Affichage des articles dont le libellé est eitb. Afficher tous les articles
Affichage des articles dont le libellé est eitb. Afficher tous les articles

vendredi 9 mars 2018

Six raisons pour devenir artiste malgré tout, selon Antoinette Tidjani Alou


Déclaration dans le cadre de la conférence inaugurale tenue à l’Eitb


La matinée du mardi 6 mars 2018 a permis d’enregistrer la tenue de la conférence inaugurale de la rentrée académique de la promotion 2017-2020, à l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), devant un public important. L’occasion pour le Professeur Antoinette Tidjani Alou, animatrice de cette séance de partage intellectuel, d’évoquer six éléments de soutien pour lesquels il faudrait quand même qu’il y ait des artistes.

Le Professeur Antoinette Tidjani Alou
Le besoin pour les êtres humains d’avoir une vision, le rappel à l’ordre qui doit leur être fait par rapport à l’existence incontournable de la beauté, du sens d’humanité, du rêve, une « nécessité urgente », l’importance de la position de prise de recul, de questionnement vis-à-vis des systèmes établis, la nécessité du « renouvellement des sources de créativité dans tous les domaines », la place inévitable de comportements comme rire et pleurer, l’établissement de la prise de conscience par rapport à l’ouverture du monde, à la nécessité de ne pas « perdre son âme », sa subjectivité, sa manière intrinsèque, authentique d’être. Les six faits de motivation qui devraient encourager ceux qui s’en sentent la vocation et beaucoup d’autres personnes à devenir un artiste, à en croire Antoinette Tidjani Alou, Professeur de Littérature française et comparée à l’Université Abdou Moumouni du Niger, et Marraine de la Promotion 2017-2020, la sixième de l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), qui s’est exprimée dans le milieu de la matinée du mardi 6 mars 2018, au Studio théâtre de la structure universitaire, dans la conférence inaugurant la rentrée académique, sur le thème : « La formation professionnelle des artistes : repères et perspectives ». Ont fait le déplacement de la cérémonie des responsables d’universités privées, des enseignants, des acteurs et des promoteurs culturels, des artistes de même que des étudiants dont ceux de la sixième promotion de l’Eitb, sans oublier Alougbine Dine qui en est le Directeur.

Un aperçu du public ayant fait le déplacement ...
En évoluant dans son propos, l’oratrice a décliné plusieurs avantages forts justifiant que l’artiste reçoive une formation professionnelle : « comment être et rester africain face à la modernité », savoir ce que l’on est, d’où l’on vient, où aller, maîtriser du passé et du présent, faire valoir, dans le monde, un langage contribuant à développer la sensibilité chez les autres, « vivre dans l’imaginaire qui n’est pas l’illusion », autrement dit, « persévérer dans la lucidité », apprendre à avoir d’autres revenus pour gagner son pain. Pour la conférencière, la formation professionnelle est « un train rapide » pour l’artiste.

... avec le Directeur Alougbine Dine, très attentif

Des préalables

Cette chute en deux évocations cardinales a été précédée d’un préambule voulu par le Professeur Antoinette Tidjani Alou d’une remarquable humilité intellectuelle, ce qui lui a permis de formuler des encouragements aux artistes ayant décidé de s’engager dans une formation professionnelle, surtout qu’ils en sont rejetés par leurs proches. Abordant les avantages liés à leur courageux choix, l’intellectuelle jamaïco-nigérienne a montré qu’ils produisent un impact sur le monde et qu’ils se mettent véritablement en valeur. Et, pour cette fondatrice du Laboratoire d’Etude, de recherche, de pratique et de valorisation des arts et de la culture (Lervap), le processus éducation-formation-instruction est celui dans lequel l’artiste en quête de connaissances intellectuelles et de qualifications, recèle de bénéfices multidimensionnels.

Le Professeur Tidjani Alou posant avec les étudiants de la sixième promotion
Par ailleurs, abordant les « repères et perspectives », Antoinette Tidjani Alou, Chevalier des Palmes académiques du Niger, a fait ressortir la qualité essentielle de l’Eitb : fournir à ses étudiants une formation contemporaine. En outre, l’auteur d’ ’’On m’appelle Nina’’ et de ’’Tina shot me between the eyes and other stories’’, respectivement, une autofiction et un recueil de nouvelles, s’est embarqué dans la différenciation entre l’artiste et l’artisan, pour aboutir aux contraintes spécifiques de la transmission des connaissances techniques, dans un contexte africain, avant de faire ressortir le paradoxe que manifestent les hommes politiques, aux choix résolument opportunistes, culturellement parlant, entre leur vision culturelle et les réalisations concrètes, une analyse que la conférencière a fondé sur l’exploitation des articles 6, 7 et 14 de la Charte de l’Union africaine.
Très applaudie, aussi bien après la présentation qu’à l’issue de la phase des réponses aux préoccupations du public, Antoinette Tidjani Alou a été gratifiée d’un bouquet de fleurs.

