programme de la Maternelle. Par exemple, nous avons l'alphabet complet A-B-C-D- ...., qu'il apprend, ensuite, il apprend à reconnaître et à lire 1-2-3-4- .... jusqu'à 10 et, il apprends à écrire jusqu'à 5.
On trouve aussi dans ce Cd le graphisme des formes, des bâtonnets, des tirets, des colimaçons, ... C'est donc la petite fille du nom de Donami qui apprend tout cela aux enfants. Du coup, l'enfant est plus à même de suivre ce que la petite fille lui donne comme indications.
Au-delà de cela, il apprend à découvrir les animaux sauvages, les animaux domestiques, les animaux de son milieu, parce que, il y a la basse-cour, par exemple, dans laquelle il y a la poule, le coq, ... ; il arrive à reconnaître ces différents animaux-là, ceux de son entourage immédiat. Globalement, c'est cela.


Quels sont les éléments d'innovation par rapport au premier Cd ?

Le premier Cd était resté fixé seulement sur l'apprentissage à l'alphabet, et sur le compte de 0 à 10 ; on a constaté que beaucoup de gens se sont plaints en disant que ce serait bon qu'on étoffe cela davantage et qu'on y apporte des notions que le tout-petit rencontre à l'école, c'est-à-dire la différenciation au niveau des nombres, notamment.
Donc, on a dû réorienter nos ambitions vers cette forme de scolarisation de nos contenus ; c'est l'école qui est en priorité aujourd'hui dans nos contenus : c'est exactement ce qu'ils apprennent à l'école qu'on rend de façon ludique.



Un appel à nos lecteurs ?

Je voudrais lancer cet appel aux lecteurs et aussi aux vidéastes. En fait, ce Cd a été produit pour créer un certain engouement chez l'enfant.
Donc, je demanderais aux parents de faire le détour et d'acheter ce Cd afin de susciter un certain éveil chez l'enfant très tôt, parce qu'à force de regarder et de répéter, l'enfant apprend, un peu comme dans une forme d'hypnose et il retient très facilement, il n'a pas besoin de faire un effort particulier ; tout est intégré en lui, ce que le maître lui dira à l'école sera juste un rappel.
En outre, pendant les vacances, alors qu'ils sont distraits, c'est toujours bien de leur faire voir ce Cd, de temps à autre, afin qu'ils recommencent l'année scolaire avec, encore fraîches dans la tête, les notions qu'ils auraient eues, l'année écoulée ; ils seront alors performants à l'école.


Tout sur "J'apprends avec Donami" d'Hervé Alladayè ...



Et les points de vente du Cd ?

Les points de vente sont un peu partout sur le territoire national du Bénin : dans les librairies à Cotonou, telles que Notre-Dame, Buffalo, Le Bon Berger, dans les feux tricolores, dans certaines écoles qui ont déjà aimé et adopté le produit, et qui le distribuent directement aux parents d'élèves qui sont avec eux, c'est aussi à Bohicon, à Parakou, dans les kiosques de vidéo, à la Librairie Saint-Paul, et aussi à Natitingou, à la Librairie Dipada. C'est donc sur toute l'étendue du territoire national.

Réalisation : Marcel Kpogodo

mercredi 25 janvier 2012

"Elowa" innove avec "L'Un dans l'Autre" à Cotonou

Restitution de résidence artistique


Le Bénin et la France, l'Un dans l'Autre

Des artistes béninois et bellevillois en symbiose artistique.

La banderole de la résidence de création ...


Voilà le fondement d'une exposition qui s'est déroulée le dimanche 22 janvier dernier, à "Unik-lieu de création contemporaine", l'atelier de l'artiste-plasticien, Dominique Zinkpè, de Fidjrossè à Cotonou : le résultat de plusieurs jours de résidence, de travail en commun entre ces deux groupes d'artistes venus de deux horizons francophones, sous la férule de l'Association Elowa et, dans le cadre de Waba 2012. Cette exposition a été lancée en présence de nombreuses personnalités, notamment, de Rémi Secret, Directeur adjoint de l'Institut français du Bénin, et de plusieurs artistes.



"L'Un dans l'Autre": c'est le thème ayant donné naissance à environ une quarantaine de pièces jalonnant les murs d'exposition de l'Atelier Unik-lieu de création contemporaine de l'artiste-plasticien béninois, Dominique Zinkpè, situé dans le quartier cotonois de Fidjrossè.


L'installation inaugurale de l'exposition ...


Ces tableaux, de toutes dimensions et de toutes couleurs, ces sculptures, ces installations, ces carnets de route, de voyage, ces vidéos, sont le résultat de trois jours fermes de résidence de création collective entre des artistes béninois et de la ville française de Belleville.


Quelques carnets de route réalisés ....



Une sculpture de création collective ...


D'un côté, Philippe Abayi, Aston, Benjamin Déguénon, Marius Dansou, Grek, Kajéro, Romuald Mèvo-Guézo, Zansou et Dominique Zinkpè, ont communié avec Guillaume Berga, Marie Busson, Sarah Dugrip, Nicolas Dupeyron, Wallon-Leducq, Catherine Olivier et Quentin, de l'autre, ce qui a eu pour résultat de mettre à la disposition du public des productions relatant un partage de méthodes, de stratégies, d'expériences artistiques, et de fusion des inspirations, du jeudi 19 au samedi 21 janvier.


Au lancement de l'exposition ...


