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samedi 1 juin 2013

Grâce au Projet d'appui à la Filière des arts visuels au Bénin

Le Répertoire des acteurs des arts visuels au Bénin désormais disponible

Un document très important dans le secteur des arts plastiques au Bénin vient d'être publié ; il s'agit du "Répertoire des acteurs des arts visuels au Bénin". Il a été lancé le jeudi 30 mai dernier, à l'auditorium de l'Institut français de Cotonou, devant bon nombre de personnalités dont le premier responsable de la Culture au Bénin.   

Page de couverture du "Répertoire"
12 Départements du Bénin, pour 179 artistes plasticiens, 5 historiens de l'art, 14 journalistes culturels, 7 collectionneurs, 30 associations culturelles, 31 centres d'art, galeries, lieux d'exposition ou de promotion, et 9 musées. La statistique globale que révèle le document intitulé "Répertoire des acteurs des arts visuels au Bénin", lancé le jeudi 30 mai 2013, en présence de Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture, Sylvain Treuil, Directeur de l'Institut français de Cotonou, Ghislain Bidossessi Fandohan, Coordonnateur à la fois de l'Association béninoise des arts plastiques (Abap-Four P) et du Projet d'Appui à la filière des arts visuels au Bénin (Pafav-Bénin), Babacar N'Diaye, Représentant du Coordonnateur du Programme "Société civile et culture" (Pscc), des membres du Cabinet du Ministre de la Culture, de plusieurs personnalités du monde des arts au Bénin, tels le Professeur Joseph Adandé et Tola Koukoui, metteur en scène reconnu, et d'un nombre impressionnant d'artistes plasticiens.


Ghislain Bidossessi Fandohan, la tête pensante du "Répertoire", cette initiative salvatrice 

Le document pour lequel toutes ces personnalités de poids se sont déplacées est un volume de 275 pages, embellies, chacune, par la photo de l'artiste plasticien exploré qu'appuie une biographie synoptique et au moins deux photos d’œuvres dont il est l'auteur. D'un feuilletage et d'une consultation aisés, ce "Répertoire" réjouit le regard, mettant en valeur un certain savoir-faire graphique. Il se termine, en annexe, par une carte des espaces culturels répartis à travers le Bénin. Un bijou qui est un véritable trésor pour les spécialistes du domaine des arts plastiques, pour les chercheurs, qui voudraient maîtriser, par leurs investigations, la sphère béninoise. Un tel document devrait inspirer les acteurs des autres secteurs de la culture, où, souvent, l'on se plaint beaucoup des acteurs fictifs et nuisibles. Voilà une stratégie, celle du Fafav, qui devrait les aider à faire l'état des vrais acteurs et à éjecter les usurpateurs. Ce bijou est une voie d'assainissement qui ne dit pas son nom, tracée pour tous les autres secteurs de la Culture.    

Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture
Entre les allocutions respectives de Ghislain B. Fandoahn, de Rafiy Okéfolahan, Président de l'Association "Elowa", ayant apporté une partition décisive à la constitution du Répertoire, du Professeur Adandé, de Sylvain Treuil, de Babacar N'Diaye et, enfin, du Ministre de la Culture, le site web du répertoire a aussi été porté à la connaissance du public : www.beninartsvisuels.com. Rappelons que ce document stratégique qu'est le Répertoire succède aux deux catalogues Harmattan,  réalisés, d'abord, par l'ex-Centre culturel français, et à celui de l'Association "Elowa", conçu à l'issue du Projet "Waba", de l'année 2010. Le "Répertoire des acteurs des arts visuels au Bénin" se révèle comme prenant en compte largement beaucoup plus d'artistes plasticiens. Il se complète, en outre, par d'autres composantes comme les historiens de l'art, les journalistes culturels, les collectionneurs, les associations culturelles et les galeries, notamment. Un grand pas donc de l'Association Abap-Four P dans la constitution d'une riche base de données livresques et numériques dans les arts visuels, exploitables par tous.


Marcel Kpogodo  



Les impressions du Coordonnateur Ghislain Fandohan :

" Je dirai simplement que c'est un sentiment de joie qui m'anime puisque nous venons de franchir un pas, de relever un défi mais, il reste encore beaucoup d'autres qui nous attendent. C'est déjà bien qu'on soit un peu déchargés de ce Répertoire, après son lancement ; il ne restera que sa distribution dans tous les Départements de notre pays. Et, avec cela, nous sommes très heureux d'avoir lancé officiellement ce Répertoire qui sera distribué, dès demain, aux artistes plasticiens, aux associations, aux espaces culturels, aux collectionneurs, aux journalistes culturels recensés et aux historiens de l'art qui y sont.

Pouvez-vous parler très brièvement du processus qui a permis d'aboutir à ce répertoire? 

C'est un long processus qui a commencé par le recensement qui a été réalisé dans tous les Départements de notre pays, comme on l'a dit, et cela n'a pas été facile. de demander, de revenir réclamer des informations. Mais, les artistes, par leur patience, ont contribué, du début jusqu'à la fin. Au terme de ce recensement, nous avons réalisé le Répertoire qui est l'outil de promotion pour ces acteurs recensés, de même que la mise en ligne de ce Répertoire, sur le plan international.

On a entendu dire que certains artistes n'ont pas été pris en compte ....

On a fonctionné selon le Statut de l'Artiste, en vigueur dans notre pays, où il y a trois catégories d'artistes : les professionnels, les semi-professionnels et les amateurs. Le recensement a pris en compte les trois catégories, ce qui fait que le chiffre de 268 les concerne. Mais, pour le Répertoire qui est un outil de communication et de promotion, qui sera distribué dans notre pays et au-delà de nos frontières, nous avons jugé, sur consultation des personnes ressources et des membres du Comité technique qu'on a constitué à cet effet, de ne retenir que les artistes professionnels et les semi-professionnels dans le Répertoire, ce qui a fait que le nombre a été réduit à 179. Mais, sur le site Internet, nous trouverons toutes les catégories puisque, les amateurs, en tant que tels, sont de la catégorie des artistes plasticiens et ils font partie des statistiques.

