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samedi 20 janvier 2024

’’Hope’’, l’appel de Sika da Silveira contre les abus humains sur l’environnement

Dans le cadre de l’exposition collective, ’’N.art.urel’’


Le samedi 6 janvier 2024 s’est tenu le vernissage d’une exposition collective. Il s’agit de ’’N.art.urel’’. Elle avait pour cadre la forêt classée de Pahou. Elle est située dans l’arrondissement de Ouidah. Il appartient à la ville du même nom. 23 artistes contemporains dont 10 invités participent à l’exposition indiquée. Le chef de l’Etat, Patrice Talon, était l’invité surprise de l’événement. Le ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, y a aussi pris part. Dominique Zinkpè, tête pensante du projet et directeur artistique de l’exposition collective, y était présent, de même que les artistes impliqués et de nombreux visiteurs. Avec ’’Hope’’, l’artiste plasticienne, Sika da Silveira, y aborde les menaces climatiques actuelles. Il s’agit d’une installation.


Sika da Silveira, face à l'installation qu'elle a réalisée


Un vaste cercle constitué d’un amas compact horizontalement rebondi de morceaux de charbon de bois, tapissant le sol, encadre un kapokier. L’aspect visible de l’installation, ’’Hope’, de l’artiste plasticienne, Sika da Silveira, une œuvre comprise dans l’exposition collective, ’’N.art.urel’’, dont le vernissage s’est tenu dans l’après-midi du samedi 6 janvier 2024, au sein de la forêt classée de Pahou, au niveau de l’arrondissement de Ouidah, de la ville du même nom, en présence du chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, du ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola et, notamment, de l’initiateur de l’événement, l’artiste contemporain, Dominique Zinkpè, puis des artistes participants et de visiteurs.


« Il y a la partie sauvage inexploitable et la partie exploitable où l'exposition se tient actuellement », a commencé à expliquer Sika. « Les arbres de cette forêt sont destinés à un abattage non destructif, donc à la commercialisation », a-t-elle continué. « C'est une sorte de solution pour préserver les arbres de la partie sauvage ». Puis, elle a conclu : « En écoutant l'histoire de Simon, le guide touristique, qui me l'a racontée, j'ai ressenti de l'espoir face aux défis climatiques actuels et j'ai voulu raconter l'espoir que représente ce lieu ».


Sika a répandu des débris de canari au bas du kapokier. Elle a aussi inséré, dans l’installation, trois photographies d'arbres. Elle a incrusté, dans ces images, le visage de Simon. Elle les a prises dans la partie sauvage de la forêt.



Sika da Silveira, au cours de l'explication de son œuvre, face au chef de l'Etat et à sa suite.


L’artiste contemporaine a voulu faire ressortir l’importance de la préservation des forêts. Elle en rend également hommage aux acteurs de cette activité. Son installation montre le caractère sacré du cadre choisi. L’œuvre d’art établit l'interdépendance entre les arbres et les êtres humains. Le charbon, de manière précise, symbolise la partie exploitable de la forêt et les bouleversements auxquels est soumis le climat. Sika da Silveira en appelle à la prise de conscience des habitants de la terre. Son œuvre incite ceux-ci à la réflexion sur leur responsabilité dans la conservation de l’environnement.


L’installation se situe à l’entrée de la forêt classée de Ouidah. Les visiteurs pourront la découvrir jusqu’au 31 janvier 2024. Cette date résulte de la prolongation de l’exposition par le chef de l’Etat. L’événement artistique est le fruit du partenariat entre l’Institut français du Bénin (Ifb) et l’espace culturel, le ’’Lieu unik’’ d’Abomey.


Léandre Houan / Marcel Kpogodo  

lundi 29 mai 2023

Dominique Zinkpè brille pour le Bénin

Avec  la délibération du ’’Loewe foundation craft prize’’


Dominique Zinkpè est un artiste contemporain béninois. Ses actions ou leurs résultats surgissent et font parler de lui. Sa dernière réalisation concerne la proclamation des résultats du prestigieux ’’Loewe foundation craft prize’’. Cette dénomination se traduit en français par le ’’Prix de l’Artisanat de la fondation Loewe’’. L’événement de la proclamation officielle s’est produit  le 16 mai 2023 à New-York, aux Usa. L’occasion du décernement de ce prix, d’un niveau mondial, à une Japonaise a permis de distinguer le Béninois.


Dominique Zinkpè, posant, à l' ''Isamu Noguchi garden museum'', à côté de son œuvre, ''The watchers'', promue à sa "mention spéciale", à la remise du ''Loewe foundation craft prize'', à New York - Crédit photo : www.craftprize.loewe.com.

«La seconde mention spéciale revient à Dominique Zinkpè pour son œuvre ’’The Watcher[s]’’ ». L’information, capitale, pour le Bénin, qu’annonce, depuis la seconde moitié du mois de mai 2023, le site Internet de ’’Loewe’’, la marque espagnole mondialement connue du luxe, un site dédié au ’’Prix de l’Artisanat’’, qu’elle a initié depuis 2016. ’’Le journal du Luxe’’ publie la même information en ces termes : « Le Craft Prize 2023 a été remporté par Eriko Inazaki, artiste céramiste japonaise. […] Le jury a également décerné deux mentions spéciales aux artistes Dominique Zinkpè (Bénin) pour sa sculpture The Watchers et à Moe Watanabe (Japon) pour son œuvre Transfer Surface réalisée à base d’écorce de noyer ».



Un parcours sélectif


Dominique Zinkpè a reçu cette « mention spéciale » à travers sa sculpture murale, ’’The watchers’’, ’’Les veilleurs’’, en français, selon la traduction de l’artiste. Ce résultat est élogieux pour l’artiste contemporain béninois. Il est l’achèvement d’un processus particulièrement laborieux. Selon Pierre Corneille, dans ’’Le cid’’, « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». 


En juillet 2022, la fondation ’’Loewe’’ a lancé, à travers le monde, son appel à candidatures annuel. Il était destiné aux « artisans professionnels de plus de 18 ans évoluant en solo ou au sein d'un collectif ». C’était pour la 6ème édition du ’’Prix de l’Artisanat’’.


