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jeudi 12 mai 2022

’’Ma maman’’ ou la nouvelle posture de Dayovo

Dans le cadre d'une nouvelle production dans le cinéma au Bénin


’’Ma maman’’ est une série télévisée béninoise ayant été officiellement présentée au public le jeudi 21 avril 2022 au cinéma, ’’Canal Olympia’’, à Cotonou. Ses trois premiers épisodes ont été, alors, projetés. Est à l’initiative de cette œuvre l’actrice béninoise très connue, Dayovo, de son nom à l’état-civil, Olga Nobre Vigouroux. Par cette réalisation, elle se donne un nouveau statut professionnel dans l’industrie du cinéma.


Ci-contre, Dayovo, entourée de quelques participants clés à la réalisation de ''Ma maman'' - Crédit photo : Viviane Savi

D’actrice à productrice de cinéma. La métamorphose que démontre Olga Nobre Vigouroux, alias, Dayovo, à la faveur de la projection, en avant-première, des trois premiers épisodes de ’’Ma maman’’, une série télévisée typiquement béninoise, dans la soirée du jeudi 21 avril 2022 au cinéma, ’’Canal Olympia’’, du quartier de Wologuèdè, à Cotonou.


 

Dayovo, entourée par plusieurs acteurs ayant joué dans la série indiquée, ..., -
Crédit photo : Viviane Savi
 


Une intrigue simple fonde ’’Ma maman’’ : une mère de famille, rigoureuse dans l’éducation de ses enfants, est confrontée à son fils envisageant de poursuivre une relation amoureuse avec une partenaire largement plus âgée que lui. Dégoût, révolte et colère de la mère concernée, pour donner corps à un ensemble d’actions et de rebondissements ayant permis d’étendre la production à 52 épisodes. Pour Dayovo, il s’agit de matérialiser l’influence des relations entre les parents et les enfants sur la vie sentimentale ultérieure des seconds, notamment, dans la culture africaine.


... de même que la projection de ''Ma maman'' a fait salle comble ... - 
Crédit photo : Viviane Savi


En toute humilité, elle a recouru à l’expertise du cinéma nigérian pour donner corps à un scénario percutant, de même que le célèbre Prince Ogoudjobi y assume la double fonction de co-producteur et de réalisateur. Par ailleurs, parmi les acteurs béninois ayant été distribué dans ’’Ma maman’’, il faut compter, entre autres, le slameur en langue béninoise ’’goun’’, Gopal Das Nounagnon, le fils de Dayovo.


... et qu'elle a suscité un standing ovation, pour une Dayovo comblée - 
Crédit photo : Viviane Savi


« Il est rare de trouver une telle réalisation qui respecte les normes, au plan international, pour être diffusée », a commenté de ce qu’il a vu des trois épisodes qui ont été projetés, Gildas Lantonkpodé, Secrétaire Général du Syndicat national des Acteurs culturels du Bénin (Synacub), avant de conclure : « Il faut avoir de la volonté pour atteindre cette qualité de réalisation ». De son côté, aussi, Elvis Horacio Sodji, promoteur culturel béninois, a analysé : « Le cinéma béninois est souvent vu comme stagnant. Si une des nôtres a réussi à porter très haut ce flambeau, c'est une fierté pour les Béninois et pour tous les Africains ».


En réalité, la série télévisée nouvellement lancée est prévue pour être diffusée intégralement sur le bouquet, ’’Canal + Afrique’’.

Viviane Savi / Léandre Houan

samedi 12 février 2022

Cinq amazones du cinéma béninois distinguées

Dans le cadre du lancement officiel de la 2ème édition du Fiff-Cotonou 2021


La 2ème édition du Festival international des Films de femmes de Cotonou (Fiff-Cotonou) 2021 a été officiellement lancée le mardi 8 février 2022, à l’espace de projection cinématographique, ’’Canal Olympia’’, situé au quartier de Wologuèdè, dans le 8ème arrondissement de la ville de Cotonou. La manifestation, qui s’est tenue à l’initiative de Cornélia Glèlè, présidente du Comité d’Organisation de l’événement, a donné l’occasion d’assister à la reconnaissance du mérite de cinq « amazones » béninoises du cinéma.

De gauche à droite, Christiane Chabi Kao, Carole Lokossou, Cornélia Glèlè, Laure Agbo, Jémima Catrayé et Tella Kpomahou représentée à la cérémonie par Sandra Adjaho

Laure Agbo, Christiane Chabi Kao, Jémima Catrayé, Carole Lokossou et Tella Kpomahou. Les cinq femmes du cinéma béninois, dont le mérite a été publiquement mis en valeur dans la soirée du mardi 8 février 2022 au cours de la cérémonie officielle d’ouverture du Festival international des Films de femmes de Cotonou (Fiff-Cotonou), qui s’est déroulée au cinéma ’’Canal Olympia’’ du quartier de Wologuèdè, à Cotonou.