Après la clôture du Pafav-Bénin, quelle est l'étape suivant à laquelle il faut s'attendre ?

Déjà, au cours de ce Projet, nous avons soutenu les lauréats de Prom'arts Jeunes. En août-septembre, nous prévoyons une exposition internationale pour les artistes de notre pays, avec les artistes de la sous-région.; huit pays de l'Afrique seront invités : le Bénin, le Togo, le Ghana, la Côte d'Ivoire, le Nigeria, le Burkina Faso, le Mali et le Niger. C'est pour rompre avec la monotonie, puisqu'à chaque exposition, dans notre pays, on ne voit que les mêmes artistes. On veut faire voir au public, à nos populations, de nouvelles créations d'artistes béninois mais, aussi, étrangers, pour permettre aussi aux artistes béninois de voir autre chose et de se comparer aux artistes de la sous-région, qui sont aussi leurs promotionnaires."

Propos recueillis par Marcel Kpogodo 

vendredi 3 mai 2013

"Bénin en création"

Une endurance enrichissante pour des acquis culturels solides

La Salle polyvalente du Palais des congrès de Cotonou a été le témoin de la présentation du bilan du Projet "Bénin en création". C'était dans l'après-midi du mardi 30 avril 2013. Pour l'occasion, elle était remplie, notamment, d'acteurs et de journalistes culturels, et des membres des associations étant parties prenantes du Projet en question.  Au-delà des allocutions prononcées, "Bénin création" révèle un parcours d'endurance profondément productif. 

Après 15 mois de déroulement, le Projet "Bénin création", qui en était à sa deuxième édition, est arrivé à sa phase d'achèvement, ce qui justifie la tenue de la cérémonie de restitution du travail impressionnant réalisé par les associations "Atelier ouverture azo" (Aoa) et les "Editions plurielles". La devise du Projet était : "Un pas vers la décentralisation de la culture et de l'action culturelle". Les membres des deux structures de même que des acteurs culturels de tous ordres et des professionnels des médias ont honoré de leur présence cette manifestation au cours de laquelle plusieurs allocutions, entrecoupées par des projections explicatives, ont été prononcées. 
Wilfried Martin ...
... et Nicolas Méido


Wilfried Martin, Directeur de Cabinet du Ministère de la Communication, Nicolas Méido, Coordonnateur du Programme Société civile et culture (Pscc), de même que
Koffi Attédé et Brice Bonou, respectivement Directeur des "Editions plurielles" et de l'Association Aoa, sont intervenus.
Brice Bonou, à gauche, et, Koffi Attédé, à droite, lors du passage des allocutions
La page de couverture de "Tremblement de corps"
Selon le dernier de ces orateurs, le déroulement de "Bénin en création" a débouché sur cinq résultats probants : la formation de 102 acteurs du système de la création théâtrale, l'organisation d'une résidence de formation et de réécriture en faveur de 12 jeunes auteurs, l'édition en 1000 exemplaires du recueil des cinq meilleures pièces de théâtre écrites en résidence, et de deux autres textes émanant de jeunes dramaturges de moins de 18 ans, la création, en résidence du spectacle de théâtre Tremblement de corps, fondant 20 représentations dans 14 communes du Bénin, et, enfin, le renforcement des capacités de 48 acteurs de la vie culturelle béninoise, choisis dans chacune des précédentes communes, à travers les départements du pays : ce sont des élus locaux, des responsables de services culturels, des gestionnaires d'espaces culturels et des acteurs culturels de ces communes que le Projet a permis de sillonner. 
Voilà donc 15 mois d'un parcours laborieux ayant abouti à des résultats aussi tangibles, enrichis par la vulgarisation, au cours de la cérémonie de restitution, d'un "Document de plaidoyer" ; il reste le fruit de la contribution des 48 acteurs précédemment évoqués. Ceux-ci sont intervenus sur le thème : "Pour une réelle décentralisation de l'action culturelle au Bénin".  
Brice Bonou a clos son allocution en remerciant plusieurs institutions, notamment le Pscc, le principal partenaire financier de "Bénin en création". 


Le "Document de plaidoyer", le repère pour la renaissance de la culture béninoise

Le "Document de plaidoyer", c'est un catalogue format moyen, de 32 pages de bonne facture de présentation, et en couleurs. S'ouvrant par la préface de Théonas Moussou, Directeur du Cabinet d'études et de recherche-action, Riah, il se poursuit par la description décisive,  photos suggestives à l'appui, de la richesse culturelle spécifique de chacune des 14 communes prises en compte par le Projet "Bénin en création", que sont : Abomey-Calavi, Bohicon, Cotonou, Dassa-Zoumè, Djougou, Grand-Popo, Ouidah, Parakou, Pobè, Porto-Novo, Savalou et Savè. Il se clôt par la synthèse de la contribution des 48 acteurs de tous ordres, selon le thème : "Pour une réelle décentralisation de l'action culturelle au Bénin". Il s'agit du plaidoyer proprement dit qui interpelle les acteurs culturels, les décideurs au plan local et l'Etat. Cet outil intellectuel devient un bréviaire qui place chacune de ces trois composantes essentielles devant ses responsabilités d'actions concrètes. 


Des interventions

A la fin de la cérémonie de restitution, les deux têtes de pont de "Bénin en création" ont bien voulu nous confier leurs impressions :

Koffi Attédé, Directeur des "Editions plurielles" : "Déjà, c'est une satisfaction, c'est un soulagement, parce qu'on arrive à la fin d'un long processus, un processus qui a commencé depuis février 2012, qu'on a conduit pendant 15 mois ; on a eu plein d'activités, plein d'enjeux qu'on a su relever. Donc, mes impressions sont déjà des impressions de soulagement, parce qu'on a conduit tout un processus jusqu'à terme.


