mardi 3 décembre 2013

Propos de Mirabelle Lontchédji, sculpture vivante de Laudamus



« […] le métier de sculpture vivante n’a rien à voir avec la prostitution »

Suite à sa prestation en tant que sculpture vivante, le jeudi 21 novembre 2013, au vernissage de l’exposition « Rêve flou » de Laudamus, Mirabelle Lontchédji, exubérante et passionnée, a accepté de nous livrer son âme …




Stars du Bénin : Mirabelle, tu as été le modèle de cette soirée de vernissage de l’exposition « Rêve flou » de Laudamus. On t’a vue, exposée au public. Quelles sont tes sentiments, surtout que tu as dû te laisser regarder par le public, sous toutes tes facettes ?

Mirabelle Lontchédji : Je suis très très contente. Actuellement, les mots me manquent vraiment pour m’exprimer ; cela m’enchante beaucoup, cela m’emporte beaucoup de voir qu’à travers moi, un artiste-plasticien arrive au moins à mettre en valeur la femme, c’est-à-dire, la beauté féminine et tout ce que la femme africaine, la femme noire a de plus cher en elle. Je suis très très contente et très très émue.

Pour accepter d’être une sculpture vivante, c’est-à-dire, une jeune femme qu’on va couvrir de peinture, il faut quand même avoir un peu de courage pour accepter de se laisser regarder par tous … Où puises-tu cette force pour avoir un tel courage ?

D’abord, que mettez-vous dans « courage » ? On parle de courage à quelqu’un quand cette personne se force à faire quelque chose ; je ne me force pas à faire de l’art, l’art est en moi. Même en me regardant, même en parlant, on voit l’art à travers moi. Je ne parlerai pas de courage pour exposer mon corps ou pour exposer l’art ou les œuvres de quelqu’un mais, je parlerai plutôt d’audace. Il y a une différence, même si on l’ignore : ce n’est pas du courage, c’est de l’audace ; je suis l’art, je ne fais pas de l’art. 


Tu penses donc qu’être une sculpture vivante, c’est être une artiste …


Oui, parce que, sans la sculpture vivante, je ne pense pas que l’auteur des œuvres pourra faire grand’chose. En réalité, l’artiste même, je pense que c’est la sculpture vivante car c’est cela qui éveille l’auteur dans ses sensations et dans tous ses états.

Comment fait-on pour devenir un modèle pour artiste ou une sculpture vivante ?

(Rires). Je viens de vous dire précédemment que je ne faisais pas de l’art mais que j’étais l’art ; je n’ai rien fait pour devenir modèle ou sculpture vivante. Laudamus a vu en moi un modèle, je n’ai pas fait des efforts pour cela, il peint juste à travers moi et à travers mes poses. 


Quel est ton métier d’origine ?
 
Je suis comptable, j’ai fini, j’ai soutenu. Là, je n’ai pas encore un travail en comptabilité comme ce que j’ai appris à l’origine. Mais, l’art m’emporte vers un autre chemin. Et, si je devais choisir entre la comptabilité, métier d’école ou d’université et l’art, un domaine que j’aime tant, j’aurais aimé faire l’art.

Pourquoi ?

Parce qu’on ne force pas quelqu’un à faire ce qu’il ne veut pas, puisqu’on se sent mieux dans ce que l’on veut et on le fait mieux que de le faire parce qu’on nous force à le faire. La comptabilité ou les études, je les ai faites pour mieux m’exprimer dans la vie, cela me permet aujourd’hui de parler et de réfléchir comme une intellectuelle mais, l’art, je l’aime ; je pense que je vais plus me donner à l’art qu’au métier de comptable ou de financier. 


Tu as fait la comptabilité pour répondre à la volonté de tes parents ?


