jeudi 3 mars 2016

Jérôme Tossavi tient la 3ème édition de ’’Challenge les amis du livre’’

L’événement étant prévu pour le samedi 26 mars 2016

La paillote de l’Institut français de Cotonou abritera, le samedi 26 mars 2016, la 3ème édition de la compétition littéraire scolaire, ’’Challenge les amis du livre’’ (Cal). Cette assurance ressort des échanges que Jérôme Tossavi, promoteur de cette manifestation culturelle, a eus avec notre Rédaction.
Jérôme Tossavi
6 établissements scolaires finalistes retenus avec, en jeu, des trophées, des enveloppes financières et des coffrets de livres pour les 2 premiers et, l’équipe lauréate étant attendue pour participer à une émission littéraire sur l’une des chaînes privées béninoises, de même qu’elle bénéficiera d’une séance d’échanges techniques avec l’écrivain dont l’ouvrage a servi de fondement à l’ultime évaluation. Le visage que présentera la finale de la compétition dénommée ’’Challenge les amis du livre’’ (Cal), dans la matinée du samedi 26 mars 2016, à la grande paillote de l’Institut français de Cotonou.  
A en croire Jérôme Tossavi, Président de l’Association organisatrice, ’’Mignon tourbillon’’, la 3ème édition de la compétition scolaire, ’’Challenge les amis du livre’’ se déroule en partenariat avec l’Association ’’Afrika’atis’’ et connaîtra la participation d’élèves en provenance de 4 structures scolaires des Départements de l’Atlantique et du Littoral. Ce sont : ’’La moisson de Pahou’’, ’’Siracide’’, le Collège catholique Saint Jean de Cotonou et le Collège d’enseignement général (Ceg) Gbégamey. Du côté de l’Ouémé et du Plateau, deux collèges publics sont attendus pour le concours : Bio Guerra et Djassin.
Par ailleurs, les compétiteurs, qui devront appartenir à un groupe d’au plus 5 personnes, présenteront, devant le public, une analyse de 10 minutes d’un extrait tiré au hasard, sur place, de la pièce de théâtre, ’’Les confessions du PR’’, du Béninois Daté Atavito Barnabé-Akayi. Et, 4 membres d’un jury sont chargés de les évaluer : les Professeurs Jean-Marc-Aurèle Afoutou et Roger Koudoadinou, l’écrivain Habib Dakpogan et le bibliothèque en chef de l’Institut français de Cotonou, David Longin.
En outre, toujours selon Jérôme Tossavi, le thème sous le signe duquel se place cette compétition est simple : « Paix, pouvoir et démocratie ». Il a été choisi dans le contexte de l’élection présidentielle s’effectuant au Bénin dans la période. « Il vise aussi à cultiver la fibre patriotique chez les jeunes citoyens », continue-t-il, fondant sur cette exigence le choix des ’’Tresseurs de corde’’, roman de Jean Pliya, pour la présélection des collèges concurrents, et la pièce de théâtre, ’’Les confessions du PR’’, pour la finale, ces deux livres s’intéressant respectivement à la question de la bonne gouvernance politique en Afrique.
De plus, se rapportant au long chemin parcouru par son équipe et lui avant d’arriver à la finale de la compétition, Jérôme Tossavi a précisé qu’il leur avait fallu lancer le concours, le 15 janvier 2016, en même temps que la présélection qui s’était achevée le 15 février, après avoir effectué une tournée d’explication dans une vingtaine d’établissements de l’Atlantique-Littoral et de l’Ouémé-Plateau. A la clôture de cette présélection, 10 candidatures avaient été reçues et, une session du jury plus tard, les 8 collèges en compétition ont reçu leur quitus pour l’affrontement final, le samedi 26 mars.
Si Jérôme Tossavi ne s’est pas empêché de remercier la Direction nationale de la promotion du livre et de la lecture (Dnpl) pour son appui matériel aux éditions précédentes du Cal, et le Fonds d’aide à la culture (Fac), pour son apport financier, il a annoncé que ces deux structures spécialisées émanant du Ministère de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme, seront à nouveau de la partie. Il en a profité pour lancer un appel aux libraires, aux bibliothécaires, aux auteurs, aux éditeurs et, notamment, à la Francophonie, afin qu’ils s’intéressent davantage à ce qu’il a appelé le « seul événement littéraire concernant les apprenants ».   


Marcel Kpogodo

mercredi 2 mars 2016

Erick-Hector Hounkpè et le défi du Fitheb 2016

Exposition au cours de la dernière conférence de presse de l’autorité


La grande salle de spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a abrité, le samedi 27 février dernier, une conférence de presse animée par le Directeur de la Biennale, Erick-Hector Hounkpè. Ce face-à-face avec les hommes de médias a permis à cette autorité de leur présenter le visage de la 13ème édition de cette manifestation théâtrale d’envergure internationale, dans son édition de l'année 2016.

