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samedi 4 septembre 2021

Installation du Conseil d'Administration de la Bibliothèque nationale du Bénin

Dans le cadre d'une cérémonie officielle tenue au Ministère de la Culture


Le ministre du Tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, a procédé, le mardi 31 août 2021, à l'installation officielle du Conseil d'Administration de la Bibliothèque nationale du Bénin. L’événement a eu lieu dans le ministère concerné, en présence des membres de son cabinet et du Directeur général de la Bibliothèque nationale du Bénin, Koffi Attédé.


Photo de famille des membres du Conseil d'Administration de la Bibliothèque nationale du Bénin avec le Ministre Jean-Michel Abimbola (Crédit photo: Point Focal Communication du MTCA)


Serge Hervé Houssou, Sébastien Joël Kiniffo, Alain Hugues Ahounou, Eric Folly Totah, Boris Sèhlouan, Pierre Chanou et Emilien Egbako. Ce sont les sept membres du Conseil d’Administration de la Bibliothèque nationale, officiellement envoyés dans leurs fonctions le mardi 31 août 2021 à la Salle de conférence du ministère du Tourisme, de la culture et des arts par son premier responsable, Jean-Michel Abimbola.

Ces personnalités proviennent, respectivement, de la Présidence de la République, du ministère du Développement, chargé de la coordination de l'action gouvernementale, du ministère de l’Economie et des finances, du ministère du Tourisme, de la culture et des arts, du ministère du Numérique et de la digitalisation, du Ministère des Enseignements maternel et primaire) puis de l’ex-ministère de la Communication et de la poste. Ils avaient été nommés en Conseil des Ministres par le Décret n° 2021-224 du 12 mai 2021. Par le même document, Eric Folly Totah a été promu Président du Conseil d’Administration en question.


Jean-Michel Abimbola, au cours de son allocution d'installation (Crédit photo: Point Focal Communication du MTCA)


Dans son allocution d’installation officielle, Jean-Michel Abimbola a rappelé que la Bibliothèque nationale du Bénin, un organisme sous la tutelle de son département ministériel, fonctionnant selon le statut d’un « établissement public à caractère culturel, doté d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière », a été mise en place par le décret n° 75-308 du 28 novembre 1975. En outre, il a rappelé les sept obligations relevant des attributions de la Bibliothèque nationale du Bénin : la réalisation du dépôt légal, la gestion de la mémoire des livres et des journaux produits au Bénin, le suivi du réseau public de lecture et sa gestion, la maîtrise des espaces de lecture, la sauvegarde de toutes les formes de productions intellectuelles au plan national et l’application de la vision de l’Etat concernant la gestion virtuelle de son fonds documentaire.

Avant cette évocation, le Ministre Abimbola a montré que la Bibliothèque nationale du Bénin « a pour mission la conservation de la totalité du patrimoine national imprimé, graphique et oral produit sur le territoire national, et toutes les publications produites sur le Bénin à l’étranger et par les Béninois à l’étranger ». Ensuite, il a fait ressortir le souci qui lui est cher que fonctionne effectivement le Conseil d’Administration de l’institution indiquée, ce qui, d’ailleurs, donnait tout le fondement requis à la cérémonie d’installation tenue.

 

Des attentes décisives


Koffi Attédé, Directeur général de la Bibliothèque nationale du Bénin (Crédit photo: Point Focal Communication du MTCA)


Pour le Ministre de la Culture, le gouvernement béninois a déjà les regards tournés vers 2022, une année pour laquelle il attend la concrétisation de six projets phare par la Bibliothèque nationale du Bénin. Il s’agit de réhabiliter les bibliothèques départementales de Natitingou, de Parakou et de Ouidah, de même que les centres de lecture et d’animation culturelle de Tanguiéta, de Kouandé et de Ouaké, de construire les bibliothèques départementales de Lokossa et d’Abomey, de renouveler le fonds documentaire des bibliothèques sous sa tutelle, de dématérialiser progressivement « l’accès des populations aux ressources documentaires, aux services éditoriaux et bibliographiques », d’élargir progressive le « réseau de lecture publique aux départements qui en sont encore dépourvus » et, enfin, d’améliorer, entre autres, les « dispositifs d’accueil des lecteurs, d’animation et de promotion de la création littéraire nationale ».


Eric Folly Totah, Président du Conseil d'Administration de la Bibliothèque nationale du Bénin (Crédit photo: Point Focal Communication du MTCA)


Face à ce cahier de charges précis, Eric Folly Totah, Président du Conseil d’Administration de la Bibliothèque nationale du Bénin, a pris l’engagement de contribuer à réaliser ce défi, tout en appelant ses homologues à une collaboration inconditionnelle, à cet effet.

Herman Sonon / Marcel Kpogodo Gangbè

mardi 7 janvier 2020

Jean-Michel Abimbola visite "Le petit musée de la Récade"

Dans le cadre de la réception de nouvelles récades

En prélude à la réception, dans les prochains jours, par "Le centre", de nouvelles récades, le Ministre béninois du Tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, a effectué une visite de découverte du "Petit musée de la Récade" qu'héberge "Le centre" de Godomey, le vendredi 3 janvier 2020. Il était accompagné, à cet effet, de plusieurs membres de son cabinet.