Quelle suite faut-il attendre à présent ?


Actuellement, la sixième édition du Concours national d'écriture est en cours, on finit d'ailleurs aujourd'hui, le 30 avril, la date limite de dépôt des romans, puisque c'est de romans qu'il s'agit, cette année. Donc, le concours continue ; ce dont on a parlé tout à l'heure, c'était la quatrième édition de ce concours qui était partenaire de "Bénin en création". Nous avons fait la cinquième édition, nous en sommes à la sixième et nous préparons la septième édition ; les deux événements qui se sont mis ensemble continuent leur petit bonhomme de chemin, de façon autonome. Si, d'aventure, après, on a d'autres choses qui nous mettent ensemble, on se mettra encore ensemble. L'enjeu, aujourd'hui, sur le Projet "Bénin en création", en lui-même, c'est de travailler à ce que la culture ne soit plus la rubrique budgétivore des Communes ; nous voulons plutôt travailler pour que la culture soit cet outil-là qui apporte de l'argent aux Communes, voilà l'enjeu actuel. C'est pour ça, justement, que nous nous traçons un chemin avec le Document de plaidoyer qui a été édité à l'issue de ce Projet.


Au niveau des "Editions plurielles", vous avez réussi à éditer des ouvrages de genres littéraires différents, au moins, sur cinq ans, par le biais de projets. Comment allez-vous faire pour réaliser la sixième édition de "Plumes dorées" ?


Ce n'est pas juste quand vous dites que nous avons publié juste sur des projets ; nous publions des auteurs. Publier, c'est déjà, par définition, publier à compte d'éditeur. Nous publions des auteurs, nous recevons des auteurs que nous publions tout le temps. Actuellement, nous sommes en train de publier des auteurs, Donc, "Plumes dorées", c'est juste un créneau pour sortir les jeunes porteurs de projet d'écriture. Mais, nous sommes, avant tout, une maison d'édition, nous publions des ouvrages régulièrement et, concernant la question relative à la capacité à faire pérenniser l'activité, celle-ci dure depuis six ans et, on en est à la  sixième édition ; des partenaires nous rejoignent, d'autres s'en vont mais, d'autres de plus importants reviennent vers nous. Donc, il est important de comprendre que là où nous en sommes aujourd'hui, nous avons tout fait pour prouver notre sérieux, notre crédibilité et notre engagement pour la chose. C'est pour ça que je peux vous donner l'assurance que ça va continuer, il n'y a pas de souci pour ça.


Comment avez-vous réussi à supplanter beaucoup de maisons d'édition qui existaient avant vous ?


Nous n'avons pas réussi, nous continuons de nous battre. La différence, c'est que, dans le contexte actuel, quand on prend, aujourd'hui, le secteur littéraire, tel qu'il est, on ne peut pas vivre de ça, il ne faut pas se faire des illusions ; le secteur de l'industrie culturelle au Bénin, actuellement, tel qu'il est organisé, ne peut pas faire vivre son homme, on ne peut pas en vivre. Donc, pour nous, aujourd'hui, c'est un sacerdoce, c'est un sacerdoce qui va payer, nous en avons la certitude. Et, nous, les revenus que nous avons sur certaines initiatives beaucoup plus importantes, beaucoup plus lucratives, nous les réinvestissons dans la publication de jeunes auteurs, pas dans le cadre de "Plumes dorées", justement, mais, dans le cadre des publications ordinaires que nous faisons. Comment nous faisons ? Nous faisons les choses dans les règles, nous faisons les choses dans les normes. Aujourd'hui, les bailleurs ont besoin d'avoir des interlocuteurs sérieux, des interlocuteurs crédibles, des gens compétents. Ces trois critères-là, beaucoup de porteurs de projet, malheureusement, ne les ont pas ; sérieux, crédibilité et compétence, c'est rare de trouver des gens qui remplissent ces trois critères ensemble. Et, c'est difficile, je le dis encore, en contre-poids, c'est difficile pour un jeune porteur de projet, pour un jeune entrepreneur culturel, aujourd'hui, d'être à la fois sérieux, crédible et compétent, c'est difficile, parce que, quand vous voulez regrouper ces trois paramètres, vous devez mettre des années à vous affirmer. Et, vous savez qu'aujourd'hui, la pratique, c'est le raccourci ; beaucoup de gens prennent un raccourci. Nous avons décidé de ne pas prendre un raccourci. Nous ne sommes même pas encore arrivé à 50% du chemin, on a encore du chemin devant. Et, nous cherchons tous les jours, nous cherchons tous les jours! Il n'y a pas que les partenaires que vous voyez, qui sont derrière nous ; il y en a que nous sollicitons et qui ne viennent pas, mais qui viennent au bout de deux, trois, quatre ans ! Par exemple, cette année, l'Institut français s'est aligné derrière nous, la Commission de la Francophonie à Cotonou s'est alignée derrière nous financièrement. Or, ce sont des structures à qui nous déposions des projets dès le départ et qui ne nous donnaient rien mais, à la fin de chaque édition, on leur déposait des rapports. Et, cela a duré cinq ans ! C'est après cinq ans que ces gens se sont positionnés sur la sixième édition pour mettre un financement. Donc, le sérieux, la crédibilité et la compétence, il faut arriver à les concentrer aujourd'hui dans chaque porteur de projet, dans chaque entrepreneur culturel, surtout, au niveau des jeunes ; c'est la clé ! Et, surtout, être persévérant, patient. Ce que nous faisons aujourd'hui, nous en sommes à la sixième édition pour "Plumes dorées". C'est six ans ! Ce n'est pas un an, ce n'est pas un an et demi. Les gens, quand ils commencent, ils veulent un résultat tout de suite. Cela fait six ans ! Et, nous n'avons pas encore vu 10% de tout ce que nous sommes capables de mobiliser comme financements ! Il y encore mieux devant, et, vous allez le voir, par la grâce de Dieu, dans les années à venir.


