Dans le cadre de
manifestations commémoratives de son œuvre
Le célèbre historien et
anthropologue sénégalais, Cheikh Anta Diop, a été l’objet d’un vibrant honneur,
en novembre 2017, à Dakar, au Sénégal, à l’occasion d’une impressionnante
manifestation artistique.
De gauche à droite, Erick Ahouansou et Ana Vicky Castillo |
58 œuvres dont une
cinquantaine de photos de pharaons imprimées, et 8 toiles originales parmi
lesquelles se trouvent 7 portraits de pharaons et, un autre, de Cheikh Anta
Diop. L’arsenal artistique qui a été déployé dans le Hall du Grand théâtre
national de Dakar, capitale du Sénégal, pour le compte du vernissage d’une
exposition, qui s’est déroulé le 24 novembre 2017, à l’initiative du Professeur
Ana Vicky Castillo.
Plusieurs personnalités
ont honoré de leur présence l’événement : la marraine de l’exposition, Mariétou
Diop, Présidente de la Fondation ’’Cheikh Anta Diop’’, Omar Danfakha,
Représentant du Ministre sénégalais de la Culture, Boubacar Barry et Diallo
Diop, Professeurs d’Histoire et, surtout, Massamba Diop, Docteur en Médecine et
fils de Cheikh Anta Diop, sans oublier une personnalité Vip, l’Ambassadeur des
Iles des Comores près le Sénégal.
Les Noirs, une origine
prestigieuse
Ana Vicky Castillo, d’origine
colombienne, Professeur d’Espagnol et Docteur en Histoire, vivant aux
Etats-Unis, est partie des travaux de Cheikh Anta Diop, de ses recherches et de
ses révélations sur la culture africaine et ses fondements, pour se rendre
compte de la portée inestimable de ses travaux, ce qui l’amena à décider d’en
faire la révélation à travers l’exposition indiquée, qui avait un thème bien
précis : « L’apport de l’ancienne civilisation africaine ». Ainsi,
pour cette universitaire, il s’agissait de diffuser, de vulgariser les idées du
très respecté chercheur sénégalais, selon lesquelles l’Egypte antique, ayant
rayonné dans plusieurs secteurs tels que les mathématiques, la médecine, la
mécanique, les sciences en général, la musique, le calendrier, l’art et la
culture, notamment, cette Egypte était composée de la civilisation noire,
celle-ci qui est la toute première ayant régné pendant l’âge d’or de la
civilisation contemporaine.
Une exposition qui a drainé du monde ... |
Et, à en croire les analyses d’Ana Vicky Castillo,
développées au cours de la conférence qu’elle a animée le 25 novembre 2017, des
vues inspirées des résultats des recherches de Cheikh Anta Diop, la
civilisation noire s’est même retrouvée en Amérique du Sud, à travers les Mayas,
les Astèques, entre autres. Par ailleurs, l’égyptologue sénégalais trouvait que l’histoire de l’Egypte n’était
pas séparable de celle des Noirs, et elle a inspiré beaucoup de savants qui
étaient allés s’instruire dans ce pays. Ainsi, la validité de l’histoire
africaine dépend de sa liaison avec celle de l’Egypte, d’où une déduction
simple émanant de Cheikh Anta Diop et relevée par Ana Vicky Castillo : « L’histoire
de l’Afrique noire sera écrite dans l’air jusqu’à ce que les historiens
africains osent la relier à l’histoire de l’Egypte ». Cette réflexion
prouve à quel point les puissances occidentales ont réussi la basse œuvre de démolition
de l’image des Noirs par l’anéantissement des preuves de leurs racines avec la
resplendissante civilisation de l’Egypte antique.
Des collaborations
déterminantes
L’exposition indiquée, qui
a clos ses portes le 30 novembre 2017, est la manifestation phare ayant permis
de lancer les activités d’une institution culturelle crée aux Etats-Unis et
dont la Fondatrice et Présidente n’est personne d’autre qu’Ana Vicky Castillo :
l’ ’’African diaspora museum of Chicago’’ (Admc) ; cette personnalité est
aussi à l’origine de la création de l’ ’’Afrolatino historical society’’. Prévue
pour être montrée à travers les pays du monde depuis le 7 février 2018, cette
exposition, qui n’est que le commencement du processus de révélation par Ana
Vicky Castillo des fondements authentiques de l’histoire des Noirs, n’a pu
connaître une véritable réussite sans un certain trio d’artistes : le
Colombien Julio C. Montano M, l’Américain Gary Taylor et, surtout, le Béninois
Erick Koffi Ahouansou dont la partition précise a été, notamment, la
réalisation des sept portraits de pharaons et de celui de Cheikh Anta Diop.
En outre,
d’autres collaborateurs ont apporté leur pierre à l’édifice de ce succès :
Jean-Claude Ahouansou, Ba Dethié, Owen Leroy, M. Sambou et Mme Gassama, tous
émanant de la Maison de la Culture ’’Douta Seck’’ dont la seconde est la
Présidente.
L'affiche de l'événement |
Les participants à la
manifestation culturelle ont visité l’Ile de Gorée et la tombe de Cheikh Anta
Diop.
Marcel Kpogodo