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vendredi 14 juillet 2023

« […] accompagnez-nous pour le Fithéca 2023 », demande Roméo Yallo

Pour l’organisation de l’événement 


La 6ème édition du Festival international de Théâtre et de contes d’Abomey (Fithéca) se tient à Abomey, au Bénin, dès le 29 juillet 2023. Roméo Yallo, Directeur de l’événement, en est préoccupé de la réussite. Des appels à l’aide, à son initiative, fusent, de toutes parts, sur les réseaux sociaux. Notre rédaction a décidé de lui tendre son micro pour en savoir plus. Roméo Yallo s’est montré engagé et tenace dans ses motivations à réussir le Fithéca 2023. Il continue d’appeler à la contribution des bonnes volontés ...  


Roméo Yallo, Directeur du Fithéca


Stars du Bénin : Bonjour, Roméo Yallo. Vous êtes le Directeur du Festival international de Théâtre et de contes d’Abomey (Fithéca). Vous préparez la 6ème édition de l’événement prévu pour se dérouler du 29 juillet au 4 août 2023. En ces moments-ci, vous vous êtes fait remarquer, sur les réseaux sociaux, par une demande d’aide, toutes rubriques confondues, aux personnes de bonne volonté, pour organiser cette 6ème édition, que ce soit pour des aliments ou pour du matériel permettant de tenir une manifestation culturelle. Pourquoi ne pas, carrément, abandonner cet événement si, après 5 éditions, vous n’avez pas développé l’autonomie minimale pour l’organiser ? 


Roméo Yallo : Merci, pour l'attention que vous avez décidé de porter au Festival international de Théâtre et de contes d’Abomey (Fithéca) et pour l'honneur que vous me faites, à travers cette interview.  


Comme tout autre festival, le Fithéca n'est pas destiné à son promoteur mais, plutôt, à la population. Pour un tel événement qui lui est destiné, il faudrait que la population se sente impliquée, surtout dans les zones urbaines, comme la nôtre, où les évènements culturels sont beaucoup plus faits dans le but de corriger, d'informer, d'animer et de régler quelque chose.  


Laissez-moi vous rassurer : nous ne pouvons pas envisager la possibilité d'abandonner, surtout qu'il s'agit d'un festival culturel qui est un marché d'art ! Arrêter tout, comme cela, serait vraiment du gâchis. Même si nous fonctionnons sans de grands moyens, il n'y a pas des possibilités d'abandon. 


Donc, nous ne pouvons pas abandonner de sitôt, vu qu'à Abomey, il n'y que ce festival, pour le moment, qui, non seulement anime la commune mais, aussi, valorise la culture de cette capitale historique du Bénin. Ce festival favorise le brassage culturel inter-pays. 




Un autre facteur préoccupe : pour le Fithéca 2023, vous attendez plus de 160 festivaliers, en provenance de 12 pays, pour 7 jours pendant lesquels il faudra les nourrir et les héberger, tout en les faisant participer aux manifestations prévues ! Comment entrevoyez-vous faire face à une telle logistique sans les moyens requis ? 


Il est vrai que cela ressemble un peu à la scène de Jésus qui nourrissait 5000 personnes avec quelques pains et des poissons. La providence ne nous a pas abandonnés. Nous avons, d'abord, le gouvernement de la République du Bénin, qui a su nous considérer, par les ministères de l'Enseignement secondaire, du Tourisme, de la culture et des arts, à travers le Directeur départemental du Tourisme, de la culturel et des arts des Zou / Collines et la direction départementale de la Police républicaine des Zou / Collines.  


Toutes ces entités ont su nous rassurer pour l'hébergement des festivaliers, au niveau du Lycée Houffon d’Abomey, et de l’assurance de leur sécurité, avec la police républicaine.  


Ensuite, nous nous souvenons de Messieurs Dominique Zinkpè, promoteur et président du ’'Lieu unik’’ d'Abomey, Jacques Fégo, président de l'Ong Sathya-Saï Bénin, qui nous aident beaucoup et, notamment, dans la recherche d'autres partenaires. Ils ne sont pas des fonctionnaires. Avec les moyens de bord, ils essaient d'apporter leur grain de sel pour que l'événement soit plus qu'une réussite.  


Je me souviens que, lors de l'un de mes voyages hors du continent africain, j'ai vu des jeunes concevoir du matériel de sonorisation et de régie, rien qu'avec du bricolage, sans des moyens de bord. Tout cela pour vous dire que quand la jeunesse veut et décide, plus rien ne l'arrête. Il en sera de même pour nous. 


Même si les soucis demeurent, nous restons optimistes que des personnes de bonne volonté percevront l'importance dudit festival, suite à son impact sur le développement social de la commune d’Abomey, et nous viendront en aide. Sans cela, l’événement sera hypothéqué. 



De manière générale, comment se présente le Fithéca ? Quelles sont les manifestations qui le meublent, au cours d’une édition ? 


Le Fithéca regroupe des conteurs, des slameurs, des compagnies de théâtre et de danse, en provenance du Bénin et de l'extérieur.  


Les soirs, lors du festival, des séances de diction de contes, de déclamation de poèmes, des spectacles de marionnettes et de danses traditionnelles sont présentés. Il y a aussi des représentations théâtrales. 


Les matinées sont consacrées à des sorties-découvertes guidées et à des conférences, de même qu’à des ateliers de formation en diction de conte, en art de la marionnette, du théâtre, du cinéma, de danses traditionnelles du Bénin et d'autres horizons puisqu'on est là pour un brassage culturel.  