De gauche à droite, Jean-Michel Abimbola et Marion Hamard, l'accueillant à son arrivée au ''Centre''
Plus d'une quarantaine de pièces dont 29 récades royales authentiques et 18 récades actuelles conçues par des artistes contemporains. Ce qu'il a été donné de découvrir à Jean-Michel Abimbola, Ministre du Tourisme, de la culture et des arts, dans l'après-midi du vendredi 3 janvier 2020, au "Petit musée de la Récade" logé au sein du Complexe culturel dénommé "Le centre" de Godomey. 


A cette occasion, l'autorité gouvernementale était entourée de son Assistant, Blaise Tchétchao, et de membres de son cabinet, comme celui qui en est le Directeur, Éric Totah, du Directeur des Arts et du livre, Koffi Attédé, du Directeur du Patrimoine culturel, Paul Akogni, et de ses Conseillers respectifs à la Culture, Florent Couao-Zotti, et aux Arts, Carole Borna. 


Guidé par le Conservateur du Musée, Marius Dakpogan, Jean-Michel Abimbola a donc pu contempler, outre des décades des rois du Danhomey, Gangnihessou, Akaba, Glèlè et Béhanzin, une sculpture, un siège de commandement et un peu moins d'une vingtaines de récades, créées par des artistes ayant tenu une résidence au "Centre".


En rapport avec les décades royales, dans le communiqué de presse, rendu public à la suite de la visite ministérielle, "Le centre" a précisé qu'il se prépare à en recevoir, le 17 janvier 2020, "27 nouvelles", de même que des "sabres" et des "objets de culte fon offerts par le Collectif des Antiquaires de Saint-Germain-des-Prés, mécène du "Centre" ". 



D'autres points du "Centre" visités par Jean-Michel Abimbola


A son arrivée à l'espace culturel aux alentours de 15h 40, le Ministre de la Culture a été accueilli par Marion Hamard, Directrice générale du "Centre", qui n'a pas hésité à lui en montrer les lieux clés : le jardin d'entrée comportant des oeuvres d'art, témoignant de résidences d'artistes et d'expositions passées, la médiathèque et les salles d'exposition de la galerie hébergeant jusqu'au 25 janvier l'exposition dénommée "In Situ" relevant de l'événement biennal, "Les échos de Lobozounkpa", et présentant le fruit de l'inspiration circonstancielle de pas moins de 13 artistes contemporains. 


Dominique Zinkpè, Président d'honneur du "Centre", a aussi marqué sa présence à la visite du Ministre en accompagnant sa délégation et lui dans tout leur parcours, ce qui lui a aussi donné l'occasion d'apporter son éclairage, en cas de besoin.

Marcel Kpogodo

dimanche 18 novembre 2018

Oswald Homéky : les caractéristiques de la mutation du ’’Prix du Président de la République’’


Dans le cadre d’une présentation aux acteurs de la chaîne du livre

Le Ministre du Tourisme, de la culture et des sports, Oswald Homéky, a initié et dirigé une rencontre de présentation aux acteurs de la chaîne du livre de la métamorphose que connaît le ’’Prix du Président de la République’’. Il s’agit du fruit des réformes du pouvoir du Nouveau départ, auxquelles doit être adapté ce système de distinction. La séance concernée s’est tenue le jeudi 15 novembre 2018, au ’’Bénin royal hôtel’’ de Cotonou, animée qu’elle a été par le Directeur des Arts et du livre, en présence de responsables de maisons d’édition, de libraires, d’écrivains et, notamment, de journalistes culturels.

Oswald Homéky, lançant la séance de présentation
Le ’’Grand prix littéraire du Bénin’’. La dénomination à laquelle s’habituer à partir de 2019, en lieu et place de celle du ’’Prix du Président de la République’’, ce qu’il faut retenir de la séance d’information qu’a patronnée, à cet effet, en faveur des acteurs de la chaîne du livre que sont des éditeurs, des libraires, des écrivains, des professeurs de français et des professionnels des médias, Oswald Homéky, Ministre de la Culture, dans le milieu de la matinée du jeudi 15 novembre 2018, au ’’Bénin royal hôtel’’, sis quartier ’’Maromilitaire’’, à Cotonou. A cette occasion, il était entouré de son Directeur de Cabinet, Ernest Sossou, et de Koffi Attédé, Directeur des Arts et du livre.
Selon celui-ci, le ’’Grand prix littéraire du Bénin’’, est, en bonne et due forme, un concours qui détient une nouvelle identité visuelle, celle qui, visible à l’écran qui lui servait de support de présentation, laissait apercevoir un carré de fond rouge de vin, dont la grande partie de la surface latérale droite héberge un livre ouvert aux pages blanches et aux entre-pages rouges, ce en dessous de quoi il est mentionné : ’’Grand Prix Littéraire du Bénin’’.

Koffi Attédé, le Directeur des Arts et du livre, au cours de son propos
Aussi, l’orateur a précisé que ce Prix est une « manifestation officielle du Ministère de la Culture, mise en œuvre par la Direction des Arts et du livre (Dal) ». Et, pour lui, cette compétition littéraire s’étend du 1er janvier 2015 au 30 avril 2019 et appelle la candidature des maisons d’édition, au nom des auteurs dont ils ont fait paraître les œuvres, sans oublier que les inscriptions sont enregistrées du 10 mai au 20 juin, que la présélection donnera ses résultats le 13 septembre, et que la délibération définitive et la remise des prix auront lieu le 9 novembre 2019.

