samedi 6 juin 2015

« Romuald Hazoumè, Arè », une exposition unique et inédite de Romuald Hazoumè à la Fondation Zinsou

A l’occasion des 10 ans d’existence de l’institution


Romuald Hazoumè, artiste plasticien béninois, tient une exposition particulière à la Fondation Zinsou. Le vernissage en est prévu pour le samedi 6 juin 2015. C’est ainsi parti pour de bons mois de partage par cet artiste avec le public de pièces d’art complètement nouvelles.

Romuald Hazoumè
6 mois d’exposition pour un vernissage qui est prévu pour le début de soirée du samedi 6 juin 2015. Cette manifestation artistique se déroule à l’occasion des 10 ans d’existence de la Fondation Zinsou dont le siège, à Cotonou, abrite l’événement.
Selon Romuald Hazoumè, cette exposition, dénommée « Romuald Hazoumè, Arè », fera lire la « peinture de la vie sociale » telle qu’elle est, actuellement, au Bénin, elle qui prend en compte toutes les polémiques politico-sociales du moment, les affaires Talon, Azannaï, n’étant pas prévues pour échapper au prisme de son inspiration. Ce sera à travers des sculptures, quelques installations vidéo et photo, sans oublier que les paroles qui fonderont ces images seront en yoruba. « Ceux qui ne comprennent pas cette langue se feront traduire le message », précise-t-il, une manière pour lui de provoquer une immersion du public intéressé dans la culture portée par cette médium. 
Et, entre temps, il nous explique ce que c’est que l’ ’’Arè’’ : « C’est un sage itinérant, un porteur de connaissances ; il conduit la connaissance, il a un savoir-faire qu’il partage d’un pays à un autre ; cela fait de lui un ambassadeur de la connaissance ». Reste à savoir s’il ne s’agit pas de lui-même, Romuald Hazoumè, artiste béninois le plus connu dans le monde et qui montre son savoir-faire artistique et la culture qu'il porte, à travers les pays qui le constituent … Donc, une exposition autobiographique ? 
Un autre facteur particularisant : l’une des sculptures, conçue et inspirée par lui, porte la griffe de matérialisation de Dossou Kiffouli : « C’est une main tendue, parce qu’on ne peut exister seul », justifie-t-il.
En dehors des sculptures et des installations, Romuald donnera à voir un peu moins d’une dizaine de pièces : « Ce ne sont que de nouvelles pièces ; personne ne les a encore jamais vues, elles n’ont jamais été vues nulle part … », mentionne-t-il. Toutes sont exclusives sauf l’une d’elles qu’on aura contemplée à Graz en Autriche ; elle est paradoxalement intitulée, ’’Solidarité béninoise pour occidentaux en péril’’. « Les pauvres, en Afrique, sont plus riches que les pauvres en Occident », commente, d’un air grave, Romuald, en pensant à cette œuvre, intensifiant son analyse : « En Afrique, on n’est pas pauvres, mais on est mal gouvernés par des gens qui prennent l’argent pour faire autre chose ; en Europe, on est tué par le froid, mais en Afrique, nous avons une solidarité agissante qui n’existe pas là-bas. On a des avantages, on a des richesses, on ne s’en occupe pas et on attend beaucoup des autres », chute-t-il, pour une exposition d'omniprésence du bidon, que le public est appelé à venir massivement découvrir ; elle est la deuxième qu’il tient au Bénin, depuis 10 ans.

Marcel Kpogodo    

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