A été un moment crucial de la soirée indiquée la célébration de femmes remarquables qui ont su marquer l’histoire du cinéma béninois tant par leur résilience et leur courage que par leur savoir-faire, dans un secteur difficile d’exercice pour les femmes africaines et majoritairement masculin, de par les métiers qui s’y pratiquent. Ces cinq femmes, qui sont des figures bien connues du cinéma béninois, ont saisi l’opportunité de leur distinction par le Fiff-Cotonou 2021 pour partager avec le public leur expérience et les difficultés auxquelles il leur est donné de faire face, au cours de leur carrière professionnelle.

D’abord, Laure Agbo, restée jeune malgré ses 76 années de vie, journaliste-cinéaste et réalisatrice à la retraite, fut la première femme réalisatrice du Bénin. Elle est l’auteur du documentaire, ’’Culte au pays mahi ’’. Quant à Christiane Chabi Kao, scénariste, réalisatrice et productrice, elle fait partie des premières femmes à avoir créé un film de fiction au Bénin. Directrice du festival, ’’Lagunimages’’, elle apporte son soutien aux jeunes cinéastes. De son côté, Jémima Catrayé, ancienne directrice de la télévision nationale de service public, femme discrète et pleine d’énergie, elle est la réalisatrice de plusieurs films documentaires. Elle a dirigé le département documentaire de l’Office de Radiodiffusion et de télévision du Bénin (Ortb). Elle a inspiré plusieurs jeunes femmes par son potentiel dans le domaine de l’audiovisuel.

Carole Lokossou, danseuse, vocaliste, ingénieure culturelle, interprète, traductrice, comédienne béninoise et actrice de cinéma, elle a travaillé aux cotés de plusieurs artistes de renom, tant dans le domaine du théâtre que du cinéma. Enfin, Tella Kpomahou est une étoile montante du cinéma béninois.

La cérémonie d’ouverture de ce grand rendez-vous de la cinématographie féminine béninoise a été honorée par la présence de plusieurs invitées de marque : Mariam Chabi Talata, Vice-présidente du Bénin, Véronique Tognifodé, Ministre des Affaires sociales et de la Microfinance, Sylvia Hartleif, Représentante de l’Union européenne au Bénin, Carole Borna, Conseiller technique aux Arts du Ministre de la Culture, représentant cette autorité et, enfin, l’actrice sénégalaise, Fatou Jupiter Touré, invitée spéciale du Fiff-Cotonou 2021.

Placé sous le rhème, « Regard du cinéma africain sur le pouvoir économique de la femme rurale », l’événement cinématographique concerné a donné au public de la cérémonie d’ouverture de profiter de la projection du film documentaire intitulé ’’Quand les caméras s’éteignent’’ de Christelle Azandémè et d’Egnonnoumi Tchaou. Il fait ressortir les difficultés quotidiennes auxquelles les actrices béninoises sont confrontées, du fait du rôle des personnages qu’elles incarnent dans les films.

 

 

Vérités d’une cinéaste

 

Armée de l’éloquence qui lui est connue, Carole Lokossou a saisi l’occasion de sa distinction pour se faire la porte-parole des femmes cinéastes. Elle a plaidé leur cause auprès du Ministre des Affaires sociales, en déclarant : « [...] Nous sommes dans un métier précaire, nous sommes dans un métier qui ne fait pas de cadeau à partir de la quarantaine. Dans d’autre pays, j’aurais déjà eu des intermittences et une maison pour assurer mes vieux jours. Dans d’autres pays, j’aurais déjà eu des choses qui accompagnent quelqu’un qui a eu une carrière aussi belle et qui ne m’amèneraient pas à me poser des questions pour demain […]. C’est ça qui fait que nous manquerons d’assurance, pas parce que nous manquons d’assurance […]. Et, c’est une occasion de pouvoir plaider notre cause auprès de vous, pas parce que vous êtes la Ministre des Affaires sociales mais parce que vous êtes une femme. Et, qui dit femme, dit cœur, qui dit femme, dit bonheur, qui dit femme, parle de l’intelligence émotionnelle. Aidez-nous à être plus fières de ce métier […] ». « Malgré la précarité du métier, je suis heureuse de faire ce que je fais […], je suis heureuse de porter un coup de main aux plus jeunes parce qu’il n’y a pas un métier plus difficile que celui-là. C’est un métier qui ne fait pas de cadeau aux femmes […] », a-t-elle conclu.

Viviane Savi 

lundi 24 janvier 2022

Le Fiff accueille Assitan de la série ’’La vie’’ en février 2022

Dans le cadre de l’arrêt de la suspension des activités culturelles


Le Festival international des Films de femmes (Fiff) de Cotonou aura effectivement lieu en février 2022. L’information en provient de la Chargée à la Communication de l’événement cinématographique, Marina Hounnou. Assitan, personnage remarquable de la série, ’’La vie’’, en sera l’attraction.

L'affiche réaménagée du Fiff de février 2022

Du 8 au 12 février 2022. La date arrêtée pour que se déroule le Festival des Films de femmes (Fiff) de Cotonou, à en croire les explications qu’en a apportée Marina Hounnou qui en est la représentante à la communication.