Aperçu de quelques participants
En réalité, ces maisons d’édition peuvent lancer, dans la course, au plus trois livres, concernant les cinq genres littéraires retenus, pour le moment : le théâtre, la poésie, la nouvelle, le roman et le conte. Ainsi, les œuvres candidates, après avoir été passées au crible de la vérification de leur conformité aux règles, sont remises aux trois membres, par catégorie, d’un jury de présélection, ayant le devoir de fournir les trois meilleures productions par genre littéraire, celles-ci qui seront soumises à un jury définitif de trois autres membres ; ils auront la lourde responsabilité de détecter le meilleur livre dans chaque catégorie, ceci qui vaudra à chacun des cinq auteurs victorieux le trophée du ’’Grand prix littéraire du Bénin’’, une enveloppe de deux millions de Francs, soit un total de dix millions, pour les cinq Prix réunis,  et la qualification de ces gagnants pour participer à l’Initiative présidentielle de Promotion de l’excellence, qui rassemble, autour du Chef de l’Etat, les meilleurs cadres du pays, qui exercent, chacun, dans son secteur professionnel spécifique.
Par ailleurs, chacun des livres lauréats fera l’objet d’une réédition avec, sur la page de couverture de chaque exemplaire, la mention, « Grand Prix Littéraire du Bénin ». En outre, les auteurs distingués seront envoyés aux rendez-vous littéraires internationaux et continentaux auxquels le Bénin participe, sans oublier que la Direction des Arts et du livre acquerra deux cents exemplaires de chaque livre lauréat, aux fins de sa répartition dans toutes les structures appropriées du pays. Puis, à en croire Koffi Attédé, chacun des cinq lauréats sera considéré comme l’Ambassadeur de son genre littéraire au Bénin, avec, comme mission, d’aborder, partout où besoin sera, le fonctionnement de sa catégorie littéraire dans ses forces et ses faiblesses.       

Le Ministre Homéky, se confiant aux journalistes, à la fin de la rencontre
Pour finir, le Dal, Koffi Attédé, a rappelé trois rendez-vous importants qui engageront la participation des acteurs de la chaîne du livre, en 2019 : le Salon national du Livre, du 22 au 27 avril, la Foire internationale du Livre de Cotonou, du 4 au 9 novembre et, enfin, la préparation de la candidature du Bénin au Programme de l’Unesco dénommé, « Capitale mondiale du livre ».

Marcel Kpogodo

mercredi 3 septembre 2014

"L'enfant du péché", en lecture-spectacle à l'Eitb d'Alougbine Dine

Le tremplin pour découvrir une belle pièce de théâtre

Le samedi 30 août 2014 a permis d'assister à la lecture-spectacle de la pièce de théâtre, "L'enfant du péché", écrite par Josiane Bio Dafia. C'était à l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), de Togbin, dirigée par Alougbine Dine. La manifestation a fait révéler une pièce très intéressante.

Jean-Louis Kédagni,au premier plan, 
dans son oeuvre de lecture expressive des didascalies de la pièce
"L'enfant du péché" est une pièce de théâtre contenue dans le recueil "Il faut battre l'amour quand il est fou", édité par les Editions plurielles. Il a fait l’objet d’une lecture-spectacle, à l'Ecole internationale de théâtre (Eitb) d'Alougbine Dine, le samedi 30 août dernier.

Elle raconte l’histoire des amoureux, Kinrou et Aïcha, voyant leur rêve d'union réduit en poussière par l'intransigeance de Kora, le père du prétendant, à briser cette idylle. Celui-ci a pris langue avec Gado, l'ami sincère du jeune homme, lui faisant croire que c'est parce qu'il avait eu des relations intimes avec la même Aïcha qu'il s'opposait au mariage de celle-ci avec son fils ; l’ayant corrompu, il l’amène à s’arranger pour compromettre la réputation de la jeune fille devant son amoureux, et le prétendant rompt avec sa bien-aimée, enceinte.
Les autres acteurs à l'œuvre passionnante du déchiffrage du texte de la pièce
Un jour, Kinrou découvre la vérité, et, quelques temps après, la plus totale, de la bouche de son père, révélant avoir eu Aïcha des suites de ses relations extra-conjugales avec la défunte mère de celle-ci, Khadidja. Stupéfaction générale. Impossibilité du mariage entre les frère et sœur, Kinrou et Aïcha ; le père Kora est la cible du mépris général.

Josiane Bio Dafia, à gauche, et Alougbine Dine, le Directeur de l'Eitb, à droite, au cours de la séance de critique de la pièce du jour
Cette lecture-spectacle a montré le talent de restitution de texte de la part de Jean-Louis Kédagni, jeune conteur et bon ’’manifestateur’’ des didascalies de l’ouvrage, plantant ainsi le décor d’une lecture expressive des répliques échangées entre les personnages, incarnés, pour la circonstance du jeu théâtral, par des étudiants de l’Eitb. Cette lecture-spectacle a, en outre, permis de découvrir la jeune auteure, Josiane Bio Dafia, âgée de 24 ans, celle qui a réussi à restituer l’ambiance inter-ethnique, à la sauce béninoise, du mariage forcé, elle qui, en trois actes, répartis, respectivement, en quatre, cinq et trois scènes, a peint, dans un réalisme purement classique, les conflits inter-générationnels, inévitables, consécutifs à l’entrée des jeunes dans le mariage. 
Un aperçu des acteurs de la lecture-spectacle ...
Ce premier essai qu’on peut assimiler à une véritable performance littéraire témoigne que la jeune génération dramaturgique du Bénin relève d’une bonne graine, de même qu’une autant jeune maison d’édition, les Editions plurielles, qui a concouru à la découverte et à la formation de ce talent. 

