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lundi 28 juin 2021

Franck Hantan : 4 jours pour faire connaître une nouvelle démarche d’identité

Dans le cadre de sa très prochaine exposition en Ile-de-France

L’artiste peintre béninois, Franck Hantan, est en exposition à Bessancourt, en Ile-de-France, au début de juillet 2021. Ce sera une opportunité inédite pour le public de découvrir sa nouvelle démarche de travail.

Franck Hantan, dans on art de la performance - Crédit photo : Détours Photo

’’La sortie des masques de Franck’’. Le thème selon lequel le peintre béninois, Franck Hantan, présente, à Bessancourt, en région d’Ile-de-France, ses œuvres, du 1er au 4 juillet 2021, celles-ci émanant de sa nouvelle manière de matérialiser son inspiration, sans oublier que le créateur entend se conformer à l’un de ses fondamentaux favoris, la déambulation : une danse aux pas princiers pesants dont lui seul détient un certain secret, au son d’une musique traditionnelle du Bénin, dont il raffole, celle de l'inusable Sagbohan Danialou et celle de Zeynab Abib !

Pour rien au monde, le public ne devra marchander sa présence, notamment, le vendredi 2 juillet 2021 à 18 heures, le point d’orgue de cette exposition, pour une performance qui ne s’annonce pas simple ni conventionnelle. Et, il faudra faire le déplacement afin de découvrir cet art discrètement chanteur mais explosivement danseur chez le peintre, et de s’en délecter du spectacle, lui qui arborera un accoutrement typique et suggestif de la logique vestimentaire des chefs religieux des divinités vodoun du Bénin. Franck Hantan est inné dans son caractère artistique transversal comme s’il chantait et dansait les masques qu’il peignait.

Du côté des masques dont il porte l’étendard, ceux qu’il peint désormais, en 2021, sont le résultat d’une recherche de longue haleine. « J’ai eu la lumière », triomphe-t-il, avant de détailler : « Après plusieurs questionnements, j’ai trouvé mon chemin, c’est celui des masques sur lesquels j’avais toujours travaillé mais dont je n’avais pas perçu le message de leur lien avec mon moi intrinsèque ».

Il faudra alors les quatre premiers jours de juillet 2021 dont dispose le public de la commune de Bessancourt et de partout ailleurs, en provenance de Paris, de la France, du Bénin et du monde afin de découvrir la nouvelle technique de production par Franck Hantan de ses masques sur des supports qu’il veut adéquats.

A l’effet de cette présentation de son travail, comme il le faisait pour le balcon de sa maison à étage lors du confinement, l’artiste mettra le quartier des Meuniers aux couleurs de ses toiles de masques. A l’en croire, il est alors indiqué de se rendre à l’aire de jeu, dénommée ’’Promenade de Zè’’, plus précisément dans la rue de Sao Joao Da Pesquera, du code postal de 95550, à Bessancourt. En lien avec son pays natal, Zè, le nom donné à la Promenade, se réfère à cette commune béninoise en coopération décentralisée avec Bessancourt.

Donc, tous les jours, du 1er au 4 juillet, de 11h30 à 19h30, Franck Hantan entend faire vivre des sensations fortes autour des masques de sa nouvelle démarche artistique, ne laissant aucune chance à l’ennui ni à la monotonie de prendre le contrôle de ces moments précieux pour un artiste peintre qui en est arrivé à se trouver.

 

Franck Hantan : assumer un héritage séculaire

L’artiste vient d’aussi loin que ses ancêtres, des as de la tenture consistant en la superposition de tissus colorés et découpés puis cousus sur un pagne, selon une logique donnée, afin de faire valoir l’esthétique d’un message sur un habit servant à vêtir les représentations des divinités du vodoun.

Selon les explications de Franck Hantan, cet art, exceptionnel pour les conquérants du royaume du Danhomè, avides d’esclaves à vendre et pratiquant la razzia, à cet effet, est le passeport qui fait échapper à ses ancêtres ayant pied à Avrankou, une ville du sud-est du Bénin, l’entrée dans le processus de la déportation vers les Amériques. Le roi Agadja, impressionné par un tel talent, les ramène dans son pays, les y garde, les loge et leur donne les marques d’une existence pérenne ; ils réalisent désormais les tentures des vêtements royaux.       

De l’ère des royaumes à celui de la république, par le biais de l’indépendance du Dahomey renommé Bénin, en passant par la colonisation, l’art tenturier des Hantan s’est conservé.  

