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samedi 11 août 2018

Les larmes amères, pathétiques, attristantes et révoltantes de Miss Espoir

Suite au déroulement réussi du Concours de beauté ’’Mister Kponon’’

Tard dans la soirée du jeudi 9 août 2018, le Concours de beauté dénommé ’’Mister Kponon’’ a livré son verdict, à l’issue d’une compétition à trois phases, à laquelle se sont soumis pas moins de dix candidats émanant des armées de terre et de l’air, de la douane et des eaux et forêts, dans le cadre de la tenue de la sixième édition du concert ’’Hommage aux forces de défense et de sécurité’’, initié par la chanteuse béninoise, Miss Espoir, et qui a vu se produire un peu moins d’une vingtaine d’artistes. Celle-ci, s’étant confiée à la presse, curieuse de connaître ses impressions, n’a pu qu’exprimer une profonde amertume.

De gauche à droite, Kora Sounkaré, 2ème Dauphin, Coffi Wilfried Dokoui, Mister Kponon 2018, Miss Espoir, Hervé Mivlesso, 1er Dauphin,  et, enfin, Damien Gandonou,  Prix ’’Fair play’’ du Jury.
« Arrêtez de regarder mon handicap, arrêtez de regarder ma différence ! … ». Les propos, à la limite, touchants et remuants de Miss Espoir, réagissant devant les professionnels, non loin des lauréats du Concours de beauté, ’’Mister Kponon’’, dans la nuit profonde du jeudi 9 août 2019, au niveau de la grande cour gazonnée du Quartier général de l’Etat-major général des Forces armées béninoises (Fab), au Camp Guézo de Cotonou, avec un contexte de la production sur scène d’une brochettes d’une quinzaine d’artistes béninois, sous le couvert de la sixième édition du Concert, devenu annuel, intitulé ’’Hommage aux forces de défense et de sécurité’’.
Selon Miss Espoir, il est regrettable que, depuis 2011 qu’elle a commencé à concrétiser ce projet de concert au Quartier général des Fab, à Cotonou, dans le but de détendre les militaires qui, compte tenu des exigences de leur métier, ne trouvent pas à jouir de moments de loisir, il n’y a que les autorités de cet Etat-major, qui se sont toujours battues pour l’accompagner en mettant gracieusement à sa disposition l’espace pour la tenue de la manifestation musicale. Dans ses analyses désenchantées où, sur son visage, même si elles n’étaient pas visibles, les journalistes sentaient couler les larmes de son âme, de son cœur reconnu comme d’or, vu l’état dépité de son visage et la douleur profonde que projetaient ses yeux, elle a ajouté que, si, juste une autorité politique haut placée avait vu son projet trouver grâce à ses yeux, on aurait assisté à un concert plus géant, avec un podium plus vaste, plus impressionnant, pour accueillir un public davantage plus abondant de militaires avides de divertissement.
Cet aspect des réflexions de Miss Espoir a montré qu’en réalité, les concerts d’hommage aux hommes en uniforme, tenus six fois en sept ans, dans leur déroulement modeste, ne sont rien devant la logistique plus que gigantesque que l’artiste en porte en elle.
Finalement, comme révoltée par l’indifférence des autorités, au plus haut sommet de l’Etat, face à son initiative qui ne demande qu’un petit coup de pouce de leur part pour se développer et atteindre l’ampleur, l’importance, la force et la valeur dont elle rêve pour ce Concert annuel qui commence à devenir une institution, elle n’a pas hésité à conclure qu’en réalité, ces autorités de notre pays, étant donné qu’elle est une handicapée, ne la considèrent pas, en dépit de tout ce qu’elle fait pour échapper à la place que la société attendait qu’elle occupe, c’est-à-dire se trouver à côté de ses congénères, dans les feux tricolores, en train de travailler à vivre de la mendicité. Cette étape de l’intervention de l’artiste, étant donné la poigne avec laquelle elle a été évoquée, a manqué de faire couler des larmes à ceux qui l’écoutaient.


Promesses tenues

Le premier élément montrant la réussite de la sixième édition du Concert ’’Hommage aux forces défense et de sécurité’’ reste la tenue effective de la cerise sur le gâteau de l’événement : la première édition du Concours de beauté désormais annexé à l’événement, plus précisément, ’’Mister Kponon’’. Après trois passages respectifs en tenues interne, traditionnelle et militaire, après avoir répondu à une question du Jury dirigé par Esther Gaba et, après avoir été évalués selon les critères d’élégance, de beauté, de danse et de présence sur scène, les dix candidats, ayant postulé au prix du roi de la beauté militaire, ont été fixés sur leur sort. Par ordre de mérite, Coffi Wilfried Dokoui, de l’armée de terre, a été déclaré ’’Mister Kponon’’ 2018, Hervé Mivlesso, des Eaux et forêts, 1er Dauphin, Kora Sonkparé, des Forces aériennes, 2ème Dauphin et, enfin, Damien Gandonou, de la Douane, a reçu le Prix ’’Fair play’’ du Jury.