En fait, nous, les Africains, on ne demande pas ce que nous voulons faire, ce qui nous plaît, mais on nous dit d’aller à l’école, d’étudier ; voilà la différence. Si, réellement, les parents pouvaient prendre les enfants dès leur bas âge et leur demander ce qu’ils cultivent en eux, ce qui les passionnent, cela leur ferait un peu plaisir. 


De quelle manière penses-tu pouvoir exprimer ta vocation artistique ?


La sculpture vivante, c’est très beau ; je ne pense pas qu’il y aura encore d’autres procédés pour exprimer ma vocation artistique. Vous me voyez dans d’autres procédés ? On va me prendra en photo, me peindre mais, dès que tu présentes la sculpture vivante qui montre tout ce qu’il y a de si beau sur le corps d’une femme, je pense que c’est plus cher : il est impossible de l’emmener, impossible de la toucher ; la personne sera très émue et très frappée de regarder … Vous l’avez remarqué tout à l’heure, il n’y a pas meilleure manière. Je pense que Laudamus a trouvé la meilleure solution en mettant de la sculpture vivante dans les choses ; on voit tellement de tableaux, on voit tellement de photos, mais la sculpture vivante, c’est très rare, cela ne se voit pas comme cela et, vous le savez.


Y a-t-il longtemps que tu prêtes ton corps pour être une sculpture vivante ?


Je peux dire qu’il y a longtemps que je le fais ; je travaillais en cachette avec Laudamus pour ses œuvres, vraiment en cachette. Mais, il a décidé de me faire sortir maintenant parce qu’il voit sûrement que l’heure a sonné pour que les gens regardent enfin, en live ou en face, ce qu’il met à travers ses tableaux. 


Comme viviez-vous la sculpture vivante en cachette ?


Laudamus faisait ses peintures en cachette de la manière suivante : je suis là, il regarde, il prend la pose et il peint. Il ne peut pas se lever du jour au lendemain pour le faire, il faut nécessairement une sensation qui l’éveille ou une pose qui l’anime …


Qu’est-ce qui te plaît tant que cela dans la sculpture vivante ?


Ce qui est en moi, je ne peux pas te dire si cela me plaît ou pas, je suis née comme ça, je suis née avec ça ; même dans mon âme, dans mon intérieur, je vis l’art, cela ne peut que me plaire, ce n’est pas un objet que je suis venue arracher, je suis née comme ça ! Cela me plaît tant qu’il faudra et quand il le faudra. 


Comment Laudamus t’a trouvée ?


Vous entrez dans une question un peu délicate. Il m’a vue et, je pense que les conditions dans lesquelles il m’a vue, c’est lui qui m’a rehaussée. J’avais l’art en moi mais je l’ignorais, il m’a montrée que j’avais l’art en moi et que je suis née pour l’art. La manière dont il m’a vue, je pense que c’est une question un peu privée.


Peut-il exister un sentiment d’amour entre l’artiste et son modèle qui est le sculpture vivante ?


Impossible ! C’est impossible. D’autres artistes pourraient le faire, mais c’est impossible chez Laudamus. Lui, sa spécialité, c’est de peindre le corps de la femme, c’est de voir la femme. Si, jusqu’à ce jour, personne n’a encore eu à se plaindre de lui, c’est que c’est vraiment impossible. Il n’est pas comme ça, ça ne pourra pas arriver, c’est vraiment impossible. Je ne pourrai pas parler au nom des autres, mais je le ferai au nom de mon chef et de moi : c’est carrément impossible qu’un sentiment d’amour naisse entre nous. 


S’il n’y a pas de sentiment d’amour entre vous, y a-t-il parfois des tentatives d’attouchements, des tentatives de relations sexuelles ?


Non, jamais ! Il n’y en a pas eu, jusque-là et, il n’y en aura pas ; le travail, c’est le travail, le monde des sentiments, c’est le monde des sentiments, c’est deux choses carrément à part. 

Ton ami ou ton compagnon sait-il que tu fais la sculpture vivante ?


