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dimanche 15 août 2010

Projet "Théâtre à l'école"

Christel Gbaguidi, l'initiateur du Projet "Théâtre à l'école"






Dans le cadre du bilan du Projet '' Théâtre à l'école"








Analyse critique des spectacles des 25, 26, 27 et 28 mai 2010 au Ccf de Cotonou






Le Projet "Théâtre à l'école", piloté par son concepteur, Christel Gbaguidi, se trouve à la phase du bilan. A l'heure du dépôt du rapport de son déroulement sur quatre mois, de mars à juin 2010, il s'impose une analyse critique des prestations théâtrales respectives du Lycée Montaigne, du Collège catholique Père Aupiais et du Collège d'enseignement général de Godomey.







A tout seigneur, tout honneur. Le collège d'enseignement général de Godomey, qui est passé en dernière position dans les prestations sur scène au Centre culturel français de Cotonou, le vendredi 28 mai dernier, a tenu en haleine et époustouflé le public. Dans la création de L'avare de Molière, le metteur en scène, Patrice Toton, a pris soin de rendre facilement accessible au public une pièce du XVIIème siècle. Son procédé a été simple : mettre en place un choeur d'acteurs, qui répète en permanence des répliques dites par un personnage-conteur qui raconte les péripéties d'Harpagon aux prises avec des manigances l'amenant à rentabiliser financièrment le mariage de ses fille et fils, et avec la perte de sa cassette. Par ces acteurs qui ont manifesté une diction forte et audible, châtiée, celui qui n'a jamais lu la pièce en a compris l'intrigue et, le virevoltant Gédéon Ahéhéhinnou, Harpagon sur la scène, a su impressionner et faire rire intensément à toutes ses apparitions.





Gédéon Vivien Ahéhéhinnou, alias Harpagon, dans ses exploits (Photo de Jessica Vuillaume)





Totale apothéose


La mise en scène de L'avare était si réussie en matière d'innovation que les deux histoires parallèles de coeur, celles respectives du fils et de la fille d'Harpagon, contées à plusieurs endroits, dans le but, à coup sûr, de ne pas ennuyer les spectateurs et de gagner du temps, ont su être visibles et frappantes, sur un fond de pingrerie de ce vieillard perpétuellement tourné en ridicule. Ainsi, en 90 mn, Patrice Toton, en cette soirée du 28 mai 2010, au Centre culturel français de Cotonou, a réussi le pari de faire vivre une pièce, de distraire et de démontrer ses capacités pédagogiques incontestables, en même temps que sa dimension de metteur en scène profondément créatif et moulé dans les stratégies modernes de représentation théâtrale. Apparemment, sa mise en scène a été le plus applaudie.


Une séquence sentimentale de L'avare (Photo de Jessica Vuillaume)


Le choeur savamment mis en place par Patrice Toton, en action (Photo de Jessica Vuillaume)





La partition du Collège catholique Père Aupiais



Contrairement à la pièce précédemment évoquée, Certifié sincère de Florent Couao-Zotti, dans la mise en scène de Nathalie Hounvo-Yèkpè, a très tôt fait ressortir que les acteurs étaient, pour la plupart, novices. Optant pour une présentation linaire des séquences narratives, le metteur en scène s'est moulé dans une stratégie classique, ce qui a provoqué l'impression chez le public que le naturel devant fonder un réalisme inévitable des faits a été sacrifié ; les acteurs, qui ne sont pas à condamnés du fait qu'ils en étaient à leur première expérience de représentation théâtrale, semblaient réciter un texte bien mémorisé. En revanche, un certain nombre d'éléments sont venus rattraper ce handicap : les costumes assez représentatifs, la soif de bien faire des acteurs, leur courage scénique. Nathalie Hounvo-Yèkpè aura réusii à les motiver jusqu'au bout.



Une séquence de la pièce Certifié sincère (Photo de Jessica Vuillaume)


Les jumeaux acteurs en action : un véritable engagement (Photo de Jessica Vuillaume)



Une autre séquence stratégique de rivalité pour un fictif héritage (Photo de Jessica Vuillaume)



Une séquence du dénouement inattendu de la pièce (Photo de Jessica Vuillaume)


En ce qui concerne le Lycée Montaigne


Si Yvon Le Vagueresse, metteur en scène de La nuit de Valognes d'Eric-Emmanuel Schmitt, a innové, c'est, d'abord, en faisant jouer la même pièce par deux groupes différents, celui des acteurs titulaires, d'un côté, et celui des suppléants. Ceci a permis de voir deux sensibilités spécifiques rivaliser autour d'une même pièce. Cependant, cela n'a pas fait perdre un effet qui se répète lorsque jouent des acteurs issus d'un crû social différent de celui béninois : il faut tendre l'oreille d'une manière particulièrement insistante pour comprendre les répliques distillées avec beaucoup d'amour par les acteurs. A l'avenir, il faudrait peut-être qu'Yvon Le Vagueresse mélange à son équipe des acteurs béninois par l'accent ou qu'il se fasse assister par un metteur en scène béninois. Dans le cas contraire, on aura toujours l'impression que les représentations théâtrales effectuées par le Lycée Montaigne sont destinées uniquement à la population française de Cotonou. Cependant, Yvon Le Vagueresse aurau réussi le coup de diversifier son approche de mise en scène.