L'une des affiches officielles du Fithéca 2023

En 2023, nous allons parcourir la Zone, Djidja, Abomey, Agbangnizoun (Daa), et la Zogbodomey, Bohicon, Zakpota (Zoboza). 


Cela permettra aux autochtones de nouer des relations avec des gens venus d'ailleurs et, si possible, des partenariats de long terme. 



Quel bilan pouvez-vous faire de la 5ème édition du Fithéca ?  


Les éditions précédentes du Fithéca ont réuni 2 à 3 pays. Aujourd'hui, nous en sommes de 9 à 16 pays dont la France, la Belgique, la Suisse, le Burkina-Faso, le Togo, le Mali, le Niger, le Sénégal, le Gabon, la République démocratique du Congo, le Congo-Brazzaville, la Guinée-Conakry, la Guinée Équatoriale, l’Algérie, l'Égypte et bien d'autres. L'Afrique et l'Europe sont plus représentées. Nous prévoyons nous étendre à l'Asie.  


Parlant des précédentes éditions du festival, les habitants d'Abomey ne se sont pas montrés vraiment accrochés au théâtre. Mais, depuis trois ans, lors du passage d'une troupe sénégalaise qui avait fait une représentation en français et en wolof, ils étaient tous captivés par ce qui se faisait, surtout par le professionnalisme qui s'en dégageait. Cela faisait nouveau pour eux. Ils ont vu ce qui se pratiquait ailleurs, sont devenus plus ouverts à juger d'une performance et à prêter plus d'attention à la chose théâtrale. 


Depuis trois ans, nous avons connu la présence de figures emblématiques du théâtre, de la littérature et de la culture du Bénin, de l'Afrique et d'autres continents. 



De la 1ère à cette 5ème édition, avez-vous noté une évolution dans le déroulement du Fithéca ? Si oui, pouvez-vous nous en donner des détails ? 


Oui, il y a eu une évolution. Déjà, comme tout projet, tout le monde n'avait pas cru en nous, lors de la première édition du Fithéca. Aujourd'hui, le doute s'est dissipé et il y a plus d'engouement du côté de la jeunesse à faire partie de ce festival. Nous avons, désormais, une page '’Facebook’’, un groupe ’’WhatsApp’' et un canal ’'Telegram’’. Du côté des pays qui participent, leurs consuls respectifs sont informés des réalisations du festival et du sérieux que nous y mettons.  


Autrefois, l'hébergement était à notre charge. Depuis deux ans, c'est l'État qui nous l'assure à travers le ministère des Enseignements secondaire, technique et de la Formation professionnelle et le ministère du Tourisme, de la culture et des Arts. Aussi avons-nous plus de troupes participantes et même en provenance d'Europe, d'Afrique et d’Asie. Avant, nous étions limités au village du Fithéca. Aujourd’hui, nous migrons progressivement vers les villes. 



Quelle sera la spécificité de la 6ème édition du Fithéca ? 


Pour cette sixième édition, comme je l’affirmais précédemment, trois continents y prendront part : l'Afrique, l'Europe et l'Asie. Dans les années antérieures, on ne faisait que visiter les sites touristiques. Dès cette édition, ce sera différent et, aussi, pour les fois à venir.  


Cette année, nous pourrons visiter le palais du roi Houégbadja et étudier, de fond en comble, son histoire, ainsi que celle de toutes les personnalités auxquelles il était lié. En allant, ainsi, à la source, cela nous donne les armes pour mieux démentir les informations que l'on nous vend sur notre propre histoire.  


Il y aura une foire au cours de laquelle sera exposée la culture ’’Made in Abomey’’, surtout, du côté de la gastronomie. Il est prévu un défilé avec le drapeau de chaque pays, ainsi qu'un match amical entre l’équipe des festivaliers et celle de la population d'Abomey. Nous attendons aussi la signature des documents de plaidoyer et de partenariats, de même que d'autres manifestations que les participants découvriront. 



Nous souhaiterions mieux vous connaître : quelle profession exercez-vous ? De quelle manière avez-vous conçu et concrétisé le Fithéca ? Comment travaillez-vous ? Avec qui vous organisez-vous ? Quel message lancez-vous au public, à nos lecteurs ? 


Je suis Sèdali Roméo Yallo, jeune promoteur, entrepreneur culturel, scénariste, réalisateur, directeur artistique, scénographe, régisseur et metteur en scène à plein temps. Titulaire d'un Certificat d'Enregistrement secondaire et supérieur en arts de la scène (Cess) obtenu à Namur, en Belgique, en 2018, je suis aussi diplômé en électronique général, étudiant à l'école d'entrepreneuriat culturel, social et créatif. Je suis membre de l'Organisation africaine des Entrepreneurs culturels (Oaec), de l'Association des Entrepreneurs culturels (Aec) et président de la troupe, ’’Les plumes du paon’’ du Bénin.   


Roméo Yallo, promoteur culturel ...


Le Fithéca a été conçu, suite à une injure à ma personnalité princière. J'ai eu l'idée de créer ce festival pour corriger le tir. De même, que ce soit pendant les vacances ou en pleine année scolaire, la commune d’Abomey manque d’animation et de divertissements. Les adolescents et les jeunes n’ont que les actes de dépravation comme moyen d'épanouissement. Abomey en a été soupçonnée d’être la commune où se développe le fléau des filles-mères et dans laquelle augmentent les cas de VIH et d'autres infections sexuellement transmissibles. Il n’était possible pour une troupe théâtrale du plateau d'Abomey de représenter la commune en dehors de sa superficie, à cause du caractère non vendable de sa production.   