Feue Suzanne Hantan, entourée de ses productions - Crédit photo : Franck Hantan


Et, en ces moments contemporains, deux visages forts incarnent l’immortalisation du patrimoine artistique familial : Suzanne Sodokpa, épouse Hantan, tenturière au Centre de Promotion de l’artisanat (Cpa) à Cotonou, et son fils, Basile Hantan, artiste peintre et tenturier puis professeur d’arts plastiques au collège Montaigne, l’établissement d’enseignement français à Cotonou. Tous deux décédés, Franck Hantan porte aujourd’hui le flambeau de la technique tenturière qu’il a adaptée à la modernité : lui ne coud plus les morceaux colorés et découpés de tissus mais les colle.  

 

Six années de recherche !

Auparavant, graphiste et spécialiste de maintenance en informatique, Franck Hantan a réduit son exercice dans ses professions au profit de l’art de la peinture, comme aiguillonné dans son esprit par une relève patrimoniale à prendre. En 2015, il fait de son métier les arts plastiques en réalisant des œuvres de tenture par la technique de collage par superposition et non de couture, comme ses ascendants. Ce niveau de conformisme s’achève en 2017, une année à partir de laquelle s’effectue un retour aux sources ancestrales très affirmé avec, à la clé, un leitmotiv : « Hwendo tché na bou a », en langue béninoise du fon, « Ma culture continuera d’exister ». En s’appropriant le fondement artistique ancestral et en s’y posant des questions, il débouche, dans ses toiles, sur ce qu’il appelle la « peinture du regard du vodoun », « Hounnoukounmè », en fon avec, à la base, des questions précises : « Pourquoi je suis là ? Quel est le fondement de mes tentures ? », entre autres. Et, en 2018-2020, ses toiles deviennent d’une exploration des tréfonds de sa psychologie des moments douloureux de sa vie personnelle ; elles sont alors sombres, tristes, elles qu’il produit à la pelle, explorant l’invisible, allant à la conquête de soi, accompagnant ses tableaux de pensées écrites, comme pour se livrer, se décharger et se purger de moments noirs de sa vie, dans un débouchement sur la période de la crise sanitaire du coronavirus. Aujourd’hui, ses masques sont le signe qu’il s’est arraché son identité, elle qu’il invite le public à venir massivement saisir, du 1er au 4 juillet 2021 à Bessancourt, par la lecture de ses masques de type nouveau, les rendant accessibles au grand public désireux de comprendre « les masques de Franck », ceux que ce public ne trouve pas toujours le temps d'aller regarder dans les musées en Europe.

Marcel Kpogodo Gangbè  

vendredi 23 janvier 2015

’’Tèriba’’ se prépare à faire exploser l’Institut français de Cotonou



Dans le cadre de son concert du samedi 24 janvier

Le trio ’’Tèriba’’ en concert au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou. La manifestation est prévue pour la soirée du samedi 24 janvier 2015. Interrogées, les trois membres du groupe, entendent mettre en jeu toute leur combativité artistique pour satisfaire le public béninois.

De gauche à droite, Zékiath, Tatiana et Carine, du Trio ''Tèriba''
Le trio ’’Tèriba’’, à nouveau, animera le Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou, après sa prestation scénique très réussie, très applaudie, le 14 décembre 2013, en compagnie d’autres artistes comme Zeynab Abib, Jean Adagbénon et Jolidon Lafia, sur ce même espace. Ce sera pour le samedi 24 janvier prochain, à 20h30.
Très calmes, après plusieurs jours d’entraînement à l’Hôtel Eldorado, à Akpakpa, Tatiana, Carine et Zékiath sont en repérage au Théâtre de verdure de l’Institut français de Cotonou, lorsque nous les rencontrons. Assises, dotées d’une détermination froide, dopées par une assurance acquise après plusieurs semaines de concert en France et en Norvège, elles promettent plus que le meilleur d’elles-mêmes : « Nous avons concocté aux Béninois un joli programme ; qu’ils viennent pour découvrir la richesse artistique de notre pays ! », rassure Tatiana, très enthousiaste. « Le public béninois renouera le contact avec le Trio ’’Tèriba’’, constitué de trois femmes qui chantent a capella avec de petites percussions tells que le gong, les castagnettes et les petits tambours ; nous mettrons les voix en avant tout en reproduisant les instruments par ces voix et en chantant en même temps … », enchaîne sa sœur Carine, avant de conclure : « Des artistes-invités surprise sont prévus mais nous ne pourrons dévoiler leur nom, le public en sera enchanté ».
Pour ce trio de chanteuses talentueuses s’inspirant du gisement musical traditionnel, qui développent, à travers leurs morceaux, des thèmes de la vie au quotidien, en l’occurrence, l’amour, l’amitié, l’éducation des enfants, le rôle de la femme dans la société, qui chantent en français et dans plusieurs de nos langues nationales, à savoir le yoruba, le fon, le goun, le mina, et qui, même dans leur habillement, s’approvisionnent en des tissus produits typiquement au Bénin, le déplacement massif du public vaut la peine ; il faudrait que les artistes de notre pays s’efforçant de produire une musique significative de qualité commencent à devenir prophètes chez eux.  

