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mercredi 25 août 2021

La présidence du Cnoa échappera à Philippe Abayi et à Pascal Wanou

Dans le cadre de la relance du processus de création de l’institution


Le Conseil national des Organisations d’artistes (Cnoa) a fait l’objet d’une rencontre entre Jean-Michel Abimbola, Ministre du Tourisme, de la culture et des arts, et plusieurs acteurs culturels ayant fait le déplacement de l’événement qui s’est tenu le vendredi 6 août 2021 à la Salle Vip du ministère concerné. Il ressort de la manifestation l’exclusion de Philippe Abayi et de Pascal Wanou de la présidence du Cnoa si une nouvelle élection devait avoir lieu à la tête de l’institution.

De gauche à droite, Aristide Adjibodou, Secrétaire général du Ministère de la Culture, Jean-Michel Abimbola et Eric Totah, Directeur de Cabinet, au cours de la réunion avec les acteurs culturels sur le Cnoa


Philippe Abayi ne pourra pas être Président de la nouvelle formule du Conseil national des Organisations d’artistes (Cnoa) ni Pascal Wanou. L’information cardinale qui ressort de la réunion qu’a initiée et tenue Jean-Michel Abimbola, Ministre du Tourisme, de la culture et des arts, avec les acteurs culturels, à la Salle Vip du siège de son département ministériel dans l’après-midi du vendredi 6 août 2021.

Une telle décision d’exclusion de Philippe Abayi et de Pascal Wanou de la présidence du prochain Cnoa reste le point commun des différentes interventions émanant des membres de la société civile culturelle et ayant meublé les échanges au cours de la rencontre indiquée. Si elle s’est imposé, c’est parce que le fait pour Philippe Abayi et Pascal Wanou de se disputer la présidence de l’institution a été à l’origine de l’arrêt de l’achèvement du processus de la mise en place du Cnoa et de sa paralysie pure et simple. Le premier en a même saisi la justice dans le but de voir trancher l’affaire.

Un aperçu des participants ...

D’ailleurs, le ministre Abimbola, dans sa prise de parole, a affirmé ne pas reconnaître les deux bureaux respectifs élus les 21 août et 11 septembre 2020 et que dirige chacune des deux personnalités concernées. Manifestant complètement sa neutralité dans la création des différentes structures impliquées dans les initiatives de sortie de crise, l’autorité de tutelle est engagée vers la reprise pure et simple des élections avec, à la clé, des actes concrets : l’installation d’un comité ad’hoc de cinq membres, qui aura pour tâche la rédaction des nouveaux textes devant régir le Cnoa, l’organisation de l’élection des organes dirigeants de l’institution et leur installation. Ce Comité sera constitué de cinq membres : un représentant du Ministre de la Culture, deux émanant de la société civile culturelle et un représentant de chacun des bureaux respectifs de Philippe Abayi et de Pascal Wanou. Les actions ainsi relancées depuis le 6 août laissent entrevoir l’installation d’une formule consensuelle du Cnoa avant la fin de l’année 2021.

... à la rencontre sur le Cnoa

Pour précision, cette réunion de Jean-Michel Abimbola avec les acteurs culturels et des personnes ressources s’étant déroulée dans un climat calme, détendu et amical, elle avait pour objectifs, d’une part, la validation du Rapport du Comité de Médiation comprenant, entre autres, le Professeur Dodji Amouzouvi et l’artiste contemporain, Ludovic Fadaïro, qui avait été créé afin d’amoindrir les tensions nées de la mise en place du Cnoa,  D’autre part, il était question de la présentation des résolutions consensuelles qu’a retenues le Ministère de la Culture pour la réussite d’une nouvelle initiative de création et d’installation du Cnoa. En réalité, le Rapport concerné a mis un accent particulier sur la volonté de la société civile culturelle du Bénin et du Ministère de la Culture de sortir de la crise et de poursuivre le processus de mise en œuvre du Cnoa. Il recommandait également la reprise transparente et consensuelle des élections des nouveaux membres du Conseil d’Administration du Cnoa.

Philippe Abayi et ...