Du côté des palais royaux, malgré les investissements les réhabiliter, le constat déplorable est qu’ils sont dans la brousse. Le touriste, à son arrivée dans la ville, ne peut y rester longtemps alors qu'il suffit de programmer des diffusions de spectacles pour les attirer en un nombre plus important.  


Devant tant de situations déplorables, un vrai promoteur et entrepreneur culturel, et un vrai citoyen n’ont pas d’autre choix que de chercher à produire un impact positif sur leur commune. Ainsi se justifie la création du Fithéca et le fait pour moi d’exercer dans le secteur culturel à plein temps. 


Notre message pour vos lecteurs : accompagnez-nous pour le Fithéca 2023, pour la réussite de sa 6ème édition, quelle que soit la nature matérielle ou financière de votre apport. A cet effet, toute personne pourrait nous joindre au (00229) 94 203 974.  


Ayant comme devise, “Le Fithéca, c'est ta voix qui compte”, nous les exhortons à prendre part au Fithéca 2023 ; les surprises que les jeunes leur y réservent sont au-dessus de toutes leurs attentes.  


Nous sommes convaincus qu'il n'y a rien qui nous reste, en tant qu'hommes, si l’on nous enlève la culture. Personnellement, en tant que jeune promoteur, l'audace, le courage, l'espoir et l'amour font de moi ce que je suis.  


Propos recueillis par Marcel Kpogodo  

mardi 2 mai 2023

« Nous enregistrons […] un nombre débordant de participants », selon Jonas Kounou de la ’’Belle bibliothèque’’ d’Abomey

Dans l'interview accordée à notre rédaction


La ’’Belle bibliothèque’’ se situe dans la ville historique d’Abomey, au sud du Bénin. Après bientôt deux années d’existence, elle a beaucoup fonctionné. Jonas Kounou, qui en est le responsable, a accepté d’en discuter. Cet entretien s’est effectué au cours d’une interview qu’il a accepté d’accorder à notre rédaction. L’homme déborde d’un dynamisme utile à la ’’Belle bibliothèque’’ 


Jonas Kounou, dans l'enceinte de la ''Belle bibliothèque'' dont il est le responsable

Stars du Bénin : Bonjour, Jonas Kounou. Vous êtes le responsable de la ’’Belle bibliothèque’’ d’Abomey, qui a été inaugurée le 26 juin 2021, conjointement, par l’African artists for Development fund (Aad-Fund), de la famille Leridon, et par le ’’Lieu unik’’ d’Abomey, de Dominique Zinkpè. Cette structure a beaucoup fonctionné et continue d’être réellement active. De quel nombre sont les activités à travers lesquelles la ’’Belle bibliothèque’’ se montre utile à la ville d’Abomey et aux cités environnantes puis quelles sont ces activités ?

 

Jonas Kounou : Nous avons initié plusieurs activités mais trois sont opérationnelles, jusque-là, pour l'animation de la ’’Belle bibliothèque’’. D’abord, il y a "Lire pour Apprendre". Il s’agit d’une activité de lecture, qui a plusieurs phases : la première, la lecture individuelle où chaque participant choisit, dans la bibliothèque, un livre qu'il aime et il le lit pour 40 minutes environ, Ensuite, au cours de la lecture collective, un animateur sélectionne un livre unique et désigne chacun pour en lire des extraits, tout en intervenant pour des corrections, ce qui dure aussi 40 minutes environ. Enfin, au cours d’une dernière phase dite récréative qui dure 30 minutes, chaque enfant partage, avec les autres participants, une histoire qu’il a lue dans un livre ou qu’il a créée.

Nous avons aussi une activité liée aux arts plastiques. Elle consiste à inviter un artiste plasticien pour animer un atelier de dessin, de peinture ou de sculpture avec les enfants qui fréquentent la ’’Belle bibliothèque’’. Il s’agit de cultiver en eux le goût de l'art. Elle dure deux heures et s’organise périodiquement. Enfin, il y a la tenue, en direction du public, de séances de récit de contes et d’animation théâtrale. Pour réaliser cette activité, le ’’Lieu unik’’ d’Abomey a noué un partenariat avec le Festival international de Théâtre et de contes d’Abomey (Fithéca).


Pourriez-vous nous livrer des statistiques concernant le déroulement de chacune des activités que vous mentionnez ?


Pour ces trois activités, le nombre prévu de participants, c'est 30. Mais, dans la pratique, le nombre se double et, parfois, se triple.

 

Depuis le lancement de la ’’Belle bibliothèque’’, quels sont les faits de grand succès que vous avez enregistrés ?


Les faits de grand succès, c'est la grande affluence des lecteurs. Nous enregistrons surtout un nombre débordant de participants, lors des trois activités qu'organise la ’’Belle bibliothèque’’ du ’’Lieu unik’’ d’Abomey.

 

Les faiblesses faisant inévitablement partie du système de fonctionnement de toute initiative humaine, quelles sont celles que vous enregistrez après bientôt deux ans d’activités de la ’’Belle bibliothèque’’ ?


Comme faiblesses enregistrées depuis l'ouverture de la ’’Belle bibliothèque’’, nous avons, entre autres, le matériel didactique qui n'est pas suffisant et le manque de meubles en termes de chaises, de nattes et de bâches, pour gérer la grande affluence des élèves et pour contenir le public, lors des activités de la ’’Belle bibliothèque’’.


