dimanche 18 octobre 2015

Magali Brieussel aborde son animation de l'atelier d'écriture de l'Association ''Katoulati''

Après le bouclage de 4 jours de travail


Zinvié, à une bonne distance de Cotonou, dans la Commune d'Abomey-Calavi, loin de la salle de conférence de ''Bénincultures'' où se déroule un atelier d'écriture depuis le mardi 13 octobre 2015. Quelques minutes avant d'aborder sa participation à une séance de diction de contes, Magali Brieussel, animatrice de cet atelier, a livré à notre Rédaction ses impressions concernant ses échanges avec la douzaine de stagiaires. 

Magali Brieussel
« Animer un atelier d’écriture n’est pas chose aisée. Il faut trouver le juste milieu entre les consignes qui guident les participants et celles qui les laissent libres de s’exprimer. Après avoir entendu chaque texte produit, il faut tenter de formuler, à chaud, des remarques qui les aideront mais aussi des compliments qui leur donneront confiance. A l’instar d’un chef d’orchestre jazz, on donne le ’’la’’ pour ensuite se mettre en retrait et se laisser surprendre par les improvisations de chaque interprète. Mais, bien souvent, l’animateur ou l’animatrice est perçu (e) comme l’unique détenteur (trice) d’un savoir prescripteur, difficile à porter. Or, qui peut prétendre détenir une vérité unique, en matière d’écriture ?
Ainsi, l’atelier que j’anime depuis le 13 octobre à Cotonou constitue une expérience exceptionnelle pour moi. Non seulement les participants – le jargon les appellerait ’’écrivants’’, mais il s’agit bien ici, sans exception, d’écrivains à part entière, avec leur voix, leur style, leur univers – se montrent réceptifs aux consignes et aux remarques, mais ils savent en outre réagir, avec une pertinence bienveillante et généreuse qui ne cesse de m’émerveiller, aux textes que chacun présente. La parole circule, les propositions émergent, les rires fusent. Nous sommes treize autour de la table, mais il n’y a aucun trouble-fête. Je n’aurais jamais vécu une telle osmose avec un groupe.
Un groupe d’extraordinaire qualité, composé d’étudiants, de comédiens, de journalistes, de dramaturges, de conteurs, d’artistes. En cinq séances, trois consignes par séance et douze textes par consigne, ils auront produit pas moins de 180 textes, écrits dans le vif ! Et je ne me suis jamais ennuyée. Les participants seront immanquablement parvenus à me surprendre, m’amuser, m’émouvoir, m’instruire. Alors, je voudrais adresser mes sincères remerciements, d’une part, aux organisateurs de cet atelier – Patrice Toton, de l’Association ’’Katoulati’’, qui a lancé l’appel à participations, et Koffi Attédé, de ’’Bénincultures’’, qui a accepté d’accueillir l’atelier dans ses locaux - , mais aussi, d’autre part, à ces douze personnes formidables ; merci, Gandhi, Yves, Claude, Jérôme, Marcel, Dine, Jordy, Gérard, Paterne, Souléman, Francisca et Natacha (dans l’ordre d’un tour de table devenu habituel), merci pour votre énergie, vos idées, votre enthousiasme, votre talent. Jamais je n’aurais été autant et aussi bien nourrie ! »

Propos recueillis par Marcel Kpogodo

samedi 17 octobre 2015

Impressions des stagiaires de l'atelier d'écriture de l'Association ''Katoulati''

A l'issue de 4 jours d'activités


L'Association ''Katoulati'' de Patrice Toton, est à l'origine de la mise en place d'un atelier d'écriture, sous la direction de l'auteure français, Magali Brieussel. Ayant débuté le lundi 12 octobre 2015, par une conférence de presse d'explication et de clarification, la plupart des stagiaires participants ont accepté de livrer leurs impressions, à l'issue de quatre jours d'un travail intense, au siège de l'administration du site Internet, ''Bénincultures''.

Francisca Adjatan :
« Je ne peux qu’être heureuse de cet atelier. J’y ai appris beaucoup la spontanéité de l’écriture et des objets imaginaires sur lesquels on a travaillé. Je me suis vue surprise d’écrire de beaux textes. L’expérience avec les autres participants m’a été très bénéfique. Je remercie l’initiative de l’Association ’’Katoulati’’. Merci à Magali Brieussel, pour sa sympathie et pour la bonne communication avec les participants ».





Natacha Fanou :
« J’ai particulièrement aimé les activités, les exercices de création, les échanges très constructifs ».