L'une des séquences finales du Groupe 2 du Lycée Montaigne (Photo de Jessica Vuillaume)



Toujours le Groupe 2 avec des actrices noires qui auront suscité l'intérêt de la frange béninoise du public (Photo de Jessica Vuillaume)


Le Groupe 2 à l'une des séquences du début de la représentation (Photo de Jessica Vuillaume)



Le Groupe 1, à présent (Photo de Jessica Vuillaume)




Une séquence phare exécutée par le Groupe 1 du Lycée Montaigne : Don Juan pris en tenaille par ses ex-victimes (Photo de Jessica Vuillaume)



Les actrices du Groupe 1 en plein jeu (Photo de Jessica Vuillaume)

Une séquence initiale du Groupe 1 (Photo de Jessica Vuillaume)






Réalisation : Marcel Kpogodo

lundi 14 juin 2010

Projet "Théâtre à l'école"

Une séquence de représentation de la première des deux troupes du Lycée Montaigne ayant joué La nuit de Valognes (Photo de Jessica Vuillaume)




Représentation de La nuit de Valognes au Centre culturel français de Cotonou




Un don juan à la Eric–Emmanuel Schmitt




Jouée les 25 et 26 mai dans le cadre du projet Théâtre à l’école, par les élèves du lycée français Montaigne, la pièce, La nuit de Valognes, présente Don Juan selon l’imagination de l’auteur belge, Eric-Emmanuel Schmit.




Personnage mythique de la littérature française du 17e siècle, Don juan reste un mythe qui a toujours inspiré les écrivains, un personnage qui a d’ailleurs rendu célèbres plusieurs auteurs dont Molière. A l’époque, d’autres auteurs à l’image du belge Eric-Emmanuel Schmit reprennent le personnage, là où Molière l’avait laissé : aux portes de l’enfer. Cela donne la pièce, La nuit de Valognes. Une dramaturgie qui laisse assez de place à l’humour. Dans La nuit de valognes, Don Juan se retrouve face à cinq de ses anciennes victimes, des femmes qu’il avait "abusées" et abandonnées. Des femmes qui, pour se venger, de celui qui les avait trompées toutes, ont décidé de lui intenter un procès. Un procès dans une cour constituée par elles et dont le verdict, comme on peut s’y attendre, est défavorable à Don Juan. Au célèbre papillon qui voyage de femme en femme, 1003 en Espagne, 100 en France, etc., il fut ordonné de ne s’attacher qu’à une seule désignée par la cour et de se résoudre au mariage avec elle, c'st-à-dire la propre nièce de l'initiatrice du procès. Ne pouvant subir un tel emprisonnement, Don Juan se donne la mort.
Dans un décor simple et sur une mise en scène d'Yvon Levagueresse, les élèves de l’option "Théâtre" du Lycée Montaigne ont réussi à faire aimer la pièce au public composé essentiellement de parents d’élèves et de responsables de cet établissement. En témoignent la réaction de quelques-uns d’entre eux pour qui le spectacle aura été très folichon. Cette pièce, jouée mardi 25 et mercredi 26 mai, selon respectivement deux troupes différentes du même Lycée, a été la première d’une série de trois œuvres prévues pour être représentées dans le cadre du Projet "Théâtre à l’école", initié par l’association Arts vagbonds Rézo Afrik Bénin, dirigée par le comédien béninois, Christel Gbaguidi. Les deux autres pièces ont été Certifié Sincère de Florent Couao-Zotti, écrivain béninois et L’Avare de Molière. Elles ont été respectivement interprétées par les collèges Père Aupiais de Cotonou et le Collège d'enseignement général de Godomey.




Alban Codjia

samedi 12 juin 2010

Projet "Théâtre au Bénin"

Une séquence de la pièce "Certifié sincère" de Florent Couao-Zotti (Photo de Jessica Vuillaume)



Représentation théâtrale au Centre culturel français de Cotonou






Certifié sincère ou la misère de l’âme humaine






Dans le cadre du Projet "Théâtre à l’école", les élèves du Collège catholique Père Aupiais ont interprété, le jeudi 27 mai, au Centre culturel français de Cotonou, la pièce "Certifié sincère", une œuvre théâtrale signée de Florent Couao-Zotti et mise en scène par Nathalie Hounvo-Yekpè.