Pouvez-vous aborder les difficultés que vous rencontrez dans l’animation de la structure ?


Les difficultés que nous rencontrons sont liées au fait que, les enfants, pour participer aux différentes activités, ne viennent pas à l'heure ; ils sont en retard de 30 à à 60 minutes. C'est ce qui fait qu’au début d'une activité, on observe un petit nombre de participants et, à la fin, un nombre plus grand.

 

Comment pensez-vous que ces problèmes peuvent se résoudre ?


Concernant le manque de matériel, j’en ai envoyé une correspondance aux responsables pour que l’achat en soit fait. Tout porte à croire que, bientôt, ce problème sera résolu. Concernant le retard chez les enfants, lors des animations, nous avons initié un programme de rencontre avec leurs parents pour leur expliquer l'importance de nos activités afin qu'ils libèrent leurs enfants pour y  venir à temps. Nous échangeons aussi avec les enseignants des écoles pour qu’ils nous aident à conseiller leurs apprenants afin qu’ils viennent à l'heure. Je suis optimiste que, bientôt, ce problème de retard sera résolu.

 

Quels sont vos projets pour contribuer davantage au rayonnement de la ’’Belle bibliothèque’’ à Abomey et dans ses villes environnantes ?


Le "Lieu Unik" d'Abomey, pour l'avenir, a en vue différents projets pour contribuer davantage au rayonnement de la ’’Belle bibliothèque’’, une structure qui en dépend. Je ne peux en faire la liste ici. Par exemple, nous travaillons pour que, d'ici peu, soit instaurée une activité de danse traditionnelle. Pour le reste, nous en réservons la surprise à tous. 

 

Propos recueillis par Marcel Gangbè-Kpogodo

vendredi 25 février 2022

’’Emblèmes’’, 12 artistes contemporains pour la grande lumière sur Abomey

Dans le cadre du vernissage de l’exposition indiquée au ’’Lieu unik’’


Le vendredi 25 février 2022 est prévu pour se tenir, au ’’Lieu unik’’ d’Abomey, le vernissage de l’exposition, ’’Emblèmes’’, qui se trouve à l’initiative de Dominique Zinkpè, Directeur de cet espace artistique et culturel.  La curiosité face aux œuvres d’une douzaine d’artistes contemporains béninois s’étant inspirée d’emblèmes des rois de l’ex-Dahomey devrait drainer du monde sur la ville historique qui, à l’occasion, se retrouverait sous les feux de la rampe.




Renaud Agbémadon, Oswald Matro, Marcel Nangbé, Carlos Sodokpa, Albert Sossa, Michel Taïwo, Marius Tchiakpè, Edouard Tokoudagba, Elise Tokoudagba, Mathias Tossa, Dominique Zinkpè et Gratien Zossou. Les 12 artistes contemporains béninois engagés dans ’’Emblèmes’’, l’exposition qu’abrite le ’’Lieu unik’’ d’Abomey et dont le vernissage a lieu le vendredi 25 février 2022.


Les sept premiers artistes énumérés et Mathias Tossa constituent un cru émanant des ’’Ateliers Zinkpè’’. La présentation officielle de leur talent s’est effectuée à la tenue du Festival, ’’Boulev’art spécial Covid-19’’, entre décembre 2020 et février 2021, à Cotonou, à travers, notamment, l’exposition qui avait eu lieu au Carrefour ’’Sainte-Cécile’’.


Se rapportant à Elise et à Edouard Tokoudagba, ils incarnent l’héritage artistique qu’a laissée leur célèbre géniteur, Cyprien Tokoudagba. Tout porte, alors, à croire que le concepteur d’ ’’Emblèmes’’, Dominique Zinkpè, s’est donné comme objectif de mettre en valeur un talent en provenance de l’Abomey, fondamentale, de ce que cette ville historique remarquable porte de réellement authentique, en matière de pratique artistique. « Edouard et Elise Tokoudagba ont baigné dans cette tradition d’Abomey », confie-t-il, à ce propos, au blog d’informations culturelles, ’’Dèdègnonhou’’.


Lui-même, Dominique Zinkpè, représente, au sein de cette exposition, une génération intermédiaire entre les dix artistes contemporains précédemment évoqués et le douzième des exposants, Gratien Zossou, septuagénaire, mais résolument actif, productif. « Un artiste majeur comme un aîné […] s’est aussi prêté au jeu », affirme le Directeur du ’’Lieu unik’’, en l’évoquant.


Par ailleurs, les artistes exposants, dans leur majorité, appartiennent à la nouvelle génération de l’art contemporain béninois, à celle montante, comme s’il était cher à Dominique Zinkpè de leur faire porter une certaine forte responsabilité de sauvegarde d’acquis d’un talent plastique irrévocable et, par extension, de leur donner l’opportunité d’un sillage de grande visibilité pour être davantage découverts, connus et appréciés, valorisés.


Et, il n’est pas un hasard que Dominique Zinkpè ait fait se dérouler l’exposition, ’’Emblèmes’’, à Abomey ; elle a été conçue dans la vision de soutenir une autre exposition organisée, tambour battant, par le gouvernement béninois, au palais de la République, pour tenir la présentation au grand public, entre autres et, prioritairement, des vingt-six trésors royaux récupérés à la France en novembre 2021, eux que le Général Dodds avaient emportés, comme des trophées, de l’ex-Dahomey conquis, comme un témoignage, comme une preuve de sa victoire dans la guerre contre le royaume mentionné.