Souléman Laly :

« Mes impressions, pour cet atelier, sont les meilleures. Une aubaine pour le petit conteur que je suis. C’est un exercice qui a révélé en moi l’écrivain qui se cachait en moi. Les divers exercices à nous proposés par Magali, cette grande auteure, qui a animé l’atelier, sont très intéressants. Et, avec les autres amis écrivains, c’est devenu un exercice de partage, de découverte, de critique et de fraternité. C’est ma première participation à un atelier d’écriture et je suis honoré de me voir intégré. Mais, je tiens à le rappeler : je demeure conteur et non écrivain ; c’est important de la souligner ».

Claude R. Biao :



« Les ateliers d’écriture sont l’occasion de rencontrer d’autres écrivains. J’en ai été encore plus convaincu à travers les ateliers d’écriture de l’Association ’’Katoulati’’. J’ai eu un vrai plaisir à toucher les univers des autres participants et, je suis reconnaissant à l’Association ’’Katoulati’’ de m’offrir cette occasion ».

Kamarou-Dine Arékpa :
« C’est une formidable aventure que j’aimerais bien revivre. Bonne ambiance de travail. Echanges fructueux entre formatrice et participants ».










Jordy Hounhoui :


« C’est une superbe initiative, presqu’ingénieuse même, je dirais. Réunir des personnes de divers horizons, pour discuter littérature, apprendre littérature, partager littérature, échanger littérature. Juste admirable. Et, toutes ces belles rencontres … Des débutants, des confirmés des métiers d’art, de l’écriture, de la culture, de façon générale, tous assis autour d’une même table. On en ressort avec un niveau forcément meilleur. Il va donc de soi que des sincères remerciements vont aux initiateurs. Merci pour tous ces points de vue autour de mêmes idées. Merci pour tous ces apprentissages !! Expérience à renouveler ».


Marcel Kpogodo : 
« Au commencement, comme aujourd’hui, nous sommes 12 apôtres, conduits par Magali, notre Jésus, dans un environnement dont Patrice Toton est le dieu créateur. A peine l’atelier se termine que, demain, des écrivains de poids voient le jour, vu que Jésus a su, à travers des exercices simples et profonds dans leur capacité à  nous plonger en nous et à nous en faire ressortir le meilleur créatif et artistique, à travers des jeux de rien du tout mais follement passionnants et emballants, nous montrer que nous avions toutes les armes utiles pour gagner la bataille de la création littéraire, une bataille dans laquelle la pédagogie maïeutique de notre Jésus nous amène à nous engager. Sans le savoir, Jésus, dans sa maestria empreinte d’une humilité de souche, a dépassé nos attentes. Merci à lui-elle. Fortes gratitudes, donc, aussi, d’une part, aux professionnels écrivains de passage et, d’autre part, à ’’Katoulati’’ et à ’’Bénincultures’’, deux frères de sang qui, nous concrétisent déjà le paradis littéraire, pour le lendemain du jugement dernier ».

Yves Biaou :
« C’est un atelier très instructif, mais aussi ludique. Toute cette diversité des participants enrichit inexorablement les échanges. C’était un véritable régal ».










Jérôme Tossavi :
« Confort et plaisir durant ces 5 jours d’atelier où non note une forte implication de notre formatrice dans nos jets-éjaculateurs de rêveries et d’imageries. Je pense, j’affirme avoir gagné en techniques narratologiques à travers les astuces consistant à écrire, à partir de l’objet le plus banal. Assez marrant ! Moi qui pensais écrire par pure conscience, je me rends compte qu’en écrivant, on a beau se concentrer sur sa conscience, on perd toujours une part de la réalité. Du coup, je rejoins totalement nos écrivains invités qui ont essayé de définir l’acte d’écriture à eux, sans toutefois écarter cette raison si juste ».

Gérard Tolohin :



« L’atelier a été très instructif. Magali a tout le temps révélé les individualités et la particularité de chaque stagiaire. Les techniques qu’elle enseigne sont tellement efficaces qu’on a envie de se lancer dans l’aventure de l’écriture. On a vraiment envie que l’atelier ait une suite, pour mieux affirmer nos armes ».

Paterne D. Tchaou :

« L’atelier animé par Magali Brieussel a été très enrichissant. J’ai beaucoup aimé les techniques d’écriture utilisées pour nous permettre de libérer les plumes. Il faut surtout remercier l’Association ’’Katoulati’’, pour cette initiative. C’est la preuve que certains croient encore, dans ce pays, que la littérature peut exister ».

Gandhi Tomédé :



« Rencontre riche ! » 


Propos recueillis par Marcel Kpogodo