Brice Bonou, Responsable de l' "Atelier Ouverture Azo" : "Je suis content qu'on soit au bout des 15 mois ; ça n'a ps été facile et, c'est évident qu'aucune action humaine n'est facile. Mais, toute l'équipe administrative, tous les encadrants, tous les partenaires ont répondu fidèles, présents à tout ce qu'on s'était dit au départ et, aujourd'hui, on est en train de faire la restitution. Pour nous, c'est capital de faire la restitution, parce que cela ne sert à rien de faire un projet, de s'entendre juste avec les bailleurs et d'envoyer un rapport ; il faut faire une restitution publique pour permettre à ceux qui n'avaient pas participé ou qui n'ont pas eu les échos des activités d'avoir des informations sur ce qui a été fait et, aussi, d'apporter leur contribution à l'édifice "Culture" et, spécialement à l'édifice "Théâtre". Donc, par rapport à "Bénin en création", je pense qu'aujourd'hui, on peut être satisfait de tout ce qui a été fait.


Le parcours a sûrement été jalonné de difficultés ...


Absolument ! Des difficultés, mais beaucoup plus d'ordre technique, parce que les hommes étaient présents, mais, vous savez, lorsque vous invitez, par exemple, les gens à un atelier de mise en synergie, et qu'ils doivent venir la veille, vous réservez les hôtels, mais ils ne viennent jamais la veille. Donc, après, les responsables de l'hôtel peut-être laissent  les places à d'autres personnes et, le lendemain, quand les invités viennent, c'est compliqué à gérer. Mais, cela n'a pas empêché que nous allions jusqu'au bout et, c'est ça le plus important. Les difficultés, elles existent mais, si vous les surmontez, vous êtes plus forts.


Maintenant que "Bénin en création" arrive à son terme, que peut-on attendre désormais de l'Association "Atelier Ouverture Azo" ?


L' "Atelier Ouverture Azo" continue. "Bénin en création" était juste une activité de l' "Atelier. Elle est à terme, les autres continuent ; nous avons déjà commencé à préparer la troisième édition de "Bénin en création" qui va beaucoup s'accentuer sur la décentralisation de la culture. Et, au-delà de ça, nous avons d'autres projets ; on travaille sur un projet de conte, où on va éditer aussi un livre sur le conte. On a d'autres projets qui sont en vue. Donc, l' "Atelier Ouverture Azo" y travaille tous les jours et ne s'arrêtera pas de travailler.


Propos recueillis par Marcel Kpogodo                          

dimanche 24 février 2013

Projet ''Ho-Lomi-Lomi'' du Théâtre ''Aboki''

Cap sur la deuxième activité


Le Projet ''Ho-Lomi-Lomi'', "Paroles utiles, bonnes à dire et à entendre", est un Projet piloté par le Théâtre ''Aboki'' et financé par le Programme Société civil et culture (Pscc). Parmi les cinq activités qu'il comporte, la deuxième vient de commencer ; elle consiste en la formation de trente (30) enfants conteurs, à Cotonou et à Porto-Novo,,ce qui a débuté depuis plus de deux mois.


Le 1er décembre 2013 est la date à laquelle l'activité de la formation de 30 enfants conteurs a commencé, à Cotonou et à Parakou, dans le cadre du déroulement du Projet Ho-Lomi-Lomi, "Paroles utiles, bonnes à dire et à entendre", initié par le Théâtree ''Aboki'', avec la participation financière du Programme Société civile et culture (Pscc). 
Une banderole de la 2ème Activité du Projet à l'Ecole Saint Jean-Baptiste de Cotonou  ...
Depuis, cette date, tous les samedis, de 14 heures à 17 heures, simultanément dans les deux villes, ces apprenants subissent un encadrement fourni par un formateur expérimenté. Dans la capitale économique du Bénin, il s'agit de Nicoals Houénou de Dravo, 27 ans d'expérience dans l'art théâtral, chargé de former 14 d'entre eux, pendant qu'à Parakou, Sylvanos Tokpé, de l'Association ''Aiyé culture'', prend en compte les 16 autres. D'un âge variant entre 8 et 12 ans et naviguant entre les classes du Ce1 et du Cm2, ces jeunes stagiaires acquièrent des capacités bien précises : la bonne diction du texte, l'art de susciter l'émotion chez l'auditeur, de maintenir son attention, cultiver la démarche du conteur et, notamment, une bonne modulation de la voix. Selon les formateurs, interrogés chacun de son côté, pour en arriver à cette étape, certains préliminaires doivent être cultivés chez ces enfants : exercices du corps, de diction, de la voix, de la technique de narration, de l'étude des personnages et du texte de conte proprement dit. 
L'encadreur Nicolas Houénou de Dravo, en pleine activité ...
Par ailleurs, depuis le début de la formation, ils sont exercés à s'habituer l'un à l'autre, à faire disparaître la honte, le trac, à dire tout ce qu'ils pensent, à bien se tenir sur scène, à s'auto-critiquer et à se critiquer mutuellement. A la fin de l'activité, ils doivent être capables de dire un conte et de faire fonctionner deux spectacles de conte, l'un en solo et, l'autre, en groupe. 
Livrant leurs impressions, Houénou de Dravo, l'encadreur de Cotonou, constate que les écoliers du privé ont plus d'engouement que ceux du public et qu'il est plus facile d'encadrer des enfants, vu qu'ils appliquent simplement ce qu'on leur demande. Pour Sylvanos Tokpé, "la mise en oeuvre de l'activité se passe sans grandes difficultés, car les parents reçoivent, à la dernière séance du mois, les frais de déplacement de leurs enfants et, aussi, à chaque séance, ces enfants ont toujours droit à un goûter qui leur permet de reprendre des forces pour poursuivre jusqu'à 17 heures le travail qui aurait démarré depuis 14 heures. En plus de cela, ils disposent de la logistique nécessaire pour prendre des notes. En outre, les échanges avec la Coordination nationale du Projet se passent dans les meilleures conditions qui soient. " 
Si le traitement des stagiaires est le même, d'une ville à l'autre, les formateurs font remarquer quelques éléments différentiels entre les enfants ; avec ceux de Cotonou, il faut travailler à corriger le snobisme de la parole, alors que ceux de Parakou développent plutôt un naturel de la parole, qu'il s'agit de savoir mettre en valeur. 