« Cette exposition, [’’Emblèmes’’], tente de répondre au retour de nos biens culturels au Bénin, c’est-à-dire que nous sommes heureux que le gouvernement béninois ait récupéré vingt-six des œuvres de nos aïeux […] », s’en explique Dominique Zinkpè, à la même source médiatique, détaillant : « Je pense que l’idée nous a motivés, au Centre, le ’’Lieu unik’’ d’Abomey, à ne pas être indifférents à cet événement inédit […] ».


De même, le choix que les artistes contemporains de l’exposition d’Abomey s’inspirent, pour leur création, des emblèmes des douze rois de la dynastie de l’ex-Dahomey, se soutient bien par un double objectif d’expérimentation contemporaine du talent des aïeux créateurs artistiques et d’adaptation de ce talent aux normes de la pratique plastique moderne, une sorte de rencontre entre le passé et le présent, comme le certifie Dominique Zinkpè, au blog, ’’Dèdègnonhou’’ : « […] pour nos 12 rois connus, 12 artistes contemporains se sont prêtés à ce jeu de travailler spécialement en observant les emblèmes de chaque roi du Danxomè pour essayer de les traduire par rapport à leur écriture plastique à travers la peinture, la sculpture et le dessin, entre autres ».


Par conséquent, ce talent des aïeux, que Dominique Zinkpè appelle le « puits de pétrole » des Béninois mérite d’être mis « en abyme afin de lui donner une nouvelle visibilité et aussi de continuer à célébrer les artistes qui ont travaillé sur les emblèmes des rois, auparavant », comme il l’annonce à la même source.

Face à toutes ces données, le public n’a donc plus qu’un comportement à exercer : faire un déplacement massif vers le ’’Lieu unik’’, à Abomey, sis quartier de Tohizanly, à cent mètres du Tribunal annexe de Première instance de deuxième classe, pour le vernissage d’ ’’Emblèmes’’, le vendredi 25 février, en fin d’après-midi.

Marcel Kpogodo Gangbè

samedi 26 juin 2021

Lancement de la ''Belle bibliothèque'' par Dominique Zinkpè

Dans le cadre du partenariat avec Matthias Leridon

Le samedi 26 juin 2021 aura lieu à Abomey l’inauguration de la ’’Belle bibliothèque’’, une initiative de l’artiste contemporain béninois, Dominique Zinkpè, et du collectionneur et philanthrope français, Matthias Leridon, co-Président de l’ ’’African artists for Development’’ (Aad-Fund). ’’Unik-Lieu de Création contemporaine’’ est l’espace artistique et culturel abritant la bibliothèque concernée dont la cérémonie officielle de lancement est patronnée par le ministre de la Culture, Jean-Michel Abimbola. Plusieurs milliers de livres seront dès lors consultables par les élèves.


Aperçu de la devanture de la ''Belle bibliothèque''

Plus de 5000 livres. Le fonds documentaire dont se trouve enrichie la ’’Belle bibliothèque’’ qui, sous le patronage de Jean-Michel Abimbola, Ministre de la Culture, sera inaugurée le samedi 26 juin 2021 par Dominique Zinkpè et Matthias Leridon, co-initiateurs de l’infrastructure intellectuelle, au quartier de Dokpa-Tohizanly dans l’arrondissement de Djègbé à Abomey dans le département du Zou, au niveau de l’espace artistique et culturel dénommé ’’Unik-Lieu de Création contemporaine’’, d’une superficie de dix mille mètres carrés.   

Les livres dont disposera le public scolaire ont été acquis dans des librairies béninoises et proviennent de France et d’Europe.  Et, ce cadre de conquête du savoir mettra ses services à la disposition des élèves et des artistes, en particulier, et de la population, en général, du mardi au samedi de dix heures à dix-huit heures trente précises.

Matthias Leridon

Le voyage, considéré comme le mouvement d’appropriation de la connaissance contenue dans le livre, est le facteur ayant convaincu Matthias Leridon à contribuer à la concrétisation de la ’’Belle bibliothèque’’. Selon lui, les livres sont « les biens les plus précieux qui soient », surtout que « chaque livre est un voyage de la pensée », affirme-t-il, avant de conclure : « Nous souhaitons de multiples et créatifs voyages à toutes celles et tous ceux qui vont être accueillis dans cette nouvelle ’’Belle bibliothèque’’ ».

Dominique Zinkpè

De son côté, Dominique Zinkpè, étant à l’origine de la création d’ ’’Unik-Lieu de Création contemporaine’’, se réjouit que la naissance de la ’’Belle bibliothèque’’ relève de l’implication dans le projet de l’Aad-Fund par le biais de Gervanne et de Matthias Leridon, eux à qui il rend hommage pour leurs actions en faveur de l’épanouissement des artistes africains, en général, et des plasticiens béninois, en particulier.


’’Chroniques d’Abomey’’, cerise sur le gâteau

Le public qui fera le déplacement de l’inauguration de la ’’Belle bibliothèque’’ découvrira l’exposition, ’’Chroniques d’Abomey’’, du nom d’une bande dessinée créée par le bédéiste béninois, Gjimm Mokoo, à l’initiative de l’Aad-Fund. Les planches de cette œuvre, imprimées sur des bâches, seront présentées aux visiteurs. Elles racontent le déroulement quotidien de la vie à Abomey sous la Covid-19. L’intérêt d’une telle démarche de témoignage est le génie de Gjimm Mokoo qui a réussi à tisser à ce présent de la pandémie des faits de l’histoire de la ville, un ancien royaume de renommée internationale. Ultérieurement, tout demandeur pourra se connecter à la bibliothèque numérique, ’’Youscribe’’, pour avoir accès à la bande dessinée, ’’Chroniques d’Abomey’’.