En optant pour un jeu d’acteur et des costumes tout aussi sobres que le décor, Nathalie Hounvo-Yekpè, le metteur en scène, a dépouillé la présentation des acteurs de toutes les fioritures pour ne donner priorité qu’au texte, raison pour laquelle, au-delà de la prestation des élèves qui, pour la plupart, goûtaient au plaisir des planches pour la première fois, cette « prestation qui a frôlé le professionnel », selon Issa Kpara, ancien ambassadeur du Bénin près l’Allemagne, la beauté du texte accroche. Un texte plein de suspense et d’émotions autour d’une supposée mort. Il s'agit du test d’une grand-mère qui, pour mieux connaître le comportement par rapport à l’héritage de ses petites-filles, un héritage qui aussi n'existe pas, simule elle-même son trépas. Dès lors s’engage une bataille fratricide pour la succession. Intrigues, haines, jalousie, désir de meurtre et tentative de meurtre se dévoilent. Les trois filles se battent à mort jusqu’à l’instant où elles apprennent que leur grand-mère n’est pas morte et qu'héritage, elle n’en a jamais eu, qu’elle n’en aura jamais. De plus, que sa mort n’était qu’une farce, une plaisanterie dont le mérite est d’avoir dévoilé, comme le diront certains critiques de théâtre, la misère de l’âme humaine, la misère de l’homme, prêt à devenir un loup pour son second dès que surgissent les questions d’intérêt. "Certifié sincère" : une satire sociale rehaussée par des répliques savantes, que l’écrivain a placées dans la bouche des personnages. Des personnages qui intègrent la société contemporaine béninoise tant par les noms, les propos et les actes que Florent Couao-Zotti leur prête.




Alban Codjia

mardi 25 mai 2010

Projet "Théâtre à l'école"

En prélude aux représentations qui commencent ce mardi 25 mai




Les coulisses de la préparation des troupes



Les spectacles du Projet "Théâtre à l'école" vont commencer à se dérouler au Centre culturel français (Ccf) de Cotonou, dès ce mardi 25 mai 2010. Au nombre de quatre, ils ont donné lieu préalablement à des séances de répétitions dont les esprits non avertis ne peuvent pas soupçonner les dessous assez difficiles pour les jeunes acteurs. Une visite, en l'espace de deux semaines, respectivement, au Collège Père Aupiais de Cotonou et au Ceg Godomey, nous a permis de toucher du doigt l'atmosphère particulièrement fondée sur le geste et l'exemple, propre au monde du théâtre.


Collège Père Aupiais de Cotonou ce 07 mai 2010. Quelques petites poussières de minutes après 17 heures. Les jeunes membres de la troupe sont rassemblés dans une salle de classe, occasionnellement transformée en salle de répétition. Dieudonné Adingbossou, l'habituel professeur-encadreur laisse le crachoir, pour la circonstance du Projet "Théâtre à l'école", à Nathalie Hounvo-Yèkpè, comédienne de la nouvelle génération et metteur en scène de la pièce que va jouer le Collège Aupiais : "Certifié sincère".
La présence de Christel Gbaguidi est plus que naturelle, lui qui a donné le jour au Projet, Jessica Vuillaume, la photographe attitrée est aussi là, de même que le régisseur Jean-Claude Ouangbey. Tous sont concentrés sur les instructions que donne Nathalie aux élèves, de même que sur les essais parfois maladroits de ceux-ci ; chacun de ces membres de l'équipe du Projet explore dans son esprit, tout en suivant le jeu théâtral, l'application technique de son domaine spécifique aux séquences de la pièce ; Jessica Vuillaume prend des photos.
Entre Nathalie et ses apprenants, c'est le partage instantané et spontané ; elle se lève, va mieux positionner quelqu'un, crie un peu, revient s'asseoir pour suivre, interrompt, crie, se fâche sans profondeur, revient à une meilleure humeur dès qu'elle sent que les gestes restituent ses recommandations. Si, de son banc, elle maintient la distance avec son équipe, rien ne la brise tant qu'elle ne se lève pour faire suivre un maintien particulier d'un acteur. Elle semble une maîtresse à l'exigence sévère. Mais, dès la fin de la séance de répétition, un large sourire enchante son visage ; c'est le rapprochement avec ses poulains. A l'heure de la chute de la tension, félicitations et encouragements pleuvent. Elle espère que la séance suivante sera meilleure.
Ambiance profondément concentrée au Collège Père Aupiais (Photo de Jessica Vuillaume)
Sur le pas de la porte, gros sac noir à l'épaule, pressée, elle accepte néanmoins de nous livrer ses impressions sur son travail et sur le Projet "Théâtre à l'école". A sa suite, les membres de l'équipe du Projet et quelques élèves-acteurs.