Pascal Wanou étaient aussi de la partie

Outre les membres du cabinet du Ministre Abimbola, qui ont pris part à la rencontre, il a fallu noter la présence de directeurs techniques tels que Koffi Attédé, ancien Directeur des Arts et du livre, et actuel de la Bibliothèque nationale, Paul Akogni, Directeur du Patrimoine culturel, Gilbert Déou Malè, le Directeur du Fonds des Arts et de la culture (Fac), sans oublier Philippe Abayi, Pascal Wanou et bon nombre d’acteurs culturels de poids avaient pris part à la rencontre.

Annick  Zondéhinkan / Marcel Kpogodo Gangbè

lundi 10 décembre 2018

La Faplag-Bénin honore ses lauréats, la colère noire de Koffi Gahou contre le Gouvernement

Dans le cadre de la ’’Nuit des Plasticiens’’

Organisée par la Fédération des Associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), dirigée par Philippe Abayi, la ’’Nuit des Plasticiens’’ a eu lieu le vendredi 30 novembre 2018, à Cotonou, et a permis la remise de leurs prix respectifs à des artistes plasticiens dans les catégories ’’Junior’’ et ’’Senior’’. L’événement a, notamment, donné lieu à la prise de parole de certains invités dont Koffi Gahou qui en a profité pour stigmatiser le Gouvernement.

Le Vice-Ambassadeur remettant son Prix à Verckys Ahognimètché
« Quel crime, nous, plasticiens, avons commis contre l’Etat béninois pour qu’on nous empêche de vivre ? ». La question qu’a vociférée, dans une véhémence et une rage rares, l’artiste plasticien béninois, Koffi Gahou, étant intervenu, devant le public, à la ’’Nuit des Plasticiens’’, dans la soirée du vendredi 30 novembre 2018, à l’Espace ’’Antou’’, sis quartier Zongo, à Cotonou.
« Il existe de véritables difficultés pour la diffusion des œuvres des artistes plasticiens et, nos politiciens, depuis les indépendances, ne sont pas sérieux ; actuellement, ils s’illustrent par le non-respect de l’article 28 de la Charte culturelle, qui impose que, dans la construction de toute infrastructure et de tout édifice publics, il soit fait appel aux artistes plasticiens pour leur décoration », avait révélé l’artiste avant d’évoquer l’interrogation précédemment mentionnée. « Si cette disposition était respectée, les artistes plasticiens seraient riches et leur métier susciterait beaucoup de vocations parmi les jeunes », dit-il, avant de conclure : « Luttons pour que cet article 28 soit respecté ».   
Ce développement et cet appel ont été effectués lorsque l’artiste polyvalent, Koffi Gahou, avait demandé à faire une déclaration, après qu’il a été proclamé les résultats de deux concours d’arts plastiques auxquels plusieurs candidats avaient participé. Le premier concernait le dessin et avait eu lieu le 3 décembre 2017 ; il s’agissait, pour des apprenants, artistes amateurs, des catégories respectives de 6 à 11 ans et de 12 à 17 ans, de produire une œuvre en se fondant sur un thème précis : « Mon rêve pour l’Afrique ». Quant à la seconde compétition, lancée en septembre 2018, elle s’adressait aux plasticiens professionnels qui devaient soumettre une œuvre produite sur le thème, « Plasticiens et univers inconnus ».
Dans le but de l’évaluation des créations, un jury différent avait été constitué pour chacune des catégories, celle des enfants ayant été contrôlée par des personnalités au parcours technique avéré, que sont Grégoire Noudéhou, Daniel Arayé, Florent Nagoba, Constantin Adadja et Laetitia Gnélé Faladé, pendant que les professionnels ont vu leurs œuvres examiner par Gratien Zossou, Raïmi Amoussa et, toujours, Laétitia Gnélé Faladé.


Des résultats

Après la délibération du premier Jury, le palmarès enregistré a retenu quatre lauréats par sous-catégorie : dans celle des 6-11 ans, il a fallu compter avec Aris Sènan Morel Houndji, 1er ,  Joélas Bada, 2, Ariella Kafui Tété, 3e et avec Adélaïde Gbogbé, pour une mention d’encouragement. 



Le représentant d'Aris Morel Sènan Houndji, recevant le Prix de celui-ci, ...


... de même que Joélas Bada qui prend le sien, ...,


... Ariella Kafui Tété, ...,


... Adélaïde Gbogbé, pour l'encouragement, ...

Se rapportant à la catégorie des 12-17 ans ont été distingués Mendel Acakpo, 1er ,  Amen Azagba, 2e, Taharath Bio Béri, 3e et, Moïse Djimadjo a reçu la mention d’encouragement.



