jeudi 8 juin 2017

Ishola Akpo, une leçon d’inculturation

Dans le cadre d'un vernissage au ’’Centre’’ de Godomey


L'espace d’exposition du ’’Centre’’ de Godomey, situé à Lobozounkpa, dans le quartier d’Atrokpocodji, a servi de cadre au vernissage d’une exposition ayant permis la découverte de trois inspirations spécifiques sur le caractère chaotique du monde actuel. Particulièrement, celle de l’artiste photographe béninois, Ishola Akpo, a attiré l’attention par un certain appel des Africains au retour à leurs sources culturelles.

L'oeuvre ''Autoportrait'' d'Ishola Akpo, dans ''Chaos-monde !''
Ishola Akpo, dans deux bonnes postures d’insistance sur les valeurs culturelles africaines.  Ce qu’il faudrait, entre autres, retenir de la présentation artistique qui s’est déroulée au ’’Centre’’ de Godomey, dans la Commune d’Abomey-Calavi. C’était le samedi 27 mai 2017 et, le thème de l’exposition concernée, dont le public a assisté au vernissage se déclinait en un simple mot composé : ’’Chaos-monde !’’.  Aux cotés du Togolais Tété Azankpo et du Béninois vivant et travaillant en France, Julien Vignikin, Ishola Akpo, photographe d’art, après une trentaine de jours de résidence de création, a, notamment, fait découvrir une œuvre photographique en quatre tableaux dénommée ’’Autoportrait’’. Par elle, il a fait ressortir la nécessité d’inculturation des peuples africains en initiant une incursion personnelle dans l’univers matériel sacré de la divinité ’’Gou’’, du fer.
Ainsi, par cette immersion, il faudrait inévitablement retenir la nécessité pour les Béninois, en particulier, et les Béninois, en général, de contribuer, par le retour à leurs valeurs culturelles authentiques, à la remise en cause d’un véritable chaos culturel. L’exposition s’achève le 22 juillet 2017.


Marcel Kpogodo  

Marcel Zounon appelle au respect des textes

Pour un financement étatique plus aisé des Arts et de la culture

Le samedi 20 mai 2017 s’est tenue, au siège de l’Association ’’Okpara culture’’, sis quartier Zogbohouè de Cotonou, une causerie-débat. Elle a donné l’occasion à l’un des panélistes invités, Marcel Zounon, d’attirer l’attention sur un moyen plus simple pour l’Etat béninois de financer les Arts et la culture : respecter les textes en vigueur.

Marcel Zounon, dans ses explications
« Le budget de tous édifice et espace publics doit comprendre une part réservée à la décoration artistique ». Le contenu de l’article 28 de la Charte culturelle de la République du Bénin, en vigueur depuis février 1991, et sur lequel est revenu Marcel Zounon, Directeur de l’Ensemble artistique nationale (Dean), et panéliste lors de la causerie-débat organisée, le samedi 20 mai 2017, à son siège de Zogbohouè, par l’Association ’’Okpara culture’’. C’était sur le thème : « Journalisme et culture : quelle visibilité pour la culture au Bénin ? ».
A en croire cette personnalité, des problèmes ne se poseraient jamais par rapport au Fonds des Arts et de la culture (Fac), anciennement dénommée ’’Fonds d’Aide à la culture’’, si l’Etat se contentait juste de respecter les prescriptions de cet article 28 de la Charte culturelle de la République du Bénin. Ainsi, le budget global de la construction des routes, celui de l’érection des places publiques, de la décoration de toutes les catégories d’infrastructures publiques devraient permettre de faire appel aux créateurs des œuvres de l’esprit pour exercer leur talent, sans que des problèmes de financement de la création artistique se poseraient, surtout que les frais pour la rémunération de ces artistes seraient incorporés dans le coût de la confection de ces infrastructures.
Par ailleurs, pour Marcel Zounon, la décoration des bureaux de l’administration publique devrait permettre, par rapport à cet article 28, l’achat par l’Etat de toiles, notamment, des artistes peintres béninois, ce qui devrait amener ceux-ci à réaliser des profits et trouver ainsi les moyens de vivre de la sueur de leur inspiration. Pourvu que le message de Marcel Zounon entre dans les oreilles adéquates.


Marcel Kpogodo