Vue sur les résultats de la première activité

Manondon Kpozé, l'un des deux transcripteurs-traducteurs, en plein travail, en décembre 2012 à Savalou, lors de la résidence d'écriture
La première activité du Projet ''Ho-Lomi-Lomi'', "paroles utiles, bonnes à dire et à entendre", concernait l'édition d'un recueil de 30 contes mahi. Si elle s'est achevée depuis le 23 décembre 2012, à l'issue d'une résidence d'écriture tenue à Savalou entre des transcripteurs-traducteurs des contes mahi et des écrivains professionnels, cette première activité a donné lieu à la sélection d'un certain de nombre de contes. Concernant cette situation, les transcripteurs-traducteurs se prononcent, à travers le Rapport d'activités qu'ils ont déposé au Théâtre ''Aboki''. Selon donc Manondon Epiphane Kpozé et Epiphane Dossou, le processus de sélection s'est révélé très laborieux : "[Au stade de la transcription des contes audio en langue nationale mahi], les contes écoutés ont été transcrits fidèlement en langue mahi, sauf ceux dont l'exploitation s'est avérée infructueuse. Dans ce lot, on retrouve principalement le fichier contenant une trentaine de contes collectés lors du Paslo (Projet Arts de la scène, des langues et de l'oralité, Note de la Rédaction) et figurant dans le répertoire de l'Association Katoulati. En effet, l'incohérence des récits, l'absence d'originalité et d'authenticité dans les contes, la répétition des idées et la mauvaise qualité de la diction des conteurs, sont, parmi tant d'autres, des problèmes qui ont empêché l'exploitation de ces contes." Et, à l'heure du bilan, ils concluent, faisant leurs comptes : "A la fin, c'est donc, au total, trente-et-un (31) contes, au lieu de trente (30), comme le prescrit le Projet Ho-Lomi-Lomi, qui ont subi la rigueur littéraire et artistique des auteurs (Les écrivains Hermas Gbaguidi et Patrice Toton, ayant travaillé pendant la résidence d'écriture de Savalou, Note de la Rédaction). C'est le lieu de reconnaître que les contes relevant de la résidence d'écriture sont le fruit du travail intellectuel des transcripteurs-traducteurs et des auteurs. Ainsi, toute ressemblance avec des contes publiés ou non ne serait que pure coïncidence". 
Cette mise au point faite, les prochains jours donneront lieu au lancement du recueil de ces contes mahi qui, finalement, ne pourront être revendiqués, dans leur propriété, par qui que ce soit.

Marcel Kpogodo      

vendredi 11 janvier 2013

Lancement de la 11ème édition du Festival ''Quintessence''

Quatre récompenses attribuées

Le grand amphithéâtre de l'Institut régional de santé publique (Irsp) de Ouidah, rempli à bloc, a été le témoin, le mercredi 9 janvier 2013, dans l'après-midi, du lancement de la onzième édition du Festival cinématographique ''Quintessence'', initié par le cinéaste béninois, Jean Odoutan.  En présence de plusieurs autorités, cette cérémonie a été le tremplin pour son organisateur principal de distinguer trois personnalités béninoises et une institution de financement de la culture, ayant, chacune, à sa manière, contribué au rayonnement du Festival au Bénin, depuis sa création.

Moussa Sène Absa, saluant Sylvain Treuil, à son arrivée ....


Claude Balogoun, Directeur général de la Société ''Gangan Productions'', Akambi Akala, ancien Directeur de la Cinématographie, Bonaventure Assogba, Directeur du Fonds d'appui à la Production audiovisuelle (Fapa) du Ministère de la Communication et des technologies de l'information et de la communication (Mctic), et le Programme ''Société civile et culture'' (Pscc) ont été primés par Jean Odoutan, Délégué général de ''Quintessence'', au cours de la cérémonie d'ouverture de la onzième édition du Festival concerné, ce mercredi 9 janvier 2013, à l'Institut régional de santé publique de Ouidah. Ces trois personnalités et l'institution émanant de l'Union européenne ont reçu, chacune, le Prix spécial ''Python Pscc''.


 
Claude Balogoun, recevant son Python '' Spécial Pscc''


Au tour de Bonaventure Assogba de recevoir le sien, des mains du réalisateur, Mama Keita ...
Un aperçu du public venu assister à la cérémonie d'ouverture de  ''Quintessence '' 2013 ...


C'était en présence de plusieurs personnalités dont Jean-Michel Abimbola, Minsitre béninois de la Culture, Sévérin Adjovi, Maire de Ouidah, Sylvain Treuil, Directeur de l'Institut français du Bénin et représentant l'Ambassade de France, et une équipe du Pscc avec, à sa tête, Nicolas Méido, Coordonnateur de la Structure. 

Le Ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola avec, à sa droite, Sévérin Adjovi, le Maire de Ouidah et son épouse, suivi de l'ancien Ministre, Soulé Dankoro. Derrière eux, Sylvain Treuil, Représentant de l'Ambassade de France au Bénin  ...


Moussa Sène Absa, Président du Jury Long métrage de Quintessence 2013, les réalisateurs Moussa Touré et Mama Keita, Jean-Pierre Garcia, Directeur sortant du Festival international du Film de la ville d'Amiens, en France, le professeur Honorat Aguessy et Ousmane Alédji, Directeur du Centre culturel Artisttik Africa, aussi étaient, notamment, de la partie. 