Nathalie, metteur en scène de "Certifié sincère" : "Pour moi, ce Projet me permet de me visiter moi-même en tant que comédienne. Quand je dis "en tant que comédienne", c'est pas forcément que je joue, mais qu'est-ce que je partage avec les autres ? C'est ce que je fais actuellement dans ce Projet, je partage avec mes jeunes frères et jeunes soeurs qui n'avaient pas la notion de théâtre, qui ne savaient pas tout ce qui se fait, tout ce qui se fabrique avant qu'on ait un spectacle, ils ne savaient rien de tout ça. Donc, je partage mon expérience avec eux ; c'est vrai qu'on a une pièce qu'on est en train de monter, "Certifié sincère" de Florent Couao-Zotti, un texte que je redécouvre chaque jour que je le prends. Sur ce texte, c'est comme je l'ai dit, je partage mes expériences, je leur donne des conseils, j'essaie de les orienter tout en utilisant ce texte comme exercice pratique, cest un peu ça ; c'est moi qui met en scène ce texte avec mes enfants et, ce que je garde, ce que je donnerais comme impressions, c'est que je rencontre ici chaque jour des jeunes qui ont la volonté de faire la chose. Moi, j'ai toujours dit que ce n'est pas forcément le talent qui fait le comédien, mais il faut absolument la volonté ! C'est vrai que le talent est important, mais la volonté, c'est indispensable.
Quand je vois ces enfants, quand je viens ici à 17 heures, c'est normalement leur moment de pause, et c'est à 17 heures 15 ou 10 que la pause finit mais, déjà, ils se changent, ils sont prêts, ils balaient la salle pour qu'on puisse commencer, ils sont prêts à sacrifier leur weekend parfois, pour qu'on puisse répéter ; moi, quand je suis devant ça, je me dis : "Waoh!" Je les ai rencontrés avec une matière, parlant de talent, mais elle est encore brute ; tout ce qu'ils pouvaient m'offrir, c'étaient leur volonté et leur corps, leur voix que j'essaie de travailler. Donc, plus le Projet avance, plus eux-mêmes, ils sont en train de gagner quelque chose ; ils parlent plus fort maintenant, ils mettent plus leur attention sur chaque mot qui sort de leur bouche et, pour moi, c'est un acquis."



Dieudonné Adingbossou : "C'est une initiative très louable parce que, pour qu'il y ait spectacle, il faut du public, c'est un rapport entre les deux et, c'est un peu malheureux que, depuis quelques années, nous ayons constaté que dans nos milieux scolaires qui devraient être un grand vivier pour drainer du public vers les créations, vers les centres de production de spectacles, qu'il n'y ait pas une certaine effervescence. Donc, ce Projet que l'Organisation de Christel Gbaguidi a initié est un bon projet et nous y avons cru, si bien que nous n'avons pas hésité à y adhérer. Ce Projet est venu nous propulser un peu, nous donner un peu de souffle, nous galvaniser et, c'est pour ça qu'on s'est relancés.


Jean-Claude Ouangbey : " J'ai en charge la mise en valeur des trois spectacles du Projet. Je peux vous dire que, depuis que les élèves du Collège Aupiais ont commencé le travail, c'est la première fois que je suis leur répétition. Et, ce que j'ai vu aujourd'hui m'encourage à mieux travailler avec les élèves, parce que j'ai senti en eux une volonté de jouer. C'est vrai que ce sont des élèves, il faudrait que le metteur en scène mette l'accent sur la diction au niveau de la façon de dire le texte par les élèves. C'est vrai que le travail est avancé et, vu l'engouement, la volonté des élèves, on peut donner un bon spectacle."


Hélène, Ingénieur de son à LCI Radio (France): " Je trouve que les élèves ont fait un très bel effort de mémoire, puisque le texte est très bien su. La metteuse en scène a l'air d'être très énergique, d'insuffler une belle énergie positive sur le groupe. Ma vision personnelle, c'est que je suis venue faire des prises de son, un peu comme ça, sans qu'ils me connaissent, en plein milieu de la répétition ; à aucun moment, je ne les ai pas sentis destabilisés, je me dis que les rôles sont bien tenus et que j'ai presqu'affaire pas à des professionnels, mais à des gens très investis. Ils sont tout jeunes mais ils prennent ça relativement au sérieux, je pense que le public devrait être conquis, je l'espère en tout cas."

Paolo, jeune acteur : " C'est vrai que, mélanger les études et le théâtre, ce n'est pas tout le temps facile, on essaie de faire avec. Cette expérience, on peut dire que c'est quelque chose d'instructif, parce que ça nous permet de nous découvrir, de révéler nos talents qui étaient cachés et de nous épanouir ; c'est en quelque sorte une distraction réfléchie et intelligente, ça nous permet de nous ouvrir au monde et de découvrir le théâtre."


Pierrot, jeune acteur : " Déjà, je pense que le théâtre est une bonne chose, surtout que ce soit enseigné à l'école ; ça nous permet de nous évader après des heures de cours. Donc, c'est une manière aussi de nous distraire mais, intellectuellement. C'est vraiment un bon Projet. Avec les répétitions, ça va, ça ne gène pas, ça n'agit pas sur les cours et, c'est souvent pendant nos heures creuses. Même si on se donne de la force, ça ne nous épuise pas pour autant ; c'est vraiment un bien qu'on pouvait se faire. C'est un projet qui me passionne, déjà que je l'ai fait quand j'étais petit, c'est une passion pour moi de le refaire maintenant."

Jorane, jeune actrice : " Cette expérience, c'est vrai, elle nous permet de nous épanouir et d'explorer certaines faces cachées de notre personnalité, ça nous permet aussi de faire des choses qu'on n'aurait certainement pas pu faire, d'avoir certains comportements qui ne nous sont pas communs. Donc, je trouve que c'est une très bonne expérience."