Oui, j’ai un ami qui sait que je fais la sculpture vivante ; il ne dit rien, il approuve, il aime bien, parce qu’il aime aussi l’art. Parfois, il est un peu jaloux de voir que mon corps est comme ça ; il dit souvent : « Ce que moi, je vais toucher, tu l’exposes … » Mais, ça lui va. Vous connaissez la jalousie des jalousie des hommes, mais il essaie de s’en sortir.


Quels sont tes projets d’avenir ?


Evoluer vraiment dans l’art. Si seulement l’art pouvait évoluer au Bénin, cela me ferait vraiment plaisir. Evoluer, voyager encore plus et faire connaître au monde entier ce que la femme africaine cache en elle, car nous cachons beaucoup de choses que nos cultures ne nous permettent pas de faire sortir, de valoriser ; il est temps que cela se fasse.


Ne penses-tu pas que si la femme fait sortir ce qu’elle cache cela risque de la dévaloriser ?


Non, je ne le pense pas. Bien au contraire. Tu exposes le corps féminin, tout le monde applaudit, tout le monde aime mais personne n’a touché, je ne pense pas que cela soit dévalorisant. Au contraire, en exposant la beauté féminine comme cela, beaucoup d’hommes, beaucoup de gens aimeraient la toucher. Et, tant qu’ils ne l’ont pas fait, tu auras toujours de la valeur devant ceux-ci. Cela n’a rien à voir avec ’’dévaloriser’’. Il ne sert à rien de cacher son corps sous un pantalon ou sous un pagne et de passer son temps à passer d’homme en homme. Je pense que c’est cela qui est plus se dévaloriser que d’exprimer la beauté. 


Penses-tu que la culture africaine est compatible avec la sculpture vivante ?


Oui, parce que, dans l’ancien temps, on voyait nos grand-mères qui mettaient des perles, le Blanc ne connaît pas les perles. Avant, c’était caché et c’était pour le mari seul ; aujourd’hui, non, nous pouvons les exposer parce que les perles ne veulent pas dire la valeur de la femme, elles montrent plutôt la beauté féminine, comment est-ce que la femme africaine a tellement de rondeurs ; on nous qualifie à l’extérieur de femmes-jarre. La femme africaine est une femme de beauté, certaines disent qu’elle a une forme coca-cola ou une forme marmite, parce que notre forme est recherchée et si cela est ainsi, c’est parce que nos mères avaient l’habitude de mettre des perles et cela fait ressortir la forme des hanches. Aujourd’hui, avouons que celui qui voit une sculpture vivante avec des perles et des formes est un homme, il sera séduit, mais, cela ne veut dire qu’il va toucher cela, ce n’est pas sûr qu’il y touche. Je crois que la sculpture vivante est vraiment compatible avec notre culture ; ceux qui sont encore dans la culture purement béninoise ou purement africaine s’en indigneront mais cela n’a rien à voir avec incompatibilité de cultures et présentation de valeurs béninoises ou de valeurs africaines. C’est vraiment à rehausser, c’est vraiment à aimer et c’est beau ! C’est beau de voir qu’en Afrique, nous avons tout ceci que nos parents cachaient, tout ceci que nos parents se disaient appartenir à leur mari. Je suis désolé, le métier de sculpture vivante n’a rien à voir avec la prostitution, comme les gens le disent. 


Après une séance de sculpture vivante, comment tu gères les nombreuses personnes qui te font la cour ?


Ce sont des admirateurs, plutôt …


Des admirateurs qui ont vu la beauté de ton corps et qui pourraient rêver d’aller plus loin avec toi


Je suis désolé, le travail n’entre pas dans ce cadre et puis, je n’ai pas encore rencontré quelqu’un qui ait eu envie d’aller plus loin, après avoir vu mes œuvres, car le travail, c’est le travail et, cela dépend du visage que tu donnes à la personne qui est en face de toi.


As-tu un mot de fin ?