Ceux-ci devaient développer une démarche artistique dans leur processus créatif. D’autres conditions leur étaient imposées comme le révèle le site Internet évoqué précédemment. Il s’agissait, pour l’artiste, de « s'inscrire dans un domaine des arts appliqués tels que la céramique, la reliure, l’émaillage, la bijouterie, la laque, le métal, les meubles, le cuir, les textiles, le verre, le papier, le bois, etc. ». La création avait l'obligation d' « être une œuvre originale […]  faite à la main entièrement ou partiellement ». Une autre contrainte : l’œuvre devait avoir été créée « au cours des cinq dernières années ». Il était nécessaire pour elle d' « être [unique] en [son] genre. Elle devait  « n'avoir jamais remporté de prix ». Enfin, il s’imposait que l’œuvre « [démontre] une intention artistique ».


De telles conditions n’ont pas empêché Dominique Zinkpè de soumettre sa candidature au ’’Prix de l’Artisanat’’. Selon lui, il l’a fait à travers une galerie sud-africaine promouvant certaines de ses créations. L’appel à candidatures s’est clos en octobre 2022. L’artiste contemporain béninois a vu ’’The watchers’’ compter parmi les 2700 œuvres en compétition. Le lauréat devait remporter 50.000 euros.



Du Comité d’Experts


En janvier 2023, un Comité d’Experts d’une dizaine de personnalités s’est réuni à Madrid, en Espagne. Il se composait de connaisseurs triés sur le volet dans le monde entier. Ce sont : Andrew Bonacina, Conseiller artistique chez ’’Loewe’’ et commissaire indépendant, Antonia Boström, Directrice d’expositions au ’’Victoria and Albert Museum’’ de Londres, Hyeyoung Cho, Secrétaire générale de la ’’Korea craft and design foundation’’, Andile Dyalvane, Céramiste et finaliste du ’’Loewe foundation craft prize’’ 2022, Sara Flynn, Céramiste et finaliste du ’’Loewe foundation craft prize’’ 2017, Myungtaek Jung, Designer de meubles et finaliste du ’’Loewe foundation craft prize’’ 2022, Wolfgang Lösche, Responsable des Expositions et des salons à la chambre des métiers et de l’artisanat de Münich, Juha Martilla, Directeur de la maroquinerie de ’’Loewe’’, Mary Savig, Commissaire chargée de l’artisanat au ’’Smithsonian american art museum rewick gallery’’ de Washington Dc et Anatxu Zabalbeascoa,  Critique d’architecture et de design du journal ’’El pais’’. Celle-ci était la Secrétaire exécutive de ce Comité.

Il avait pour mission de présélectionner les 30 meilleures œuvres, sur les 2.700 reçues.



Des 30 finalistes


En février 2023, le Comité des Experts a rendu publique la liste des 30 finalistes attendus. Parmi les élus, il y avait : 6 Japonais, Ai Shikanji, Eriko Inazaki, Kenji Honma, Maki Imoto, Moe Watanabe et Shinji Nakaba, 5 Sud-coréens, Healim Shin, Inchin Lee, Jaiik Lee, Kyouhong Lee et Woosun Cheon, 3 Américains, le collectif, Aranda / Lasch & Terrol Dew Johnson, Liam Lee et Tanya Aguiñiga, 2 Australiens, Prue Venables et Johannes Kuhnen, 2 Chinois, Dong Han et Wanbing Huang, 2 Danois, Kaori Juzu et Lene Bødker, 2 Français, Claire Lindner et Kristin McKirdy, 1 Argentine, Mabel Irene Pena, 1 Belge, Nathalie Doyen, 1 Britannique, Keeryoung Choi, 1 Espagnole, Luz Moreno Pinart, 1 Géorgien, Giorgi Danibegashvili, 1 Indienne, Maina Devi, 1 Sud-africaine, Jana Visser, et le Béninois, Dominique Zinkpè.

Les œuvres de cette liste de créateurs a été transmise à un jury de 13 membres pour la sélection finale.



Des membres du jury


Le jury était constitué d’un autre écrin de personnalités spécialisées. Ce sont : Jonathan Anderson, Directeur créatif de ’’Loewe’’, Naoto Fukasawa, Concepteur et directeur du ’’Japan folk crafts museum’’ de Tokyo, Olivier Gabet, Directeur du Département d’art du Musée du Louvre de Paris, Dahye Jeong, Lauréate de la 5ème édition du ’’Loewe foundation craft prize’’, Hongnam Kim, Présidente du ’’National trust ok Korea’’, Président d’honneur de la Fondation ’’Loewe’’, Magdalene Odundo, Céramiste, Wang Shu, Architecte et juré du prix ’’Pritzker’’, Deyan Sudjic, Essayiste et directeur du ’’Design museum’’ de Londres, Benedetta Tagliabue, Architecte et lauréate du prix ’’Riba Stirling’’, Abraham Thomas, Conservateur d’architecture contemporaine, design et arts décoratifs au ’’Metropolitan museum of art (Moma) de New York, Patricia Urquiola, Architecte et conceptrice industrielle, et Anatxu Zabalbeascoa, Critique d’architecture et de design du journal ’’El pais’’. Celle-ci était la Présidente du jury.


Le 16 mai 2023, à New York, elle a proclamé le nom de la lauréate de la 6ème édition du ’’Loewe foundation craft prize’’, Eriko Inazaki, pour son œuvre, ’’Metanoia’’, et celui des deux « mentions spéciales » dont Dominique Zinkpè. Depuis le 17 mai, toutes les œuvres finalistes sont en exposition au musée, Isamu Nogucho garden, à New York. Cette exposition prend fin le 18 juin 2023. L'exposition virtuelle en est aussi consultable sur le site Internet, ''The room''



Au-delà d’une réaction …


Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la culture et des arts, a fait connaître sa satisfaction. Il l’a communiquée sur la page ’’Facebook’’ du département ministériel. C’était deux jours après la distinction de Dominique Zinkpè à New York. « Nous saluons la performance de Dominique Zinkpè […]. Il mérite toute notre admiration », s’est réjoui le ministre.