Marcel Kpogodo


Localisation de la ''Belle bibliothèque'' à Abomey


M. K.

mercredi 2 mars 2016

Erick-Hector Hounkpè et le défi du Fitheb 2016

Exposition au cours de la dernière conférence de presse de l’autorité


La grande salle de spectacle du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a abrité, le samedi 27 février dernier, une conférence de presse animée par le Directeur de la Biennale, Erick-Hector Hounkpè. Ce face-à-face avec les hommes de médias a permis à cette autorité de leur présenter le visage de la 13ème édition de cette manifestation théâtrale d’envergure internationale, dans son édition de l'année 2016.

Erick-Hector Hounkpè
Un budget de 300 millions de Francs Cfa et, se déclinant en 10 spectacles béninois et en 9 émanant de troupes étrangères un Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) dont la 13ème édition est prévue pour se dérouler du 23 au 31 mars 2016, dans 4 villes du Bénin et un arrondissement de commune, selon le thème : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». L’essentiel à retenir de la conférence de presse donnée, le samedi 27 février 2016, par Erick-Hector Hounkpè, Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb), sur la tenue de la Biennale.
Ainsi, selon cette personnalité assistée par Gaston Eguédji, Administrateur du Fitheb, la période choisie pour la manifestation théâtrale serait la meilleure : « On aurait franchi les moments de l’élection (présidentielle, Ndlr), ses temps forts, on serait entrés dans une période d’accalmie », confiait-il avant de poursuivre : « Nous comptons donc sur notre culture de paix au Bénin pour que l’épiphanie théâtrale apaise les cœurs ». C’est ainsi qu’il est en outre prévu que cette période permette, comme aux années de la régularité biennale du Festival, la commémoration de la Journée mondiale du théâtre, qui, depuis 1961, se marque le 27 mars.



De la programmation

L’édition 2016 du Fitheb connaîtra, à en croire le Directeur Erick-Hector Hounkpè, 3 importantes phases. D’abord, il est annoncé des activités périphériques liées à ce qu’il a appelé un « pré-Fitheb » visant à produire un impact communicationnel sur le public. Ainsi, 2 semaines avant le lancement du Festival, le public devra assister, d’une part, au déploiement sur des places publiques de spectacles d’attraction dont la danse du bambou. D’autre part, des artistes folkloriques locaux s’y produiront. Ce sera à la Place Lénine d’Akpakpa, au carrefour giratoire du quartier Sainte Cécile et à Agla, en face du Collège ’’Les pylônes’’. Liées à ces spectacles destinés à un public bien large, des lectures scéniques s'animeront dans des écoles bien ciblées, « pour que le travail théâtral commence à rencontrer le public jeune », commentera Erick-Hector Hounkpè. Dans ce cas précis, Cotonou devra s’élargir à Abomey-Calavi.
Ensuite, le Fitheb 2016 connaîtra son lancement par l’organisation d’une table ronde sur le thème : « 25 ans de renouveau démocratique, 25 ans de Fitheb : Théâtre, démocratie et développement au Bénin et en Afrique ». Justifiant un tel choix de sujet de réflexion, le Directeur Hounkpè a montré l’ « heureuse coïncidence » entre la commémoration de « la renaissance démocratique au Bénin » et la création du Fitheb, expliquant que le théâtre béninois est celui qui s’est mis à l’avant-garde de la lutte politique, ce qui a contraint les dirigeants de l’époque dictatoriale au changement. « Ce sont les artistes de ce pays qui ont forcé la révolution politique à se faire par le théâtre », appuiera-t-il. Pour lui, cette table ronde amènera les acteurs du théâtre ayant connu cette époque à des témoignages.
Dans une dernière étape, la 13ème édition du Fitheb donnera lieu, d’une part, à des lectures scéniques qui se dérouleront, toutes les matinées de l’événement, au siège de la Biennale et à l’Institut français de Cotonou, sans oublier que les pièces béninoises de théâtre seront exclusivement choisies pour cet exercice. Se rapportant aux spectacles proprement dits, 10, béninois, ont été sélectionnés et, celui inaugural, géant, est intitulé, ’’La nuit du songe’’ d’Alougbine Dine, qui sera mis en scène par Amadou Saendou et joué au Village du Fitheb, qui sera situé dans l’esplanade intérieure du Stade de l’Amitié Mathieu Kérékou, de Cotonou.


L'affiche officielle du Fitheb 2016
Par ailleurs, seront joués aussi 9 autres spectacles étrangers en provenance de la Belgique, de la France, du Burkina Faso, de la Côte d’Ivoire et du Cameroun, notamment.
Donnant une vue synoptique du côté purement artistique de la programmation, Erick-Hector Hounkpè a montré qu’une place de choix à été accordée à des spectacles d’humour, de théâtre et de conte, puis à des lectures scéniques. A cet effet, respectivement, prendront les devants la Côte d’Ivoire et le Cameroun, pour le 1er cas, le Bénin, le Burkina Faso, la France et la Belgique, pour le 2ème, le Bénin, le Togo et le Burkina Faso, pour le 3ème, et, enfin, le Bénin, pour les lectures scéniques.