J’aimerais vraiment dire « merci » à vous tous, à vous tous qui êtes venus nous soutenir, et j’espère vous revoir prochainement. J’en serais très très ravie. J’aimerais aussi demander aux personnes qui voudraient faire avancer l’art au Bénin de le faire, car nous le méritons ; l’art béninois mérite d’être envoyé à l’extérieur et d’être plus connu. Quant aux artistes béninois, les gens les prennent pour des chiffons, des torchons mais, en réalité, ils cachent en eux des secrets que nous devons valoriser ; la valorisation des cultures africaines nous ferait du bien. Merci à vous tous.


Propos recueillis par Marcel Kpogodo           

lundi 2 décembre 2013

Laudamus Sègbo au ’’Mojito’’


Pour l’expression d’un « rêve flou »


En début de soirée du jeudi 21 novembre 2013, l’artiste-plasticien, Laudamus Sègbo, a tenu le vernissage d’une nouvelle exposition intitulée « Rêve flou ». C’était au Restaurant « Le Mojito », situé en face de la Librairie Sonaec, au quartier Ganhi. Les tableaux qui devaient capitaliser l’intérêt des visiteurs portaient une flamme commune : la femme, dans de tous nouveaux états artistiques.


Laudamus Sègbo, dans ses explications ...


L’atmosphère jazzy, d’abord, zouky, ensuite, sirotante, rougement douillette et amoureusement intime du « Mojito », restaurant du quartier Ganhi de Cotonou, en face de la librairie Sonaec, ce jeudi 21 novembre 2013, a accueilli 14 tableaux bien répartis aux murs de la principale salle de consommation, réalisés par l’artiste-plasticien, Laudamus Sègbo, connu comme le précurseur de la sculpture vivante au Bénin. Sans trop de surprise, le thème fondant l’exposition ouverte au public, depuis le 22 novembre dernier, est la femme, celle-ci, cette fois-ci, moulée dans un genre nouveau d’approche de l’artiste, la chevelure tressée, longue et blanche, cassée en de petites craquelures carrées ou rectangles ; celles-ci se manifestent sous forme de gerçures qui, au dire de l’auteur, sont faites au couteau. Selon lui, cette technique vise à manifester les résultats d’une recherche de plusieurs années et l’originalité d’une approche qu’il veut rendre inimitable. A ce propos d’ailleurs, Laudamus se dit un artiste dont beaucoup de collègues marchent dans les pas, lui qui, depuis près de quatorze ans, a lancé la sculpture vivante qui fut largement copiée, ce qui fait qu’aujourd’hui, aucune cérémonie officielle n’échappe plus à la tradition de ce procédé appliqué à des modèles masculins, où l’on voit une personne figée ou changeant par intermittence de position,  artistiquement maculée de terre et de peintures, selon l’événement à honorer.
Toujours à en croire ses explications, « Rêve flou », qui aura cours au « Mojito » jusqu’au 20 décembre 2013, constitue la suite logique de l’exposition, tenue, une année auparavant, sur le thème, «Le Fâ, langage des dieux ». Ainsi, ce mode divinatoire étant présent dans la femme et celle-ci étant mutuellement l’un de ses fondements cardinaux, elle porte la volonté de l’être humain, de son bien-aimé, d’une part, d’appréhender ce qu’elle est, son côté insondable, cette psychologie mystérieuse qu’elle est et qui s’identifie à « la partie invisible de l’iceberg » pendant que la femme se bat pour rester plus que jamais illisible. D’autre part, selon Laudamus, le bien-aimé de la femme aspire à « partager avec elle son amour et le bonheur ». Voici deux quêtes vaines, celle de l’être profond de la femme et celle d’un amour épanouissant en sa compagnie, vu la fermeture de la femme à se laisser dompter, d’où le « rêve flou » qui met l’homme dans la perpétuelle attente d’être rassuré par la femme.
Le plasticien béniniois, Charly d'Almeida, était de la partie.
Dans les conditions d’une telle inspiration prodigieuse, une trentaine de tableaux ont vu le jour et, les quatorze présentés au public, ce jeudi 21 novembre, au « Mojito », portent des titres tentant d’évoquer, de manière synthétique, la signification des couleurs, tantôt fortes, tantôt sourdes, tantôt vives, tantôt légères, tantôt harmonieusement agencées, celles de la maturité d’un artiste allant à la révélation de la femme, en connaissance de cause : ’’Rêve flou’’, ’’Adoration’’, ’’Chevalier du destin’’, ’’Liberté’’, ’’Réflexe’’, ’’Elevation’’, ’’Mon ange’’, ’’Sublime’’, ’’Pirogue du destin’’, ’’Affection’’, ’’Agitation’’, ’’Awô’’, ’’Les tresseuses’’, notamment, qui travaillent à magnifier la femme, dans la parole de ses traits positifs de caractère tels que l’amour, la paix, l’évolution, la maturité, la solidarité, l’altruisme, l’abnégation, le sens de sacrifice, entre autres. Et, dans son intarissable éclairage, Laudamus Sègbo, dans un regard resplendissant, avoue, en guise de justificatif : « La femme tient le destin de l’homme entre ses mains. Elle qui peut le modifier à sa guise, prions pour qu’elle ne prenne pas conscience de sa force ou qu’elle n’en abuse pas, elle qui peut aussi se révéler un objet de violence contre l’homme, ce dont la société tient rarement compte ; elle est belle, la femme, dans ses formes, elle est belle quand elle aime, quand elle passe, elle est poésie ».