Le caractère international et prestigieux de la reconnaissance par le ’’Loewe foundation craft prize’’ de l’artiste contemporain béninois, ne devrait-il pas susciter l’intérêt particulier du chef de l’Etat, le Président Patrice Talon ? Jean-Michel Abimbola ne devrait-il pas en réaliser le lobbying auprès de la première autorité du Bénin ? Le ministre de la Culture gagnerait à faire concrétiser une telle action. Le Président béninois continue de montrer son engagement pour la monétisation du tourisme. Cette détermination présidentielle s’en manifeste par la promotion et la valorisation de l’excellence artistique du Bénin.


Arrêter, à la page ’’Facebook’’ du ministère de la Culture, la satisfaction du Bénin face à la performance, à l’international, de Dominique Zinkpè, ne serait pas nouveau. En 2019, il y a eu moins que cela. Oswald Homéky était ministre de la Culture, à l’époque. L’écrivain béninois, Florent Couao-Zotti, s’était vu décerner le Prix Roland Jouvenel par l’Académie française, le 20 juin 2019. Le roman, ’’Western tchoukoutou’’, en était le fondement. Cet exploit n’a pas fait l’objet d’une distinction honorifique de la part du chef de l’Etat. Oswald Homéky n’avait, semble-t-il, pas senti l’intérêt de ce type de lobbying auprès du Président Patrice Talon.



Des impressions de Dominique Zinkpè


Dominique Zinkpè s’est prononcé sur sa distinction par le ’’Loewe foundation craft prize’’. « J’en suis très content, très heureux », a-t-il manifesté. « C’est une reconnaissance mondiale qui vous rassure ; elle m’encourage à continuer à travailler », a-t-il humblement commenté. L’épanouissement de l’artiste contemporain se justifie. 


Sa main artisanale voit sa puissance manifestée par la fondation ’’Loewe’’, sur le site Internet qu’elle a consacré au ’’Prix de l’Artisanat’’. « Le jury a sélectionné l'œuvre pour sa réinterprétation sculpturale des croyances traditionnelles et la vision de l'artisanat contemporain qu’elle transmet », explique-t-elle. Elle analyse l’œuvre, ’’The watchers’’ comme « une imposante sculpture murale aux détails minutieux réalisée à partir de bouts de bois indépendants ». 


La fondation ’’Loewe’’ en affirme la symbiose entre la performance artisanale de Dominique Zinkpè et la sauvegarde intemporelle d’un aspect d’ordre spirituel du patrimoine artisano-artistique béninois. « L’assemblage des petites figurines [’’Ibéji’’] fait écho à la croyance [’’Yoruba’’] traditionnelle selon laquelle l’être humain est appelé à renaître », conclut-elle.

Marcel Gangbè-Kpogodo

mardi 8 novembre 2022

Fortuné Sossa attaqué, le Cc-Ajca riposte en plusieurs points

Dans le cadre d’une Déclaration qu’il a rendue publique


Le samedi 5 novembre 2022, le Cadre de Concertation des associations de journalistes culturels et assimilés (Cc-Ajca) a largement diffusé une Déclaration à Cotonou. Elle réagissait aux attaques verbales du journaliste culturel béninois, Fortuné Sossa, par un acteur culturel du nom de Bonaventure Donou, alias Bobo D. Elles ont eu lieu suite à la publication par l’homme des médias, dans le groupe ’’Whatsapp’’, ’’Sauvons notre culture’’, du lien d’un article qu’il avait produit sur son site Internet pour évoquer la rencontre du ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, avec les acteurs culturels sur les perspectives après la dissolution du Fonds des Arts et de la culture (Fac) par le gouvernement béninois. Ainsi, le Cc-Ajca a émis plusieurs points comme pour mettre les pendules à l’heure au niveau des acteurs culturels béninois.


Fortuné Sossa

13 points cinglants. L’essentiel du contenu de la Déclaration que le Cadre de Concertation des associations des journalistes culturels et assimilés (Cc-Ajca) a fait connaître depuis le 5 novembre 2022, à Cotonou, en réaction à un message audio qu’a publié l’acteur culturel béninois, Bonaventure Donou, alias Bobo D, sur le forum du réseau social ’’Whatsapp’’, dénommé ’’Sauvons notre culture’’, après que le journaliste culturel, Fortuné Sossa, avait préalablement posté sur le forum concerné le lien de son article de compte-rendu concernant la séance de travail du ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, avec les acteurs culturels sur les lendemains à attendre de la dissolution par le gouvernement béninois du Fonds des Arts et de la culture (Fac).


Sur le fondement de deux éléments-témoins que sont l’article de Fortuné Sossa et la transcription du message audio de Bonaventure Donou, les quatre signataires de la Déclaration, siégeant au sein du Cc-Ajca, que sont Armand Vidégla, Happy Goudou, Marcel Kpogodo et Elliot Djodji, respectivement, présidents de l’Association des Journalistes culturels du Bénin (Ajcb), du Réseau des Journalistes et animateurs culturels, du ’’Noyau critique’’ et de l’Association des Animateurs et présentateurs du Bénin (Aap-Bénin), se sont montrés préoccupés, « outrés » et « indignés » par les propos insultants et méprisants de Bobo D vis-à-vis de Fortuné Sossa. Ensuite, ils ont réalisé 13 points de rappel de la fonction réelle du journaliste culturel, de la manifestation de ses relations avec les acteurs culturels et du défi qui incombe aux deux parties à relever face à l’Etat béninois, pour le fonctionnement épanouissement du secteur culturel béninois. Enfin, les quatre signataires ont assorti leur Déclaration d'une menace de représailles d'ordre professionnel et de poursuites judiciaires. 

Marcel Gangbè-Kpogodo

 


Intégralité de la Déclaration du Cc-Ajca et des deux éléments-témoins



DECLARATION DU CADRE DE CONCERTATION DES ASSOCIATIONS DE JOURNALISTES CULTURELS ET ASSIMILES (CC-AJCA)

Contre « Les Atteintes à la Liberté de Presse »

 

Une fois de plus se sont manifestés le mépris, l’aigreur, l’infantilisation et, notamment, la haine, envers les journalistes culturels béninois. A la différence des occasions précédentes d’expression de ces sentiments et de ces comportements, celle dont il s’agit est ouverte, publique. Les journalistes culturels béninois se trouvent, par conséquent, officiellement vilipendés, voués aux gémonies par certains artistes.