Des villes d’accueil

4 villes coutumières de l’hébergement des activités du Fitheb seront exploitées : Cotonou, Porto-Novo, Abomey et Parakou. Pour la première, le public devra faire le déplacement vers des espaces bien connus pour la découverte des spectacles : l’Institut français de Cotonou, les salles du Ftiheb, le Centre culturel ’’Artisttik Africa’’, l’Ecole internationale de théâtre du Bénin (Eitb) et l’Espace ’’Mayton promo’’. Concernant la deuxième, il y aura, comme sites d’accueil, le Jardin des plantes de la nature (Jpn) et le Centre culturel ’’Ouadada’’. Si, à Abomey, le Collège d’enseignement général 1 (Ceg 1) sera sollicité, de même que la Place Goho, à Parakou, l’Institut français et l’Espace ’’Ancrage’’ de Janvier Nougloï auront droit de cité pour des manifestations artistiques du Fitheb 2016.
Enfin, en hommage d'Erick-Hector Hounkpè à l’actuel Ministre de la Culture, Paul Hounkpè, la Commune de Bopa, plus précisément, l’Arrondissement de Lobogo, émanant de la région natale de cette personnalité, abritera des spectacles du Fitheb, à travers la devanture et l’intérieur de la Maison du peuple et le collège de la localité.
Le Fitheb 2016, un défi bien grand qu’Erick-Hector Hounkpè devra s’efforcer de relever, sans oublier qu'à l'entame de cette conférence de presse, il a fait observer par tous une minute de silence en la mémoire de deux défunts : Antoine Dadélé, l'un des pères de la Biennale, et Fréjus Akakpo, journaliste  de la chaîne privée, ''Sikka Tv''.

Marcel Kpogodo

vendredi 30 octobre 2015

Avis de concours à l'attention des artistes plasticiens

Dans le cadre de la construction et de l'équipement d'un bibliothèque au Centre ''Unik-Lieu de création contemporaine'' d'Abomey

''Unik-Lieu de création contemporaine'' d'Abomey


1- Philosophie du concours





AFRICAN ARTISTS FOR DEVELOPMENT
Créé en 2009, le fonds de dotation « African Artists for Development » (AAD) initie, développe et soutient l’action d’artistes africains s’engageant dans des micro-projets de développement ancrés dans leur communauté. Démarche à la fois artistique et sociétale, AAD lie intrinsèquement art contemporain et initiative de développement local, en ne promouvant pas l’un et l’autre mais l’un dans l’autre.

LES BELLES BIBLIOTHÈQUES DU BÉNIN (BBB)
Avec 130 millions d’enfants âgés de moins de six ans, l’Afrique subsaharienne dispose de la population la plus jeune du monde. Selon l’UNESCO, 56 millions d’enfants n’auront toujours pas accès à l’éducation en 2015.

Parmi les enfants scolarisés, des millions quittent l’école sans avoir acquis les compétences de base nécessaires pour éviter de retomber dans l’analphabétisme. Ce constat s’explique en partie par le manque cruel de livres et l’absence de bibliothèques accompagnant les établissements scolaires. En moyenne, un enfant lit un livre par an en Afrique.

Alors que depuis deux décennies le taux de scolarisation progresse de manière significative au Bénin, cette amélioration est freinée par l’accès restreint voire inexistant au livre, celui-ci restant un objet rare et coûteux du fait de l'absence d'éditions locales permettant l'impression, à grande échelle, d'ouvrages. Entravant l’alphabétisation et l’éducation, l'accès difficile au livre prive également les habitants du pays d’une source d’évasion et de développement de la créativité indispensable à l’épanouissement personnel.
Dans la ville d’Abomey au Bénin, il n’existe aucun point d’accès aux livres scolaires pour les élèves et leurs parents.

Face à ce constat et dans la droite ligne du deuxième Objectif du Millénaire pour le Développement (assurer à tous l’éducation primaire), African Artists for Development s'est engagé, à financer l'installation de trois bibliothèques au Bénin.

Ce faisant, AAD contribue, à son échelle, à la démocratisation du livre et de la lecture dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.

Chacune des bibliothèques mettra à disposition des béninois un fonds documentaire de plus d'un millier d'ouvrages. La première bibliothèque "Melchior Leridon" a été inaugurée le 8 novembre 2012 dans le quartier d’Agla à Cotonou.

LA BBB GARANCE L’UNIK



Le lieu Unik est un centre culturel créé par le plasticien Zinkpè à Abomey. Sa mission est double : accueillir et soutenir la jeune création contemporaine du pays, tout en facilitant l’accès des jeunes aux arts, à la culture, et à de nombreuses ressources pédagogiques.

La deuxième phase de cet engagement d’AAD au Bénin verra la création de la deuxième BBB : « Garance l’Unik ». Un concours de design se tiendra à cette occasion ; il aura pour but de désigner un lauréat qui proposera un concept de mobiliers pour cette bibliothèque. L’objectif est donc ambitieux et original, car il consiste à meubler une bibliothèque pour tout public.
Le mobilier à réaliser est le suivant :

-       Des tables de consultation.
-       Des chaises pour adultes et enfants, les assises devront être légères pour être déplacées ou placées en extérieur si nécessaire.
-       Des meubles-étagères pour contenir les livres

Précisions :

-       La bibliothèque doit pouvoir accueillir 20 lecteurs assis et munis de tables et 50 lecteurs en tout, accueillir 1 classe de primaires et secondaires, en incluant un « coin » conte et lecture collective possiblement constitué de coussins.
-       La bibliothèque accueillera 8000 livres de tailles différentes ; le mobilier recevant ces livres se doit donc d’être flexible, modulable et reproductible.
-       Ce mobilier à destination du public se doit d’être très résistant, solide et facile d’entretien.