Marcel Kpogodo

mercredi 18 mars 2015

Six grandes manifestations liées au conte pour les Riao 2015

Selon des précisions apportées par Patrice Toton


La salle de conférence du Ministère de la Culture, de l'alphabétisation, de l'artisanat et du tourisme (Mcaat) s'est fait le cadre d'une conférence de presse animée par Patrice Toton, Président de ''Katoulati'', l'Association organisatrice des Rencontres internationales des arts de l'oralité (Riao). Il ressort de ses explications que le Festival, dans son déroulement, tiendra en six catégories de manifestations se rapportant au conte.

De gauche à droite, Patrice Toton et Patrick Idohou (Photo d'Emmanuel Tométin)
Une cérémonie d'ouverture des Rencontres internationales des arts de l'oralité (Riao), le jeudi 19 mars 2015 à 17 heures, et trois spectacles de contes à l'Institut français de Cotonou, dont une première "grande soirée contée", une seconde, à l'Espace ''Mayton'' de Zogbadjè, derrière le Campus d'Abomey-Calavi, des séances de diction de contes dans une école, dans un hôpital et à l'Assemblée nationale, une ballade contée sur la ''Route des pêches'', deux ateliers de formation et un colloque. La substance du programme des Riao 2015, présenté par Partice Toton, Président de l'Association ''Katoulati'', aux professionnels des médias, le mardi 17 mars 2015, à la salle de conférence du Ministère de la Culture, en présence de Patrick Idohou, Directeur de la Promotion artistique et culturelle, représentant le Ministre de tutelle, des membres du Comité d'organisation du Festival et de quelques artistes conteurs nationaux et étrangers. 
Se rapportant aux phases marquantes des Riao, Patrice Toton a laissé entendre que le vendredi 20 mars étant la Journée mondiale du conte, elle permettra aux festivaliers de vivre cette commémoration à Abomey-Calavi, d'abord, par une marche, à partir de 19 heures, lampions allumés qu'ils exécuteront, faisant le tour complet du Campus d'Abomey-Calavi. Ensuite sera lancé, à l'Espace Mayton, à 20h30, le premier grand plateau qui permettra à plusieurs conteurs invités de faire montre de leur art de narration de contes. 
Un autre temps fort de ce genre sera vécu dans la soirée du vendredi 21 mars, cette fois-ci, à l'Institut français de Cotonou, une institution qui n'a pas manqué d'inviter un spectacle pour la circonstance des Riao, ''Et si Billie Holiday était une sirène'', prévu pour être joué deux jours plus tôt, juste après la cérémonie d'ouverture du Festival. Elle en a produit un autre, "Sur un air de jazz", programmé pour la soirée du 28 mars.
En outre, un spectacle mixte de conteurs belges et burkinabè, intitulé ''Les petits contes africains faits avec trois fois rien'', sera aussi de mise, dans la même structure française de promotion de la culture, le vendredi 27 mars à 20h30. 
Un autre événement d'attraction des Riao sera inévitablement la ''balade contée'' sur la ''Route des pêches'', à l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) de Togbin, à l'initiative d'Alougbine Dine, professionnel avéré et expérimenté du théâtre béninois, qui fera apprécier ses capacités de conteur. Quant au spectacle de contes à l'Assemblée nationale, il aura lieu le lundi 23 mars, en milieu d'après-midi, précisera l'orateur.
Par ailleurs, les Riao ayant pour thème, "Le rôle du conte dans l'éducation des enfants", elles permettront la tenue de trois ateliers de formation dont les thèmes sont connus et seront assurés par des experts conteurs de la sous-région ouest-africaine. Ils auront lieu, respectivement, les deux premiers, les 21 et 24 mars, en matinée, à l'Institut français de Cotonou et, le troisième, à la bibliothèque Jean Monnet F.Z. de Fidjrossè, le 25 mars, toujours en matinée, toutes ces séances de renforcement de capacités devant accepter un maximum de 15 auditeurs parmi lesquels il faudra trouver des conteurs, des journalistes et des animateurs de bibliothèque. A en croire toujours Patrice Toton, l'aspect intellectuel du Festival se renforcera par la tenue d'un mini-colloque, de 4 à 5 heures de temps, dans la matinée du 23 mars, à partir de 8h30, au Hall des arts de Cotonou, sur le thème : "Importance du conte dans le développement socio-culturel, humain et économique au Bénin". Il sera dirigé par l'expert des questions culturelles en Afrique, Espéra Donouvossi, avec la participation de personnalités du monde enseignant, tels que Magloire Cossou et Appollinaire Agbazahou.