Outrées et indignées de cette situation, les associations de journalistes culturels que sont : l’Association des Journalistes Culturels du Bénin (AJCB), le Réseau des Journalistes et des Animateurs Culturels (REJAC), Le Noyau Critique (NC) et l’Association des Animateurs et Présentateurs du Bénin (AAP-Bénin), se saisissant du cas de l’opprobre qui a été jeté sur tout une corporation, se sont réunies le samedi 05 novembre 2022 à Cotonou, au sein du Cadre de Concertation des Associations de Journalistes Culturels et Assimilés (CC-AJCA) où siègent leurs présidents et secrétaires généraux respectifs, afin d’étudier la situation et d’y réagir aussi formellement et publiquement que la honte qui a été gratuitement lancée sur l’ensemble des journalistes culturels béninois.

La situation en question est relative à la publication par le journaliste culturel béninois, Monsieur Fortuné SOSSA, sur le site Internet d’informations, dont il est le fondateur, www.lamarcherepublicaine.com, le mercredi 26 octobre 2022, d’un article de compte-rendu, relatant la rencontre qu’a tenue le ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel ABIMBOLA, avec les artistes et les acteurs culturels, le vendredi 21 octobre 2022, à Cotonou, pour les informer de la vision du gouvernement béninois concernant le financement des initiatives culturelles, suite à la dissolution, en Conseil des Ministres, du Fonds des Arts et de la Culture (FAC). L’article indiqué s’intitule : « Le ministre ABIMBOLA aux artistes : Plus de financement à fonds perdus à 100% ».

Comme cela s’impose, depuis quelques années, à tout journaliste, en général, et à celui culturel, en particulier, contraint de se conformer à la nouvelle donne de floraison et d’activités efficaces des réseaux sociaux pour l’information et la communication, après avoir mis en ligne son article, Monsieur Fortuné SOSSA s’est fait le devoir d’en partager le lien, https://lamarcherepublicaine.com/index.php/culture/522-le-ministre-abimbola-aux-artistes-plus-de-financement-a-fonds-perdu-a-100, au niveau des forums ’’Whatsapp’’, auxquels il appartient.

Parmi ces espaces, il l’a publié sur ’’Sauvons Notre Culture’’, un forum dédié aux échanges des membres sur les faits culturels. Il a effectué ce partage le mercredi 26 octobre 2022 à 17 heures 51 minutes.

Cet acte de diffusion a suscité, de certains membres du forum concerné, et, notamment, de Monsieur Bonaventure DONOU, dit Bobo D, diverses réactions si hostiles et si graves que l’un des administrateurs s’est vu obligé de les supprimer, allant même jusqu’à exclure Monsieur Fortuné SOSSA du forum et, à l’y réintégrer le lendemain.

Le remarquablement étrange parmi les actes d’hostilité envers l’article du confrère Fortuné SOSSA est le partage sur le forum, ’’Sauvons Notre Culture’’, d’un message audio de 6 minutes 17 secondes, le mercredi 26 octobre 2022, à 19 heures 17 minutes, par Monsieur Bonaventure DONOU, alias Bobo D.

Ce message audio invective vivement Monsieur Fortuné SOSSA, comme si le journaliste culturel qu’il est et qui, plus est, ancien Président de l’Association des Journalistes Culturels du Bénin (AJCB), faisait l’objet d’une haine particulièrement vécue à son endroit par Monsieur Bonaventure DONOU.

Compte tenu de la gravité des actes contenus dans le message audio diffusé par Monsieur Bonaventure DONOU et, relayé à loisir sur bon nombre d’autres forums ’’Whatsapp’’, le Cadre de Concertation des Associations de Journalistes Culturels et Assimilés (CC-AJCA) saisit l’opportunité de la présente Déclaration pour réaliser les mises au point ci-après :

 

1.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel, de par sa formation, s’astreint à produire l’information en toute impartialité, sans obligation de prendre position en faveur ou en défaveur de la personnalité au centre de l’événement d’exploitation ayant servi de fondement à la rédaction de l’article ;

 

 

2.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel produit l’information, selon des règles déontologiques bien définies, sans se mettre sous le prisme de plaire ou de ne pas plaire à qui que ce soit ;

 

3.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel n’est en rien un activiste des réseaux sociaux mais un technicien avéré, du fait de sa soumission à des principes de travail, ce qui garantit sa crédibilité ;

 

4.         Un activiste des réseaux sociaux ne peut jamais remplacer un journaliste culturel dans son travail, car ne disposant pas de la formation technique et professionnelle que détient l’acteur des médias, qui s’appuie quotidiennement sur sa formation pour effectuer ses productions ;

 

5.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel exerce un métier et non un loisir, ce qui sous-entend qu’il doit attendre une bonne rémunération de son travail ;

 

6.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel ne participe pas à un événement culturel s’il n’y est pas dûment invité, à moins qu’il décide, de son propre chef, d’y être présent, pour des motifs personnels ;

 

7.         Comme tout journaliste, le journaliste culturel peut exercer son métier, en tant que travailleur au sein d’une rédaction, ou comme travailleur indépendant en free-lance, avec tout ce que cela suppose comme la manifestation de sa liberté de mettre en place une entreprise ou un système de fonctionnement professionnel au modèle économique bien défini. Les artistes et autres acteurs culturels béninois doivent profondément et définitivement se laver la mentalité de l’idée selon laquelle le journaliste culturel existe pour travailler pour eux de manière bénévole, étant donné que son travail lui permet de nourrir sa famille et de faire face à ses autres charges, au point de vue social ;

 

8.         Contrairement à l’idée communément véhiculée, le journaliste culturel ne doit pas sa vie ni son épanouissement professionnel aux artistes ni aux autres acteurs culturels même s’ils sont, à des moments donnés, une source d’information, vu que le journalisme culturel explore des champs plus vastes, plus larges et plus inattendus, allant au-delà du secteur des arts ;