... et Mendel Akakpo, pour son Prix, ...


... de même qu'Amen Azagba, ...,
... Aharath Bio Béri, ...,



... sans oublier Moïse Djimadjo, qui reçoit une mention d'encouragement


Puis, chacun de ces lauréats, en dehors des titulaires de la mention d’encouragement, qui ont reçu un diplôme approprié, s’est vu remettre, par une personnalité bien connue du secteur des Arts plastiques, son prix constitué d’un diplôme aussi, d’accessoires de travail, selon le cas, et d’une enveloppe financière.
Du côté des plasticiens professionnels, le Jury ayant travaillé dans cette catégorie a consacré Verckys Ahognimètché comme le vainqueur du Concours lancé quelques semaines auparavant et, l’ont suivi, dans le classement, par ordre de mérite, José Bèwa et Pierre Mahoussi Ahodoto. Le premier s’est vu récompensé d’une enveloppe financière de Cinq cent mille Francs (500.000 F) Cfa en billets de banque, neufs, puis d’un diplôme que les deux lauréats le suivant ont aussi reçu. Cet unique prix a été remis au lauréat par Zine El-Abidine Mohamed, Vice-Ambassadeur du Royaume du Maroc près le Bénin. 


Verckys Ahognimètché, au début de la performance ...

En réalité, tout le temps qu'a duré la soirée, ce vainqueur s'est fait maître d'une performance en peignant devant tous une toile.


... et, la toile, à son achèvement
A l’ouverture de cette cérémonie de délibération et de remise de prix s’étant déroulée dans le contexte de la célébration de la cinquième édition 


Philippe Abayi, debout, s'adressant ...

de la Journée internationale des arts plastiques (Jiap), une cérémonie qui closait une série d’activités qui se sont tenues tout le long du mois de novembre 2018, le Président Philippe Abayi a eu des propos de bienvenue et de remerciements à l’endroit du public, ce qui lui a donné l’occasion de préciser que l’événement a reçu le financement du Fonds des Arts et de la culture (Fac), dont le Directeur général, Gilbert Déou Malé, s’est fait représenter à la manifestation.


... à un public ayant massivement fait le déplacement
Marcel Kpogodo

jeudi 8 novembre 2018

Jiap 2018 : la Faplag-Bénin donne à contempler de bonnes toiles et des sculptures à Cotonou


Dans le cadre du vernissage de l’exposition internationale mise en place

La Fédération des Associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin) a commémoré la cinquième Journée internationale des Arts plastiques (Jiap), le dimanche 4 novembre 2018 à la Médiathèque des Diasporas de Cotonou. Ce fut l’occasion pour l’institution faîtière chapeautant les créateurs du secteur des arts visuels de lancer une grande exposition, ce qui permet au public, jusqu’à la fin du mois du mois de novembre, de se délecter de nombreuses œuvres produites par des artistes béninois.

De gauche à droite, Philippe Abayi et Koffi Attédé, visitant l'exposition
José Bèwa, Monel Pie Domingo, Philippe Abayi, Verckys Ahognimètché, Cyrus D’Hyzo, Patrice Yao Tomédé, alias Pat’ace, Alaba Kouassi Quenum, alias Ziki, Emmanuel Déwakloun, Ansène K. Amoussou, Gilbert H. Yinmadi, Youssouf Atacora, Kiffouly Youchao, Marie-Elise Akplogan, Erick Ahouansou, Mohamed Zine-El-Abidine, Myckael Kouessi Agbénomba, Abdoul-Mouk’al Abou, Francel Marius Dagbéto, alias Aris, Mensah de-Souza, Joseph Dama, Basile Moussougan, alias Bamouss, Bertin Azagba, Aimé Eugène Coffi Atchotin, Attéré Lionel Ogoudjobi, Mahoussi Ahodoto, Patrick Aureil Messan, alias Patricorel et Frigg Toss. Le nombre impressionnant des artistes plasticiens ayant vu au moins une de leurs œuvres sélectionnée pour animer l’exposition, sans titre, organisée par la Fédération des Associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin) et dont le vernissage s’est déroulé le dimanche 4 novembre 2018, dans le contexte de la célébration annuelle de la Journée internationale des arts plastiques (Jiap) dont le thème choisi pour cette année est : « Plasticiens et univers inconnus ».
Ainsi, ce sont 51 tableaux et 9 sculptures, notamment, qu’il faudrait que le public se donne le loisir d’aller découvrir, de quoi se faire une idée des démarches de travail qui encadrent l’inspiration des artistes contemporains béninois, à l’époque actuelle, et qui donnent de la valeur à leur art. Ce serait aussi le moment idéal pour les visiteurs de se bâtir une opinion sur la qualité du travail de ces créateurs, pour une exposition qui a cours jusqu’au 30 novembre 2018.


