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vendredi 10 avril 2020

Elon-m Tossou, l’artiste que préoccupe le coronavirus

Dans le cadre de l’adaptation de sa vision philosophique

La pandémie du coronavirus, qui décime actuellement le monde entier, quel qu’en soit le continent, amène à tirer des leçons sur le fonctionnement civilisationnel des hommes, dicté par les pays développés, en général, et par ceux occidentaux, en particulier, sous le couvert de la mondialisation. Se saisissant de la question, l’artiste peintre et sculpteur béninois, Elon-m Tossou, pointe du doigt le dévoiement des mœurs, fondé sur le dos tourné aux principes intrinsèques de la nature.

Elon-m Tossou, en pleine méditation vespérale pour sortir l'Afrique et le monde du coronavirus

Des « fantômes terrestres », des « êtres cyniques sans foi ni loi », « qui ne connaissent plus la valeur de ce qu’ils sont ». Le diagnostic que pose Elon-m Tossou, artiste peintre et sculpteur béninois, des comportements humains au bout desquels se retrouve, selon lui, la pandémie du coronavirus dont le caractère dévastateur rendant impuissantes de nombreuses puissances économiques, moteurs du monde, amène à se poser des questions. Se livrant à cet exercice, il analyse : « La solution au coronavirus se trouve à côté mais les hommes ne la perçoivent pas à cause du manque de respect pour lui-même par l’être humain : il viole les règles de l’univers, il chosifie l’homme, il défie Dieu dont il croit qu’il détient tous les pouvoirs à cause des nombreuses connaissances qu’il a pu accumuler ». 


Placide, il détaille : « Concernant la chosification de l’homme, on est allé jusqu’à vouloir essayer un projet de vaccin sur les Noirs, des êtres humains considérés par d’autres comme des hommes de seconde zone. Ce sont des comportements que réprouvent les lois cosmiques et dont beaucoup d’autres, de cette nature, qui ont eu cours à travers plusieurs siècles, ont contribué à faire naître le coronavirus qui, sans pitié, décime l’univers, à partir des pays considérés comme les plus forts, les plus puissants : voilà une leçon dont on devrait se saisir afin d’en découvrir les tenants et les aboutissants. On doit respecter la terre ».


Entrevoyant les solutions possibles à cette pandémie, Elon-m Tossou n’y va pas par quatre chemins : « Je pense qu’elles se trouvent en Afrique au niveau des prêtres des religions endogènes qui se synthétisent autour du vodoun. Les responsables au plus haut sommet du vodoun, au Bénin, devraient taire leurs dissensions et se donner la main ».


A en croire l’artiste, cette étape cardinale franchie, il faudrait se tourner vers les divinités concernées par le coronavirus que sont rien d’autre que le ’’Sakpata’’, dieu de la terre, et ’’Dan’’, dieu de l’air. Il ne manque pas de justifier son choix : « La terre est le pivot de toute chose », commence-t-il, avant de conclure : « Quoi qu’on fasse dans l’univers, on revient inévitablement à la terre pour que ce qu’on fait ait un sens, une valeur ».


Ainsi, selon lui, ’’Sakpata’’ qui, d’ailleurs, s’occupe des maladies, devrait être appelé pour prendre le contrôle de tous les éléments négatifs nuisibles sur la terre actuellement, dont le coronavirus, et les anéantir afin que les hommes retrouvent la santé, la paix et l’équilibre. « A la fin de ce processus se trouve la divinité ’’Lègba’’, le messager, sur qui devra être déchargé tous ces facteurs nuisibles afin qu’il les métamorphose en des éléments positifs et profitables à l’homme », chute provisoirement l’artiste.


Toujours selon Elon-m Tossou, ’’Dan’’ devra aussi intervenir parce qu’il est la divinité qui domine l’air par lequel passe le coronavirus pour atteindre l’homme, le fragiliser et l’abattre. En tant que distributeur de la richesse, il sera mis à contribution pour faire renaître la prospérité sur la terre après l’éradication du coronavirus.


« Pour moi, le plus important serait que l’Africain retourne à ses valeurs, à ses traditions », conclut l’artiste. « En effet, avec une simple plante, sur recommandation des sages des religions endogènes, une solution efficace peut être trouvée au coronavirus alors que le malheur de l’Africain est de tout attendre de l’Europe alors que tout est ici, chez nous, dans notre pays, sur notre continent, sans recours à l’occident », achève-t-il définitivement.

Marcel Kpogodo

lundi 30 mars 2015

Charly d'Almeida met en résidence près d'une dizaine de jeunes artistes plasticiens

Ce sera au début du mois d'avril 2015


L'artiste-plasticien béninois, Charly d'Almeida organise, dès le 1er avril prochain, une résidence de création devant prendre en compte 9 autres artistes de la génération montante. Le cadre de cette manifestation est l'Espace culturel ''Café cauris coquillages'', au niveau de la Routes des pêches de Togbin.