La prise de parole de Patrick Idohou 

A la présentation vigoureuse du Président de l'Association ''Katoulati'' a succédé l'intervention de Patrick Idohou qui, dans son propos, a témoigné du grand plaisir qui était le sien, à la découverte des manifestations annoncées ; il a prodigué ses remerciements à toutes les catégories d'acteurs intervenant dans la réalisation des activités des Riao. Selon lui, on devrait y amener les enfants, ce qui devrait leur permettre de s'instruire sur la vie et de s'initier à la prise de parole en public. Abordant la question du financement du Festival par le Ministère de la Culture, il a déclaré : "Le soutien dont nous vous avons parlé sera chose faite, dans les prochains jours", sans manquer de conclure avec enthousiasme : "Nous allons institutionnaliser votre Festival".

Marcel Kpogodo

mercredi 1 octobre 2014

Lancement du Festival ’’Migration’’

Organisation de l'événement par l'Eitb

L’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) du promoteur culturel et homme de théâtre béninois, Alougbine Dine, a tenu une conférence de presse, le samedi 27 septembre 2014. La manifestation se déroulait au siège de la structure d’ordre pédagogique à Togbin, sur le circuit de la Route des pêches. Il s’agissait d’informer les professionnels des médias de la tenue très prochaine du Festival ’’Migration’’.

Alougbine Dine, au centre et, à sa gauche, le Professeur Bienvenu Koudjo
Le Festival ’’Migration’’ a démarré depuis le lundi 29 septembre à Badagry, au Nigeria et est prévu pour se terminer le 15 janvier à Cotonou, au Bénin. C’est l’annonce qu’a faite le Directeur de l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), Alougbine Dine avec, à ses côtés, entre autres, le Directeur pédagogique, le Professeur Bienvenu Koudjo. Selon cette première personnalité, ce Festival, financé par l’Union européenne, se tient dans le cadre de la fin de formation de la troisième promotion des étudiants de l’Ecole, celle-ci ayant été baptisée ’’Aimé Césaire’’. Cette activité consistant en une tournée sous-régionale des onze apprenants, entre autres, les conduira, outre le Bénin, dans des pays tels que le Togo, le Nigeria, le Burkina Faso, le Niger, le Ghana et le Mali. Elle a été montée pour leur permettre de faire valoir un certain savoir-faire, du savoir-être et de la culture, ce qui les amènera à « se confronter au terrain, à jouer sans cesse, afin q’ils deviennent des comédiens », conclura la premier responsable de l’établissement. Ce parcours itinérant se termina à Cotonou et, les pièces qui sont prévues pour être jouées ont comme auteurs Georges Pérec, José Pliya, Molière Camille Amouro, Bernard Marie Koltès. Pour la plupart d’entre elles, la mise en scène est assurée par le maître lui-même, Alougbine Dine.
En guise de spectacle d’ouverture à Badagry, au Nigéria, voisin de l’est, par rapport au Bénin, il y aurait eu, selon les précisions du Directeur de l’Eitb, une manifestation déambulatoire qui devrait faire se produire des marionnettes géantes, des musiciens, su fond d’un déploiement de son et de lumière.
Pour sa part, Bienvenu Koudjo, de son côté, a montré que le Festival en jeu intervient après six semestres de formation théorique, débouchant sur un contrôle continu donnant droit à des notes et sur une évaluation pratique finale, ce dernier aspect n’étant que l’ensemble des sept spectacles dont l’exécution devrait engager l’implication des étudiants finissants.  


Marcel Kpogodo

’’Le kleenex qui tue’’ en lecture-spectacle

C'était à l'Eitb, à Togbin

La pièce de théâtre, ’’Le kleenex qui tue’’, écrite par le dramaturge béninois, Hermas Gbaguidi, a fait l’objet d’une lecture-spectacle, le samedi 27 septembre 2014, au Studio-théâtre de l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb).

Une séquence de la lecture-spectacle, Chakirou Salami, au centre, Jean-Yves Bagoudou, à sa droite, Yérima Adjaratou, à sa gauche
Quatre acteurs se sont engagés dans la lecture-spectacle de la pièce, ’’Le kleenex qui tue’’, d’Hermas Gbaguidi, ce samedi 27 septembre, au Studio-théâtre de l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), située à Togbin. Il s’agissait de Yérima Adjaratou, Jean-Yves Bagoudou, Chakirou Salami et de Léa Chitou, respectivement dans les rôles de Nafissa, Rockson, Martial et de la lectrice des didascalies. Ils ont fait découvrir l’ouvrage par sa lecture expressive, ce qui a permis au public de comprendre qu’il s’agit d’une histoire de tromperie amoureuse où Nafissa, ayant eu des relations sexuelles avec Rockson, un amant de passage, se fait découvrir par son fiancé, Martial, à son retour de voyage, celui-ci ayant surpris et récupéré deux préservatifs utilisés et soigneusement cachés dans un sachet à papier-mouchoir. L’amoureux trompé ne manquera pas de marquer sa vengeance en tuant, de manière occulte, son ’’cocufieur’’.