Stécie, jeune actrice : " Nos parents vont nous méconnaître sur la scène, d'autant plus que je ne m'imagine pas mes parents assis me regardant jouer le rôle de prostituée ; ça va les étonner. Je crois que c'est une certaine manière de dénoncer les prostituées, ce qu'elles font, en quelque sorte, de quoi elles sont capables, surtout avec une famille et un héritage, je crois que c'est pour donner des leçons à certaines, dans leur cadre familial. "




Au Ceg Godomey
Christel Gbaguidi, face aux acteurs du Ceg Godomey en pleine répétition (Photo de Jessica Vuillaume)
Un peu moins de deux semaines plus tard, visite au Ceg Godomey. Au-delà de 18 h. Le coeur de la répétition est atteint. Ce 19 mai, c'est un mercredi après-midi où des élèves de toutes tailles prennent comme point de repère Patrice Toton, metteur en scène et encadreur pour la pièce "L'avare" de Molière. Un petit desk maintient un certaine distance avec la troupe, distance très tôt brisée par Patrice qui se retrouve, en deux enjambées, du côté de ses apprenants, moquant un jeune acteur malhabile et un peu rétif aux consignes. Mettant la main à la pâte, le metteur en scène imite lui-même ce qu'il propose ; la confiance revient chez les sceptiques. Une nouvelle petite moquerie, tout s'embrase de rires et, Patrice, d'un cri, ramène tout le monde au silence, le jeu reprend et se poursuit comme si cette atmosphère calme et studieuse avait règné là depuis le matin.
La répartition de la troupe joueuse en petits groupes éclatés qui, chacun, dit sa réplique, précise en quoi la mise en scène de Patrice va faire la différence : il y aura une inclusion du conte dans la pièce, créant la surprise et raccourcissant des pans entiers de l'évolution des acteurs. Pour un tel résultat, Patrice n'a pas le droit à la légèreté ; à la fois autoritaire et conciliant, moqueur et compréhensif, proche et distant, complice et détaché, exubérant et fâché, il draine son monde qui marche au pas de ses consignes fermes émises parfois dans une blague trompeuse. Voilà un Janus de la mise en scène qui harmonise ici, synchronise là, dans une fermeté, une rigueur de velours, mais qui, à l'heure du bouclage de la répétition, réunit tout le monde, met fin au brouhaha et fait le point des acquis de l'après-midi et des défis de la séance suivante, ne laissant rien au hasard.
Lorsqu'il lance le fourmillement de la fin incontestable, il nous donne ses impressions, de même que quelques membres de l'équipe de l'organisation du Projet, qui a tout suivi, et une petite poignée d'élèves-acteurs.


Patrice Toton : " Je crois qu'il n'y a rien d'extraordinaire dans la manière dont je travaille, puisque je travaille beaucoup plus que d'habitude ; "L'avare" de Molière est une grande pièce, c'est une pièce classique inconnue de mes enfants, ils n'ont jamais rencontré cette pièce, ni d'Adam, ni d'Eve ; ils ne savaient pas de quoi est faite cette pièce de théâtre. C'était devenu un défi, un travail de génie, dans la mesure où il fallait tuer en eux l'ignorance et faire d'eux, en un laps de temps, des comédiens dignes d'interpréter une pièce comme "L'avare" de Molière. Alors, moi, il m'a fallu du temps, il m'a fallu utiliser mes sixième, septième et huitième sens, mes sens supplémentaires et c'est ça qui nous donne envie de travailler, parce que ces sens nous amènent loin dans la manière de collaborer avec les enfants : être dur et être gentil à la fois, tout en étant moins éducateur, tout en étant moins directeur, tout en étant à leur niveau, tout en étant avec eux et, aussi, savoir prendre la place du maître et du metteur en scène, par moments. Donc, c'est en fluctuant entre ces aspects de l'encadrement en milieu scolaire que nous essayons de mener le jeu comme un bon berger. Même s'ils ne réussiront pas à impressionner, ils ont quand même réussi un coup et, déjà, dans mon coeur, je les applaudis. C'est très encourageant.
Jessica Vuillaume, Photographe du Projet : " Furtivement, nous nous sommes glissées dans les coulisses de trois salles de classe. Trois lumières différentes pour éclairer ces scènes collégiennes et les réfléchir dans le viseur de nos appareils photos. De vagabondages en déclics, nos yeux ont capté ces mouvements théâtraux. Subtilement, le rideau s’est levé pour révéler sur nos écrans la progression de l’événement. De semaines en semaines, d’actes en scènes, nos appareils sont devenus le projecteur des collégiens, le réflecteur de leurs pauses. Projet très intéressant. "
Jean-Louis Lokossou, Membre du Comité d'organisation du Projet "Théâtre à l'école" : " Sincèrement, moi, je félicite beaucoup Christel Gbaguidi qui a initié ce Projet, parce que c'est un très beau projet. Depuis là, on voit que les enfants sont vraiment intéressés à la chose ; depuis le café littéraire, ils ont envie que ça continue. Vous voyez que tous les enfants se regroupent autour de cette pièce et posent plein de questions à Christel Gbaguidi. Donc, mes impressions sont très bonnes et notre prière reste qu'il mette au point d'autres projets de ce genre. "

