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mercredi 15 juillet 2015

Le Ministre Paul Hounkpè s’émerveille de l'exposition "Romuald Hazoumè-Arè" de la Fondation Zinsou

Sous la direction de Marie-Cécile Zinsou


Dans l’après-midi du mardi 14 juillet 2015, le Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, s’est fait le devoir de visiter la magistrale exposition d’inspiration socio-politique, intitulée ’’Romuald Hazoumè-Arè’’. Elle est celle de la commémoration des 10 ans de la Fondation Zinsou et par laquelle elle présente des œuvres de Romuald Hazoumè, depuis le 6 juin dernier. Marie-Cécile Zinsou, Directrice de l’institution culturelle, a guidé la personnalité vers les 10 pièces présentées par l’artiste.
Le Ministre Paul Hounkpè et Marie-Cécile Zinsou contemplant l'oeuvre, ''Osa nla''
Du masque ’’Pantalonnade’’, du rez-de-chaussée de l’immeuble de la Fondation Zinsou, à l’installation ’’Mongouv.com’’ au 1er étage, en passant par l’autre grande installation, ’’Osa nla’’, la vidéo d’une dizaine de minutes montrant en couleurs très réalistes la danse ’’egungun’’, et par le petit espace réservé à la démonstration de l’utilisation de l’application ’’Wakpon’’ développée par un jeune Béninois. C’est un total de 10 pièces que Marie-Cécile Zinsou, Directrice de la Fondation Zinsou, s’est donné la patience de faire visiter à Paul Hounkpè, Ministre de la Culture, de l’alphabétisation, de l’artisanat et du tourisme, dans le cadre de ses activités.

Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d'aide à la culture, et Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle, accompagnaient le Ministre Paul Hounkpè
L’événement s’est produit le mardi 14 juillet, en milieu d’après-midi. Pour une exposition se déroulant dans le contexte du dixième anniversaire de la création de la Fondation Zinsou, le Ministre Paul Hounkpè, en compagnie des membres de son Cabinet et des Directeurs techniques de son Département, a découvert plusieurs pièces : successivement, ’’Pantalonnade’’, un masque composé, notamment, de pointes de talons de chaussure de femme, et évoquant la très célèbre ’’Affaire Talon’’, ’’Egungun’’, la photo d’un masque désormais rarement présenté à Porto-Novo depuis 19 ans par les adeptes de la divinité concernée, ’’Osa nla’’, une grande divinité du panthéon yoruba, représentant 4 ’’egungun’’ rassemblés et fabriqué rien qu’avec du bidon, le matériau favori de Romuald Hazoumè, et, enfin, pour le rez-de-chaussée, une vidéo de la danse ’’egungun’’.

Paul Hounkpè, expérimentant l'application ''Wakpon''
Au 1er étage de la Fondation Zinsou, Paul Hounkpè a eu l’occasion de visiter un espace où sont exposées plusieurs autres pièces : ’’Ton pied mon ventre’’, identifiant l’homme politique ne pensant qu’à son intérêt, ’’Cadjèhoun boy, Joncquet man’’, évoquant la querelle Boni Yayi-Candide Azannaï, ’’TranshumEnts’’ retraçant la transhumance des députés à l’Assemblée nationale, ’’Rouleau décompresseur’’, une installation abordant l’écrasement des basses couches par les pouvoirs politique, religieux et financier, ’’Mammy water’’, une autre installation matérialisant la sirène des eaux dont le buste en bois relève du travail du sculpteur Kifouli Dossou, appelant la jeunesse au travail et non à la recherche de la richesse facile. Enfin, le Ministre de la Culture a contemplé ’’Mongouv.com’’, une autre installation comportant 168 masques formant un demi-cercle, superposés en 6 rangées. Dans ce cercle s’isole un ensemble d’autres masques incarnant le Gouvernement, l’œuvre étant un appel à une autre vision de gestion du peuple par l’Exécutif.