Si, après sa présentation, le spectacle n’a pas fait l’objet d’une critique négative, c’est parce que la lecture véritablement expressive des acteurs a permis de faire vivre au public la crise de la pièce. Cette manifestation a été l’occasion de découvrir la compétence artistique de ceux-ci, étudiants en fin de formation.

Marcel Kpogodo

samedi 27 septembre 2014

"Le kleenex qui tue", un drame social sur le châtiment de l'infidélité à la béninoise, en lecture-spectacle, ce samedi après-midi

Ce sera au Studio-théâtre de l'Eitb 

L'après-midi de ce samedi 27 septembre 2014 donnera lieu à la lecture-spectacle de la pièce de théâtre, "Le kleenex qui tue" d'Hermas Gbaguidi. Ce sera au Studio-théâtre, mis en place et dirigé par Alougbine Dine. Au menu de l'action, une situation de répression privée, à la mode africaine, de l'adultère. 


L'adultère, un acte que beaucoup banalisent, de plus en plus, aujourd'hui, se trouve puni, en privé, par la personne qui en est victime. Pour découvrir de quelle manière s'opère ce châtiment, selon une méthode purement africaine, il faudra se rendre à Togbin, au Studio-théâtre de l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), dirigée par Alougbine Dine, ce samedi 27 septembre ; il s'agira d'assister à la lecture-spectacle du "Kleenex qui tue", qui sera assurée, à partir de 16 heures précises, par les étudiants de cette structure académique.
Voilà un ouvrage de drame social appartenant à un recueil de quatre pièces, lancé, le 5 septembre dernier, à la salle bleue du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb). Inévitablement, il faudra s'attendre à voir déclamer sur scène des acteurs incarnant, respectivement, Martial, le fiancé trompé, Nafissa, la fille infidèle et Rockson, l'amant de la précédente. 
Grâce à une pochette de papiers-mouchoir, le "kleenex", négligemment abandonnée, comportant deux préservatifs pleins et attachés, le premier découvre l'infidélité de sa promise au mariage, ce qui le met en querelle avec celle-ci et qui le fait disparaître des lieux, avec la précieuse pièce à conviction dont l'utilisation occulte peut causer la mort de Rochson. Celui-ci, tenu au courant de la situation, finit par se retrouver chez Martial pour des négociations finalement infructueuses. 
A tout point de vue, "Le kleenex qui tue" se révèle une concentration savamment opérée, en 23 pages, par le dramaturge, Hermas Gbaguidi, qui démontre, par là, la maîtrise de l'art théâtral contemporain : trois personnages au plus, des répliques simplifiées au strict minimum, sauf dans des rares cas, une subdivision quinquénaire, chacune des cinq parties ayant une dénomination assez expressive, de quoi en situer rapidement le lecteur sur le contenu. 
En outre, l'intrigue, très simple, du genre "Tromperie-Découverte de la faute-Châtiment", n'en demeure pas moins chargée d'une richesse thématique à la sauce endogène, ce qui contribue à faire connaître ce que nous sommes, Africains, Béninois, dans notre refus de l' "avalement" de ce qu'on peut considérer comme une banalité à notre époque : l'infidélité amoureuse.
Mais, peut-on accepter cette vengeance, lorsqu'on sait que Martial et Nafissa ne sont que fiancés ? Alors, l'absence du statut de mariage chez ces personnages ne rabaisse-t-elle pas la punition provocatrice de mort à la mesure de l'énorme marteau qui sert à tuer une minuscule mouche ? Aurait-on pu tuer un "cocufieur" qui a touché à une femme non mariée ? Socialement, en coutumes béninoises du sud, tout au moins, si les deux protagonistes que sont Martial et Nafissa ne sont que fiancés, c'est qu'il n'y a pas eu un mariage reconnu par les ancêtres, à travers la dot. Problème de réalisme social.
Pourtant, la liberté de la stratégie de traitement du sujet par le dramaturge doit être respectée, même s'il se révèle inacceptable que, pour une maison d'édition de la trempe des "Editions plurielles", chez laquelle des publications régulières laisse transparaître son aspiration à un professionnalisme indéniable, la pièce, "Le kleenex qui tue", héberge d'incompréhensibles coquilles : "Pousses-toi ...", au lieu de "Pousse-toi ...", à la 8ème réplique de Nafissa, à la page 55, une concordance de temps, manquée, à la 6ème réplique de Martial, à la page 56 : "Je ne parlerai pas de trahison si ce n'était qu'avec moi seul", au lieu de "Je ne parlerais pas de trahison si ce n'était qu'avec moi seul", un accord mal conclu, avec la seconde réplique de Nafissa, de la page 59, à la 22ème ligne : "[...] tu as foulé au pied ...", au lieu de "[...] tu as foulé aux pieds,  ...", une autre concordance ratée, à la page 61, au niveau de la 1ère réplique de Rockson, dans " [...] je savais que tu ne peux pas tenir ta langue", au lieu de "Je savais que tu ne pouvais pas tenir ta langue", un autre accord irrésolu, avec "Tu es sans scrupule ...", au lieu de "Tu es sans scrupules ...", à la 1ère réplique de Rockson, de la page 70, une erreur qui revient chez Martial qui lui répond : "Qui es-tu pour parler de scrupule ici?", au lieu de "Qui es-tu pour parler de scrupules ici?". Enfin, pour boucler une logique aussi désastreuse, une autre grosse coquille, en guise de cerise sur le gâteau : "Vous êtes entrain de me chercher", à la 3ème réplique de Rockson, de la page 75, au lieu de "Vous êtes en train de me chercher". Par ailleurs, une ponctuation complètement imprécise écume l'ensemble de la pièce. 
Ce sont, néanmoins, autant de ratés d'ordre formel qui n'enlèvent rien à la qualité d'une pièce qu'il faut aller découvrir absolument, cet après-midi, vu que c'est plutôt le texte à écouter qui sera au rendez-vous ...