Le plateau critique d'après-lecture-spectacle : de gauche à droite, Koffi Attédé, Directeur des Editions plurielles, Fortuné Sossa, Président de l'Association des Journalistes Culturels du Bénin (AJCB), auteur de l'analyse critique de la pièce de théâtre, Josiane Bio Dafia et, enfin, Gratien Ahouanmènou, Journaliste-Animateur de l'émission culturelle, "Orature", sur Radio Tokpa
Enfin, le metteur en scène et dramaturge béninois, Hermas Gbaguidi, à qui Josiane Bio Dafia, a rendu hommage, au cours de la phase de critique de la prestation des élèves de l’Eitb, est celui qui a travaillé à l’amélioration de la pièce de théâtre. 
Koffi Attédé, à l'extrême droite, brandissant "Le kleenex qui tue" d'Hermas Gbaguidi, complètement à gauche
D’ailleurs, selon Koffi Attédé, Directeur de cette maison d’édition, le vendredi 5 septembre prochain, Hermas Gbaguidi lance son troisième ouvrage, un recueil de cinq pièces. C’est à partir de 16 heures précises, à la Salle bleue du siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à l’ex-Ciné Vog, à Cotonou. 

Marcel Kpogodo

mardi 15 avril 2014

Jérôme Tossavi présente "Il faut battre l'amour quand il est fou''

Pour le lancement de l'ouvrage le 5 avril 2014


Le samedi 5 avril dernier a donné lieu au lancement du livre "Il faut battre l'amour quand il est fou". C'était à l'auditorium de l'Institut français de Cotonou. A cette occasion, Jérôme Tossavi, poète et dramaturge béninoise a procédé à la présentation au public de sa lecture de ce recueil de cinq pièces de théâtre, écrit par Jean-Paul Tooh-Tooh, et publié aux ''Editions plurielles''.


''Il faut battre l’amour quand il est fou'' ou la prosopopée de l’amour-démence s’offre à nous, paisibles lecteurs d’Ici et d’Ailleurs, comme l’odyssée de la femme, objet politique. Et sexuel. Du compromis mis en scène où le politique amoureux du pouvoir et de la femme se voit très vite détrôné par ses propres déviances sexuelles ; ce recueil de cinq pièces de théâtre se décline comme une partition musicale.
La première pièce « Il faut battre l’amour quand il est fou », titre éponyme du recueil, est une quête charnelle entre deux sœurs à couteaux tirés sur le même homme- amant, pour l’une, et, mari, pour l’autre. Un conflit sentimental qui débouche sur le crime passionné où l’amour tord le cou à la raison. Cette pièce illustre, de fort belle manière, les deux grands thèmes de tout lyrisme à savoir, l’amour et la mort.
Amour ventripotent où le sexe se cuisine à chaud, la deuxième pièce  intitulée « La mort du passé » nous présente les chambres de passe comme un lieu catéchiste ou fétichiste d’où la repentance est bien possible. Scène obscure  d’une prostituée avec  un client débiteur insolvable qui deviendra plus tard ou, plus tôt, son mari, cette pièce est une réclame à la vie de débauche que mènent, à contrecœur, les femmes de nos trottoirs.
La troisième pièce « Broussailles et compagnie » relève du théâtre simulateur, une sorte de forum politique avec la femme toujours à la tête des situations outrageuses. Cette pièce insinue une rencontre fortuite entre un Chef d’Etat imaginaire et un fantôme de fils qui serait un amant de l’une de ses nombreuses maîtresses. Confiance teintée de méfiance. Une affaire familiale qui va tourner à la mayonnaise pour le fils trôné, après une crise cardiaque du père suffoquant à l’amour-désir de sa maîtresse, laquelle cuisine déjà fort longtemps les casseroles avec le fils méconnu du Chef d’Etat. Bel enjeu où le lyrisme trouve encore tous ses préceptes à la fois étincelants et foudroyants.
La quatrième pièce « Folie tertiaire » emprunte le boulevard d’une conversation de sourds entre un créateur-dramaturge-démiurge, un poète et d’autres muses du canton artistique. Véritable logorrhée entre le créateur et le créé, avide d’intrigues, cette pièce se présente à nous comme une boîte de Pandore où on note une folie presque textuelle. Plaisir/jouissance remarquable dans les discours des actants en transe dans cette pièce, le dramaturge Jean-Paul Tooh-Tooh fait du babélismeavec, en filigrane, un jeu de ping-pong dramatique où le verbe se raréfie dans la bouche des personnages qui peinent à s’affirmer, à s’afficher.
Jean-Paul Tooh-Tooh, entouré par Jérôme Tossavi, à gauche, et Koffi Attédé, Directeur des "Editions plurielles", à droite.
La cinquième pièce « Immigritude » est un ballet dérisoire  des jeunes qui prennent l’occident comme « terre promise ». Cette pièce est une farce qui vient clore la danse macabre des maux déclinés sur un chapelet de doléances pour qui rêve de l’eldorado. Immigration clandestine. Jeunesse en fuite. Nations en ruines. Tous les thèmes sont bons pour le dramaturge Jean-Paul Tooh-Toohqui, à travers cette dernière pièce de son recueil qui présente les plaintes d’une génération sacrifiée. Ce discours, qui n’est pas contradictoire avec les plaintes de l’écrivain, convoque le lecteur-spectateur à une profonde réflexion sur l’immigration clandestine.
Un tour d’horizon de ces cinq pièces confirme d’emblée le canevas assez détaillé du dramaturge Jean-Paul Tooh-Tooh, chez qui l’on note une opposition focalisée sur l’amour vrai/l’amour faux qui consume la femme, objet de dépotoirs et, en même temps, héroïne épisodique. Et, il convient, ici, de rappeler le style toototique - permettez-nous ce néologisme - qui s’apparente parfois à l’écriture pornographique - pas pour dégrader les mœurs - mais pour les affiner, dans le droit chemin du théâtre dans le théâtre, de l’école de la vie, de l’humour pour stigmatiser nos déboires et nos balivernes.
Comédie larmoyante, dirais-je, sinon théâtre lyrique où la poésie fait mince frontière avec le drame, « Il faut battre l’amour quand il est fou » emprunte au théâtre hugolien les traits caractéristiques des roublardises  sentimentales et/ou politiques.
De cette production littéraire de grande facture, il convient, sans trop exagérer, d’affirmer que la littérature béninoise a encore de beaux jours devant elle.