Erick-Hector Hounkpè
Un budget de 300 millions de Francs Cfa et, se déclinant en 10 spectacles béninois et en 9 émanant de troupes étrangères un Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) dont la 13ème édition est prévue pour se dérouler du 23 au 31 mars 2016, dans 4 villes du Bénin et un arrondissement de commune, selon le thème : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». L’essentiel à retenir de la conférence de presse donnée, le samedi 27 février 2016, par Erick-Hector Hounkpè, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), sur la tenue de la Biennale.
Ainsi, selon cette personnalité assistée par Gaston Eguédji, Administrateur du Fitheb, la période choisie pour la manifestation théâtrale serait la meilleure : « On aurait franchi les moments de l’élection (présidentielle, Ndlr), ses temps forts, on serait entrés dans une période d’accalmie », confiait-il avant de poursuivre : « Nous comptons donc sur notre culture de paix au Bénin pour que l’épiphanie théâtrale apaise les cœurs ». C’est ainsi qu’il est en outre prévu que cette période permette, comme aux années de la régularité biennale du Festival, la commémoration de la Journée mondiale du théâtre, qui, depuis 1961, se marque le 27 mars.



De la programmation

L’édition 2016 du Fitheb connaîtra, à en croire le Directeur Erick-Hector Hounkpè, 3 importantes phases. D’abord, il est annoncé des activités périphériques liées à ce qu’il a appelé un « pré-Fitheb » visant à produire un impact communicationnel sur le public. Ainsi, 2 semaines avant le lancement du Festival, le public devra assister, d’une part, au déploiement sur des places publiques de spectacles d’attraction dont la danse du bambou. D’autre part, des artistes folkloriques locaux s’y produiront. Ce sera à la Place Lénine d’Akpakpa, au carrefour giratoire du quartier Sainte Cécile et à Agla, en face du Collège ’’Les pylônes’’. Liées à ces spectacles destinés à un public bien large, des lectures scéniques s'animeront dans des écoles bien ciblées, « pour que le travail théâtral commence à rencontrer le public jeune », commentera Erick-Hector Hounkpè. Dans ce cas précis, Cotonou devra s’élargir à Abomey-Calavi.
Ensuite, le Fitheb 2016 connaîtra son lancement par l’organisation d’une table ronde sur le thème : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». Justifiant un tel choix de sujet de réflexion, le Directeur Hounkpè a montré l’ « heureuse coïncidence » entre la commémoration de « la renaissance démocratique au Bénin » et la création du Fitheb, expliquant que le théâtre béninois est celui qui s’est mis à l’avant-garde de la lutte politique, ce qui a contraint les dirigeants de l’époque dictatoriale au changement. « Ce sont les artistes de ce pays qui ont forcé la révolution politique à se faire par le théâtre », appuiera-t-il. Pour lui, cette table ronde amènera les acteurs du théâtre ayant connu cette époque à des témoignages.
Dans une dernière étape, la 13ème édition du Fitheb donnera lieu, d’une part, à des lectures scéniques qui se dérouleront, toutes les matinées de l’événement, au siège de la Biennale et à l’Institut français de Cotonou, sans oublier que les pièces béninoises de théâtre seront exclusivement choisies pour cet exercice. Se rapportant aux spectacles proprement dits, 10, béninois, ont été sélectionnés et, celui inaugural, géant, est intitulé, ’’La nuit du songe’’ d’Alougbine Dine, qui sera mis en scène par Amadou Saendou et joué au Village du Fitheb, qui sera situé dans l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié Mathieu Kérékou, de Cotonou.


L'affiche officielle du Fitheb 2016
Par ailleurs, seront joués aussi 9 autres spectacles étrangers en provenance de la Belgique, de la France, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun, notamment.
Donnant une vue synoptique du côté purement artistique de la programmation, Erick-Hector Hounkpè a montré qu’une place de choix à été accordée à des spectacles d’humour, de théâtre et de conte, puis à des lectures scéniques. A cet effet, respectivement, prendront les devants la Côte d’Ivoire et le Cameroun, pour le 1er cas, le Bénin, le Burkina Faso, la France et la Belgique, pour le 2ème, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso, pour le 3ème, et, enfin, le Bénin, pour les lectures scéniques.



Des villes d’accueil

4 villes coutumières de l’hébergement des activités du Fitheb seront exploitées : Cotonou, Porto-Novo, Abomey et Parakou. Pour la première, le public devra faire le déplacement vers des espaces bien connus pour la découverte des spectacles : l’Institut français de Cotonou, les salles du Ftiheb, le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) et l’Espace ’’Mayton promo’’. Concernant la deuxième, il y aura, comme sites d’accueil, le Jardin des plantes de la nature (Jpn) et le Centre culturel ’’Ouadada’’. Si, à Abomey, le Collège d’enseignement général 1 (Ceg 1) sera sollicité, de même que la Place Goho, à Parakou, l’Institut français et l’Espace ’’Ancrage’’ de Janvier Nougloï auront droit de cité pour des manifestations artistiques du Fitheb 2016.
Enfin, en hommage d'Erick-Hector Hounkpè à l’actuel Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, la Commune de Bopa, plus précisément, l’Arrondissement de Lobogo, émanant de la région natale de cette personnalité, abritera des spectacles du Fitheb, à travers la devanture et l’intérieur de la Maison du peuple et le collège de la localité.
Le Fitheb 2016, un défi bien grand qu’Erick-Hector Hounkpè devra s’efforcer de relever, sans oublier qu'à l'entame de cette conférence de presse, il a fait observer par tous une minute de silence en la mémoire de deux défunts : Antoine Dadélé, l'un des pères de la Biennale, et Fréjus Akakpo, journaliste  de la chaîne privée, ''Sikka Tv''.

Marcel Kpogodo