samedi 7 novembre 2015

Dieudonné Oténia montre la force des arts plastiques dans l’éducation des enfants

Dans le cadre des activités liées à la 2ème édition de la Jiap

Le mardi 3 novembre dernier a eu lieu la 3ème conférence organisée par la Fédération des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin). C’était en matinée au Siège de l’institution, ce qui a permis à l’orateur, Dieudonné Oténia, de faire ressortir l’apport incontournable des arts plastiques dans la réussite de l’éducation des enfants.

Dieudonné Oténia, debout, au cours de la délivrance de sa communication
« Le rôle et l’importance des arts plastiques dans l’éducation et l’épanouissement des enfants ». Tel est le thème qu’a développé l’artiste plasticien, décorateur, peintre et pédagogue d’art, Dieudonné Oténia, dans le contexte de la commémoration de la 2ème édition de la Journée internationale des arts plastiques (Jiap), le mardi 3 novembre 2015, au siège de la Fédération des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin).
Ainsi, après avoir défini l’éducation comme l’ensemble des outils, des approches, des mécanismes, des techniques de transmission de formations, d’informations et de savoirs, et aussi comme la science de transmission des savoirs dont il a énuméré plusieurs catégories,  le conférencier a évoqué, d’une part, les activités des arts plastiques pouvant intervenir dans le domaine de l’enseignement : le dessin, la peinture, la sculpture, le modelage, l’infographie, la sérigraphie et l’installation. D’autre part, il a précisé les trois tranches de l’enfance sur lesquelles devraient être fondées ses analyses : 4 à 9 ans, 10 à 16 ans et 17 à 25 ans.

Philippe Abayi, Président de la Faplag-Bénin, à gauche, et, Grégoire Noudéhou, à droite, entouraient le conférencier ....
Selon lui, l’Autrichien Rudolf Steiner a montré à profusion que les arts plastiques ont leur place dans la création des conditions de réussite de l’apprenant à l’école et dans la vie. En substance, il a fait retenir à l’assistance les différents avantages des arts plastiques lorsqu’ils sont enseignés à l’enfant à l’école, concernant surtout la 1ère tranche d’âge ; ils permettent de travailler ses attentions dans ses relations avec le monde, en développant sa capacité d’observation à travers l’affûtage de ses possibilités de vision, d’établissement des différents rapports entre les objets par leurs formes, leurs volumes, leurs couleurs, leurs nuances, notamment. Aussi, les arts plastiques aident le petit apprenant à se représenter ce qu’il observe, à intérioriser la réalité et à la rendre, au travers de son ressenti personnel. Et, à ce niveau, la fermeté de Dieudonné Oténia s’est établie : il n’y a que les arts plastiques qui puissent offrir ces avantages à l’enfant. Cette transition l’a amené à opérer une grande récapitulation des apports : éveiller l’enfant aux différentes capacités d’expression autrement que par la parole, développer sa capacité à agir, à se situer et à interpréter le réel à sa façon, construire son individualité en dehors des mots, entre autres.

... face à des artistes ...
Par ailleurs, l’intervenant s’est intéressé à la 2ème tranche d’âge, celle des enfants de 10 à 17 ans. A ce niveau, il a partagé que l’enfant détient beaucoup d’informations dans plusieurs disciplines que sont les Sciences de la vie et de la terre (Svt), l’Histoire, la Géographie, notamment, ce qui lui offre l’occasion de construire un dialogue, un sujet à partir des informations qu’il reçoit, de même qu’il peut construire par l’image et par le dessin, sans oublier qu’il développe des qualités telles que l’adresse, la patience, la précision, la notion des nuances, la capacité de déceler les différences entre les expressions artistiques, l’ouverture de son esprit à la créativité et la culture de la confiance en soi. En outre, pour Dieudonné Oténia, les arts plastiques aident cette catégorie d’enfants à développer leur confiance en soi dans l’interprétation du réel. Face à cette évocation, il a insisté sur la nécessité pour les évaluateurs des productions artistiques des enfants de faire attention à ne pas les sanctionner maladroitement ; ils devraient comprendre leur restitution du réel, leur interprétation personnelle de ceci. Puis, il a martelé que les arts plastiques ont la capacité exclusive de faire exister et grandir la confiance en soi, chez l’enfant, dans la vie, en général.