Nicolas Méido, Coordonnateur du Pscc, remerciant pour la distinction ....
Dans son propos, Jean Odoutan, l"homme à l'origine de cette distinction, a fait ressortir que le Festival cinématographique ''Quintessence'', à travers son parcours jusqu'à cet onzième exercice, a connu l'appui de certaines personnalités et de quelques structures parmi lesquelles il a choisi de récompenser les plus clés. Ces distinctions sont donc, selon lui, une marque de reconnaissance vis-à-vis de la partition qu'elles ont spécifiquement joué dans l'essor de cet événement annuel. 


M. Agon, représentant Akambi Akala ....

Remarquons que l'édition de la présente année verra décerner huit trophées, après que cinq jurys auront statué sur, respectivement, douze longs métrages, quatorze documentaires, quinze courts métrages, neuf films d'animation et sept réalisations cinématographiques, dans la catégorie ''Demain, c'est aujourd'hui'', neuf dans celle ''TV/Moyen métrage''. Par ailleurs, deux tables-rondes, quatre ateliers et un Master-class ont commencé leur déroulement depuis le 10 janvier. Pour un Festival lancé le 9 janvier et prévu pour se clore le 13, voilà un vaste cahier de charges dont l'aboutissement est tant attendu : l'attribution des différents trophées Python, en début de soirée de la dernière journée.

Marcel Kpogodo

vendredi 21 décembre 2012

Résidence d'écriture du Projet Ho-Lomi-Lomi

Une ressource humaine inculturée au rendez-vous

Raphaël Hounto, Coordonnateur du Projet Ho-Lomi-Lomi, entouré de son équipe de travail, a tenu une conférence de presse, le dimanche 16 décembre 2012, à l'Hôtel ''Péroxide'' de Savalou. Son objectif était d'informer les professionnels des médias concernant le bilan à mi-parcours de la résidence d'écriture, initiée dans le cadre du Projet concerné. Il ressort de son intervention que des hommes imprégnés dans la culture de travail s'activent à faire réussir la première activité du concept ''Ho-Lomi-Lomi'', consistant en l'édition d'un recueil de 30 contes mahi.

Hermas Gbaguidi et Patrice Toton sont, entre autres, les personnalités présentes aux côtés de Raphaël Hounto, Coordonnateur du Projet Ho-Lomi-Lomi, au cours de son intervention, lors de la conférence de presse qu'il a tenue, ce dimanche 16 décembre 2012, à l'Hôtel Péroxide de Savalou. Selon l'orateur, dans le cadre de la première activité du Projet qu'il dirige, activité intitulée, ''Edition d'un recueil de 30 contes mahi'', une résidence d'écriture se tient depuis le 8 décembre 2012 dans le même hôtel et est prévue pour s'achever le 23. Cette manifestation intellectuelle justifie la présence des écrivains, Hermas Gbaguidi et Patrice Toton, de même que celle de deux transcripteurs-traducteurs de la langue mahi, Manondon Kpozé et Epiphane Dossou, et d'un illustrateur, Michel Aïssè.
Raphaël Hounto, devant les professionnels des médias ...
A en croire toujours Raphaël Hounto, depuis le début de ce travail en commun, sur 106 contes mis à la disposition des transcripteurs-traducteurs à partir d'un DVD de veillées de contes, enregistrées dans plusieurs localités de la ville Savalou par le Paslo (Projet arts de la scène, des langues et de l'oralité, Ndlr), un Projet déjà achevé, ceux-ci ont réussi à sélectionner 34 contes qu'ils ont transcrits et traduits en langue française. Ensuite, ils les ont livrés aux écrivains qui les corrigent dans leur structure, garantissent leur cohérence interne, les mettent aux normes internationales.
Au jour de la conférence de presse, cette équipe avait déjà travaillé sur une vingtaine de textes. En fin de compte, explique le conférencier, 30 seront définitivement retenus, soumis à une professeur du Département de Lettres modernes de l'Université d'Abomey-Calavi puis, après, à un inspecteur de l'enseignement primaire, pour l'intégration d’ultimes corrections techniques et, ce sera l'étape de l'illustration de ces contes par le spécialiste prévu à cet effet. Après cela, ils seront édités en 200 exemplaires. Puis, les livres se verront distribués selon une clé bien définie : 150, pour les 15 écoles ayant envoyé des enfants à la formation en art du conte, 10 pour la Bibliothèque nationale de Porto-Novo, 30 pour les associations partenaires du Projet Ho-Lomi-Lomi, 5 au Programme Société civile et culture (Pscc) ayant financé ledit Projet à 95% et, enfin, 5 pour les structures porteuses.
Devant l'Hôtel ''Péroxide'' de Savalou, Raphaël Hounto, au centre, encadrés, derrière, par Hermas Gbaguidi, à gauche, et Patrice Toton, à droite, et, devant, par, à gauche, Géovanni Houansou, assistant d'Hermas Gbaguidi et, à droite, par Manondon Kpozé.
La cérémonie de distribution de ce recueil de 30 contes mahi mettra donc fin à cette première activité, prévue pour s'étendre sur deux mois. A sa suite, les quatre autres annoncées pour le Projet Ho-Lomi-Lomi se mettront en route : la formation de 30 enfants conteurs à Cotonou et à Parakou, l'organisation d'un atelier de formation et de renforcement des capacités de 12 conteurs professionnels venus du Togo, du Burkina et du Bénin, à l'utilisation de trois instruments traditionnels de musique, la création et la diffusion d'un spectacle de contes de rue dans cinq grandes villes du Bénin et, enfin, l'organisation des rencontres itinérantes des arts de l'oralité (Riao) devant se dérouler sur 12 jours et sillonner aussi cinq villes du Bénin.

