jeudi 13 octobre 2016

Les artistes plasticiens à l’école du Fâ

Dans le cadre d'un projet de renforcement des capacités


Le 29 juillet 2016 a été lancée une formation à l’intention des artistes plasticiens béninois. Ayant comme thème central le Fâ et initiée par l’Association pour la promotion de la jeune création en arts plastiques (Apj-Cap), elle s’achemine progressivement vers son achèvement. 

A l'ouverture de la formation, le 29 juillet dernier
1 Association culturelle, 1 thème, 2 mois de formation, 3 rencontres hebdomadaires, 25 séances d’échanges, 50 heures de travail, un formateur de poids et, environ 30 stagiaires. Les statistiques de la formation initiée par l’Association pour la promotion de la jeune création en arts plastiques (Apj-Cap) et lancée le 29 juillet dernier, au siège de la Fédération des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), à Cotonou. Elle présente un thème bien précis : « Le Fâ, source intarissable d’inspiration pour les plasticiens béninois », et est menée, de main de maître, par un spiritualiste très connu sur la place, Sylvain Adoho, alias Maître Bobos.
Ainsi, les lundi, vendredi et samedi, de 13h à 15h, cette personnalité qui a mis en œuvre ses  aptitudes de formateur et de coach, d’expert en questions liées au Fâ n’a pas ménagé sa science et son sens pédagogique pour édifier la trentaine de stagiaires sur les tenants et les aboutissants de ce système incommensurable de connaissances fondamentales, dénommé ’’Fâ’’. 
Rappelons qu’à l’ouverture officielle de la formation, le vendredi 29 juillet, plusieurs personnalités avaient honoré de leur présence une cérémonie ayant été enrichie par la production d’une œuvre d’art plastique portant sur Fâ. Parmi celles-ci, il fallait remarquer Pascal Wanou, Premier Vice-président de la Confédération béninoise des acteurs des arts et de la culture (Cbaac). Dans sa courte allocution, il a martelé une formule qui a impressionné plus d’un, par sa capacité à valoriser un système réellement diabolisé : « Quand Fâ s’éveillera, le monde entier s’illuminera ».

Le peintre, Azé Baba, expliquant la toile produite sur place sur Fâ
Concernant l’œuvre produite dans une situation de pure performance, le peintre Azé Baba s’est fait le médiateur d’une inspiration circonstancielle et forte ayant rappelé la légende de la naissance de Fâ. 

Une séquence de formation, animée par Maître Bobos, au siège de l'Ong qu'il dirige, ''Chandelier de la paix''
Ainsi, les 30 artistes stagiaires de la formation devraient disposer, à l’issue de ces 60 jours d’édification, d’un fond d’inspiration pour produire des œuvres d’une thématique authentique, variée et perpétuellement renouvelée.

Marcel Kpogodo

dimanche 9 octobre 2016

L’artisanat et l’art en exposition sur le fil

Dans le cadre d’un projet Boucher-Adonon 


Du 16 au 21 septembre 2016 s’est tenue une exposition sur le résultat de plusieurs semaines d’un travail artisanal et artistique sur le fil. Le cadre en était le Centre ’’Arts et cultures’’ de Lobozounkpa, à Godomey, dans la Commune d’Abomey-Calavi.

Martine Boucher, dans ses explications, au cours de l'exposition
12 tisserands engagés, un peu plus de 20 photographes, designers textile, stylistes. La statistique de la ressource humaine émanant des secteurs de l’artisanat et de l’art, celle qui a été mobilisée, pendant une trentaine de jours, pour le compte du projet intitulé, ’’Autour du fil’’ et dont l’exposition des œuvres, close le 21, a été réalisée le vendredi 16 septembre 2016, dans une ambiance musicale d’une certaine vivacité, entretenue par l’orchestre, ’’Wood sound’’.

Calixte Somaha, représentant de ''Wallonie-Bruxelles'', à la cérémonie de lancement de l'exposition
Constant Adonon
L’aboutissement que constitue l’exposition se fonde sur un projet co-piloté par Martine Boucher et Constant Adonon, avec un financement de ’’Wallonie-Bruxelles’’, dans le cadre de ce qu’il a été convenu d’appeler un « atelier africain de design ». Parmi les compétences artistiques y ayant enrichi leur expérience, il faut compter, parmi les photographes, Audace Aziakou, Louis Oké-Agbo, Brunick Bonou, Yanick Folly, Sophie Négrier, Warren Saré et Totché, puis dans celle du design textile, Prince Toffa, Vincent Baillou, Estelle Chatelain, notamment, sans compter que les tisserands s’étant investis dans l’initiative proviennent d’un historique site de travail, le palais d’un souverain compté comme un grand innovateur au Royaume du Dahomey : le Roi Agonglo.


Quelques objets utilitaires fabriqués au cours de l'atelier
Ainsi, avec le fil comme matériau d’inspiration, toutes sortes d’œuvres ont vu le jour, et même des objets utilitaires, comme des sièges, ce qui contribue à valider une logique chère à Martine Boucher : la modernisation d’un processus d’exploitation du fil, délétèrement ancré dans un conservatisme peu productif à notre époque, sans oublier l’ouverture d’un corps de métier au monde, tout simplement.


Marcel Kpogodo