 

9.         Monsieur Bonaventure DONOU donne l’impression de ne pas savoir de quoi il parle en évoquant le Fonds d’Aide à la Culture (FAC) qui n’est plus une institution figurant dans le dispositif technique du ministère béninois de la culture, ce qui constitue une méprise grave de la part du concerné ;

 

10.       Concernant le Fonds des Arts et de la Culture (FAC), l’institution ayant été créée par l’Etat béninois, en remplacement de l’ex-Fonds d’Aide à la Culture (FAC), elle ne régule pas non plus la corporation des journalistes culturels béninois, celle-ci qui est séculaire, avec des noms illustres l’ayant animée, tels que ceux de Feu Michée BOKO, de Monsieur Pascal ZANTOU, de surcroît, ancien Conseiller à la Haute Autorité de l’Audiovisuel et de la Communication (HAAC) et de Monsieur Luc Aimé DANSOU, autant de personnalités qui n’ont pas dû leur carrière, comme journalistes culturels, à l’ex-FAC, et, mieux, n’ont pas laissé un tel héritage de dépendance à l’actuelle génération de journalistes culturels dont Monsieur Fortuné SOSSA est l’un des plus vaillants animateurs ;

 

11.       N’en déplaise à monsieur Bonaventure DONOU, les journalistes culturels, au-delà de leur étiquette de professionnels des médias, sont, en bonne et due forme, des acteurs culturels, étant donné qu’ils animent, au sein de l’industrie culturelle, un maillon fondamental, celui de la promotion, d’où monsieur Bonaventure DONOU devra souffrir, qu’à des moments donnés, des associations de journalistes culturels puissent postuler à des guichets de financement, afin d’obtenir des subventions pour leurs activités, au même titre que toute association culturelle ;

 

12.       Que le Fonds des Arts et de la Culture (FAC) existe ou soit dissout, cela n’entame en rien l’existence et l’exercice d’ordre professionnel des journalistes culturels qui, à titre individuel, animent le secteur d’activités, qui reste le leur, par vocation, sans attendre quelque aide de quelque genre que ce soit de l’Etat béninois, si ce n’est l’assurance de la régulation efficace et productive du secteur des arts et de la culture ;

 

13.       Dans le ton d’une violence inouïe véhiculée dans son message audio, monsieur Bonaventure DONOU laisse croire que les artistes et autres acteurs culturels, d’une part, et les journalistes culturels, d’autre part, sont en guerre, ce qui n’est aucunement le cas, si ce n’est lui qui s’acharne à entretenir une véritable animosité contre les professionnels des médias. Pourtant, ceux-ci, s’étant donné la vocation de traiter et de diffuser l’information liée aux arts et à la culture, participent à l’animation de ce secteur. Il est donc indispensable de garder à l’esprit que les journalistes culturels, les artistes et autres acteurs culturels béninois ont un combat extrêmement pertinent et plus important à mener, un défi commun de taille à relever face à l’Etat béninois, celui de la structuration durable et bien établie de l’industrie des arts, tous secteurs confondus. Ainsi, tous les artistes qui y exercent pourront jouir des fruits de leurs efforts de mise sur le marché de leurs productions artistiques et seront capables de faire circuler à travers notre pays, dans la sous-région, en Afrique et dans le monde, de manière économiquement rentable, leurs oeuvres, à travers les canaux de diffusion professionnellement appropriés. Cet idéal visé, s’il est atteint, rend naine et inadéquate, stérile et inopérante une situation factice de conflit entre les artistes, les autres acteurs culturels et les journalistes culturels béninois.

 

Compte tenu des considérations précédentes, le CC-AJCA prend à témoin l’opinion publique face à des mesures de rétorsion, que ses membres pourraient être amenés à prendre contre monsieur Bonaventure DONOU, ses acolytes et ses complices, en matière de blocage du relai de leurs activités au niveau des médias béninois voir internationaux.

 

En conséquence, le CC-AJCA ne saurait être tenu responsable des déconvenues consécutives aux mesures de rétorsion, indiquées, en cas de récidive de la part du sieur Bonaventure DONOU. Le CC-AJCA n’exclut aucunement des poursuites judiciaires à l’encontre de monsieur Bonaventure DONOU, en cas de nouveaux actes d’humiliation publique d’un journaliste culturel.

 

 

Fait à Cotonou, le 5 novembre 2022

 

Ont signé :


Pour l'AJCB,                       

Le Président,

Armand VIDEGLA


Pour le REJAC,

Le Président,

Happy GOUDOU

 

Pour Le Noyau Critique,

Le Président,

Marcel KPOGODO                                                                          

                                                                     

Pour l’AAP-Bénin, 

Le Président,

Elliot DJODJI



Annexes : Eléments-témoins

 

Elément-témoin 1 : Article de compte-rendu du journaliste culturel, Monsieur Fortuné Sossa

 

Lien Internet : https://lamarcherepublicaine.com/index.php/culture/522-le-ministre-abimbola-aux-artistes-plus-de-financement-a-fonds-perdu-a-100

 

Le ministre Abimbola aux artistes : « Plus de financement à fonds perdu à 100% »

 

CULTURE

26 OCTOBRE 2022

 

Que comprendre du message du ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, à l’adresse des artistes et autres acteurs culturels ? Assurance, sérénité, mais surtout appel aux initiatives culturelles et créatives.

« La dissolution du Fac ne signifie pas la fin du financement du secteur par l’Etat. Mais désormais ce sera vu sous un autre prisme. » Ainsi a parlé le ministre du tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, aux artistes et autres acteurs culturels. La séance qui s’est déroulé vendredi 21 octobre 2022 dans la salle Vip du ministère a connu la participation d’un nombre très important des intéressés.

La salle était devenue trop petite pour contenir la masse d’acteurs culturels venus écouter le ministre de tutelle. Surtout que 48 heures plus tôt, le gouvernement a acté la dissolution du Fonds des arts et de la culture (Fac) remplacé par une nouvelle structure rattachée directement au Trésor public et dénommée Fonds du développement des arts et de la culture (Fdac).