Un facteur rassurant d'nculturation

La première activité de Ho-Lomi-Lomi permet de constater l'implication d'une ressource humaine qui présente deux avantages fondamentaux. D'abord, elle est rompue à un domaine qu'elle connaît bien, celui de la littérature. Ensuite, elle est originaire de la région de travail et d'exploitation des contes. Dans le cas d'espèce, Hermas Gbaguidi et Patrice Toton sont deux acteurs qu'on ne présente plus, dans l'univers béninois du théâtre et, notamment, du conte. De plus, étant tous deux  originaires de Savalou et, donc, moulés dans la culture mahi, ils se montreront en phase avec le défi du travail international sur les contes sans que ceux-ci se trouvent dépouillés de leur substance culturelle originelle. Bien avant cela, du côté de la transcription et de la traduction des textes, Manondon Kpozé, notamment, est aussi mahi, donc bien qualifié pour réussir l'érection de contes portant réellement l'empreinte indélébile de leur culture d'extraction.
Ce sont des éléments d'observation qui valorisent le recrutement technique effectué par le Théâtre Aboki, association maître d'oeuvre du Projet Ho-Lomi-Lomi. Rendez-vous, par conséquent, à cette cérémonie qui permettra aux Béninois d'avoir entre les mains ce recueil révélant un aspect de la culture mahi.

Marcel Kpogodo  

samedi 14 juillet 2012

Zinkpè le Phénomène

''Unik-Lieu de création contemporaine" à Abomey

Depuis le samedi 23 juin dernier, Dominique Zinkpè s'est mis en situation de concrétiser son rêve : faire de la ville d'Abomey une cité autre que celle d'une histoire retentissante et saisissante, celle de la culture de notre époque. 
Unik, à Abomey ...
Honorant sa réputation de gigantisme, il a laissé son génie imaginatif accoucher d'un Projet d'une grande envergure pour accueillir des artistes plasticiens en quête de maîtrise et de perfectionnement de leur art, mais, aussi, d'expérience et de notoriété. Choisir Dominique Zinkpè pour donner une chance à ce processus de se concrétiser n'aura pas été peine perdue pour eux ! Ces Aston, Bamouss, Sébastien Boko, Marius Dansou, Benjamin Déguénon, Thierry Oussou, Toffa, Damien Tokoudagba, le vidéaste Totché et Nathanaël Vodouhè, pour avoir accepté de répondre à un appel à candidatures lancé quelques semaines plus tôt par l'Association Ayïzo, vont bénéficier de l'opportunité extraordinaire d'être les premiers à bénéficier d'un espace de création propre à eux et dédié aussi à ce qu'ils y exposent leurs oeuvres. Les nombreux visiteurs venus soutenir Zinkpè dans son initiative d'inauguration, ce samedi 23 juin en ont eu plein la vue d'un véritable complexe culturel, situé dans le quartier Dokpa-Toyizanli, dans l'Arrondissement de Sèhoun, s'appropriant 10 mille mètres carrés, ce que le promoteur appelle un ''lieu d'innovation'', vu qu'il accueille, depuis son inauguration, neuf ateliers de création, un accueil en résidence, un espace ''Ressources'', un autre, scénique, un bloc adminstratif et le ''Café Unik'' qu'il perçoit comme un ''lieu convivial''.
Alain Bruneteau, l'un de ces invités, Coordonnateur du Programme Société Civile et Culture (PSCC) de l'Union Européenne, a montré que le grand Centre relevait de l'un des 20 Projets financé lors du premier appel à propositions du Programme : 65.595.700 F CFA ont servi à le sortir de terre. 

Vaste cahier de charges ...
Par ailleurs, ce ne sont pas des fonctions qui manquent pour faire grouiller autour et dans cet espace une inspiration et une création artistiques d'une abondance qui finira, dans les plus brefs délais, par faire d' ''Unik-Lieu de création contemporaine'', un nouveau temple de la méditation de producteurs et de la maturation d'oeuvres de l'esprit, qui établiront davantage le respect de connaisseurs à travers le monde : "accompagner le travail des artistes vers un professionnalisme toujours plus accru ...", "favoriser la découverte des ressources existantes et inhérentes à la production des oeuvres plastiques et visuelles au Bénin et ailleurs ...", "permettre à des artistes internationaux de réaliser des oeuvres significatives ...", "familiariser les enfants et les adolescents à la pratique d'une discipline artistique ...", et c'est à ce dernier niveau qu'il faut percevoir, semble-t-il, la volonté de l'homme de passer le flambeau, de mettre les tout jeunes devant leur responsabilité d'une excellence à cultiver dès le berceau. Pour l'instant, les aînés de ceux-ci sont embarqués dans un processus d'un labeur reflétant que les arts plastiques ne consistent nullement à étaler et mélanger des couleurs. 

Des perspectives de magnification de l'excellence
Dominique Zinkpè, le freluquet aux idées de mammouth !
Du 11 au 24 juin dernier, ils se sont impliqués dans un "travail de recherche artistique" qui devait les mettre face à leur art, sans compter qu'ils avaient suivi une courte formation en arts visuels. Mais, d'autres défis de renforcement des connaissances les attendent, du 30 juillet au 12 août et, du 27 août au 9 septembre prochain. De sinécure, il n'était donc pas question pour eux et, des noms, non des moindres, sauront faire jaillir d'eux ce qu'ils n'ont pu encore déceler pour se proclamer déjà de la dimension de leur maître : le Professeur Joseph Adandé, Gabin Djimassè qui se distraira momentanément des palais royaux d'Abomey et, lui-même, maître en chef, le freluquet aux inspirations de mammouth., lui qui, espérons-le, saura se montrer à la hauteur du chantier plus que "mammouthique" du Consortium, dont il est le ''chef de file'', Regard 1.0, cette biennale béninoise des arts contemporains dont il est le Président.