Jérôme-Michel Tossavi
Ecrivain. Poète. Dramaturge. Bibliothécaire.

mercredi 2 avril 2014

"Bénincultures" distingue six acteurs du monde culturel béninois

C'était le samedi 29 mars 2014

Dans l'après-midi du samedi 29 mars dernier, à la petite salle bleue du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), six acteurs culturels ont reçu une distinction honorifique : le "Prix Bénincultures". C'était en présence de plusieurs invités de marque.


Photo de famille de quelques lauréats et des invités de marque : (De gauche à droite), Luc Fabre et Sylvain Treuil, Directeurs de l'Institut français du Bénin et de l'Institut Français de Cotonou, Ousmane Alédji, Directeur du Fitheb, Tony Yambodè, Promoteur de "Bénin révélation stars", Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d'aide à la culture, Madame la Représentante de la Coopération suisse, Marie-Cécile Zinsou de la Fondation Zinsou, le Représentant d'Ignace Don Métok empêché et, Luc Aimé Dansou, Journaliste culturel.

La Coopération suisse, le chanteur Ignace Don Métok, le "Bénin révélation stars" (Brs), la Fondation Zinsou, le jeune arrangeur, Fiacre Ahidomèhou, l'Institut français du Bénin. Ce sont les acteurs culturels béninois qui ont été reconnus par le site culturel "Bénincultures", pour leur manifestation spécifique dans le rayonnement de la culture béninoise, pour l'année 2013. A l'issue d'une cérémonie assez simple, chacun des distingués ou son représentant s'est vu décerner un diplôme de félicitations. Koffi Attédé, Directeur de "Bénincultures", a fait ressortir les éléments de mérite ayant permis de récompenser les lauréats. Ainsi, respectivement, la Coopération suisse, Ignace Don Métok, "Bénin révélation stars", la Fondation Zinsou, Fiacre Ahidomèhou et l'Institut français du Bénin, ont été reconnus, comme "Partenaire de la culture béninoise 2013", "Créateur culturel de l'année 2013", "Evénement culturel de l'année 2013", "Organisation culturelle de l'année 2013", "Coup de coeur 2013" et "Espace culturel de l'année 2013". Aussi, Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d'aide à la culture (Fac), Ousmane Alédji, Directeur du Fitheb, Luc Aimé Dansou, Journaliste culturel et membre du Jury de désignation des lauréats, présents, notamment, à la cérémonie, ont été appelés à remettre leur diplôme aux élus. Par ailleurs, cette circonstance solennelle a été l'occasion pour Koffi Attédé de présenter à l'assistance et de lancer officiellement au téléchargement du public le Document rétrospectif de la vie culturelle au Bénin en 2013.

Marcel Kpogodo

vendredi 3 mai 2013

"Bénin en création"

Une endurance enrichissante pour des acquis culturels solides

La Salle polyvalente du Palais des congrès de Cotonou a été le témoin de la présentation du bilan du Projet "Bénin en création". C'était dans l'après-midi du mardi 30 avril 2013. Pour l'occasion, elle était remplie, notamment, d'acteurs et de journalistes culturels, et des membres des associations étant parties prenantes du Projet en question.  Au-delà des allocutions prononcées, "Bénin création" révèle un parcours d'endurance profondément productif. 