Marcel Kpogodo

mercredi 3 septembre 2014

"L'enfant du péché", en lecture-spectacle à l'Eitb d'Alougbine Dine

Le tremplin pour découvrir une belle pièce de théâtre

Le samedi 30 août 2014 a permis d'assister à la lecture-spectacle de la pièce de théâtre, "L'enfant du péché", écrite par Josiane Bio Dafia. C'était à l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), de Togbin, dirigée par Alougbine Dine. La manifestation a fait révéler une pièce très intéressante.

Jean-Louis Kédagni,au premier plan, 
dans son oeuvre de lecture expressive des didascalies de la pièce
"L'enfant du péché" est une pièce de théâtre contenue dans le recueil "Il faut battre l'amour quand il est fou", édité par les Editions plurielles. Il a fait l’objet d’une lecture-spectacle, à l'Ecole internationale de théâtre (Eitb) d'Alougbine Dine, le samedi 30 août dernier.

Elle raconte l’histoire des amoureux, Kinrou et Aïcha, voyant leur rêve d'union réduit en poussière par l'intransigeance de Kora, le père du prétendant, à briser cette idylle. Celui-ci a pris langue avec Gado, l'ami sincère du jeune homme, lui faisant croire que c'est parce qu'il avait eu des relations intimes avec la même Aïcha qu'il s'opposait au mariage de celle-ci avec son fils ; l’ayant corrompu, il l’amène à s’arranger pour compromettre la réputation de la jeune fille devant son amoureux, et le prétendant rompt avec sa bien-aimée, enceinte.
Les autres acteurs à l'œuvre passionnante du déchiffrage du texte de la pièce
Un jour, Kinrou découvre la vérité, et, quelques temps après, la plus totale, de la bouche de son père, révélant avoir eu Aïcha des suites de ses relations extra-conjugales avec la défunte mère de celle-ci, Khadidja. Stupéfaction générale. Impossibilité du mariage entre les frère et sœur, Kinrou et Aïcha ; le père Kora est la cible du mépris général.

Josiane Bio Dafia, à gauche, et Alougbine Dine, le Directeur de l'Eitb, à droite, au cours de la séance de critique de la pièce du jour
Cette lecture-spectacle a montré le talent de restitution de texte de la part de Jean-Louis Kédagni, jeune conteur et bon ’’manifestateur’’ des didascalies de l’ouvrage, plantant ainsi le décor d’une lecture expressive des répliques échangées entre les personnages, incarnés, pour la circonstance du jeu théâtral, par des étudiants de l’Eitb. Cette lecture-spectacle a, en outre, permis de découvrir la jeune auteure, Josiane Bio Dafia, âgée de 24 ans, celle qui a réussi à restituer l’ambiance inter-ethnique, à la sauce béninoise, du mariage forcé, elle qui, en trois actes, répartis, respectivement, en quatre, cinq et trois scènes, a peint, dans un réalisme purement classique, les conflits inter-générationnels, inévitables, consécutifs à l’entrée des jeunes dans le mariage. 
Un aperçu des acteurs de la lecture-spectacle ...
Ce premier essai qu’on peut assimiler à une véritable performance littéraire témoigne que la jeune génération dramaturgique du Bénin relève d’une bonne graine, de même qu’une autant jeune maison d’édition, les Editions plurielles, qui a concouru à la découverte et à la formation de ce talent. 