Ainsi, le financement public des projets culturels et artistique se fera avec plus d’exigence. « Si vous êtes financés, précise le ministre Abimbola, on doit pouvoir compter sur votre cofinancement. » Il explique : « Par exemple, si vous avez un spectacle et qu’il y a une billetterie, on doit pouvoir savoir combien cela vous a rapporté, pas pour vous arracher votre recette encore moins pour vous taxer, mais pour savoir si cela impact positivement. »

L’objectif de cette réforme est d’encourager les industries culturelles et créatives parce qu’insiste le ministre : « Nous estimons que c’est une économie, nous estimons que ce sont des emplois, nous estimons que c’est une richesse ; donc on ne va pas faire ça pour perdre de l’argent mais on doit le faire pour vous faire gagner de l’argent. » Pour ce faire, il est envisagé « des propositions de modèles pour rendre le mécanisme de financement plus souple ». C’est pourquoi, le Fdac sera géré par un comité composé du ministre du tourisme, de la culture et des arts, du ministre des finances et de l’économie puis du responsable du Bureau d’analyse et d’investigation du Président de la République.

Au cours de cette séance de travail, Jean-Michel Abimbola a abordé également d’autres chantiers en cours ou à venir avec les acteurs culturels. Entre autres chantiers dans le secteur des arts et de la culture, le projet de création d’un centre pluridisciplinaire des arts, d’un musée d’art contemporain, d’un conservatoire national de la musique, d’un studio de production, d’une haute école de danse, d’un institut culturel franco-béninois, etc.

Le centre pluridisciplinaire des arts sera un complexe dédié à la formation, la production et la diffusion dans les disciplines que sont : le théâtre, le cinéma, la danse, la musique et les arts plastiques. Il sera implanté à Ouidah sur les installations de l’ancienne usine de Tobaco sur une superficie de 14 hectares. Vingt milliards de francs Cfa seront mobilisés pour sa réalisation.

Le musée d’art contemporain, l’institut culturel franco-béninois seront érigés sur le domaine de l’ex-Ocbn d’une superficie de 15 hectares. L’espace sera dénommé Quartier culturel et créatif de Cotonou. L’endroit abritera également des villas de type Médicis construites pour accueillir des résidences de création de sommités de l’art plastique suivi d’exposition in ou off. Le nouveau centre artisanal de Cotonou y sera également implanté.

En ce qui concerne le cinéma, il sera créé un Bureau de tournage qui permettra d’avoir un guichet unique pour les formalités et la location des équipements, en attendant la concrétisation du studio de production.

Fortuné SOSSA

 


Elément-témoin 2 : Propos en audio de Bobo D, retranscrits

 

« Oui, bonjour, bonsoir, selon l’endroit où nous nous situons.

(En langue nationale béninoise du fon) Je salue tout le monde pour tout ce dont nous avons débattu sur le forum, aujourd’hui : Vieux Kossi, Aldous Azon, Aladji Zoro, la grande dame, Sèna Joy, le doyen AKALA Akambi.

(En langue nationale béninoise du fon) Je salue tous ceux qui sont intervenus sur l'anniversaire du 26 octobre 1972.

(En langue nationale béninoise du fon) Ce qui s’est passé dans le forum tout à l'heure, je voudrais intervenir là-dessus.

Je salue mes deux jeunes frères. D’abord, Wilfried ZOSSOUNGBO, je te salue. Et, je salue mon frère, Fortuné SOSSA, aussi.

Ce que je veux dire, Fortuné SOSSA, cela s'adresse à toi (En langue nationale béninoise du fon).

Mais, avant que je ne te parle (En langue nationale béninoise du fon), Wilfred, tu avais raison peut-être de dire ce que tu avais dit mais j’ai trouvé que tu as été un peu excessif puisqu'il y a des aînés sur le forum (En langue nationale béninoise du fon).

Je présente les excuses du forum, déjà, à mon frère, LAHA, et à mon frère, Ulrich ADJOVI, et à tous ceux qui ont passé un certain âge et qui sont sur ce forum. Je vous présente toutes les excuses du forum, déjà.

Wilfried, tu as été animé de colère (En langue nationale béninoise du fon), je le comprends. Mais, c’est la façon de dire les choses qui fait … (La suite, en langue nationale béninoise du fon) puisque nous sommes tous des éducateurs et nous savons comment édifier nos enfants à la maison. Même si nous sommes en colère, nous devons savoir nous maîtriser. Bref, mon propos te concernant s’achève là.

Mais, ma question est pour mon frère, SOSSA : monsieur le journaliste culturel, maintenant, tu nous as partagé ce que tu as partagé tout à l’heure, ici. Pourquoi ? Tu n'étais pas sur le forum le jour où le ministre faisait sa conférence avec les artistes, où quelqu'un qui n'est même pas journaliste vous a damé le pion ? Je voudrais parler de mon jeune frère, AZON.

Il vous a damé le pion et c'est lui qui nous a permis, à nous qui sommes en Europe, d'être au courant de tout ce qui se disait dans la salle. C'est votre boulot parce que vous vous dites tous journalistes culturels. Tu n'étais pas sur le forum ? Maintenant, qu'est-ce que tu viens nous poster aujourd’hui ? Tu es le CCOM du ministre ? Qui c’est qui te dit que ce que le ministre a dit nous intéresse ? Parce que, vraiment, on était un bon nombre à être fâchés par rapport à cela. Oui ! Maintenant, tu relaies ça pourquoi ? Tu relaies ça pourquoi ? Tu n'étais pas sur le forum quand AZON a fait ton travail à ta place ?

Vous êtes un certain nombre à dire que vous êtes des journalistes culturels. Quels journalistes culturels ? C'est ce qu'on vous apprend à l'école du journalisme et vous sortez journalistes ? Point barre ! C’est vous qui choisissez la culture parce que la culture est perméable à cela.

Parce qu'il y a un fonds d'aide à la culture, un fonds qui est là, vous vous acharnez tous sur ce fonds-là. Arrêtez un peu ! Arrêtez un peu !