Des cérémonies importantes 

Le vernissage de l’exposition collective liée à la Jiap 2018 a donné lieu à deux cérémonies. La première a consisté pour Philippe Abayi, Président de la Faplag-Bénin, à présenter une allocution qui l’a amené à faire la genèse de la naissance de la Jiap, à décortiquer le thème de l’année 2018, à montrer l’importance et la place des arts plastiques dans le fonctionnement quotidien de la société humaine, puis à, entre autres, formuler quatre doléances à l’endroit des pouvoirs publics : « doter notre pays d’infrastructures de formation (Ecole ou institut de beaux-arts …) », « concrétiser la construction de la Galerie et du Musée d’arts contemporains », « démarrer sans délai, un programme de constitution d’une collection nationale des œuvres majeures pour nos futurs musées » et « créer l’environnement propice à l’exercice et à l’épanouissement des acteurs de premier ordre que sont les artistes dans la filière ’’Arts visuels’’, permettant à l’Etat de s’assumer en se conformant à l’esprit et à la lettre de l’article 28 de la loi 91-006 du 25 février 1991 portant Charte Culturelle en République du Bénin qui stipule : ’’Le Budget de tous édifices et espaces publics doit comprendre une part réservée à la décoration artistique’’ ».  
Puis, il est revenu à Koffi Attédé, Directeur des Arts et du livre, représentant Oswald Homéky, Ministre de la Culture, de lancer officiellement les activités liées à la célébration de la Jiap, après être intervenu en trois points. D’abord, se rapportant à l’initiation, depuis 2014, par la Faplag-Bénin, de la Jiap, il a évoqué la naissance d’un véritable enjeu à travers l’existence d’une « force diplomatique dans le champ de la culture ». Ensuite, il est revenu sur l’article 28 de la Charte culturelle, pour répondre : « Le processus est en cours ; il s’agit pour nous de trouver l’alternative la plus facile à faire passer ». Enfin, il a montré que la renaissance du secteur des arts et de la culture était une réalité, expliquant que le Gouvernement était attaché à la réalisation de certains projets phares tels que la Galerie nationale d’art, le musée d’art et la Maison de l’artiste. « Je suis à vos côtés, je suis attentif, je suis disponible », a-t-il affirmé, très rassurant, en guise de conclusion de son propos. Et, le top fut donné pour l’ouverture et la visite symbolique de l’exposition.
Quant à la seconde cérémonie, elle a donné lieu à la proclamation des résultats du concours d’arts plastiques, qui avait été lancé par la Faplag-Bénin, dans le cadre de la Jiap 2018, et qui a vu 16 artistes entrer en compétition. 

Verckys Ahognimètché, posant devant l'oeuvre qui lui a permis d'être lauréat
Selon Laetitia Faladé Gnélé, Porte-parole du Jury dont le Président était Gratien Zossou et, Raïmi Amoussa, le troisième membre, Verckys Ahognimètché a été déclaré lauréat, donc, bénéficiaire d’une enveloppe de Cinq cent mille Francs, avec l’œuvre, ’’De l’autre côté du miroir’’. Il a été suivi du deuxième, José Bèwa, et de Mahoussi Ahodoto, troisième.

Marcel Kpogodo




Intégralité du discours prononcé par Philippe Abayi, Président de la Faplag-Bénin


Philippe Abayi, au cours de son allocution ...

Monsieur le Directeur des Arts et du Livre,
Mesdames et Messieurs les responsables des services centraux et techniques du MTCS,
Mesdames et messieurs les Administrateurs du FAC,
Mesdames et messieurs les Présidents de Confédération, de Fédérations et d’Associations d’artistes,
Chers plasticiens, créateurs d’œuvres de l’esprit,
Distingués invités.