Après 15 mois de déroulement, le Projet "Bénin création", qui en était à sa deuxième édition, est arrivé à sa phase d'achèvement, ce qui justifie la tenue de la cérémonie de restitution du travail impressionnant réalisé par les associations "Atelier ouverture azo" (Aoa) et les "Editions plurielles". La devise du Projet était : "Un pas vers la décentralisation de la culture et de l'action culturelle". Les membres des deux structures de même que des acteurs culturels de tous ordres et des professionnels des médias ont honoré de leur présence cette manifestation au cours de laquelle plusieurs allocutions, entrecoupées par des projections explicatives, ont été prononcées. 
Wilfried Martin ...
... et Nicolas Méido


Wilfried Martin, Directeur de Cabinet du Ministère de la Communication, Nicolas Méido, Coordonnateur du Programme Société civile et culture (Pscc), de même que
Koffi Attédé et Brice Bonou, respectivement Directeur des "Editions plurielles" et de l'Association Aoa, sont intervenus.
Brice Bonou, à gauche, et, Koffi Attédé, à droite, lors du passage des allocutions
La page de couverture de "Tremblement de corps"
Selon le dernier de ces orateurs, le déroulement de "Bénin en création" a débouché sur cinq résultats probants : la formation de 102 acteurs du système de la création théâtrale, l'organisation d'une résidence de formation et de réécriture en faveur de 12 jeunes auteurs, l'édition en 1000 exemplaires du recueil des cinq meilleures pièces de théâtre écrites en résidence, et de deux autres textes émanant de jeunes dramaturges de moins de 18 ans, la création, en résidence du spectacle de théâtre Tremblement de corps, fondant 20 représentations dans 14 communes du Bénin, et, enfin, le renforcement des capacités de 48 acteurs de la vie culturelle béninoise, choisis dans chacune des précédentes communes, à travers les départements du pays : ce sont des élus locaux, des responsables de services culturels, des gestionnaires d'espaces culturels et des acteurs culturels de ces communes que le Projet a permis de sillonner. 
Voilà donc 15 mois d'un parcours laborieux ayant abouti à des résultats aussi tangibles, enrichis par la vulgarisation, au cours de la cérémonie de restitution, d'un "Document de plaidoyer" ; il reste le fruit de la contribution des 48 acteurs précédemment évoqués. Ceux-ci sont intervenus sur le thème : "Pour une réelle décentralisation de l'action culturelle au Bénin".  
Brice Bonou a clos son allocution en remerciant plusieurs institutions, notamment le Pscc, le principal partenaire financier de "Bénin en création". 


Le "Document de plaidoyer", le repère pour la renaissance de la culture béninoise

Le "Document de plaidoyer", c'est un catalogue format moyen, de 32 pages de bonne facture de présentation, et en couleurs. S'ouvrant par la préface de Théonas Moussou, Directeur du Cabinet d'études et de recherche-action, Riah, il se poursuit par la description décisive,  photos suggestives à l'appui, de la richesse culturelle spécifique de chacune des 14 communes prises en compte par le Projet "Bénin en création", que sont : Abomey-Calavi, Bohicon, Cotonou, Dassa-Zoumè, Djougou, Grand-Popo, Ouidah, Parakou, Pobè, Porto-Novo, Savalou et Savè. Il se clôt par la synthèse de la contribution des 48 acteurs de tous ordres, selon le thème : "Pour une réelle décentralisation de l'action culturelle au Bénin". Il s'agit du plaidoyer proprement dit qui interpelle les acteurs culturels, les décideurs au plan local et l'Etat. Cet outil intellectuel devient un bréviaire qui place chacune de ces trois composantes essentielles devant ses responsabilités d'actions concrètes. 


Des interventions

A la fin de la cérémonie de restitution, les deux têtes de pont de "Bénin en création" ont bien voulu nous confier leurs impressions :

Koffi Attédé, Directeur des "Editions plurielles" : "Déjà, c'est une satisfaction, c'est un soulagement, parce qu'on arrive à la fin d'un long processus, un processus qui a commencé depuis février 2012, qu'on a conduit pendant 15 mois ; on a eu plein d'activités, plein d'enjeux qu'on a su relever. Donc, mes impressions sont déjà des impressions de soulagement, parce qu'on a conduit tout un processus jusqu'à terme.


Quelle suite faut-il attendre à présent ?


Actuellement, la sixième édition du Concours national d'écriture est en cours, on finit d'ailleurs aujourd'hui, le 30 avril, la date limite de dépôt des romans, puisque c'est de romans qu'il s'agit, cette année. Donc, le concours continue ; ce dont on a parlé tout à l'heure, c'était la quatrième édition de ce concours qui était partenaire de "Bénin en création". Nous avons fait la cinquième édition, nous en sommes à la sixième et nous préparons la septième édition ; les deux événements qui se sont mis ensemble continuent leur petit bonhomme de chemin, de façon autonome. Si, d'aventure, après, on a d'autres choses qui nous mettent ensemble, on se mettra encore ensemble. L'enjeu, aujourd'hui, sur le Projet "Bénin en création", en lui-même, c'est de travailler à ce que la culture ne soit plus la rubrique budgétivore des Communes ; nous voulons plutôt travailler pour que la culture soit cet outil-là qui apporte de l'argent aux Communes, voilà l'enjeu actuel. C'est pour ça, justement, que nous nous traçons un chemin avec le Document de plaidoyer qui a été édité à l'issue de ce Projet.


Au niveau des "Editions plurielles", vous avez réussi à éditer des ouvrages de genres littéraires différents, au moins, sur cinq ans, par le biais de projets. Comment allez-vous faire pour réaliser la sixième édition de "Plumes dorées" ?