Le plateau critique d'après-lecture-spectacle : de gauche à droite, Koffi Attédé, Directeur des Editions plurielles, Fortuné Sossa, Président de l'Association des Journalistes Culturels du Bénin (AJCB), auteur de l'analyse critique de la pièce de théâtre, Josiane Bio Dafia et, enfin, Gratien Ahouanmènou, Journaliste-Animateur de l'émission culturelle, "Orature", sur Radio Tokpa
Enfin, le metteur en scène et dramaturge béninois, Hermas Gbaguidi, à qui Josiane Bio Dafia, a rendu hommage, au cours de la phase de critique de la prestation des élèves de l’Eitb, est celui qui a travaillé à l’amélioration de la pièce de théâtre. 
Koffi Attédé, à l'extrême droite, brandissant "Le kleenex qui tue" d'Hermas Gbaguidi, complètement à gauche
D’ailleurs, selon Koffi Attédé, Directeur de cette maison d’édition, le vendredi 5 septembre prochain, Hermas Gbaguidi lance son troisième ouvrage, un recueil de cinq pièces. C’est à partir de 16 heures précises, à la Salle bleue du siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à l’ex-Ciné Vog, à Cotonou. 

Marcel Kpogodo

mardi 19 avril 2011

Culture au Bénin

Activités culturelles à Cotonou




Une semaine chargée pour les Arts vagabonds




Les Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, une association béninoise dont le Président est l'homme de théâtre, Christel Gbaguidi, se met à nouveau en vue à travers le Projet ''Théâtre à l'école''. Ceci a fondé une conférence de presse tenue par cette personnalité, le jeudi 07 avril 2011, à l'Institut français du Bénin, ex-Centre culturel français, qui a abordé l'évolution du travail de formation dramatique des élèves, dans les collèges sélectionnés. Deux jours plus tard, le samedi 09 avril, c'est une descente sur l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) d'Alougbine Dine, qui a relancé l'aspect visible des activités du Projet.


A à en croire Christel Gbaguidi, Président de l'Association Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, initiateur du Projet ''Théâtre à l'école'', au cours de la conférence de presse qu'il a animée, ce jeudi 07 avril dernier, à l'Institut français du Bénin, ex-Centre culturel français de Cotonou, ce creuset de formation des apprenants des collèges et lycées du Bénin, qu'est ''Théâtre à l'école'', a connu deux mois sous un grand silence, mais avec un travail ardent sur le terrain, qui a consisté en la préparation pratique de quatre-vingts (80) élèves en provenance du Lycée Montaigne, du Collège Père Aupiais, du Ceg Godomey et de l'Ecole secondaire des métiers d'arts (Esma) d'Abomey-Calavi, sur les techniques devant leur permettre de représenter sur scène, respectivement, les pièces de théâtre, La cantatrice chauve d'Eugène Ionesco, Les précieuses ridicules de Molière, Le secret de la dune de B. Diallo et Cadavre mon bel amant d'Ousmane Alédji. Selon Christel Gbaguidi, entouré de son équipe, les représentations théâtrales se tiendront à l'Institut français du Bénin, respectivement, les 25 et 28 mai, puis les1er et 04 juin. Aussi, les deuxième et quatrième pièces feront l'objet d'un autre jeu à l'Esma, les 16 et 23 juin, dans les contextes respectifs de la Journée internationale de l'Enfant africain et de la Journée des Ecoles Sos. En outre, l'orateur a partagé que la deuxième édition de ''Théâtre à l'école'' reste fidèle à la vocation d'éducation artistique du Projet et qu'elle veut attirer l'attention des élèves sur les réalités socio-culturelles du milieu théâtral au Bénin. Pour finir, il a annoncé que le projet concerné, dont les partenaires sont l'Institut français du Bénin et le Ministère béninois de la Culture, a mis en place un certain nombre d'activités périphériques dont la toute première devait se dérouler le samedi 09 avril, avec la visite de l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), fondée par Alougbine Dine.


A l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb)



Aux environs de 15 heures, ce samedi 09 avril 2011, un beau monde débarque de bus à l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb), située à Togbin, sur le parcours de la Routes des pêches. Il est constitué par les 80 élèves des 4 établissements scolaires appartenant au Projet "Théâtre à l'école", que sont le Lycée Montaigne, le Collège Père Aupiais, le Ceg Godomey et l'Ecole secondaire des métiers d'arts (Esma), des professeurs et praticiens du théâtre, encadreurs de ces enfants, puis de Christel Gbaguidi et de son équipe.


Alougbine Dine, très respecté homme de théâtre béninois, maître des lieux, accueille ses hôtes et, quelques minutes plus tard, les installe confortablement à même le sol, dans ce qui semble, ni plus ni moins, une grande salle de répétition.





Alougbine Dine, planchant devant son jeune auditoire assidu








Vue sur un autre groupe d'auditeurs





Le jeune public, vu par un autre angle ...