Ultime sculpture vivante


La sculpture vivante de Laudamus, dans toute sa majesté de mystère et de provocation ...

 Contre toute attente, Laudamus Sègbo, selon une sensibilité, semble-t-il, profondément nostalgique, a choisi de capitaliser les regards et la concentration des assistants au vernissage du jeudi 21 novembre dernier sur un objet censé prendre sur lui et en lui tout le sens de l’exposition en cours depuis le lendemain, le vendredi 22 novembre : une véritable sculpture vivante, positionnée au centre de la salle de consommation du « Mojito », vêtue d’un fond de la peinture rouge de la passion et blessée, des cheveux aux pieds, de touches de la blancheur de la pureté, de la chasteté ! Une fois de plus, Laudamus avait réussi son coup et, la perle, de son regard scrutateur noir et de ses tétons d’une même couleur, défiait la curiosité alentour, largement partagée, de percer le secret de la flamme passionnelle qu’elle suscitait, assise, la hanche ceinte d’un luisant tissu jaune du contentement. Changeant souvent de position, ce regard, à la fois innocent et perfide, renvoyait au public l’impuissance tant révélée par l’artiste, celle à connaître la femme. A en croire ses analyses, cette sculpture vivante, cette lumière plus parlante de son œuvre que tout propos, cette réussite humaine de la soirée du jeudi 21 novembre, venait clore cette vague lancée depuis près de quatorze ans et à laquelle il choisit de se remettre sous une dimension toute rénovée dont le secret sera incessamment livré.


L’appel de Laudamus

Laudamus, en compagnie de la responsable du "Mojito" ...
« Le rêve flou », cette exposition plus qu’intimiste de Laudamus, s’ouvre au public, avec à plaisir pour celui de se libérer, de se défouler, de se délecter d’une lettre d’amour à l’être de ses rêves, qu’il soit fiancé (e), amant (e), mari, épouse, pourvu que le destinataire soit une personne profondément aimée. Il pense ainsi réunir autant de lettres de ce genre que possible pour en concrétiser un recueil sur l’expression de l’amour, un livre de lettres d’amour, un document aussi libérateur qu’inspirateur. Un livre d’or se trouve ouvert à cet effet, jusqu’au 20 décembre prochain au « Mojito ».


Marcel Kpogodo