Mesdames et Messieurs,

Je voudrais du fond du cœur vous dire merci.
Merci d’avoir sacrifié tant d’obligations pour vous rendre disponibles ce Dimanche 4 novembre 2018, afin de prendre part à la célébration des artistes plasticiens et de leurs œuvres.

Je dois aussi saluer tous ces artistes du Cameroun, du Burkina Faso, du Sénégal et de la Cote d’Ivoire qui, finalement, n’ont pu effectuer le déplacement pour être à ce Vernissage prévu pour lancer les activités marquants la célébration de la 5è Journée Internationale des Arts Plastiques.
En regardant les choses avec plus d’attention, la Faplag-Bénin a trouvé qu’il était temps d’inviter l’Homme à s’attarder, ne serait-ce que le temps d’une journée comme celle de ce jour 4 novembre, pour méditer, magnifier et célébrer toutes leurs splendeurs, ces possibilités et avantages qu’offrent les créations plastiques tant pour le bien-être que pour l’épanouissement au quotidien.

... pour des artistes ayant fait le déplacement des grands jours
Et, c’est pourquoi, à l’instar des centaines de journées célébrées dans le monde entier, notre pays, par le biais de la Faplag-Bénin, a inscrit, depuis 2014, les arts plastiques au rang des préoccupations nationales et internationales d’aujourd’hui.
En faisant de la toute première édition en 2014, une journée thématique, le principe était donc retenu pour que les éditions suivantes le soient.

Ainsi, le thème retenu pour  la 5è Journée Internationale des Arts Plastiques JIAP 2018 est : « Plasticiens et univers inconnus ».

A travers le thème : « Plasticiens et univers inconnus », un point d’honneur sera mis, cette année, sur la nécessité d’éveiller les artistes plasticiens à l’audace pour braver la peur de l’inconnu, à la transcendance des limites humaines pour porter le regard vers un ailleurs autre et authentique. Aussi doivent-ils désormais entreprendre le voyage du dépassement de l’habituel pour s’ouvrir aux mondes jamais visités ou restés jusque-là mystérieux. Le plasticien d’aujourd’hui doit prendre le risque jubilatoire de découvrir des univers nouveaux et singuliers afin de « Voir » pour nous « Donner à Voir » de riches, originales et sublimes créations.

Mesdames et Messieurs, comme mode d’expression d’une catégorie d’acteurs culturels dans nos pays, les arts plastiques favorisent de développer notre sensibilité, notre imaginaire, notre curiosité, notre sens critique, notre sens de l'observation et de perception, notre mémoire, nos facultés d'analyse, de concentration et de créativité.

Est-il besoin de rappeler encore ici, qu’ils sont utiles dans tous les compartiments de la vie, y compris sur le plan touristique, diplomatique, sanitaire, etc. ? et, tout ce qu’ils apportent de bénéfique à l’échelle individuelle, trouvent du répondant à l’échelle des pays. Ils comprennent de multiples formes d'expression telles que la peinture, la sculpture et le dessin pour les plus classiques mais, aussi, la photographie, le photomontage, la vidéo, l'infographie, le collage, la gravure, l'assemblage, la performance, l'installation, l'architecture, etc., autant de disciplines qui contribuent à notre  équilibre et à notre bien-être physique, mental et spirituel.

Je sais que les ambitions de notre pays, le Bénin, en matière d’Arts plastiques ne s’arrêtent pas qu’aux exploits de ces talents reconnus un peu partout dans le monde, mais qu’un travail se doit d’être fait, pour mettre au service de l’humanité la richesse et la diversité du patrimoine culturel béninois qui non seulement ne laisse nulle place au désert de compétences, mais surtout, doit nourrir un tourisme de développement générateur de devises pour l’économie de notre pays.

Permettez-moi, Mesdames et messieurs, de me réjouir d’un certain nombre de réalisations prévues le Président Patrice TALON dans son Programme d’Actions du Gouvernement (PAG), qui tient à combler un vide criard en programmant de doter notre pays d’un certain nombre d’infrastructures importantes pour accompagner les efforts des créateurs d’œuvres de l’esprit dans leur noble mission d’œuvrer à hisser le Bénin au rang des grandes nations de créations contemporaines dans le monde.