Ce n'est pas juste quand vous dites que nous avons publié juste sur des projets ; nous publions des auteurs. Publier, c'est déjà, par définition, publier à compte d'éditeur. Nous publions des auteurs, nous recevons des auteurs que nous publions tout le temps. Actuellement, nous sommes en train de publier des auteurs, Donc, "Plumes dorées", c'est juste un créneau pour sortir les jeunes porteurs de projet d'écriture. Mais, nous sommes, avant tout, une maison d'édition, nous publions des ouvrages régulièrement et, concernant la question relative à la capacité à faire pérenniser l'activité, celle-ci dure depuis six ans et, on en est à la  sixième édition ; des partenaires nous rejoignent, d'autres s'en vont mais, d'autres de plus importants reviennent vers nous. Donc, il est important de comprendre que là où nous en sommes aujourd'hui, nous avons tout fait pour prouver notre sérieux, notre crédibilité et notre engagement pour la chose. C'est pour ça que je peux vous donner l'assurance que ça va continuer, il n'y a pas de souci pour ça.


Comment avez-vous réussi à supplanter beaucoup de maisons d'édition qui existaient avant vous ?


Nous n'avons pas réussi, nous continuons de nous battre. La différence, c'est que, dans le contexte actuel, quand on prend, aujourd'hui, le secteur littéraire, tel qu'il est, on ne peut pas vivre de ça, il ne faut pas se faire des illusions ; le secteur de l'industrie culturelle au Bénin, actuellement, tel qu'il est organisé, ne peut pas faire vivre son homme, on ne peut pas en vivre. Donc, pour nous, aujourd'hui, c'est un sacerdoce, c'est un sacerdoce qui va payer, nous en avons la certitude. Et, nous, les revenus que nous avons sur certaines initiatives beaucoup plus importantes, beaucoup plus lucratives, nous les réinvestissons dans la publication de jeunes auteurs, pas dans le cadre de "Plumes dorées", justement, mais, dans le cadre des publications ordinaires que nous faisons. Comment nous faisons ? Nous faisons les choses dans les règles, nous faisons les choses dans les normes. Aujourd'hui, les bailleurs ont besoin d'avoir des interlocuteurs sérieux, des interlocuteurs crédibles, des gens compétents. Ces trois critères-là, beaucoup de porteurs de projet, malheureusement, ne les ont pas ; sérieux, crédibilité et compétence, c'est rare de trouver des gens qui remplissent ces trois critères ensemble. Et, c'est difficile, je le dis encore, en contre-poids, c'est difficile pour un jeune porteur de projet, pour un jeune entrepreneur culturel, aujourd'hui, d'être à la fois sérieux, crédible et compétent, c'est difficile, parce que, quand vous voulez regrouper ces trois paramètres, vous devez mettre des années à vous affirmer. Et, vous savez qu'aujourd'hui, la pratique, c'est le raccourci ; beaucoup de gens prennent un raccourci. Nous avons décidé de ne pas prendre un raccourci. Nous ne sommes même pas encore arrivé à 50% du chemin, on a encore du chemin devant. Et, nous cherchons tous les jours, nous cherchons tous les jours! Il n'y a pas que les partenaires que vous voyez, qui sont derrière nous ; il y en a que nous sollicitons et qui ne viennent pas, mais qui viennent au bout de deux, trois, quatre ans ! Par exemple, cette année, l'Institut français s'est aligné derrière nous, la Commission de la Francophonie à Cotonou s'est alignée derrière nous financièrement. Or, ce sont des structures à qui nous déposions des projets dès le départ et qui ne nous donnaient rien mais, à la fin de chaque édition, on leur déposait des rapports. Et, cela a duré cinq ans ! C'est après cinq ans que ces gens se sont positionnés sur la sixième édition pour mettre un financement. Donc, le sérieux, la crédibilité et la compétence, il faut arriver à les concentrer aujourd'hui dans chaque porteur de projet, dans chaque entrepreneur culturel, surtout, au niveau des jeunes ; c'est la clé ! Et, surtout, être persévérant, patient. Ce que nous faisons aujourd'hui, nous en sommes à la sixième édition pour "Plumes dorées". C'est six ans ! Ce n'est pas un an, ce n'est pas un an et demi. Les gens, quand ils commencent, ils veulent un résultat tout de suite. Cela fait six ans ! Et, nous n'avons pas encore vu 10% de tout ce que nous sommes capables de mobiliser comme financements ! Il y encore mieux devant, et, vous allez le voir, par la grâce de Dieu, dans les années à venir.


Brice Bonou, Responsable de l' "Atelier Ouverture Azo" : "Je suis content qu'on soit au bout des 15 mois ; ça n'a ps été facile et, c'est évident qu'aucune action humaine n'est facile. Mais, toute l'équipe administrative, tous les encadrants, tous les partenaires ont répondu fidèles, présents à tout ce qu'on s'était dit au départ et, aujourd'hui, on est en train de faire la restitution. Pour nous, c'est capital de faire la restitution, parce que cela ne sert à rien de faire un projet, de s'entendre juste avec les bailleurs et d'envoyer un rapport ; il faut faire une restitution publique pour permettre à ceux qui n'avaient pas participé ou qui n'ont pas eu les échos des activités d'avoir des informations sur ce qui a été fait et, aussi, d'apporter leur contribution à l'édifice "Culture" et, spécialement à l'édifice "Théâtre". Donc, par rapport à "Bénin en création", je pense qu'aujourd'hui, on peut être satisfait de tout ce qui a été fait.