La raison pour laquelle je dis que (En langue nationale béninoise du fon) vous vous acharnez sur ce fonds … Vous aussi, vous avez un fonds dans votre domaine journalistique, non ? YAYI Boni avait créé un fonds. Comme les patrons, là-bas, s’acharnent sur ce fonds, (La suite, en langue nationale béninoise du fon), vous n’en avez plus ; vous devenez tous journalistes culturels pour nous embêter. C’est pour nous embêter. Je dis bien : pour nous embêter.

Moi, j'organise la Fête de la Culture. Toi là, je t'ai vu dans la salle le 19 février passé ? Quel journaliste, soit dit, entre guillemets, « culturel », j’ai vu dans la salle, qui avait payé sa participation pour aider cette culture-là ? Et, vous dites que vous êtes journalistes culturels. Vous n’êtes pas journalistes culturels. Vous êtes journalistes. Retirez le mot ’’culturels’’ et allez vous asseoir, chez vous et, dans votre domaine. Arrêtez ! Je viens de parler de moi.

Il y a mon jeune frère que j’ai produit, Pharaon, qui fait, comment dirai-je, ses ’’Trophées d’Or’’. Je ne vous ai jamais vu écrire quoi que ce soit là-dessus. (La suite en langue nationale béninoise du fon) Avant même que vous ne puissiez écrire quelque chose sur un événement, vous demandez de l’argent. Ouais ! J’en ai gros sur la patate. Cessez de nous mentir. Cessez de nous bleuir. On en a marre !

Puisque tu viens de poster quelque chose sur le forum, ce qui veut dire que tu étais sur le forum la dernière fois quand Aldous AZON a fait ton travail à ta place ! Alors, qu’est-ce que tu viens nous partager quelque chose maintenant ? Cessez de nous prendre pour des naïfs ; on a été à l’école. (La suite en langue nationale béninoise du fon) Nous ne sommes pas votre égal !

Arrêtez de vouloir vous infiltrer chez nous parce qu’il y a un fonds d’aide à la culture. C’est fini ! Il va y avoir des réformes. Nous allons nous lever, nous aussi, et, maintenant, demander au ministère que ce soit nous qui disions qui est journaliste culturel ou pas. Arrêtez ça !

Ce que tu as posté, moi, Bobo D, ça ne m’a pas plu. Je te le dis en direct, flat ; ça ne m’a pas plu. Ce que tu as relayé là, ça ne m’a pas plu.

Et, le jeune Wilfried ZOSSOUNGBO a eu raison de t'attaquer comme il t’a attaqué mais, il a été un peu excessif. Cessez de nous prendre pour des idiots. Nous ne sommes pas des idiots. Et, c’est formel, ce que je suis en train de te dire, mon cher ami, SOSSA. Je te le dis vraiment parce que je le pense ; ça me sort des tripes : ton post m’a vraiment fait mal. Et, je pense que ton post que tu as partagé a fait mal à beaucoup de gens ici.

Bonne soirée à vous ! »

samedi 4 septembre 2021

Installation du Conseil d'Administration de la Bibliothèque nationale du Bénin

Dans le cadre d'une cérémonie officielle tenue au Ministère de la Culture


Le ministre du Tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, a procédé, le mardi 31 août 2021, à l'installation officielle du Conseil d'Administration de la Bibliothèque nationale du Bénin. L’événement a eu lieu dans le ministère concerné, en présence des membres de son cabinet et du Directeur général de la Bibliothèque nationale du Bénin, Koffi Attédé.


Photo de famille des membres du Conseil d'Administration de la Bibliothèque nationale du Bénin avec le Ministre Jean-Michel Abimbola (Crédit photo: Point Focal Communication du MTCA)


Serge Hervé Houssou, Sébastien Joël Kiniffo, Alain Hugues Ahounou, Eric Folly Totah, Boris Sèhlouan, Pierre Chanou et Emilien Egbako. Ce sont les sept membres du Conseil d’Administration de la Bibliothèque nationale, officiellement envoyés dans leurs fonctions le mardi 31 août 2021 à la Salle de conférence du ministère du Tourisme, de la culture et des arts par son premier responsable, Jean-Michel Abimbola.

Ces personnalités proviennent, respectivement, de la Présidence de la République, du ministère du Développement, chargé de la coordination de l'action gouvernementale, du ministère de l’Economie et des finances, du ministère du Tourisme, de la culture et des arts, du ministère du Numérique et de la digitalisation, du Ministère des Enseignements maternel et primaire) puis de l’ex-ministère de la Communication et de la poste. Ils avaient été nommés en Conseil des Ministres par le Décret n° 2021-224 du 12 mai 2021. Par le même document, Eric Folly Totah a été promu Président du Conseil d’Administration en question.


Jean-Michel Abimbola, au cours de son allocution d'installation (Crédit photo: Point Focal Communication du MTCA)


Dans son allocution d’installation officielle, Jean-Michel Abimbola a rappelé que la Bibliothèque nationale du Bénin, un organisme sous la tutelle de son département ministériel, fonctionnant selon le statut d’un « établissement public à caractère culturel, doté d’une personnalité juridique et d’une autonomie financière », a été mise en place par le décret n° 75-308 du 28 novembre 1975. En outre, il a rappelé les sept obligations relevant des attributions de la Bibliothèque nationale du Bénin : la réalisation du dépôt légal, la gestion de la mémoire des livres et des journaux produits au Bénin, le suivi du réseau public de lecture et sa gestion, la maîtrise des espaces de lecture, la sauvegarde de toutes les formes de productions intellectuelles au plan national et l’application de la vision de l’Etat concernant la gestion virtuelle de son fonds documentaire.

Avant cette évocation, le Ministre Abimbola a montré que la Bibliothèque nationale du Bénin « a pour mission la conservation de la totalité du patrimoine national imprimé, graphique et oral produit sur le territoire national, et toutes les publications produites sur le Bénin à l’étranger et par les Béninois à l’étranger ». Ensuite, il a fait ressortir le souci qui lui est cher que fonctionne effectivement le Conseil d’Administration de l’institution indiquée, ce qui, d’ailleurs, donnait tout le fondement requis à la cérémonie d’installation tenue.