A en croire ses explications, la décision a été prise par le comité d’organisation du festival de le tenir, en février prochain. Selon elle, la deuxième édition du Fiff, qui était prévue pour se dérouler du 14 au 18 septembre 2021, aura lieu face à la levée de la suspension de l’organisation des activités, notamment, culturelles, par les autorités béninoises incarnées par le Comité interministériel de Gestion de la crise de la Covid-19. 


Cette instance a statué le 16 décembre 2021 et a décidé, de la reprise provisoire des « manifestations culturelles et festives », à condition que « leur déroulement » se fasse sous le couvert du « strict respect des mesures de prévention recommandées, notamment [,] l’exigence d’un ’’pass vaccinal'' ou d’un ’’test Pcr’’ de moins de 48 heures ». Le Comité indiqué justifie cette option par « la diminution du nombre de nouveaux cas [de coronavirus] et […] l’amélioration de la couverture vaccinale dans [le] pays ».


La jubilation a, par conséquent, envahi l’équipe de préparation du Fiff, dirigée par Cornélia Glèlè. Sans hésiter, celle-ci a programmé l’événement cinématographique pour le plus tôt qu’il fallait. « Alors, amoureux du cinéma, je nous invite à prendre le rendez-vous ce 8 février 2022 pour le lancement officiel du Fiff 2021 ! », appelle-t-elle. « Malgré tout […], l’édition sera belle », promet Cornélia Glèlè, déclinant les grandes phases de l’événement : « […] soyez des nôtres, du 8 au 12 février prochain,  à ’’Canal Olympia’’, pour les cérémonies officielles, ’’Artisttik Africa’’, pour les projections de films, et à la ’’Blue zone’’ [de] Zongo, pour les rencontres professionnelles », a-t-elle continué de définir globalement, avant de conseiller, étant donné les circonstances sanitaires actuelles : « D'ici février, portez vous bien, respectez les gestes barrières, vaccinez-vous et tout ira pour le mieux ».


Cerise sur le gâteau, la jeune et célèbre sénégalaise, Fatou Jupiter Touré, de son nom d’actrice, Assitan, dans la série, ’’La vie’’, sera du Fiff 2021 tenu en 2022, du fait de la pandémie du moment. « Elle en est la ’’guest star’’ », commente Marina Hounnou.

Marcel Kpogodo Gangbè

dimanche 8 septembre 2019

Kismath Baguiri lance officiellement "Suru"

Dans le cadre de la sortie cinématographique du film au Bénin

C'est  un ’’Canal Olympia’’ rempli d'invités, d'amis et de parents qui a servi de cadre, le samedi 31 août 2019, à l'avant-première du film "Suru" de la jeune réalisatrice béninoise, Kismath Baguiri.

Kismath Baguiri
’’Suru’’ est un court-métrage de vingt-six minutes qui traite d'un fait banal de la société béninoise. Ce film montre les violences faites aux femmes par les femmes. Une domestique qui subit au quotidien les violences de sa patronne et qui a su réagir à son tour par la patience, ’’suru’’, du nom de cette vertu en langue maternelle béninoise.


’’Suru’’ est un message pour les femmes qui maltraitent leur domestique. Ce film, pour faire savoir que les domestiques sont aussi des personnes humaines et que ce n'est pas parce qu'on exerce un travail de domestique qu'on doit être maltraitée. Et, comme le dit le titre du film, ‘’Suru’’, « la patience est un chemin d'or » car, dans le film, pour sa revanche et, pour avoir l'or, la domestique a gagné cinquante millions, grâce à sa patience.


En prenant la parole après la projection du film, Kismath Baguiri a d'abord dédié l’œuvre cinématographique à son feu père, décédé juste quelques jours avant la fin du tournage. Elle espère qu'il sera fier du travail réalisé par sa fille.


« Avec un court métrage ayant permis d’enregistrer une salle pleine comme un œuf, le pari était gagné. Franchement, je ne m'attendais pas à avoir tant de monde », a-t-elle commencé, avant de poursuivre, livrant ses impressions : « Contente d'avoir remplir le ’’Canal Olympia’’, avec un court-métrage, ça montre qu'on peut remplir toutes les salles du Bénin avec un long métrage. Voir ce grand monde pour un court-métrage me donne espoir qu'il y a encore du travail et que rien n'est encore parfait, il y a assez de choses à corriger ». Pour finir, Kismath Baguiri a partagé avec le public ses attentes : « Mon ambition est que beaucoup de personnes voient ce film, même si c'est un court-métrage, qu'ils puissent voir ce que nous faisons, nous autres, de la jeune génération de cinéastes, ici, afin de réveiller le septième art au Bénin ».


Suite à cette déclaration, la réalisatrice a présenté au public les principaux acteurs du film de fiction, qui ne sont personne d'autre que Carole Lokossou, Gloria Kougblénou, Kocou Yemandjê, Charbel Dahizo et Barnabé Affougnon. Ceux-ci ont reçu des applaudissements très nourris.


En réalité, ’’Suru’’ reste le quatrième film béninois projeté à ’’Canal Olympia’’. La cérémonie a pris fin par une collecte de fonds dans la salle pour encourager la jeune réalisatrice, Kismath Baguiri.

Romarick Gbédji