Marcel Kpogodo

jeudi 10 juillet 2014

Segun Olabisi, au cœur d'un spectacle de fusion musicale

Le vendredi 11 juillet 2014 à l'Institut français de Cotonou (Zeynab Abib, Sergent Marcus et David Sax aussi seront là !)

L'artiste polyvalent nigérian, Segun Olabisi, est à l'initiative du spectacle, « Mix afrobeat madingue ». Il aura lieu le vendredi 11 juillet prochain, à partir de 20h30, à la paillotte de l’Institut français de Cotonou. Pas moins d’une dizaine d’artistes annoncés pour se produire, parmi lesquels des noms respectables et respectés de la musique béninoise.

Segun Olabisi ...
La star de la musique, Zeynab Abib, le rappeur-slammeur, Sergent Marcus, et l’incontournable du saxophone, David Sax. Trois noms très bien connus du microcosme musical béninois qui sont invités à se produire. C’est au cours de l’événement « Mix afrobeat madingue », prévu pour avoir lieu, demain vendredi 11 juillet 2014, à la paillotte de l’Institut français de Cotonou, à partir de 20h30. « Mix afrobeat madingue », c’est le spectacle dont Segun Olabisi, l’initiateur, qui a bien voulu se prêter à nos questions le concernant, définit comme « un cocktail musical, une rencontre musicale entre trois pays d’Afrique de l’Ouest qui sont des voisins : le Burkina, le Nigeria et le Bénin ».
Selon lui, il s’agit de fusionner la musique afrobeat, pratiquée au Bénin et au Nigeria à la musique mandingue, la « musique griot », ce qui, toujours à en croire ses propos, amène à « l’Union africaine qui devra commencer quelque part », en marge des initiatives politiques sous-régionales et régionales, des conférences internationales, notamment.
La réalisation concrète du « Mix afrobeat madingue » fera évoluer sur la scène de la paillotte de l’Institut français de Cotonou, du côté du Burkina Faso, Ibrahim Babanguida et Moussa Gnoumou que, explique Segun Olabisi, dans la logique des vrais griots mandingues, l’on verra exploiter leur voix au rythme des mythiques instruments que sont la kora, le balafon, de même qu’à celui des calebasses et des percussions. Au niveau du Bénin, des instrumentistes très connus parmi les plus compétents évolueront sur la scène : Didier Ahounadjinou, « un des plus grands pianistes béninois », Raphaël Sheyi, « un grand percussionniste-tromboniste », et Sam Isaac, un autre excellent multi-instrumentiste qui jouera de la trombone et de la guitare basse. Au niveau du Nigeria, Segun Olabisi s’en fera le digne représentant à travers la flûte, la percussion et le chant.
Ces musiciens, qui fusionnent donc leurs énergies artistiques, prônent le retour de l’Africain à ses sources culturelles, lui qui, dans le monde d’aujourd’hui, dominé par l’informatique, les tic, les réseaux sociaux, est musicalement « perdu dans son chemin réel», puisque les artistes imitent beaucoup l’occident, une manière de « passer à côté de la réalité » et de « ne pas avancer », constate Segun Olabisi. « Si on ne règle pas le problème des fondements culturels, on ne pourra pas avancer », lance-t-il, proposant la thérapie culturelle du mélange des atouts fondamentalement africains aux apports occidentaux : « On ne peut pas pratiquer uniquement le nouveau système et oublier les réalités typiquement africaines ». Pour lui, le plus dur n’est pas immédiatement perceptible : « ce sont nos enfants qui viennent demain», fait-il éclater. « Quel futur on va leur laisser ? Si, nous-mêmes, nous perdons le chemin dès aujourd’hui, et nos enfants ? Il ne faut pas qu’ils passent à côté comme nous, nous le faisons aujourd’hui », détaille-t-il toujours, évoquant les données contemporaines auxquelles le spectacle aspire à faire réfléchir le public.
« Mix afrobeat mandingue », dans la logique que développe son promoteur, entend aussi brasser, au cours du spectacle de demain, des considérations, entre autres, liées à l’éducation des enfants à notre époque, eux dont les parents, emportés dans l’obligation de la gestion et de la rentabilisation du quotidien, gagnent de l’argent qu’ils considèrent comme l’essentiel, mais qui est « une futilité », puisqu’il les pousse à « passer à côté de la réalité », l’éducation des enfants, que ces parents abandonnent, comme le dénonce Segun Olabisi, aux employés de maison et aux enseignants. « L’argent est important mais, ce n’est pas tout non plus », conclut-il. Pour lui, l’argent pousse aussi à faire n’importe quoi pour le gagner, ce qui amène au vol, à la corruption, « et on se fout au retour que cela peut nous ramener de même qu’à nos enfants », précise-t-il encore. « On n’est pas là comme un pasteur ou un professeur qui donnent des leçons de morale ; on est là juste pour faire réfléchir le public aux réalités de notre époque, tout en lui faisant déguster de la bonne musique », achève-t-il.
Segun Olabisi lance donc un appel aux mélomanes béninois : « Venez soutenir ce projet parce qu’il n’est pas seulement du Bénin et de l’Afrique mais, aussi, du monde ; c’est un projet de l’humanité … Quand vous viendrez à ce spectacle du vendredi 11 juillet, vous comprendrez qu’avec un mélange musical tel que celui que nous réalisons, on peut avoir de bons résultats. C’est bon pour les enfants, c’est bon pour les grands, …  Venez, c’est comme un médicament bio qui va régler la tête et l’esprit ». 
Prix cadeau pour le spectacle : 1000 F, pour les adhérents, 2000 F, pour les non adhérents.