 

Des attentes décisives


Koffi Attédé, Directeur général de la Bibliothèque nationale du Bénin (Crédit photo: Point Focal Communication du MTCA)


Pour le Ministre de la Culture, le gouvernement béninois a déjà les regards tournés vers 2022, une année pour laquelle il attend la concrétisation de six projets phare par la Bibliothèque nationale du Bénin. Il s’agit de réhabiliter les bibliothèques départementales de Natitingou, de Parakou et de Ouidah, de même que les centres de lecture et d’animation culturelle de Tanguiéta, de Kouandé et de Ouaké, de construire les bibliothèques départementales de Lokossa et d’Abomey, de renouveler le fonds documentaire des bibliothèques sous sa tutelle, de dématérialiser progressivement « l’accès des populations aux ressources documentaires, aux services éditoriaux et bibliographiques », d’élargir progressive le « réseau de lecture publique aux départements qui en sont encore dépourvus » et, enfin, d’améliorer, entre autres, les « dispositifs d’accueil des lecteurs, d’animation et de promotion de la création littéraire nationale ».


Eric Folly Totah, Président du Conseil d'Administration de la Bibliothèque nationale du Bénin (Crédit photo: Point Focal Communication du MTCA)


Face à ce cahier de charges précis, Eric Folly Totah, Président du Conseil d’Administration de la Bibliothèque nationale du Bénin, a pris l’engagement de contribuer à réaliser ce défi, tout en appelant ses homologues à une collaboration inconditionnelle, à cet effet.

Herman Sonon / Marcel Kpogodo Gangbè

mercredi 25 août 2021

La présidence du Cnoa échappera à Philippe Abayi et à Pascal Wanou

Dans le cadre de la relance du processus de création de l’institution


Le Conseil national des Organisations d’artistes (Cnoa) a fait l’objet d’une rencontre entre Jean-Michel Abimbola, Ministre du Tourisme, de la culture et des arts, et plusieurs acteurs culturels ayant fait le déplacement de l’événement qui s’est tenu le vendredi 6 août 2021 à la Salle Vip du ministère concerné. Il ressort de la manifestation l’exclusion de Philippe Abayi et de Pascal Wanou de la présidence du Cnoa si une nouvelle élection devait avoir lieu à la tête de l’institution.

De gauche à droite, Aristide Adjibodou, Secrétaire général du Ministère de la Culture, Jean-Michel Abimbola et Eric Totah, Directeur de Cabinet, au cours de la réunion avec les acteurs culturels sur le Cnoa


Philippe Abayi ne pourra pas être Président de la nouvelle formule du Conseil national des Organisations d’artistes (Cnoa) ni Pascal Wanou. L’information cardinale qui ressort de la réunion qu’a initiée et tenue Jean-Michel Abimbola, Ministre du Tourisme, de la culture et des arts, avec les acteurs culturels, à la Salle Vip du siège de son département ministériel dans l’après-midi du vendredi 6 août 2021.

Une telle décision d’exclusion de Philippe Abayi et de Pascal Wanou de la présidence du prochain Cnoa reste le point commun des différentes interventions émanant des membres de la société civile culturelle et ayant meublé les échanges au cours de la rencontre indiquée. Si elle s’est imposé, c’est parce que le fait pour Philippe Abayi et Pascal Wanou de se disputer la présidence de l’institution a été à l’origine de l’arrêt de l’achèvement du processus de la mise en place du Cnoa et de sa paralysie pure et simple. Le premier en a même saisi la justice dans le but de voir trancher l’affaire.

Un aperçu des participants ...

D’ailleurs, le ministre Abimbola, dans sa prise de parole, a affirmé ne pas reconnaître les deux bureaux respectifs élus les 21 août et 11 septembre 2020 et que dirige chacune des deux personnalités concernées. Manifestant complètement sa neutralité dans la création des différentes structures impliquées dans les initiatives de sortie de crise, l’autorité de tutelle est engagée vers la reprise pure et simple des élections avec, à la clé, des actes concrets : l’installation d’un comité ad’hoc de cinq membres, qui aura pour tâche la rédaction des nouveaux textes devant régir le Cnoa, l’organisation de l’élection des organes dirigeants de l’institution et leur installation. Ce Comité sera constitué de cinq membres : un représentant du Ministre de la Culture, deux émanant de la société civile culturelle et un représentant de chacun des bureaux respectifs de Philippe Abayi et de Pascal Wanou. Les actions ainsi relancées depuis le 6 août laissent entrevoir l’installation d’une formule consensuelle du Cnoa avant la fin de l’année 2021.

... à la rencontre sur le Cnoa

Pour précision, cette réunion de Jean-Michel Abimbola avec les acteurs culturels et des personnes ressources s’étant déroulée dans un climat calme, détendu et amical, elle avait pour objectifs, d’une part, la validation du Rapport du Comité de Médiation comprenant, entre autres, le Professeur Dodji Amouzouvi et l’artiste contemporain, Ludovic Fadaïro, qui avait été créé afin d’amoindrir les tensions nées de la mise en place du Cnoa,  D’autre part, il était question de la présentation des résolutions consensuelles qu’a retenues le Ministère de la Culture pour la réussite d’une nouvelle initiative de création et d’installation du Cnoa. En réalité, le Rapport concerné a mis un accent particulier sur la volonté de la société civile culturelle du Bénin et du Ministère de la Culture de sortir de la crise et de poursuivre le processus de mise en œuvre du Cnoa. Il recommandait également la reprise transparente et consensuelle des élections des nouveaux membres du Conseil d’Administration du Cnoa.

Philippe Abayi et ...

Pascal Wanou étaient aussi de la partie

Outre les membres du cabinet du Ministre Abimbola, qui ont pris part à la rencontre, il a fallu noter la présence de directeurs techniques tels que Koffi Attédé, ancien Directeur des Arts et du livre, et actuel de la Bibliothèque nationale, Paul Akogni, Directeur du Patrimoine culturel, Gilbert Déou Malè, le Directeur du Fonds des Arts et de la culture (Fac), sans oublier Philippe Abayi, Pascal Wanou et bon nombre d’acteurs culturels de poids avaient pris part à la rencontre.

Annick  Zondéhinkan / Marcel Kpogodo Gangbè