Fidèle Anato, Metteur en scène des élèves de l'Esma, pour Les précieuses ridicules








Christel Gbaguidi, attentif aux considérations développées par son ancien maître, Alougbine Dine

Et, c'est parti pour une présentation très fournie de sa part sur l'historique du théâtre au Bénin.



Alougbine Dine, infatigable ...



Ensuite, quelques-unes des troupes présentes donnent, en avant-goût, un court extrait de leur pièce.



Des élèves du Ceg Godomey, en plein jeu.




La partition de jeu des actrices du Lycée Montaigne.





Alougbine Dine, corrigeant et éclairant, rectifiant ...

Ceci suscite des observations, aussi bien humbles que porteuses, de la part d'Alougbine Dine. Puis, sur la base de quelques simulations de manifestations de scène, il orchestre une bonne synthèse sur un thème plus que jamais alléchant : "Le jeu de l'acteur sur scène".















Serge Zossou, Membre de l'équipe de Christel Gbaguidi, participait aussi à la manifestation.














Philémon Hounkpatin, Professeur d'Histoire de l'art à l'Esma, parmi ses élèves ...

Enfin, dans une atmosphère bien détendue par un bon casse-croûte sonnant le glas des activités de la sortie, les élèves acteurs, de même que leurs encadreurs et les membres des Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, prennent la route du retour pour Cotonou, dans les environs de 18 heures.



Les élèves, apparemment satisfaits de l'expérience, se préparent à prendre le départ, Christel Gbaguidi, à l'extrême droite.













Réalisation : Marcel Kpogodo

mardi 17 août 2010

Activités de l'Association Arts vagabonds rezo Afrik Bénin

Dans le cadre de ses activités

L'Associaiton socioculturelle Arts vagabonds fait former plus d'une quinzaine de comédiens et de musiciens

Du 11 au 13 août 2010, l'Association sociocutrelle Arts vagabonds rezo Afrik Bénin a procédé à la mise en place d'un stage de formation en faveur de plus d'une quinzaine de stagiaires. C'était au siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), à Cotonou.

Dans une salle de répétition du siège du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), des stagiaires évoluent en couples mixtes, se mettant en vue à tour de rôle et se lançant une balle en échangeant des répliques apparemment bien préparées. Quelques minutes de cet exercice après, c'est un tambour subtilement nostalgique qui soumet les apprenants de criconstance, pêle-mêle, à des mimiques d'un ordre onirique. Luc Rosello, l'encadreur, Directeur de la Compagnie réunionnaise Cyclones production, est le maître d'oeuvre de ce système dans le déroulement a commencé depuis le mercredi 11 août. Au dernier jour du stage, ce vendredi 13, sa voix forte et incisive en impose, par des consignes et des recommandations très courtoises, à ces seize comédiens et musicens, triés sur le volet par les soins de l'Association Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, ceux-ci dont les observateurs de la scène dramatique béninoise connaissent bien le jeune parcours qui commence à faire mouche : Vivien Gédéon Ahéhéhinnou, Mariam Darra Troré, Mireille Gandébagni, Jean-Louis Lokossou, Segun Olabisi et Serge Zossou, notamment.


Luc Rosello, entouré de ses stagiaires l'écoutant (Photo de Christel Gbaguidi)

Pour un stage trop court pour déboucher sur une représentation théâtrale de synthèse, ces jeunes artistes n'ont désormais d'autre choix qu'un investissement des acquis de cette formation dans leur pratique artistique du court, du moyen et du long terme.

Mouvement d'ensemble des stagiaires (Photo de Christel Gbaguidi)



Le point de vue de Luc Rosello


En marge des enseignements donnés à ses stagiaires, Luc Rosello, formateur principal dans ce stage initié en partenariat avec les Arts vagabonds rezo Afrik Bénin, l'Ecole internationale de théâtre du Bénin (EITB), le Fitheb et la Compagnie Cyclones production, accepte de nous parler des connaissances partagées, de nous donner ses impressions et de nous présenter la structure qu'il dirige.


Luc Rosello, Directeur de la Compagnie Cyclones production



Luc Rosselo : Au niveau de ce qu’on aborde, en termes de travail, on travaille sur quelque chose qui est assez universel et qu’on retrouve dans des formes théâtrales, partout dans le monde, que ce soit dans l’hémisphère nord ou dans l’hémisphère sud, à savoir la notion de « chœur », de « chœur de théâtre », c’est-à-dire, à un moment donné, comment un groupe, un groupe de personnages devient une sorte de communauté, d’identité qui vit ensemble la même chose. Donc, ça, c’est ce qu’on appelle un « chœur » au théâtre. Par exemple, hier (Ndlr : le jeudi 12 août), j’ai assisté aux répétitions d’un spectacle qu’est en train de monter Alougbine Dine sur le cinquantenaire. En fait, c’était la même chose ; il y avait énormément de choses qui passaient et qui étaient des choses « chorales », où Dine mettait en scène des chœurs. Donc, c’est quelque chose d’assez universel.