Marie-Cécile Zinsou, transmettant des documents au Ministre Paul Hounkpè, à l'issue de la visite
Enfin, Paul Hounkpè a visité l’espace de démonstration de l’exploitation de l’application ’’Wakpon’’ créée par le Franco-béninois, Pierrick Chabi, permettant de visiter, à partir de n’importe quelle partie du monde, les œuvres exposées par la Fondation Zinsou, au Musée de Ouidah, à l’aide d’un appareil Androïd. Emerveillé par une telle innovation, le Ministre de la Culture s’est essayé, sous la conduite de Marie-Cécile Zinsou, à la découverte de quelques œuvres dudit musée.  


Des impressions ministérielles …

Se confiant à la presse, à l’issue de la visite, Paul Hounkpè a montré qu’il s’agissait pour le Ministère dont il a la charge de constater l’expérience de la Fondation Zinsou et de vivre les efforts qu’elle consent pour la valorisation de la culture béninoise, au-delà des frontières du Bénin. Il en a profité pour féliciter Marie-Cécile Zinsou et son équipe, pour la technologie mise au service de l’exposition et, notamment, pour la possibilité donnée au public et, surtout, aux enfants, de vivre la culture. « Je suis séduit, Madame et, la République vous remercie ; vous êtes une nouvelle ambassadrice de notre pays ! », s’est exclamé le Ministre, espérant que le Ministère de la Culture et la Fondation Zinsou travaillent de manière plus rapprochée, constatant, avec le fonctionnement de cette institution, qu’il existe des moyens très innovants pour sauvegarder la richesse de la culture béninoise.

                                                                                                              Crédit photos : Didier Kpassassi

Marcel Kpogodo    

samedi 6 juin 2015

« Romuald Hazoumè, Arè », une exposition unique et inédite de Romuald Hazoumè à la Fondation Zinsou

A l’occasion des 10 ans d’existence de l’institution


Romuald Hazoumè, artiste plasticien béninois, tient une exposition particulière à la Fondation Zinsou. Le vernissage en est prévu pour le samedi 6 juin 2015. C’est ainsi parti pour de bons mois de partage par cet artiste avec le public de pièces d’art complètement nouvelles.

Romuald Hazoumè
6 mois d’exposition pour un vernissage qui est prévu pour le début de soirée du samedi 6 juin 2015. Cette manifestation artistique se déroule à l’occasion des 10 ans d’existence de la Fondation Zinsou dont le siège, à Cotonou, abrite l’événement.
Selon Romuald Hazoumè, cette exposition, dénommée « Romuald Hazoumè, Arè », fera lire la « peinture de la vie sociale » telle qu’elle est, actuellement, au Bénin, elle qui prend en compte toutes les polémiques politico-sociales du moment, les affaires Talon, Azannaï, n’étant pas prévues pour échapper au prisme de son inspiration. Ce sera à travers des sculptures, quelques installations vidéo et photo, sans oublier que les paroles qui fonderont ces images seront en yoruba. « Ceux qui ne comprennent pas cette langue se feront traduire le message », précise-t-il, une manière pour lui de provoquer une immersion du public intéressé dans la culture portée par cette médium. 
Et, entre temps, il nous explique ce que c’est que l’ ’’Arè’’ : « C’est un sage itinérant, un porteur de connaissances ; il conduit la connaissance, il a un savoir-faire qu’il partage d’un pays à un autre ; cela fait de lui un ambassadeur de la connaissance ». Reste à savoir s’il ne s’agit pas de lui-même, Romuald Hazoumè, artiste béninois le plus connu dans le monde et qui montre son savoir-faire artistique et la culture qu'il porte, à travers les pays qui le constituent … Donc, une exposition autobiographique ? 
Un autre facteur particularisant : l’une des sculptures, conçue et inspirée par lui, porte la griffe de matérialisation de Dossou Kiffouli : « C’est une main tendue, parce qu’on ne peut exister seul », justifie-t-il.
En dehors des sculptures et des installations, Romuald donnera à voir un peu moins d’une dizaine de pièces : « Ce ne sont que de nouvelles pièces ; personne ne les a encore jamais vues, elles n’ont jamais été vues nulle part … », mentionne-t-il. Toutes sont exclusives sauf l’une d’elles qu’on aura contemplée à Graz en Autriche ; elle est paradoxalement intitulée, ’’Solidarité béninoise pour occidentaux en péril’’. « Les pauvres, en Afrique, sont plus riches que les pauvres en Occident », commente, d’un air grave, Romuald, en pensant à cette œuvre, intensifiant son analyse : « En Afrique, on n’est pas pauvres, mais on est mal gouvernés par des gens qui prennent l’argent pour faire autre chose ; en Europe, on est tué par le froid, mais en Afrique, nous avons une solidarité agissante qui n’existe pas là-bas. On a des avantages, on a des richesses, on ne s’en occupe pas et on attend beaucoup des autres », chute-t-il, pour une exposition d'omniprésence du bidon, que le public est appelé à venir massivement découvrir ; elle est la deuxième qu’il tient au Bénin, depuis 10 ans.