Marcel Kpogodo 

mardi 29 mai 2012

Paslo au Bénin

Des contes pour égayer et éduquer


L'Ecole primaire publique Sèhogan de Cotonou, en face de la Place du Bicentenaire, à 15 heures tapantes, ce vendredi 25 mai. Une armée de conteurs déferle dans la petite cours de l'établissement en effervescence. Les écoliers sont en mobilisation par la Directrice et les enseignants. Il s'agit de faire écouter à ces âmes innocentes et modelables des contes préparés pour eux par l'équipe du Projet ''Arts de la scène, des langues et de l'oralité" (Paslo). Ce sont soixante minutes consacrées à l'activité, gagnées par les apprenants.

Sept conteurs ont été reçus à l'Ecole primaire publique Sèhogan de Cotonou, le vendredi 25 mai dernier. Parfait Dossa, Donatien Gaglozoun, Charrelle Hounvo, Koudoussou Laourou, Soulémane Laly, Jean-Louis Lokossou et Sylviane Zannou ont assisté à une répartition circonstancielle des apprenants en trois classes, ce qui leur a permis d'intervenir devant eux, à tour de rôle, pour leur faire vivre des contes. 
Cette initiative s'inscrivait dans le cadre du Projet ''Arts de la scène, des langues et de l'oralité'' (Paslo), financé par le Programme Société civile et culture (Pscc), sur le 10ème Fonds européen de développement (Fed). 
Une heure de temps a suffi pour un procédé comportant quelques petites étapes : la diction du conte, entrecoupée de courts chants ou de slogans, de quoi maintenir l'attention des auditeurs. A la fin de l'histoire, d'innocentes questions pleuvent du conteur pour s'assurer que les apprenants ont retenu aussi bien l'histoire dite que la leçon qui en découle. Plusieurs groupes de classes ont été pris en charge simultanément.
Dans ce contexte, bon nombre d'animaux ont été exposés dans leurs comportements manifestant, au-delà de tout, la mentalité humaine, dans ses tares, ses dérives et ses faiblesses. L'exercice était aussi l'occasion pour les conteurs de se succéder et de montrer leur savoir-faire dans ce très exigent travail de présentation ; chacun y allait selon son style et sa personnalité, tantôt réjouissant et égayant les enfants, tantôt les réchauffant, les enthousiasmant et les monopolisant entièrement sur l'histoire. 
Témoins de cette réussite, Serge Zossou et Patrice Tonakpon Toton, respectivement, Coordonnateur et Administrateur du Paslo, n'ont pas hésité, à un moment donné, à mettre la main à la pâte, démontrant qu'avant de diriger un tel Projet, ils savaient bel et bien pratiquer. 


Serge Zossou 

Selon la seconde personnalité, qui a bien voulu se prêter à nos questions, cette activité de partage de contes avec les enfants des établissements s'achèvera après que l'équipe de conteurs aura parcouru 78 écoles réparties à travers 7 Départements de notre pays : l'Atlantique, le Littoral, l'Ouémé, le Plateau, les Collines, le Zou et le Borgou. 


 Patrice T. Toton

A en croire ses propos, raconter des contes aux apprenants vise à accompagner le programme pédagogique de déroulement de ces types de récits dans les écoles primaires, d'une part, et à contrer l'assaut du système moral actuel par des maux tels que la dépravation des mœurs, la délinquance juvénile, la déchéance de l'éducation, l'incivisme, la recherche du gain facile, la perte de repères moraux par le jeunesse, notamment, d'autre part.Ce vaste programme nécessite que les dirigeants du Paslo et l'équipe de conteurs montrent le même grand souffle de détermination farouche qu'ils ont manifesté au lancement de ce Projet, le vendredi 25 mai dernier.

Marcel Kpogodo

dimanche 27 mai 2012

Festival ''Gankéké'' 2012


Appel à candidatures pour le Festival GANKEKE 2012


Dans le cadre du projet ’’Arts de la Scène, des Langues et de l’Oralité’’ (PASLO), financé par le Programme Société Civile et Culture (PSCC) à travers le 10e FED, l’Association Théâtre d’Afrique et son partenaire l’Association Katoulati lancent l’appel à candidatures pour l’organisation du Festival International des Langues Maternelles et de l’Oralité, « GANKEKE 2012 » 4e Edition, qui se tiendra à Porto-Novo, du 08 au 11 septembre 2012.

Catégories : Théâtre, Danse, Contes, Chanson Traditionnelle.

Critères :

* THÉÂTRE 
-Etre une troupe théâtrale ou une compagnie artistique du Bénin.
-Produire un spectacle de théâtre dans la langue maternelle de son choix sur un thème socioculturel, entre 15 et 20 minutes.
- Remplir une fiche d’inscription.


* DANSE
- Etre un groupe de Ballet ou une compagnie de danse du Bénin.
- Produire un ballet à thème dans un rythme local de son choix entre 15 et 20 minutes.
- Remplir une fiche d’inscription. 


*CHANSON
- Etre un groupe ou un chanteur de musique traditionnelle ou tradi-moderne du Bénin.
- Composer et interpréter une chanson sur un thème socioculturel et dans un rythme de son choix entre 03 et 07 minutes. 
- Remplir une fiche d’inscription. 


* CONTES
Seuls les conteurs traditionnels ayant participé aux séances de collectes de contes à Savalou, du 1er  au 12 mars 2012, sont éligibles.

Prix à gagner

Théâtre/ Danse :
1er prix : Trophée + 150.000 FCFA
2e  prix : Trophée + 100.000 FCFA


Chanson / Conte:
1er  prix: Trophée + 60.000 FCFA
2e  prix : Trophée + 40.000 FCFA 


Date limite de dépôt de dossier : 30 juin 2012 à 18h, heure locale.


NB : Présélection des troupes et compagnies du 05 au 10 Août 2012
Contacts : 97 889891 – 97607209 – 95170332 

02 BP 858 P/Novo - Email : theatre.dafrique@yahoo.fr , katoulati@gmail.com

Visiter le site: www.benincultures.com pour le formulaire d'inscription ou, encore, www.theatredafrique.blogspot.com


Source : Magazine ''Sport Culture News''