Malgré les difficultés d’aujourd’hui, le devoir à court, à moyen et à long termes impose à chacun et à tous, à commencer par nos gouvernants qui l’ont heureusement compris, d’exploiter la puissance de la créativité de nos artistes pour pourvoir notre pays d’œuvres artistiques majeures afin de booster notre économie par un tourisme générateur de plus-value. Pour se faire, nous devons œuvrer à :
·         doter notre pays d’infrastructures de formation (Ecole ou institut de beaux-arts…)
·         concrétiser la construction de la Galerie et du Musée d’arts contemporains,
·         démarrer sans délai un programme de constitution d’une collection nationale des œuvres majeures pour nos futurs musées,
·         créer l’environnement propice à l’exercice et à l’épanouissement des acteurs de premier ordre que sont les artistes dans la filière « Arts visuels », permettant à l’Etat de s’assumer en se conformant à l’esprit et à la lettre de l’article 28de la loi 91-006 du 25 février 1991 portant Charte Culturelle en République du Bénin qui stipule : « Le Budget de tous édifices et espaces publics doit comprendre une part réservée à la décoration artistique », ce qui veut dire que, depuis 1991, il y a donc plus d’un quart de siècle, le législateur béninois a déjà imaginé l’apport du génie créateur des plasticiens béninois à la culture et au tourisme béninois en obligeant l’Etat à les solliciter pour qu’ils apportent leurs touches, à chaque fois que l’Etat doit construire un bâtiment public ou ériger une place publique.

La France qui nous sert de modèle en tout presque, l’applique et en tire profit jusqu’à aujourd’hui. A titre d’exemple, des moyens ont été donnés au Français Gustave EIFEIL pour rêver et réaliser la ’’Tour EIFEIL’’ qui suscite, aujourd’hui, de par le monde, la destination ’’Paris’’. Une fierté et un avantage pour le tourisme et l’économie de la France.  C’est pourquoi, nous lançons ce jour, dimanche 4 novembre, jour de la célébration, dans notre pays, de la 5è JOURNEE INTERNATIONALE DES ARTS PLASTIQUES, un vibrant appel à leurs Excellences :

Oswald HOMEKY, Ministre du Tourisme, de la Culture et des Sports, et José TONATO, Ministre du Cadre de Vie et du Développement Durable, pour œuvrer à la prise de ce Décret d’application qui a fait l’objet de propositions de la part des acteurs culturels de ce secteur, depuis bientôt trois ans, par rapport à un projet transmis à leurs autorités, et qui peine à voir le jour.

Mesdames et Messieurs, Chers invités, Il importe désormais:
-          que nous prenions conscience du rôle des artistes plasticiens dans l’amélioration de la qualité de notre vie de tous les jours ;
-          que nous gardions l’esprit ouvert aux arts plastiques ;
-          que nous adoptions de considérer et de consommer les œuvres d’arts plastiques béninois sans modération.

C’est sur ces mots d’exhortation, d’espérance et de joie, que je souhaite à chacun et à tous, une bonne fête, en ce dimanche 04 novembre 2018, date de la célébration, au Bénin et dans le monde entier, de la 5è JOURNEE INTERNATIONALE DES ARTS PLASTIQUES, « JIAP 2018»

·         Vive les arts plastiques au service du bien-être individuel et collectif !
·         Vive l’exposition internationale d’arts contemporains !
·         Vive le plasticien de type nouveau, explorateur de tous univers inconnus des profanes !
·         Vive la 5è Journée Internationale des Arts plastiques « JIAP - 2018» !
·         Vive le Bénin !

Je vous remercie.

lundi 25 septembre 2017

L’artiste Elon-m s’installe dans le temps

Dans le cadre d'une exposition à Cotonou


La Salle polyvalente du Centre culturel chinois de Cotonou a accueilli le vernissage d’une exposition consistante, celle du trentenaire béninois Elon-m Catilina Amévie Tossou. C’était dans la soirée du samedi 16 septembre 2017, en présence de plusieurs personnalités.

Elon-m, présentant son travail
21 toiles pour 20 dessins, sur le thème ‘’La suite du temps’’. La substance de l’exposition de l’artiste peintre et sculpteur béninois Elon-m Catilina Amévie Tossou, alias Elon-m, dont le vernissage a eu lieu le samedi 16 septembre 2017, dans la Salle polyvalente du Centre culturel chinois de Cotonou. Ont pris part à la manifestation culturelle, le Directeur de l’institution, de même que Richard Sogan, Secrétaire général du Ministère de la Culture, représentant le Ministre, Philippe Abayi, Président de la Fédération des associations professionnelles de plasticiens et de graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), plusieurs artistes et de nombreux curieux.