Amandine, en plein jeu de scène (Photo de Jessica Vuillaume)



Amandine, jeune actrice : " Je disais que j'étais très très heureuse de ce Projet, je l'ai même signalé dans le rapport qu'on a fait ; je disais que ce Projet nous a permis, d'abord, de savoir lire un texte classique, de savoir comment se tenir sur une scène ; comme on le dit très souvent, ce n'est pas donné à n'importe qui de jouer au Centre culturel français, c'est une grande scène et, quand tu y joues, toi-même tu reconnais que tu as de la valeur, que tu as du talent. Donc, ce Projet nous a permis, nous, en tant qu'élèves, d'aller voir la scène du Ccf, de voir comment cela se fait, d'avoir la chance, au moins une fois dans notre vie, même si nous n'allons plus continuer le théâtre, de jouer au moins au Ccf et de faire la connaissance de Christel Gbaguidi qui est l'initiateur de ce Projet. Et, nous remercions beaucoup notre professeur au théâtre, M. Patrice Toton qui, parfois, s'énerve mais, qui est obligé de faire avec ; nous reconnaissons que nous avons trop de faiblesses, trop de lacunes qu'il a essayé de corriger, il a fait de son mieux pour que la chose soit."
Jacob, jeune acteur : " C'est un Projet qui nous a aidés à nous former dans le domaine du théâtre, surtout du théâtre classique. Ce que je peux dire à propos des répétitions : j'incarne le personnage du Seigneur Anselme. Ce Projet nous aide beaucoup ; s'il pouvait revenir dans les années prochaines, ce serait bon, mais, le seul problème que nous avons est celui des moments de répétition qui nous dérangent par rapport aux heures de cours. A part cela, il n'y a pas de problèmes."
Sandra, jeune actrice : L'Association "Arts vagabonds rezo Afrik Bénin" nous donne un Projet que j'apprécie beaucoup. Ce Projet nous a donné une pièce de théâtre, "L'avare" de Molière, dans laquelle j'incarne le rôle de la fille d'Harpagon, amoureuse de Valère. Cette partie m'impressionne beaucoup, je suis ravie de la jouer et puis "Théâtre à l'école" est un Projet qui permet de mieux articuler les mots, de mieux s'exprimer, d'avoir plus de connaissances dans la société. Je voudrais que ça recommence l'année prochaine et que ça n'en reste pas là. Avec ça, on pourrait aller de l'avant.
Réalisation : Marcel Kpogodo

mardi 18 mai 2010

Projet "Théâtre à l'école"

Une séquence du café litrtéraire du 15 mai dernier






Epilogue de "Théâtre à l'école"





Trois spectacles alléchant en perpective





"Théâtre à l'école" est un projet qui réunit depuis septembre dernier, les élèves du collège catholique père Aupiais, ceux du lycée Montaigne et du Collège d'enseignement général (Ceg) de Godomey. L'objectif est de permettre à ces apprenants de sortir du cadre des études grâce au théâtre et d'aller sur scène. C'est dans cette optique que trois pièces seront présentées par les troupes de théâtre de ces établissements les 26, 27 et 28 mai prochain au Centre culturel français (Ccf) de Cotonou.





Les élèves du collège catholique père Aupiais feront la représentation de "Certifié sincère", écrit par l'écrivain béninois Florent Coua-Zotti. Cette pièce présente le tableau de trois femmes issues d'une famille bourgeoise. C'est en même temps, le duel entre deux arrivistes et une vertueuse. Le supposé assassinat de leur grand-mère aiguise les appétits des deux premières autour de l'héritage légué par celle-ci à celle qu'on qualifierait de vertueuse. Dans cette lutte à couteaux tirés où tous les coups sont permis entreront en scène deux autres personnages, des hommes qui auront pour tâche de faire porter le chapeau de cet homicide à l'héritière de la grand-mère. Celle-ci vouée aux gémonies par ces deux soeurs sera poussée dans ses derniers retranchements. Le but de la manoeuvre étant de la convaincre à reconnaître ce crime qu'elle n'a pas commis. Et, c'est la sincérité de son personnage en butte au machiavélisme des deux larrons qui donne son nom à cette pièce par l'entremise d'une de ces répliques.




Les deux autres représentations





"La nuit de Valognes" d'Eric-Emmanuel Schmitt, un auteur belge sera représentée par les élèves de Montaigne et campe dans l'une de ces scènes le décor des personnages de "Don juan" et de "Angélique". Bourreau des coeurs, et fier de l'être, il a face à lui "Angélique", jeune femme amoureuse de lui et pleine d'illusions sur celui qu'elle aime. Face aux railleries et à la froideur de "Don juan", elle déploit vaille que vaille ses talents pour séduire cet homme qu'elle idéalise. Et, quand ce dernier lui promet le mariage, mais juste pour sauver les apparences, les rôles changent. Elle devient la proie et lui le prédateur car ayant refusé une union sans amour mutuel. Un sentiment que n'a jamais connu "Don juan" et qu'il avoue fuir.