Marcel Kpogodo

dimanche 1 septembre 2013

Premier Prime de "Bénin révélation star" de Tony Yambodè

L'événement a tenu toutes ses promesses

Le mercredi 28 août 2013 a vu s'animer particulièrement l'Espace culturel "Mayton promo" de Zogbadjè à Abomey-Calavi. C'était dans le cadre du premier Prime de "Bénin révélation star" (Brs), manifestation musicale d'interprétation en acoustique et en live, initiée par le promoteur culturel, Tony Yambodè. Onze candidats ont contribué à la tenue d'une belle fête de l'interprétation de la chanson de deux artistes confirmés de la musique béninoise.



Ignace Don Métok (à gauche) rendant hommage à Tony Yambodè (à droite)
Ignace Don Métok et Zeynab Abib sont les deux artistes de la musique béninoise qu'il a été donné à sept garçons, pour l'un, et quatre filles, pour la seconde, d'imiter sur scène, à travers les morceaux respectifs "Hongan" et "Pour son amour", le mercredi 28 août 2013, à l'Espace "Mayton promo" de Zogbadjè, à Abomey-Calavi, avec l'événement "Bénin révélation star" (Brs), organisé par Tony Yambodè. 


Photo de famille des candidats avec Tony Yambodè et Ignace Don Métok
Carlos Dégbé, Godson Missihoun, Romaric Soton, Ménélik, Olivier Kanlinsou, Stéphane Fadjègbé et Sergio Adogoni, du côté des garçons, et, Mireille Anani, Rosalie Minawadé, Fifamè Donhissou et Eléonore Fadjègbé, du côté des filles, voici les onze artistes en herbe qui se sont produits sur scène pour impressionner favorablement le Jury composé d'Eric Gbèha, Promoteur de la manifestation "Africa fête" et pianiste à la compétence reconnue par bon nombre d'artistes de la musique, et Président du Jury, Christelle, représentante de Sylvana Moï Virchaux, Présidente de "Laboratorio art contemporain", Marcel Padey, Musicologue, et Yves-Patrick Loko, Journaliste culturel.
Eric Gbèha, Président du Jury de "Bénin révélation star"
A l'effet de cet événement des vacances, l'orchestre "Les Kasseurs" des étudiants de l'Université d'Abomey-Calavi, a déployé une énergie remarquable, reprenant musicalement et vocalement, autant de fois qu'il le fallait, les morceaux d'imitation, afin d'accompagner les interprétateurs. 
Selon les principes du Brs, à l'issue de ce premier Prime, les membres du Jury se sont contentés de prendre note des performances des candidats selon les critères suivants : attitude sur scène, performance et beauté vocales, charisme et habillement, communication avec le public, ovation du public. Ils ont ainsi reporté au troisième Prime la sélection des meilleurs, sans compter que la deuxième aura lieu le 11 septembre 2013. Ignace Don Métok a fait le déplacement de la manifestation et a chanté, à la grande émotion du public et des artistes en herbe, une bonne séquence du morceau déjà très aimé, "Hongan".      

"Les Kasseurs" de l'Université d'Abomey-Calavi ont joué une partition fondamentale dans la réussite de ce premier Prime



Marcel Kpogodo

N.B. : Photos gracieusement offertes par Eustache Agboton, Rédacteur en Chef de "Bénincultures".