2- Règlement du concours


1.     Les candidats 

Le concours est ouvert aux étudiants en dernière année d’écoles d’arts, aux plasticiens ainsi qu’aux designers, créateurs et artisans pouvant justifier d’une expérience dans le domaine du design mobilier.
Les candidats doivent être âgés de 23 à 35 ans avant la date de remise des inscriptions et doivent résider au Bénin.
Les candidats doivent participer au concours à titre individuel, ils peuvent également s’associer (groupe 2/3) avec des artisans locaux.
Pour toute candidature impliquant plusieurs participants, un chef de projet sera désigné, un numéro unique sera attribué à l’ensemble de l’équipe.


2.     Le calendrier 

15/10/15 au 19/11/15 : Parution de l’avis de concours/appel à candidature

19/11/2015 : Date limite de dépôt à Abomey, siège de l’Unik-Lieu de création contemporaine

19/11/15 au 10/12/15 : Sélection des candidats

10/12/2015 : Attribution des numéros de candidature

10/12/15 au 04/02/16 : PHASE 1 Rendu 2D

04/01/15 au 25/02/16 : Examen des dossiers 2D et désignation de 3 nominés

25/02/16 au 21/04/16 : PHASE 2 Rendu 3D

21/04/16 au 19/05/16 : Sélection finale Examen des dossiers 3D et présentation à l’oral devant le jury officiel, et désignation du lauréat, prix à Abomey Unik-Lieu

19/05/2016 : Désignation du lauréat à Abomey/Remise du Prix






3.     Modalités d’organisation 

Le concours se déroulera en 2 phases successives.
Pour la phase 1 : Les candidats devront présenter leur projet sous forme papier, en veillant bien à y inclure des croquis, la philosophie du projet.
Le jury de la phase 1 sélectionnera 3 nominés pour la phase 2
Pour la phase 2 : les 3 candidats retenus devront présenter des maquettes 3D au jury. Ils seront défrayés du coût de fabrication de maquette à hauteur de 300€ (Environ 200.000 Francs. Cfa) sur justificatifs.

Le jury de la phase 2 désignera le lauréat dont le projet sera réalisé.


4.     Contexte de la production 

Le travail des artistes doit inclure une approche sur le recyclage ou matériaux locaux tout en respectant une allure contemporaine 
Le mobilier doit être fabriqué au Bénin.
Le lauréat doit tenir compte dans sa conception du coût de fabrication dans la limite économique d’un budget (montant à définir)


5.     Dotation

Le lauréat verra son mobilier réalisé et les coûts liés à sa production entièrement pris en charge par AAD.

Le prix « BBB » d’une valeur de 1000€ (Environ 655.000 Francs. Cfa) est octroyé au lauréat.


6.     Responsabilités 

AAD ne saurait être responsable de report, modification ou annulation du prix « BBB » qui interviendraient pour des raisons indépendantes de sa volonté.


7.     Garanties / Propriétés intellectuelles 

Tout participant, qui adresse son projet dans le cadre du présent concours certifie et garantit qu’il en est l’auteur exclusif.


8.     Autorisation de diffusion 

En vue de la publication dans des revues professionnelles, spécialisées, sur le site AAD et assurer une bonne diffusion du résultat de ce concours, tout candidat accepte de par sa participation, que son projet puisse faire l’objet d’une communication.


9.     Contact

Dominique Zinkpè
       01BP 4758 Cotonou Bénin / Tél : 97 62 30 30 / Mail : zinkpe@yahoo.fr 
      African Artists for Development : concours@aad-fund.org



03- Déroulement du concours


Etape 1 : Appel à candidature - Avis de publication

Diffusion : Unik Lieu, Réseaux Sociaux, presse spécialisée, annonces radio.
Inscriptions : via concours@aad-fund.org ou Unik-lieu de Création contemporaine.


Etape 2 : Sélection des candidats à concourir

Par Dominique Zinkpè et un représentant d’AAD.
Validation de l'inscription avec attribution d'un n° de candidat.


Etape 3 : Sélection des projets 2D par un comité d’experts

Réception des projets 2D, à Abomey Unik Lieu et Cotonou.
Une première sélection des dossiers 2D sera effectuée à Abomey (nombre limité à 100)
Les projets de cette phase seront envoyés à Paris pour une sélection par un comité d’experts.
Le jury n’aura connaissance que de propositions anonymes.

Objectif : Désignation des 3 nominés qui se fera par le jury à bulletin secret selon des critères précisés au règlement.

Les 3 candidats nominés seront dotés d’une bourse. Ils devront développer leur projet et présenter une maquette 3D pour chacun des 3 éléments de mobiliers spécifiés.


Etape 4 : Présentation devant un jury / Désignation du lauréat

Réception des maquettes des projets des 3 nominés.
Les projets comprendront également une fiche technique précise ainsi qu’un devis détaillé.
Le candidat doit savoir expliquer avec précision la pertinence du choix du processus de fabrication.
Argumentaire 45. mn par candidat: les 3 nominés seront appelés à défendre oralement leur projet devant un comité d’experts constitués de professionnels du design.


Etape 5 : Remise du Prix BBB