C'est, entre autres, dans le registre du thème de l'amour que s'inscrit la petite prestation des élèves du Ceg Godomey en guise d'avant gout. Par le biais de la pièce "L'avare" de Molière, cet extrait présente Elise et Valéa. Un couple amoureux mais dont la femme a des scrupules concernant leur avenir, chose que Valéa s'efforce de battre en brèche. Fille de l'avare, un personnage complexe à tous points de vue, elle est aussi tiraillée par le fait que leur relation soit secrète. Et, vu le caractère difficile de son père, c'est vers le frère de sa bien-aimée que Valéa semble vouloir se tourner pour avoir les faveurs de sa future belle-famille.




Le cadre de cet avant-goût





C'est l'auditorium du Centre culturel français (Ccf) de Cotonou lors d'un café littérature tenu le samedi 15 mai dernier qui a permis à ces trois troupes de théatre de présenter brièvement un extrait du fruit de plusieurs semaines de répétition. Pour cette circonstance, tous les intervenants à divers niveaux du projet "Théâtre à l'école" étaient présents. Cette initiative est portée par Arts Vagabonds Rezo Afrik Bénin, avec le soutien du Service de coopération et d'action culturelle (Scac), et celui du Centre culturel français de Cotonou. Selon Christel Gbaguidi, l'initiateur du Projet, les spectacles de l'école Montaigne se tenaient souvent en vase clos devant un public composé exclusivement d'expatriés, d'où l'idée d'associer d'autres établissements.





Bernado Houenoussi

lundi 26 avril 2010

Projet "Théâtre à l'école"

Alougbine Dine, Directeur de l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb)





Déroulement du Projet "Théâtre à l'école"







Christel Gbaguidi introduit une dimension instructive et ludique


Démarré depuis le 29 mars dernier, le Projet "Théâtre à l'école", initié par le jeune comédien béninois, Christel Gbaguidi, et soutenu par le Service de coopération et d'action culturelle de l'Ambassade de France, a connu plusieurs étapes, notamment la participation des élèves des collèges impliqués et de leurs parents au Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Et, pour l'enrichir davantage, son promoteur a organisé et tenu le samedi 17 avril dernier un après-midi distractif qui s'est achevé à 19 heures : la visite de l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), créée par Alougbine Dine.


Ce samedi 17 avril dans l'après-midi, le départ est prévu pour 14 heures, devant le Lycée Montaigne. Lorsque les retardataires rejoignent le groupe des premiers venus qui sont les élèves des troupes théâtrales des établissements Père Aupiais et Montaigne, on prend le départ, les jeunes participants au Projet du Ceg Godomey sont embarqués dans un autre parcours et fusionneront avec le groupe au point d'arrivée : l'Ecole internationale de théâtre du Bénin, situé à Togbin, sur l'itinéraire très balnéaire de la Route des pêches.
Dans l'un des véhicules où se trouve justement Christel Gbaguidi, celui-ci m'explique : "Il est important de mettre un aspect ludique dans toute activité pour que les acteurs décompressent, se décontractent et oublient la pression de la création". C'est donc dans ce contexte que s'inscrit cette visite de l'un des espaces phare du théâtre béninois et Christel, toujours, montre : "Des personnalités comme Alougbine Dine, ce n'est pas à leur mort qu'on va leur rendre hommage, il faut le faire de leur vivant. D'ailleurs, j'appartiens à la première promotion qu'il a formée à l'Eitb, et je me devais de lui rendre cet hommage, de permettre aux jeunes qui s'intéressent au théâtre de découvrir son histoire et les grandes figures qui l'animent au Bénin".
C'est ainsi parti pour quelques petites heures de brassage où un peu plus d'une trentaine de collégiens et de lycéens, des apprentis acteurs venus de trois horizons différents mais partageant une même passion pour le théâtre, vont se fondre dans une même tournée. Participaient aussi à l'aventure, notamment, Yvon Le Vagueresse, professeur-encadreur de la troupe du Lycée Montaigne, Patrice Tomédé, alias Pat'ace, le styliste chargé de la confection des costumes de scène des acteurs de Montaigne et du Collège Godomey.





A l'Eitb





C'est un Alougbine Dine d'une grande simplicité qui reçoit ses hôtes. Sans formalité particulière, il les introduit dans l'univers de l'Eitb par la grande salle de répétition qu'il annonce et qu'il fait visiter. Une seule formalité à accomplir : se déchausser pour évoluer dans un milieu auquel il faut conférer le prestige d'un temple de la conception créatrice de plusieurs dizaines d'acteurs qui sont passés par là. Quelque part dans l'aile droite, une table sur laquelle se trouvent exposés plusieurs instruments traditionnels de musique qu'Alougbine fait intervenir parfois dans la mise en scène de ses pièces. Explications aux visiteurs des caractéristiques des plus remarquables d'entre eux.



