mardi 6 mars 2012

Fitheb 2012

Onzième édition du Festival international de théâtre du Bénin



L'événement se tient le 27 mars prochain avec de grandes innovations



Dans le cadre d'une conférence de presse tenue ce mardi 6 mars, à l'ex-Cinéma Vog, Pascal Wanou, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), a annoncé la tenue très innovante de cet événement culturel d'envergure nationale, sous-régionale et internationale, du 27 mars au 07 avril prochain, dans les conditions satisfaisantes du bouclage de la plus grande partie du budget prévu.


C'est une 11ème Edition, financée par le Gouvernement béninois, à hauteur d'environ 265 millions de francs Cfa fermement bouclés, qui se tiendra sur 12 jours, du 27 mars au 07 avril 2012, dans 10 villes du Bénin et avec la participation effective de 16 pays, y compris le Bénin, pour 32 spectacles garantis par un nombre équivalent de compagnies.



Pascal Wanou, Directeur du Fitheb


C'est la substance de l'information apportée aux professionnels des médias, ce mardi 6 mars 2012, à l'ex-Cinéma Vog de Cotonou, par Pascal Wanou, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), entouré de Gaston Eguédji, Administrateur général de l'événement, et de Claude Balogoun, Chargé de communication.
Aussi, placée sous le signe du Renouveau, celle qui relance le premier Festival théâtral en Afrique, cette 11ème Edition du Fitheb recèle de plusieurs niveaux d'innovations.
Ainsi, l'orateur, Pascal Wanou, évoque 3 villages du Fitheb, qui seront installées respectivement à Cotonou, à Porto-Novo et à Parakou. Ensuite, une soirée spéciale programmée est dédiée au conte, de même qu'un concert géant est annoncé pour le 31 mars avec, comme artistes en prestation, John Arcadius et Zeynab, puis le groupe Gangbé brass band. En outre, quatre ateliers de formation tiendront lieu d'activités périphériques ; il y aura des formations en lecture théâtralisée, en scénographie et en couverture d'événements culturels, celle-ci, spécifiquement pour les journalistes, puis un atelier de renforcement des capacités sur le jeu d'acteur. Par ailleurs, appuyant le volet culturel du Festival, il est prévu un colloque international sur le thème de "L'économie du théâtre en Afrique".
Enfin seront tenues une cérémonie d'ouverture se particularisant par une grande surprise que le Comité d'organisation réserve au public béninois et, pour la première fois dans l'histoire du Fitheb, une cérémonie de clôture.


L'affiche provisoire du Fitheb


Toujours à en croire Pascal Wanou, un tel événement qui verra accueillir des spectacles dans les 10 villes béninoises que sont Cotonou, Porto-Novo, Abomey-Calavi, Ouidah, Bohicon, Abomey, Lokossa, Parakou, Djougou et Natitingou, sera animé, à part le Bénin, par 15 pays : France, Allemagne, Guadeloupe, Belgique, Suisse, Haïti, Guinée-Conakry, Burkina-Faso, Mali, Sénégal, Togo, Cameroun, République démocratique du Congo et Congo-Brazzaville, notamment. De plus, l'ensemble des spectacles est garanti par l'appui de nombreux partenaires institutionnels : le Fonds d'aide à la Culture, l'Organisation internationale de la Francophonie, l'Institut français du Bénin, Culture France, la Coopération suisse et celle allemande, les Commissions de l'Uémoa et de la Cedeao, et Arterial Network, entre autres. Il ne reste qu'à souhaiter que les fruits tiennent la promesse de ces belles fleurs offertes par le Directeur Pascal Wanou.


Marcel Kpogodo

mercredi 8 février 2012

Jeunesse béninoise entreprenante

Littérature de l'entrepreneuriat


Eric Adja publie C'est le fonds qui manque le moins


Le 22 décembre 2011, à l'Infosec de Cotonou, Eric Adja, Assistant et Conseiller technique à la jeunesse du Président béninois Boni Yayi, a mis sur le marché un ouvrage d'un type profondément incitatif : "C'est le fonds qui manque le moins". Pour un pays comme le Bénin, envahi par un nombre incalculable d'Organisations non gouvernementales, il s'agit d'un véritable bréviaire pour les promoteurs de ces structures de gouvernance à la base.


Sous-titré Vision et provision pour l'autonomie financière des jeunes, l'ouvrage C'est le fonds qui manque le moins, lancé le 22 décembre dernier à l'Infosec de Cotonou, par le Docteur Eric Adja, reste clair dans ses objectifs : il s'agit de donner aux jeunes les moyens intellectuels de vivre une autonomie financière réelle, dans des conditions où ils mettent en place des structures aux fins de trouver des solutions à certaines situations fragilisant les populations à la base. Ces structures prennent la forme d'associations et d'organisations non gouvernementales, ce qui montre l'importance cardinale que revêt cet ouvrage mis sur le marché par le jeune Conseiller technique, Eric Adja.



Il s'agit d'un livre paru sous le sceau des Editions de l'Avenir, une production qui se révèle pratique par les propositions concrètes qu'il offre aux jeunes de trouver des financements auprès d'institutions locales, sous-régionales et internationales. En outre, elle porte des stratégies de gestion des activités des associations et des ong, de façon à réaliser progressivement l'autonomie financière leur permettant un fonctionnement adéquat.
L'auteur va plus loin dans sa logique d'aide aux jeunes en déployant un ensemble de tableaux comportant les grandes lignes à remplir pour obtenir les très recherchés financements de fonctionnement ; il le fait en sériant ces tableaux par type de structure, que nous soyons avec des ambassades, des associations, des ong et des fondations de pays occidentaux, avec les Nations-unies et ses institutions spécialisées, des banques nationales et internationales, des institutions d'octroi de crédit, notamment.


Eric Adja, Conseiller technique à la Jeunesse du Président béninois


Cependant, ce qui reste essentiel comme message et que veut faire passer le Conseiller du Chef de
l'Etat béninois, c'est la nécessité pour la jeunesse béninoise de comprendre qu'il ne faut pas at-
tendre l'argent avant de démarrer toute activité de prise en charge de soi, de mise de soi à son
propre compte. D'où le concept de "vision" avant la "provision". Appuyant cette idée forte, Eric
Adja se réfère à des considérations plus qu'édifiantes, développées par Jérôme Carlos et Thomas
Boya, dans certains de leurs ouvrages. Eric Adja est donc allé à bonne école, par ce souci de faire
passer, en faveur de son lectorat juvénile, des idées de développement personnel qui se révèlent
boostantes.
Ce jeune auteur se fait d'une utilité multidimensionnelle, ce qui n'empêche qu'il aurait pu focaliser
son ouvrage sur les mécanismes pour aider les jeunes à réussir à créer leur entreprise, surtout
qu'une association ou une ong n'est pas la garantie de la vraie autonomie financière. Il faut néan-
moins comprendre ce choix de l'auteur : la mentalité béninoise est-elle prête à accepter que le
bonheur des jeunes, leur autonomie financière effective et le développement du Bénin passent, à
l'instar d'un pays comme les Etats-Unis, par une entrepreneuriat inconditionnel et abondant de la
jeunesse ?


Marcel Kpogodo