Marcel Kpogodo    

mercredi 2 avril 2014

"Bénincultures" distingue six acteurs du monde culturel béninois

C'était le samedi 29 mars 2014

Dans l'après-midi du samedi 29 mars dernier, à la petite salle bleue du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), six acteurs culturels ont reçu une distinction honorifique : le "Prix Bénincultures". C'était en présence de plusieurs invités de marque.


Photo de famille de quelques lauréats et des invités de marque : (De gauche à droite), Luc Fabre et Sylvain Treuil, Directeurs de l'Institut français du Bénin et de l'Institut Français de Cotonou, Ousmane Alédji, Directeur du Fitheb, Tony Yambodè, Promoteur de "Bénin révélation stars", Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d'aide à la culture, Madame la Représentante de la Coopération suisse, Marie-Cécile Zinsou de la Fondation Zinsou, le Représentant d'Ignace Don Métok empêché et, Luc Aimé Dansou, Journaliste culturel.

La Coopération suisse, le chanteur Ignace Don Métok, le "Bénin révélation stars" (Brs), la Fondation Zinsou, le jeune arrangeur, Fiacre Ahidomèhou, l'Institut français du Bénin. Ce sont les acteurs culturels béninois qui ont été reconnus par le site culturel "Bénincultures", pour leur manifestation spécifique dans le rayonnement de la culture béninoise, pour l'année 2013. A l'issue d'une cérémonie assez simple, chacun des distingués ou son représentant s'est vu décerner un diplôme de félicitations. Koffi Attédé, Directeur de "Bénincultures", a fait ressortir les éléments de mérite ayant permis de récompenser les lauréats. Ainsi, respectivement, la Coopération suisse, Ignace Don Métok, "Bénin révélation stars", la Fondation Zinsou, Fiacre Ahidomèhou et l'Institut français du Bénin, ont été reconnus, comme "Partenaire de la culture béninoise 2013", "Créateur culturel de l'année 2013", "Evénement culturel de l'année 2013", "Organisation culturelle de l'année 2013", "Coup de coeur 2013" et "Espace culturel de l'année 2013". Aussi, Blaise Tchétchao, Directeur du Fonds d'aide à la culture (Fac), Ousmane Alédji, Directeur du Fitheb, Luc Aimé Dansou, Journaliste culturel et membre du Jury de désignation des lauréats, présents, notamment, à la cérémonie, ont été appelés à remettre leur diplôme aux élus. Par ailleurs, cette circonstance solennelle a été l'occasion pour Koffi Attédé de présenter à l'assistance et de lancer officiellement au téléchargement du public le Document rétrospectif de la vie culturelle au Bénin en 2013.

Marcel Kpogodo

samedi 12 juin 2010

Activités du Centre culturel français de Cotonou

L'affiche de Regard 1.0

Première édition de la biennale d’arts visuels au Bénin




Regard Bénin 1.0 pour commémorer les 50 ans d'indépendance du Bénin



La première édition de la Biennale d'arts visuels du Bénin a été lancée le 08 juin 2010 au Centre culturel français de Cotonou. Elle est le fruit de la collaboration entre le Ministère de la Culture du Bénin, Culturesfrance, et l’Ambassade de France au Bénin. Elle s’inscrit dans le cadre de la commémoration du cinquantenaire de l’accession à la souveraineté internationale de notre pays.