Charly d'Almeida
''Cénacle expérimental'' est la dénomination d'une résidence de création qui se tiendra, des 1er au 9 avril prochains, au niveau de ''Café cauris coquillages'', un espace culturel et touristique de la localité de Togbin, à l'initiative de l'artiste-plasticien béninois, Charly d'Almeida. Placée sous le thème de la liberté, cette manifestation permettra de laisser se déchaîner l'inspiration de 9 jeunes artistes qui commencent à se faire un nom dans l'univers des arts plastiques au Bénin : Adjélé Sika Da Silveira, Constantine Gbètoho, Elon-m Catilina Tossou, Pierre Mahoussi Ahodoto, Achille Adonon, Joseph Dama, Lionel Ferréol Yamadjako, Eliane Aïsso et Sébastien Boko. "C'est une expérience que je veux faire avec eux pour savoir qui est qui ; s'ils arrivent à s'en sortir, ce sera notre fierté de les voir évoluer", explique Charly d'Almeida.
Donc, pour le concepteur de cet événement qui se déroulera sous la férule de l'Association dont il est le Président et qu'il a créée en 2011, ''Mibo'', ce qui signifie, en langue fon, "Mettez-vous ensemble", ''Cénacle expérimental'', qu'il comprend comme "une résidence de création, de formation et d'échanges" se justifie par le fait qu'ont tendance à disparaître ce genre d'événements de regroupement d'artistes, grâce auxquels, au fil des années, les arts plastiques béninois ont acquis un niveau appréciable, aujourd'hui. Selon lui, ces circonstances de rencontres ont démontré leur importance par la capacité qu'ils ont eu d'induire la découverte et l'éclosion des talents, notamment, avec des promoteurs comme Dominique Zinkpè et Ousmane Alédji. 
Ainsi, cette expérience qu'il lance servira aux artistes sélectionnés dans leur vie et dans leur carrière, surtout qu'il entend profiter de ''Cénacle expérimental'' pour répondre à leurs attentes, eux qui ont besoin de certains repères "pour se trouver mieux dans leur future vie artistique". "Il y a de nouveaux outils dont ils doivent maîtriser toutes les tournures, notamment, comment faire le marketing de leur travail, comment pérenniser une oeuvre, comment la réaliser de façon à ce qu'elle puisse rester longtemps, comment cultiver un certain nombre de valeurs pour pouvoir s'élever", continue-t-il, sans oublier de justifier le thème de la liberté qui fondera les différentes créations : "C'est l'actualité ; nous qui faisons de l'art visuel avons tendance à aller vers l'actualité ... La liberté, on en parle beaucoup dans le monde d'aujourd'hui, la liberté d'expression, en l'occurrence ; je veux voir leurs réactions par rapport à ce thème". 



Des dates de la manifestation

''Cénacle expérimental donnera lieu, le 9 avril, à une porte ouverte au public sur l'atelier de travail des artistes résidents, ce qui sera suivi d'une animation folklorique, de 18h à 22h. Ensuite, le 11 avril se déroulera le vernissage de l'exposition des oeuvres des artistes, à l'Institut français de Cotonou. 


Marcel Kpogodo

dimanche 13 janvier 2013

Activités des artistes béninois à l'Extérieur

Le jeune Yamferlino's au Nigeria

L'artiste palsticien, Yamferlino's, de son vrai nom, Ferréol Lionel Yamadjako, a effectué une activité artistique au Nigeria, quelques semaines auparavant, du 19 au 24 novembre 2012. C'était au ''Departement of creative art'', de l'Université de Lagos, dans le cadre de l'événement ''Art is everywhere''. Il s'agissait pour lui de participer à un processus de création à partir de la récupération d'objets de tous genres.

Yamferlino's, en chapeau, au travail ....
Une oeuvre réalisée par Francis Ike, un participant nigérian à l'Atelier
Au total, vingt-huit artistes plasticiens se sont retrouvés, du 19 au 24 novembre 2012, à l'Université de Lagos, pour la Xème édition du Art is everywhere. Parmi ceux-ci, il fallait compter des artistes professionnels et, aussi, des amateurs qui sont des étudiants du Departement of creative art de l'université indiquée, n'ayant pas encore terminé leurs études. Le Festival Art is everywhere, initié par Adewunmi Ayo, constitue un atelier international de récupération d'art, une opportunité permettant aux artistes participants de créer des oeuvres à partir de matériaux de récupération et de voir celles-ci exposées dans une galerie de la ville de Lagos, pour être vendues. Si Yamferlino's a vécu une telle expérience, c'est qu'après une exposition qu'il avait tenue à l'Alliance française de l'Etat d'Enugu, l'occasion lui a été donnée de rencontrer des étudiants de l'Université Imt de la même région, et de discuter avec eux de sa pratique artistique. Dans ces conditions, le Coordonnateur d'Art is everywhere l'a invité à participer à son événement, pour l'édition qui suivait. Selon notre compatriote, cela s'est révélé très enrichissant, vu qu'il a échangé professionnellement avec des artistes d'un autre pays. Il révèle qu'au cours de son séjour, il a rencontré, en même temps que les autres artistes, un grand collectionneur nigérian d'oeuvres d'art, le Pdg de la Société Osayaf Legacy
Yamferlino's, entre Elon-m Tossou, à gauche, et Nathanaël Vodouhè, à droite.
Ont aussi eu cette opportunité deux autres jeunes plasticiens béninois comme lui : Nathanaël Vodouhè et Elon-m Catilina Tossou. Il n'y a pas de doute qu'il s'agit pour ces trois mousquetaires d'un nouveau galon à leur épaule, ce qui matérialise un processus de maturation de leur art.

Marcel Kpogodo