Des étapes bien huilées

Nous en sommes à la première phase du projet Waba, mis en place par l'Association Elowa ; elle suppose qu'en janvier 2012, des artistes français de Belleville fassent le déplacement vers Cotonou pour visiter des ateliers de leurs homologues béninois, habitant la capitale économique et Porto-Novo, notamment, et pour travailler avec eux.


Kajéro, ayant participé à la résidence ....


Ce volet a été atteint, vu que, arrivés à Cotonou le 08 janvier, les sept artistes bellevillois ont effectué une première visite d'ateliers de Cotonou, le lendemain, de même qu'une résidence, avant qu'ils ne se rendent à Ouidah pour la commémoration de la fête du vaudou, le 10 janvier. Du 11 au 17, Abomey a reçu les deux groupes d'artistes pour encore des visites d'ateliers et des échanges de tous ordres, ce qui s'est poursuivi, le 18, à Porto-Novo, avec leurs collègues de la localité.

Kaman Esso, entre Marie Busson et Sarah Dugrip, était venu soutenir ses collègues ...


En fin de parcours, l'Atelier Unik-lieu de création contemporaine s'est imposé comme le creuset d'expression et de brassage des apports artistiques spécifiques, les 19, 20 et 21 janvier.


Le reste du calendrier

Dès le départ de Cotonou des visiteurs bellevillois, le lundi 23, les organisateurs intégreront le laboratoire de la préparation de la deuxième phase du Projet Waba ; cette fois-ci, ce sont les artistes béninois qui se rendront à Belleville pour quatre jours, du 11 au 14 mai 2012.
Troisièmement, l'ultime rendez-vous est celui d'octobre-novembre 2012 à Cotonou, avec les Portes ouvertes sur les Ateliers d'artistes.



Des échanges enrichissants et épanouissants

La résidence de production collective d'oeuvres artistiques entre Béninois et Bellevillois s'est révélé une opportunité d'échanges d'ordres technique, intellectuel, artistique, mettant en commun, dans un contexte d'universalité de l'art, des manières de travailler rendues parfois différentes par le milieu géographique. Si, pour certains des artistes, la découverte d'un comportement de travail particulier est réel, pour d'autres, la résidence a suscité la reconnaissance chez l'autre d'un processus de création qui ne trompe pas. De toute façon, ils ont vécu un jeu. Mais, de part et d'autre des Béninois et des Bellevillois, l'enthousiasme et la joie d'avoir réussi quelque chose ensemble étaient à leur comble, ce qui a conduit un certain nombre d'entre eux à nous confier leur bonheur :

Guillaume Berga, peintre et graphiste :


"Je suis très ravi ! Nous avons eu trois jours très enrichissants, très productifs ... Il y a eu une petite hésitation sur le choix du thème ... Cela semblait très difficile de démarrer avec un thème ; il est arrivé après la première journée de travail, on a collaboré de façon très libre ... "



Philippe Abayi, artiste et Président des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin) :


"Ce genre de rendez-vous est à répéter aussi longtemps que c'est nécessaire. Dans un pays où il n'y a pas d'école, le seul moyen que nous avons encore, c'est d'échanger entre professionnels, pour partager sur l'évolution de l'art contemporain, pour ne pas être en marge de l'actualité ; les artistes sont tous les mêmes, les discours n'ont pas été divergents. C'est à l'actif de l'évolution de l'art dans le monde et dans notre pays. Que l'idée des artistes béninois à Belleville puisse se concrétiser, avec tout ce que chacun peut faire !"


Marie Busson, sculptrice et plasticienne :


"C'est super ! C'est une vraie rencontre dans la joie, avec des surprises : le fait que les oeuvres aient évolué, ont commencé d'une certaine façon, c'était super !"


Benjamin Déguénon, palsticien :


"Je suis très content d'avoir eu la chance d'être sélectionné pour participer à cet atelier d'échanges avec les artistes de Belleville et ceux du Bénin. Ce qui m'impressionne : on n'a pas fait de l'individualisme ; ensemble, on a essayé de conjuguer nos efforts, ce qui fait que nous avons travaillé comme ça, sur le thème :"L'un dans l'autre" ; il y a eu une conjugaison des cultures et cela a marché. Je ne peux que remercier l'Association Elowa, pour une telle initiative."


Nicolas Dupeyron, peintre et carnettiste :

Rémi Secret (A gauche) et Nicolas Dupeyron (A droite)

"Je suis très heureux qu'on ait réussi à mettre en pratique ce qui avait été prévu, c'est-à-dire, que chacun travaille dans les toiles de l'autre ... "


Marius Dansou, spécialiste des masques :


"Une très belle expérience ! Ce qui est important, c'est l'échanges de cultures : est-ce qu'on va bosser sur ce thème ? Qu'est-ce qu'on va faire ? C'est tombé du ciel ... " (Rires)


Sarah Dugrip, plasticienne et graphiste :


"J'ai adoré ! J'ai trouvé ça très motivant ! J'ai aimé la facilité avec laquelle cela s'est passé ... Il y a eu un esprit de groupe, une émulation ... Pas de compétition ... Cela se passait naturellement comme si on avait toujours fait ça ..."


Romuald Mèvo-Guézo, plasticien :


"Il fallait voir ce que l'autre sait faire, à quel niveau nous sommes dans notre création. Il faut voir l'autre faire, voir si notre art est au top niveau ... "


Zansou, plasticien :


"Mes impressions sont bonnes. Tout ce que je souhaite, c'est que cette initiative puisse continuer ..."


Réalisation : Marcel Kpogodo