Le parcours a sûrement été jalonné de difficultés ...


Absolument ! Des difficultés, mais beaucoup plus d'ordre technique, parce que les hommes étaient présents, mais, vous savez, lorsque vous invitez, par exemple, les gens à un atelier de mise en synergie, et qu'ils doivent venir la veille, vous réservez les hôtels, mais ils ne viennent jamais la veille. Donc, après, les responsables de l'hôtel peut-être laissent  les places à d'autres personnes et, le lendemain, quand les invités viennent, c'est compliqué à gérer. Mais, cela n'a pas empêché que nous allions jusqu'au bout et, c'est ça le plus important. Les difficultés, elles existent mais, si vous les surmontez, vous êtes plus forts.


Maintenant que "Bénin en création" arrive à son terme, que peut-on attendre désormais de l'Association "Atelier Ouverture Azo" ?


L' "Atelier Ouverture Azo" continue. "Bénin en création" était juste une activité de l' "Atelier. Elle est à terme, les autres continuent ; nous avons déjà commencé à préparer la troisième édition de "Bénin en création" qui va beaucoup s'accentuer sur la décentralisation de la culture. Et, au-delà de ça, nous avons d'autres projets ; on travaille sur un projet de conte, où on va éditer aussi un livre sur le conte. On a d'autres projets qui sont en vue. Donc, l' "Atelier Ouverture Azo" y travaille tous les jours et ne s'arrêtera pas de travailler.


Propos recueillis par Marcel Kpogodo                          

mardi 11 décembre 2012

Relais de l'information culturelle ouest-africaine

Cultures en ligne pour combler un déficit dangereux  


Le Complexe culturel artistique et polyvalent (Ccap13) de Cotonou, sis quartier Akpapa, était très animé, le samedi 8 décembre 2012, en début de soirée. A l'actif de Koffi Attédé, Directeur des ''Editions Plurielles'', s'est déroulé le lancement officiel du Projet ''Cultures en ligne'', destiné à diffuser l'information culturelle ouest-africaine. Plusieurs personnalités du monde de la culture et des journalistes spécialisés dans le traitement de l'information dans ce domaine, étaient présents à la cérémonie qui a permis d'assister à des manifestations artistiques.

Un aperçu de page de www.benincultures.com
Le concept Cultures en lignes, financé par l'Organisation internationale de la francophonie et, porté sur les fonts baptismaux, le samedi 8 décembre 2012, au Complexe culturel artistique et polyvalent (Ccap13) d'Akpakpa, symbolise une vision de mise en ligne progressive des manifestations culturelles en provenance de huit pays francophones de l'Afrique de l'Ouest. Il se comprend donc comme une "plateforme virtuelle francophone ouest-africaine de diffusion de l'information culturelle". Mais, pour un début, le Togo, le Niger et le Bénin sont ceux qui auront l'opportunité de voir partager sur Internet les réalités culturelles profondes qui émanent d'eux. Ainsi, trois sites web représentent respectivement ceux-ci : www.arts-togo.com, www.fofomag.com et www.benincultures.com. A partir d'eux, l'internaute pourra découvrir les activités intrinsèques de la culture africaine, en réalité, mal relayée et victime de préjugés visant à limiter la portée et la force de sa richesse.

Koffi Attédé, lors de la cérémonie de lancement ...

Ceci reste le constat de Koffi Attédé, Directeur des Editions plurielles, structure portant le Projet. A en croire cette personnalité, il a démarré depuis mai 2011 et est prévu pour s'achever courant mars 2013. Dans son sillage, vu qu'il n'exploitera que le numérique, il a permis plusieurs acquis, entre autres, la formation d'à peu près 90 jeunes, acteurs et journalistes culturels, de 18 à 35 ans, sur les contours d'Internet, les méthodes journalistiques et sur la pratique de la critique d'art, la conception, la réalisation et la distribution à ceux-ci d'un DVD Rom multimédia interactif d'initiation aux logiciels libres et à Internet, l'édition et la distribution, toujours à ces jeunes, d'un ouvrage didactique d'initiation à plusieurs logiciels libres, le processus de la mise en réseau des trois sites Internet partenaires, la dotation des associations partenaires du Projet d'équipements informatiques et numériques. Par ailleurs, de manière précise, les objectifs que s'imposent d'atteindre le promoteur Attédé et son équipe restent l'achèvement du processus de mise en réseau des sites Internet partenaires, la réalisation d'actions de leur visibilité et le renforcement de leur animation. 

Pour des retombées insoupçonnées

Concernant une cérémonie de lancement de Cultures en ligne, riche en prestations artistiques et pour laquelle, notamment, Honoré Mègbémado et Nicolas Ago, représentant respectivement l'Organisation internationale de la Francophonie et le Ministère de la Culture, ont pris la parole, il s'est posé la préoccupation de la pérennisation de cette initiative salutaire, au-delà de la période de déroulement du Projet. Il faudrait donc réussir le pari de la durée dans le temps du processus mis en route, surtout que, sans en donner l'air, il emploie un nombre non négligeable de jeunes.

Marcel Kpogodo