Mister Kponon, ayant pris possession de sa moto et, bisouté par Miss Espoir, ...
Quant au deuxième facteur de réussite, il concerne la remise effective de leurs prix respectifs aux lauréats : une moto de gamme supérieure, une moto de gamme moyenne et, un réfrigérateur, notamment, sans oublier que ces trois premiers victorieux ont reçu, en plus, un bon d’achat de vêtements, de la part d’une boutique de la place.

... sans oublier le 1er Dauphin recevant aussi son engin
Troisième niveau de réussite : le concert d’hommage, tant annoncé, a tenu ses promesses. Plusieurs artistes se sont alors succédé sur la scène, des plus connus à ceux qui l’étaient moins, des plus conformistes aux plus imprévisibles, même si, de temps à autre, la sonorisation montrait sa qualité douteuse : Yvan, Faty, Sweet Glory, Belmonde Z, Wp, Charly Charlot, Maasta Mc, As 2 Pik, Fanny Sènan, Khaled Kélani, Bpm, Master Ked, Diaaze, Nelly, Beezy baby, Chance. En outre, soutenant l’événement, le ’’Papy Grande’’, le monument Stan Tohon, a fait son apparition, au début de la manifestation et a assisté aux prestations musicales jusqu’à une certaine heure de la nuit.
Quatrième niveau de succès : le public qui a fait un déplacement, malgré la fraîcheur de la nuit, pouvait, comme prévu, se régaler de nourriture, s’abreuver de boissons au choix, se procurer des produits de beauté et, même, se faire embellir. A foison, du bon pop-corn réjouissait enfants et adultes.
Ci-contre, l'inénarrable Gbodja

Quant à l’autre point point de satisfaction : l’animation de la soirée. Conduite par Edwige Klutsé et par Steeve Berchet, elle a connu son piment et son caractère particulièrement plaisant et comique avec Gbodja qui, dans une observation profonde des faits et gestes, faisait rire abondamment par leur relation en toute finesse.

Marcel Kpogodo         

vendredi 22 juin 2012

Fidèle Anato dans son nouvel album

Où est l'os, sur le marché cinématographique béninois

Depuis le 14 juin dernier, le comédien béninois, Le Baobab, de son vrai nom, Fidèle Anato, a publié Où est l'os, un album cinématographique du registre humoristique, qui dure 1 heure 10 minutes. Deux mille francs suffisent pour se procurer cette vidéo, inspirée du conte, L'os de Mor Lam de Birago Diop. 
En substance, l'histoire se déroule à Towéta, situé à Lalo dans le Département du Couffo, village d'origine de la mère de l'auteur qui, symbole possible de nostalgie, y a passé son enfance. Cette histoire est celle de Gbodja, avare, égoïste, qui refuse de partager son os et qui en a des conséquences tragiques.

Selon l'auteur, cette œuvre, éditée chez Gangan Prod, relève d'un processus laborieux comportant un casting, une formation des sélectionnés au jeu d'acteur, le tournage, la post-production et la promotion. Par ailleurs, la distribution laisse apercevoir un certain nombre de comédiens, entre autres : Fidèle Anato, lui-même, incarne un fou, Judicaël Avagbé, l'avare qui a pour épouse,Vovo, Edith Béhanzin, de son nom réel, Fiacre Anato, qui interprète Kpakpa, l'ami de Gbodja. 
Dans l'harmonie de leur jeu, ils permettent de faire ressortir une leçon forte, surtout en cette période que certaines langues veulent croire morose : il faut partager ce que l'on a avec les autres, surtout si l'on en a en surplus. Cet appel constitue le résultat d'un constat désolant effectué par Le Baobab : "Il existe un fossé entre les riches et les pauvres", ce qui l'amène à exhorter : "Décentralisez vos os, c'est-à-dire vos poches car, à force de ne pas donner, on court à sa perte." Poursuivant selon cette logique, son regard devient soudain grave : "Quand il y en a trop et que les gens meurent de faim, ils peuvent vous tuer pour s'en approprier." 
Cette œuvre relève d'une auto-production que des partenaires ont accompagnée : la télévision béninoise Canal 3, le Jus de fruits Xana, le Port autonome de Cotonou, la Société béninoise de manutention portuaire (Sobemap), la Société Afrique destination, notamment.
Après Ici, maître, sa première œuvre cinématographique humoristique, Fidèle Anato, Où est l'os sous les bras,  se lance à la conquête du public béninois et aussi de celui de la sous-région ouest-africaine.

Marcel Kpogodo