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lundi 21 janvier 2013

Premiers pas sur scène

Ifè a donné le meilleur d'elle-même

Dans la soirée du vendredi 18 janvier 2013, le Théâtre de verdure de l'Institut français du Bénin (Ifb) a connu les fortes vibrations d'un concert musical de lancement d'album. Ifè, de son nom à l'état-civil, Awoulath Alougbin, danseuse artistique reconnue, était en piste, appuyée par un orchestre dirigé de main de maître par l'international jazziste béninois, Gilles Lionel Louèké. Plusieurs titres de son album de douze, ''Témi'', ont été chantés, laissant la vedette de la soirée donner de sa voix toute nouvelle et se trémousser sur plusieurs rythmes musicaux du Bénin. Elle s'est battue pour être à la hauteur des attentes du public.

Ifè, dans l'une de ses démonstrations et ...
... dans une séquence langoureuse, appuyée musicalement par Gilles Louèkè
''Biotoun'', ''Mawalémi'', ''Ifèmini'', ''Ange'', ''Baba mi'', ''Louanges'', ''Ayanfè'', ''Ibédji'', ''Prison dorée'', ''Agbaléléma'', ''Ayé'', ''La cour'', les douze morceaux de l'album ''Témi'' qu'a lancé la nouvelle vedette de la chanson de la soirée. Dès les premières minutes de vingt-et-une heures, dans sa très élégante robe bleue, Awoulath Alougbin, de son nom d'artiste, Ifè, sans complexes, apparaît sur la scène du Théâtre de verdure de l'Institut français du Bénin, en cette soirée du vendredi 18 janvier 2013. L'y attendent l'élancé Gilles Lionel Louèkè, maestro, cramponné à sa guitare jazziste, avec les Christi Josaphat, Didier Ahouandjinou, Raphaël Houédékoutin, respectivement distribué à leurs postes de batterie, de clavier et de percussions. Pour enrichir scéniquement et musicalement le décor, trois belles choristes venues du Nigeria, vêtues de leur élégant ensemble. Les lumières diversifiaient leurs couleurs et s'entrecroisaient. Après un peu plus de soixante minutes de prestation, la mutation d'Awoulath Alougbin en Ifè est réussie; le yoruba, épaulé par l'idaatcha, est le labyrinthe qu'elle a empruntée, de par une voix, tantôt forte, tantôt onctueuse, pour donner à découvrir des rythmes locaux béninois, parmi lesquelles le kaka et le gbon, que la musique moderne pop et funk, en guitare jazzy de l'excellent arrangeur, en piano et en trompettes, venait fluidifier, de quoi préparer un cocktail confortable capable de faire le tour du monde. 
Dansante et aussi langoureuse, la musique qu'Ifè a livrée au public ayant fait le déplacement de ce concert porte la griffe d'une inspiration thématique, surtout biographique, un peu nostalgique du père disparu ayant comblé son enfance ; cette musique se fait aussi la marque de l'expérience artistique d'envergure de Gilles Louèkè !

Infatigable, Ifè, face aux journalistes, après le concert ...
Dans ses propos d'après-scène, face aux professionnels des médias, celle qui vient de réussir la cérémonie de prise d'un nouveau nom et d'un nouveau secteur artistiques confie qu'il lui a fallu trois ans d'un travail laborieux pour en arriver là, évoquant un parcours de la combattante où rien n'a été laissé au hasard, même le yoruba pur des chansons, qu'elle est allé chercher et travailler au Nigeria, avec l'aide d'Adouni, la chef choriste de cette soirée de lancement de ''Témi''. Naturellement, au cours du concert, le contraire aurait surpris, Ifè a réussi ses déhanchements, dans ses formes modernes et traditionnelles. 
Ainsi, dans un registre clairement plus différent, Ifè, qui veut dire "amour'', emboîte les pas à la feue Affo Love et à Pélagie-la-Vibreuse qui, passant des ondulations du corps aux amplifications vocales du micro, va conduire une double carrière de danse contemporaine et de chanteuse, pour faire exploser davantage une vocation musicale avec, comme atouts, un arrangeur et une manager de premier choix : Gilles Louèkè qu'elle espère toujours voir travailler avec elle, et Elise Daubelcour.

Marcel Kpogodo 

dimanche 13 janvier 2013

Activités des artistes béninois à l'Extérieur

Le jeune Yamferlino's au Nigeria

L'artiste palsticien, Yamferlino's, de son vrai nom, Ferréol Lionel Yamadjako, a effectué une activité artistique au Nigeria, quelques semaines auparavant, du 19 au 24 novembre 2012. C'était au ''Departement of creative art'', de l'Université de Lagos, dans le cadre de l'événement ''Art is everywhere''. Il s'agissait pour lui de participer à un processus de création à partir de la récupération d'objets de tous genres.

Yamferlino's, en chapeau, au travail ....
Une oeuvre réalisée par Francis Ike, un participant nigérian à l'Atelier
Au total, vingt-huit artistes plasticiens se sont retrouvés, du 19 au 24 novembre 2012, à l'Université de Lagos, pour la Xème édition du Art is everywhere. Parmi ceux-ci, il fallait compter des artistes professionnels et, aussi, des amateurs qui sont des étudiants du Departement of creative art de l'université indiquée, n'ayant pas encore terminé leurs études. Le Festival Art is everywhere, initié par Adewunmi Ayo, constitue un atelier international de récupération d'art, une opportunité permettant aux artistes participants de créer des oeuvres à partir de matériaux de récupération et de voir celles-ci exposées dans une galerie de la ville de Lagos, pour être vendues. Si Yamferlino's a vécu une telle expérience, c'est qu'après une exposition qu'il avait tenue à l'Alliance française de l'Etat d'Enugu, l'occasion lui a été donnée de rencontrer des étudiants de l'Université Imt de la même région, et de discuter avec eux de sa pratique artistique. Dans ces conditions, le Coordonnateur d'Art is everywhere l'a invité à participer à son événement, pour l'édition qui suivait. Selon notre compatriote, cela s'est révélé très enrichissant, vu qu'il a échangé professionnellement avec des artistes d'un autre pays. Il révèle qu'au cours de son séjour, il a rencontré, en même temps que les autres artistes, un grand collectionneur nigérian d'oeuvres d'art, le Pdg de la Société Osayaf Legacy
Yamferlino's, entre Elon-m Tossou, à gauche, et Nathanaël Vodouhè, à droite.
Ont aussi eu cette opportunité deux autres jeunes plasticiens béninois comme lui : Nathanaël Vodouhè et Elon-m Catilina Tossou. Il n'y a pas de doute qu'il s'agit pour ces trois mousquetaires d'un nouveau galon à leur épaule, ce qui matérialise un processus de maturation de leur art.

Marcel Kpogodo