... ayant fait le grand déplacement
Enfin, se rapportant à la tranche d’âge des 17-25 ans, les enfants possèdent réellement la confiance en soi ; ils peuvent aussi opter pour faire carrière dans les arts, ce qui les soustrait du chômage, comme ils peuvent aussi faire de ce domaine une ’’discipline-exutoire’’. Mais, le conférencier a rappelé que « l’homme n’est homme que lorsqu’il est créateur », montrant par cette affirmation que la vie n’étant pas que production et consommation, elle pouvait être aussi création, d’où le « boulevard d’activités » qui s’offre aux jeunes dont l’enfance de formation aurait été bercée par les arts plastiques. Selon lui, de cette manière, par son engagement, il contribue à faire disparaître l’insalubrité dans tous ses ordres.



Marcel Kpogodo 

vendredi 6 novembre 2015

Jo Palmer lance le Magazine ’’Kouadjo’’

A partir d’une initiative purement personnelle


Le Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou a servi de cadre, le samedi 31 octobre dernier, au lancement du Magazine, ’’Kouadjo’’. C’était à l’initiative du créateur de l’organe de presse, Joseph Akligo, alias Jo Palmer.
''Kouadjo''
Bimestriel, ciblé pour les adolescents, d’une valeur de 500 Francs Cfa et édité aux Editions ’’Sinec-Bénin’’, en couleurs, d’un format légèrement inférieur à l’A4, et en papier glacé, à toutes les pages. Voilà les repères de ’’Kouadjo’’ qui est un magazine de jeunesse paraissant à Cotonou, tel que présenté, le samedi 31 octobre 2015, à l’Institut français de Cotonou, par Jo Palmer, qui en est le créateur et le Directeur de publication. Selon lui, ce support « vient combler un vide laissé par ’’Kouakou’’ qui, des années 1970, 1980 au début de celles 1990, était lu partout, même dans les plus reculés de l’Afrique ». Et, ayant jeté un coup d’œil au niveau des publications de ce genre, il n’en a trouvé aucune qui puisse instruire valablement la jeunesse, d’où l’idée de la naissance de ’’Kouadjo’’, que le jeune lecteur pourra trouver dans les kiosques, une fois tous les deux mois. Pour l’intervenant, il s’agit donc d’un projet visant aussi à « combler le vide d’une culture générale chez les adolescents ». Ainsi, feuilleter ce magazine de 20 pages, dans sa toute première parution, revient à s’édifier intellectuellement à travers 6 bonnes rubriques : ’’Documentaire’’, ’’Science’’, ’’Histoire’’, ’’Santé’’, ’’Environnement’’ et ’’Sport’’.
Par ailleurs, une page ’’Conte’’ est prévue pour la formation morale des lecteurs, de même qu’une autre, ludique, est intitulée ’’Jeux et Divers’’. Si un autre point d’attraction de ’’Kouadjo’’ consiste en l’édition d’une bande dessinée en 1ère et en 4ème de couverture, une, totalement complète, s’étend des pages 3 à 10, allant de pair avec le thème du documentaire de la parution. Pour ce premier numéro, les planches en ont été réalisées par Jo Palmer lui-même ; elles traitent du phénomène très controversé de la cybercriminalité.



Une bonne carrure …



Jo Palmer, au cours de sa présentation (Crédit photo : Jo Palmer)
Concernant une certaine expérience liée à ce projet, Jo Palmer a montré, au cours de son partage avec le public, sa pratique du métier de journaliste et de reporter à l’Hebdomadaire, ’’La Gazette du golfe’’, au cours des années 1990, et celui de dessinateur de presse dans le même organe de presse et à ’’L’œil du peuple’’, avant de devenir Consultant indépendant à l’Unicef, à ’’Plan-Bénin’’ et, entre autres, au Ministère de la Santé. Se rapportant à la bande dessinée, il a rappelé avoir participé à plusieurs salons, à l’international, dans ce domaine, sans oublier que, sans le vouloir, il a été quelque peu associé à la naissance de ’’Planète jeunes’’.
Avec un tel profil armé, Jo Palmer présente a priori les atouts de la réussite de cette toute nouvelle expérience, lui qui projette étendre le Magazine aux grandes villes du Bénin, à la sous-région et à toute l’Afrique, dans une optique de sa traduction en anglais, pour la zone anglophone.



Marcel Kpogodo