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mardi 10 novembre 2015

La 3ème édition de ’’Rayons d’Afric’’ a vécu

Avec l’organisation de plusieurs activités


Le samedi 24 octobre dernier s’est déroulée au ’’Blue zone’’, sis Quartier Zongo, à Cotonou, la 3ème édition du Festival ’’Rayons d’Afric’’. Organisée par Pat’ace, cette manifestation a donné lieu à la tenue de plusieurs activités d’ordre culturel.

Une séquence du très apprécié défilé de mode
Une exposition d’arts plastiques, un autre de livres et d’œuvres de musique, un défilé de mode, la distribution de trophées et la délivrance d’attestations de formation. La substance du déroulement de la 3ème édition du Festival ’’Rayons d’Afric’’, le samedi 24 octobre 2015, au ’’Blue zone’’ de Cotonou, situé au Quartier Zongo.
Concernant la 1ère activité, elle a permis au public de découvrir des toiles d’artistes béninois de la peinture, tels qu’Avhec, de Rodriguez Germano, d’Elon-m et de Mahoussi, des sculptures de Sébastien Boko et des vêtements de mannequins dont l’artiste Bamouss a réalisé le design. D’ailleurs, l’une des productions de celui-ci a été vendue aux enchères, au cours de la soirée, sur le thème des enfants en conflit avec la loi.
Pour ce qui est de l’exposition d’œuvres littéraires, celles de plusieurs auteurs ont été exploitées : Jean Pliya, Florent Couao-Zotti, Florent Eustache Hessou, Apollinaire Agbazahou, Laha, Daté Atavito Barnabé-Akayi, Jérôme Tossavi et Houévi Tomédé. Pendant ce temps, des Cd des artistes Koudy Fagbémi et Sergent Markus faisaient l’objet de redécouverte par les visiteurs.

Les récipiendaires, munis de leur attestation, avec, au centre, en gris, Patrice Tomédé, Promoteur de ''Rayons d'Afric''
Par ailleurs, des attestations de fin de formation ont été remises à pas moins de 25 patrons couturiers dont le suivi technique a été assuré par le Fonds de développement de la formation professionnelle continue et de l’apprentissage (Fodefca), sans oublier qu’une dizaine de personnalités ont été nominées pour recevoir, chacune, un ’’Oscar du Guide de la jeunesse’’ : Boni Yayi, Aké Natondé, Angélique Kidjo, Marie-Elise Gbèdo, le Député Affo Ahmed Tidjani, Soumanou Tolèba, Hounon Béhumbéza, Rotimy Djossaya, Gisèle Nicoué et Gilbert Tonon.  Enfin, le clou de la soirée s’est révélé un défilé de mode ayant permis de découvrir le savoir-faire d’artistes plasticiens ayant réussi l’enjolivement de la tenue des mannequins. Et, ce fut l’épilogue de ce que Patrice Tomédé, alias Pat’ace, Promoteur de ’’Rayons d’Afric’’, styliste et costumier à la base, aime dénommer l’acte 3 de son événement dont les défis de la prochaine édition se profilent déjà à l’horizon.


Marcel Kpogodo

lundi 30 mars 2015

Mahoussi Ahodoto, un jeune artiste atypique dans la résidence de Charly d’Almeida

Découverte d’un esprit qui s’est imposé son destin


Pierre Mahoussi Ahodoto est l’un des neuf artistes de la génération montante des arts plastiques béninois, qui entre en résidence de création, ''Cénacle expérimental'' de Charly d'Almeida, dès le 1er avril 2015, à Togbin. Aperçu sur une jeune poigne qui n’a pas voulu se laisser faire par la vie.

