Selon les propos de l'initiateur du Festival, Tony Yambodè
La 11ème édition du Festival international itinérant de théâtre des lycées et collèges du Bénin (Fithélycob), qui s'est déroulé du 11 au 13 avril 2014, a vécu. Dans le début de soirée, justement, du dimanche 13 avril, moment de clôture de cette manifestation théâtrale annuelle devenue une véritable institution, c'est un Tony Yambodè désemparé mais, d'un optimisme à tout rompre, qui s'est prononcé sur les raisons d'un Fithélycob qui, pour une première fois, n'a pas tenu la promesse des fleurs annoncées.
Tony Yambodè, le regard courageusement tourné vers l'avenir, malgré ses déboires qu'ils considèrent comme passagers |
Stars du Bénin : Bonsoir Tony Yambodè. Nous sommes à la fin du Fithélycob 2014, ici, à l'Espace "Mayton", au bout de trois jours de manifestations. Mais, on n'a pas constaté l'effervescence habituelle. En réalité, combien de troupes se sont-elles produites ?
Tony Yambodè : Cinq troupes ont joué, quatre, scolaires et, une troupe parascolaire, celle du Théâtre "Mayton promo". A part ces prestations, on a eu droit à un spectacle de danse, donné par l'Espace "Adjakata". C"était le spectacle inaugural ; il a eu lieu le samedi 12 avril à l'Espace "Mayton".
Donc, le Festival a duré deux jours !
Non, il a duré trois jours, parce que, déjà, le vendredi 11, on a eu droit à deux spectacles, le samedi, il y a eu la pièce sur "les grossesses en milieu scolaire", qui est le thème de l'édition. Après cette prestation, une communication sur le même sujet a été animée par "Aide et action". Après cela, on a eu "Le défi" de l'Espace "Adjakata" ; c'est le spectacle de danse dont je vous parlais tantôt. Ce dimanche, deux spectacles se sont déroulés.
En réalité, le manque de l'effervescence habituelle est dû aux grèves, parce que les encadreurs des troupes scolaires sont souvent des professeurs de Français ; compte tenu des grèves, ils n'ont pas pu travailler avec les élèves. Donc, sans le travail, sans un spectacle digne du nom, le Fithélycob ayant dix ans d'existence, il n'aurait pas été bon de programmer des spectacles qui n'auraient pas pu tenir la route ; c'est pour cela que nous en avons disqualifié au moins dix. Certes, ils reviendront à l'Espace "Mayton" au cours du Fithélycob Off ; ils seront programmés individuellement en tenant compte du calendrier de ce lieu de spectacles. Donc, si on voit qu'une troupe scolaire est prête, on peut la programmer, ce qui veut dire que ce n'est pas fini. Donc, les grèves sont la raison principale de ce manque d'éclat du Fithélycob 2014.
Habituellement, on constatait l'extension du Festival sur une semaine, ce qui est le contraire, pour cette édition-ci, avec trois jours de manifestation. Cela cache peut-être une absence de financement ...
Je dirai qu'à part le problème des grèves, il y a eu aussi celui de l'absence de financement, puisque nous venons d'organiser le Fithélycob. Peut-être que le financement viendra ... Au jour d'aujourd'hui, à part notre partenaire "Aide et action", qui nous a fait une petite souscription de 100 mille francs, on n'a reçu aucun montant de qui que ce soit.
C'est le moment pour moi de remercier les établissements qui ont participé : le Ceg Avrankou, le Lycée Béhanzin, le Ceg de l'Unité, le Ceg Davié. Ces établissements ont pris en charge le déplacement des enfants et un petit quelque chose pour leur restauration. Donc, ils ont contribué à l'organisation de ce Fithélycob.
Donc, à part le soutien d' "Aide et action", on n'a reçu aucun rond de qui que ce soit ; le Ministère de la Culture a promis d'apporter quelque chose mais, on ne sait pas comment cela va se passer. Espérons qu'il se manifestera.
As-tu un mot de fin, un appel à lancer ?
Je me dois de remercier les chefs d'établissements, ceux qui ont mis les bouchées doubles pour que les enfants participent. Je voudrais profiter de l'occasion pour demander aux syndicats et au Gouvernement de trouver un terrain d'entente car les grèves ont pénalisé tous les secteurs, et même le Fithélycob ; nous avions l'habitude de recevoir jusqu'à 15 établissements scolaires et, voilà que nous nous sommes limités à 4, parce que les grèves n'ont pas permis aux professeurs de travailler avec les enfants.
Propos recueillis par Marcel Kpogodo
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