Alougbine Dine, avec ses jeunes hôtes, autour des instruments traditionnels de musique







La grande salle de répétition débouche sur une certaine terrasse au dehors, qui a une histoire légendaire : la pose de la dalle, à la construction de cette terrasse, sur une pièce de monnaie. Tout un symbole d'arrachement de la prospérité au futur.


Alougbine Dine, en jaune, au centre, et ses hôtes sur la terrasse, dans l'arrière-cour de l'Eitb




Tout cet état des lieux fait, c'est maintenant l'étape des confidences avec Alougbine Dine.
Assis à même le sol propre de la grande salle de répétition, entouré de l'ensemble de ses jeunes visiteurs silencieux de curiosité, tel un conteur, il narre ses vingt années d'existence dans le théâtre avant de commencer à en jouir, il narre, il ne fait que narrer, narrer, narrer tout sur sa vie tant convoitée par les jeunes, du début jusqu'à maintenant, du refus de ses parents de le voir faire carrière dans l'art dramatique et à en vivre jusqu'à aujourd'hui où il est reconnu et vit allègrement d'une profession très controversée qu'il assume, de ses misères de jeune ambitieux de faire du théâtre et de ce pragmatique décorateur de scène et d'artiste-peintre, à ce grand expérimenté de 58 ans ayant roulé sa bosse d'ancien exilé du régime Prpb, entre autres, au Gabon, de ce talent africain ayant conquis son premier grand marché de décoration d'une valeur de six millions de francs au Bénin dans les années 1979-1980, à ce père de quatre garçons dont l'aîné a huit ans et demie, de ce fondateur de la célèbre troupe Zama-Hara et formateur du feu grand Joseph Kpogbly, à l'initiateur de l'Ecole internationale de théâtre du Bénin, notamment, Alougbine Dine ne laisse rien traîner de lui, suscitant spontanément sentiments divers : admiration, respect, curiosité, satisfaction, ...



Alougbine, entouré par les élèves à qui il raconte ses aventures, ses différentes expériences, parfois difficiles, dans le théâtre.









Abreuvés du parcours profondément instructif de la grande icône du théâtre béninois, Alougbine Dine, et remontés par un casse-croûte rapide, les jeunes visiteurs prennent congé de lui, appelés à une brève escale sur un autre site culturel. Dans les voitures, nécessité de faire réussir le brassage entre les établissements impliqués dans le Projet. Christel procède au repositionnement des locataires : il faut se frotter à l'autre et goûter à l'ambiance des taxis non climatisés. Expérience engageante pour bon nombre des déplacés.




L'au-revoir d'Alougbine Dine à ses hôtes ...





Vers un vernissage ...



L'étape Eitb franchie, cap vers un centre de loisirs, en remontant de l'Ecole vers Fidjrossè, toujours sur le littoral ; il y a intérêt à être à l'exposition "Remous" qui a cours jusqu'au 1er mai ; elle est de Sophie Négrier, Jessica Vuillaume et Marius Dansou, trois encadreurs des jeunes acteurs du Projet "Théâtre à l'école", dans la catégorie "Photographie" ; les deux premières présentent justement des images prises sur l'itinéraire de la Route des pêches et, le troisième expose cinq pièces de masques en bois de pirogues : ce sont des visages de pêcheurs de la fameuse Route. Prise de contact entre les jeunes et les trois exposants, quelques questions sur l'expo, des réponses rapides, regroupement et concentration pour une photo de famille. Voilà qui sonne le retour vers Fidjrossè et, progressivement, le Lycée Montaigne, point de ralliement et de dispersion vers les domiciles individuels.





Photo de famille des jeunes collégiens et lycéens du Projet avec les exposants Marius Dansou (en chemise carrelée, à gauche), Sophie Négrier et Jessica Vuillaume (les deux femmes blanches en bas, à gauche)





Très prochainement ...




Le Café littéraire du 15 mai 2010 à l'auditorium du Centre culturel français de Cotonou : prochaine manifestation du Projet "Théâtre à l'école" entré dans sa phase active depuis le 29 mars 2010, grâce à l'appui du Service de Coopération et d'action culturelle (Scac) de l'Ambassade de France près le Bénin. Ce Café se déroule entre 16h30 et 18h, sous la forme d'une discussion autour des trois oeuvres théâtrales devant faire l'objet de la représentation de chacun des trois établissements du Projet, plus précisement L'avare de Molière, Certifié sincère de Florent Couao-Zotti et La nuit de Valognes d'Eric-Emmanuel Schmidt. Ce sera avec le modérateur Yvon Le Vagueresse qui s'entretiendra avec justement Florent Couao-Zotti et Tola Koukoui. Bien avant cette étape, les jeunes collégiens acteurs auront visité le Ccf à 16h.



Marcel Kpogodo