Et, on a travaillé là-dessus pour que l’acteur apprenne à être dans une respiration commune, dans une sensibilité commune, ce qui leur demande beaucoup d’écoute.

Nous avons compris que vous les formiez à l’improvisation …

Non, ils savent improviser déjà, je ne les forme pas. Vous voyez, un acteur, c’est comme un musicien ; un musicien, il a besoin de faire ses gammes, il a besoin de s’entraîner avec son instrument, pour entretenir et sa technique et sa sensibilité artistique. Un acteur, c’est exactement pareil. Donc, en fait, avec les acteurs, on fait des gammes d’acteur et, parmi les gammes de l’acteur, il y a le travail physique, le travail vocal et l’improvisation. Donc, c’est pour ça qu’on fait de l’improvisation ; c’est une manière de faire des gammes ensemble.

Comment trouvez-vous vos stagiaires ?

Je les trouve formidables, d’une grande disponibilité, ils sont engagés ; certains viennent de très loin, pour cet instant de rencontre et de partage. Et, cet engagement-là, je trouve ça réellement formidable. Donc, en ce sens, tous les stagiaires qui sont présents là aujourd’hui sont formidables parce qu’ils s’engagent.

Vous savez, moi, je ne suis pas là pour évaluer, je ne suis pas là pour dire : « Les acteurs béninois sont bons », « Ils ne sont pas bons ». Les acteurs béninois, ils sont comme tous les acteurs partout dans le monde ; il y en a qui ont de l’expérience, qui sont confirmés, qui ont suivi des formations. D’ailleurs, il y a une école au Bénin qui s’appelle l’Eitb (Ndlr : Ecole internationale de théâtre du Bénin) et qui propose des parcours de formation. Il y a des acteurs qui ont appris un petit peu par eux-mêmes mais qui sont quand même des acteurs confirmés et il y en a qui sont plus débutants ; c’est comme partout dans le monde.

Par contre, ce que je constate ici et que je ne vois pas partout dans le monde il faut savoir que moi, je ne viens pas seulement de l’Europe, je travaille aussi depuis de nombreuses années dans l’hémisphère sud, à l’Ile de la Réunion et, donc, j’ai pas mal rencontré de pays et partagé dans d’autres pays que l’Europe ce qu’on retrouve un peu partout dans le monde - et, la particularité qu’on a parfois dans l’hémisphère sud, c’est que l’art n’est pas aidé, n’est pas subventionné ; l’art, il doit se débrouiller par lui-même, ce qui veut dire que, décider d’être un artiste dans certains pays, c’est un véritable choix. Et, moi, je suis admiratif de ce choix ; je viens d’un pays où on me donne des subventions pour diriger mon théâtre et embaucher la dizaine de personnes qui constituent mon équipe en permanence. Donc, je suis très très admiratif de cet engagement des artistes aussi.

Et si vous nous parliez très brièvement de votre structure, Cyclones production ?

Cyclones production, c’est une compagnie de théâtre qui est implantée sur l’Ile de la Réunion, dans le sud de l’Afrique, côté Océan indien ; c’est un Département français. Nous sommes aidés par le Ministère de la Culture de France et toutes les collectivités locales nous soutiennent ; je suis aussi directeur d’un lieu qui s’appelle La Fabrik qui est un lieu un peu particulier, parce qu’il accueille des équipes pour les aider à fabriquer leurs spectacles. C’est un lieu dans lequel il y a un studio de répétition, un atelier-costumes, un atelier-décor ; il y a des gros moyens qui permettent à des équipes qui n’ont pas de lieu de venir fabriquer leur spectacles et, ce lieu existe parce que notre démarche est beaucoup axée sur le développement culturel, sur l’action territoriale et sur l’envie de donner accès à une large partie de la population aux pratiques artistiques et culturelles.

Parlant de vous, quel est votre parcours ?

J’ai envie de vous dire que mon parcours n’intéresse personne ; mon parcours n’a de sens que parce que je travaille avec une équipe. Je suis acteur, je suis metteur en scène, je suis soutenu dans mon travail par les institutions françaises. Donc, c’est une réalité mais, une fois qu’on a dit ça, on n’a encore rien dit ; ce qu’il y a d’important, c’est que je travaille avec une équipe d’une dizaine de permanents et que, c’est surtout, ensemble avec cette équipe qu’on essaie de s’inscrire dans une dynamique de partage avec ceux qui nous entourent. Mon parcours n’est important que parce que je suis avec une équipe qui provoque des partenariats et qui met en œuvre des projets.

Réalisation : Marcel Kpogodo