Mahoussi Ahodoto, le sourire de la victoire sur les adversités de la vie ...
28 ans bientôt, taille modeste et, tout en courts dreadlocks, le voilà une jeune poigne dont l’atypisme réside dans sa capacité à échapper, de manière décisive, à une mauvaise vie, défavorisé qu’il s’est révélé être, par la nature : orphelin de père, à trois ans, laissé à la pauvreté et à sa mère démunie, en même temps que ses quatre autres frères restés vivants et son unique sœur, contraint à un abandon de l’école, au Cours moyen 1ère année (Cm1), à cause d’une absence impitoyable de moyens financiers pour lui assurer ses études.
La seule issue qui s’impose alors, le ferraillage, héritage professionnel du père dans lequel s’engagent aussi ses autres frères. Il accompagnait l’aîné d’ente eux sur les chantiers de prestation de services ; Glazoué, Bohicon, Porto-Novo, Abomey sont donc des villes qu’il a l’occasion de connaître. Mais, ces opportunités d’exercer techniquement, déjà, tout jeune, ne l’empêchent pas de devenir un enfant de la rue ; à 14 ans, il se voue à assumer la rupture avec sa famille et, il réussit à ne pas atterrir là où l’on devrait l’attendre : dans l’univers de la délinquance, dans les dédales de l’alcoolisme, dans les broussailles de l’éclatement de soi au joint, … Rien n’y fit ; il leur échappe majestueusement, fabriquant, de ses mains, des maisons et d’autres objets en miniature, pour les vendre sur la plage, de quoi assurer ses jours de vie, ses jours de solitaire révolté.
Ce qu’il fabriquait en s’amusant s’est révélé d’un sérieux exploitable et, en 2008, le voilà résolument parachuté dans l’univers réellement artistique par sa participation au Festival ’’Prom’art jeunes’’, de Mozart Fandohan, en 2008 ; il avait réalisé des tableaux, ce qui l’a amené à être sélectionné, à participer à un atelier de formation, à finir, enrichi et armé d’une salvatrice attestation. Il commence alors à peindre. « Je ne me suis pas intéressé à l’art, parce que c’était en moi », confie-t-il, mais d’autres déboires n’avaient pas manqué de tenter en lui le découragement : le peu d’intérêt extérieur pour son travail, la mévente, notamment. Ceci le conduit à se délester de sa vocation, pour y revenir plus que jamais, puisque, « chasser le naturel, il revient au galop ». Accroché à l’art, arc-bouté plus que jamais, le voilà alignant les participations aux événements de son univers professionnel : Bénin golden awards (Bga), ’’Arts 7/7’’, ’’Rayons d’Afric’’, sans compter qu’entre temps, il est passé par un atelier de formation en peinture chinoise. En outre, du lointain de ses souvenirs, d’autres noms, significatifs de la réalisation de l’artiste qu’il se bat pour devenir, lui viennent à l’esprit, pourvus d’un certain sens de reconnaissance : Gratien Adowanou, alias Adogra, Amour Yémandjro, …
Se considérant comme un artiste autodidacte, il se voit aujourd’hui outillé pour se créer un autre monde, « mon monde personnel à moi », commente-t-il. C’est ainsi qu’il se lance dans la récupération qui assainit l’environnement, se saisissant du plastique, des sachets de la même matière et des bidons. But ultime : réaliser des œuvres d’art sous forme de masques, de sculptures sur socle, d’armes ! Oui, il fabrique des armes et, cela n’a rien d’un hasard. Ce n’est pas pour encourager à la guerre, mais pour la dénoncer en Afrique, de même que les Occidentaux qu’il considère comme en étant à l’origine pour s’accaparer les richesses de la ’’Maman Africa’’. Mais, une situation qui, selon lui, est prémonitoire de ce que ce continent flirte en permanence avec le crépitement des armes : la carte retournée est bel et bien un pistolet ! Donc, à en croire sa réflexion, la guerre est écrite sur l’Afrique, mais « on peut l’éviter », conclut-il, d’un sourire optimiste. Restituant cet élan de coïncidence, les socles qu’il fabriquera, à l’atelier du 1er avril prochain, à Togbin, avec Charly d'Almeida, comme observateur critique de ses productions, auront la forme d’une arme ; « je ne peindrai pas de tableaux », continue-t-il de confier, « il n’y aura rien que de la création en sculpture ».  


Marcel Kpogodo

jeudi 24 mai 2012

"Rayons d'Afric" en action

Des artistes de tous domaines bientôt formés et exposés

Du 18 au 22 juin prochain, l'Association "Rayons d'Afric" innovera à travers une initiative d'un type particulier : des artistes de toutes catégories seront mis en synergie pour réaliser un processus de prise en charge intellectuelle et professionnelle.


Patrice Tomédé, alias Pat'ace, Coordonnateur du Projet "Rayons d'Afric"


L'Association "Rayons d'Afric", pour la période du 18 au 22 juin 2012, réunira des plasticiens, des sculpteurs, des comédiens, des musiciens et des écrivains, tous confirmés. Ceux-ci se trouveront embarqués dans un système qui leur fera bénéficier d'abord d'une formation. Celle-ci se tiendra justement le 18 juin au Centre de développement local de Wologuèdè. Ensuite, le lendemain, il se déroulera une exposition-vente qui fera découvrir et acheter par le public les oeuvres des artistes ; elle s'achèvera le 22 du même mois. Mais, la clôture du processus sera marquée par un grand défilé de mode qui aura pour cadre le Théâtre de verdure de l'Institut français du Bénin. Selon Patrice Tomédé, alias Pat'ace, Coordonnateur du Projet, le but d'une telle initiative reste "le rayonnement du continent africain d'un éclat particulier, du point de vue artistique et financier". Il continue en disant qu'il s'agit d' "une foire du management culturel" qui a pour ambition de créer les fondements d'une Afrique en rupture avec la précarité. A en croire toujours le promoteur du Projet, plusieurs partenaires seraient d'accord pour l'accompagner dans cette initiative : l'Institut français du Bénin, le Fonds d'aide à la culture, le Fodefca, des entreprises telles que la Sobémap, le Port autonome de Cotonou, la Bgfi Bank, notamment. Il ne reste qu'à souhaiter que les fruits tiennent la promesse des fleurs entrevues.


Marcel Kpogodo