C’est le Centre culturel français (Ccf) de Cotonou qui abrité le lancement de la première édition de la Biennale des Arts visuels du Bénin, qui s’achèvera le 31 août prochain. Elle concerne, outre Cotonou, les villes de Porto Novo, Ouidah et Abomey. Gratuite et destinée au plus grand nombre de Béninois, elle donnera lieu à des expositions qui seront visibles à Cotonou, entre autres, au Ccf, à l’espace Tchif et à la fondation Zinsou. A Porto Novo, Ouidah, et Abomey, ce seront respectivement le Centre culturel Ouadada, la place Chacha et le palais royal qui abriteront ces expositions. Au programme, une quinzaine d’artistes du Bénin, d’autres pays du continent et du monde. Leurs différents travaux explorent les disciplines des arts plastiques, des photographies, des peintures et des sculptures. C’est ainsi que, pour la circonstance, des ateliers d’artistes seront ouverts. On notera également une exposition sur le football, et la lecture de romans d’auteurs africains. En outre, "Bateau Négrier", de l’artiste béninois Aston a lancé cette Biennale. Produit par le Ccf, les travaux d’Aston explorent le thème du commerce des esclaves dont la « marchandise » humaine avait pour lieu de départ les côtes béninoises.




Quelques propos recueillis en marge du lancement de Regard Bénin 1.0



Aston, artiste exposant :


"J’aimerais vous expliquer ma démarche. Je travaille avec des éléments qui ont un esprit, une couleur, une forme, une vie, tout matériel a une vie. Mais, je vois ces matériaux en train de pourrir, de polluer l’environnement. Quand on les enterre, ça tue les cultures, quand on les jette dans la mer, ça tue les poissons, quand on les brûle, ce n’est pas bon pour la couche d’ozone. Moi je les recycle, je les fais revivre en leur donnant des formes, en créant des histoires autour, des installations, des scènes de vie, des animaux et tout ce que je vois autour de moi."




Rémi Secret, Directeur du Centre culturel français (Ccf) de Cotonou :


"On connaît Aston, on reconnaît Aston, Aston sera toujours là où on ne l’attend pas et nous dit le monde tel qu’il n’aurait pas dû être. Et tel qu’il pourrait ne pas être. Dans le champ de questions et d'énigmes de nos incertitudes fécondes, chaque réponse sous la forme de dénouements artistiques sera la preuve de la vitalité des créateurs du Bénin. Quand les orages se sont calmés, tout devient minuscule et resteront alors les fragments de nos épopées intimes.


On connaît Aston, on reconnaît Aston, condition humaine précaire, résistance à la dispersion, dans les points de départs toujours arbitraires. Seul le singulier existe dans cet inachevé de la vie par intermittence.


On connaît Aston, on reconnaît Aston, on aime Aston, dans cet état de rupture et de sentiments d’étrangetés ; affirmons nos présences dans l’éternel relativité des rapports humains et, ensemble, construisons la mémoire du futur. Regard Bénin 1.O en est un acte majeur, une pierre décisive dans cette admirable construction."




Olivier Poivre D'Arvor, directeur de Cultures France :


"Il y a à peine cinq mois, nous avons eu avec le Ministre Ganiou Soglo cette idée de montrer la richesse des artistes béninois, et de faire que ce cinquantième anniversaire des indépendances africaines, en l’occurrence du Bénin, soit célébré par les artistes eux-mêmes, car il y a un talent magnifique ici au Bénin. J’en ai toujours été convaincu, et j’espère que cette manifestation sera le début de quelque chose qui pourrait se retrouver régulièrement tous les deux ans peut être, comme une biennale. Je voudrais dire à Aston que cette pièce est magnifique, elle est très symbolique de ce projet qui est en de partir, de démarrer pour trois mois. C’est un artiste accompli."




Ganiou Soglo, Ministre de la Culture du Bénin :


"Toute mon équipe et moi, nous ne pensions pas que, quelques mois après nos discussions, on pourrait réaliser ce regard sur mon pays, et surtout sur les artistes. Quand je vois cette pièce d’Aston, elle me rappelle l’arche de Noé, mais une arche de Noé du 21ème siècle avec un regard sur comment recycler tous ces déchets qui polluent l’environnement. Je crois qu’il me donne un autre regard sur comment recycler tous ces déchets."




Réalisation : Bernado Houenoussi