Photo de famille d'Elon-m avec les personnalités présentes
Au-delà des allocutions présentées qui ont eu la particularité de retracer la jeune mais forte expérience d’Elon-m dans le secteur de l’art contemporain béninois, il a été donné à celui-ci d’expliquer la philosophie et la vision fondant cette production consistante ; selon lui, Dieu, dans son silence, se sert du temps pour situer chacun selon ses actes. 

Un aperçu des travaux d'Elon-m
L’événement a pris fin par une performance de création ayant permis à Elon-m de lancer la production d’une toile, une activité à laquelle personnalités et invités de tous ordres ont pris part.


Marcel Kpogodo

lundi 6 juin 2016

8 énormes griefs de la Cbaac contre Ange N’Koué, Ministre béninois de la Culture

Dans le cadre d’un point de presse tenu par cette institution faîtière des acteurs culturels béninois
(Entre autres, Patrice Talon a été vivement interpellé)


La Médiathèque des diasporas de Cotonou, sis Place du Souvenir, a abrité un très retentissant point de presse, organisé par la Confédération béninoise des acteurs des arts et de la culture (Cbaac). C’était dans la matinée du dimanche 5 juin 2016. Cette sortie médiatique a permis aux responsables de cette institution de faire ressortir 8 colossaux éléments de colère contre Ange N’Koué, Ministre béninois de la Culture, sur un fond de 3 appels pressants.

De gauche à droite, Philippe Abayi et Pascal Wanou, au cours du point de presse
Avoir contribué à bloquer complètement les échanges entre les acteurs culturels et, lui, Ange N’Koué, Ministre béninois de la Culture, avoir coupé toute communication entre son Département et ces types d’acteurs, avoir manqué d’installer la Commission chargée de l’élaboration des nouvelles réformes au Ministère du Tourisme et de la culture, avoir mis en place « une atmosphère de confusion, de dédain et de mépris » vis-à-vis des « organisations faîtières (des artistes, Ndlr) légalement constituées et de leurs responsables », avoir instauré un « système de caporalisation de la gestion des ressources du Fonds d’aide à la culture (Fac), avoir brisé le « partenariat acteurs culturels-administration ministérielle », au vu de la « mise à l’écart totale des acteurs culturels dans la définition des réformes par le Ministère », avoir choisi de faire régner de l’opacité dans « la gestion de la crise en n’associant pas les acteurs culturels à sa résolution » et, enfin, avoir fait le choix du « pourrissement de la situation » en assistant passivement à l’achèvement du mandat des administrateurs du Fonds d’aide à la culture, laissant ainsi aboutir à un « vide juridique favorable à un fait accompli savamment préparé à l’avance », ce qui fait conclure par la Cbaac à la décision d’Ange N’Koué de créer un ’’Comité de gestion’’ pour remplacer le Fac, afin de disposer à sa guide de la « cagnotte » de 5 milliards, gérée annuellement par ce Fonds. La liste des 8 fondements de la profonde indignation des acteurs culturels béninois, exposés, hier, dimanche 5 juin 2016, à la Médiathèque des diasporas, par les responsables de la Confédération béninoise des acteurs des arts et de la culture (Cbaac), au cours d’un point de presse auxquels ont participé beaucoup d’artistes et de responsables d’associations et de fédérations d’artistes, parmi lesquels Alèkpéhanhou, Gaston Eguédji, Jac’Oho, Dimitri Fadonougbo, le Professeur Codo, Richard Adossou, Léon Hounyè et bon nombre de ses collègues du G113, Setge Yéou, Simplice Béhanzin, Bienvenu Abaï, sans oublier la plupart des responsables de la Cbaac tels que son Président, Philippe Abayi, Pascal Wanou, et le 1er Vice-président de cette institution faîtière des fédérations des artistes de tous les secteurs.
Dans un ton acerbe, Pascal Wanou qui, justement, portait la parole des acteurs culturels béninois, a martelé, au comble de la colère : « Nous ne sommes pas des badauds, nous ne sommes pas des idiots, nous ne sommes pas des mendiants … ». Avant cette lancée, celui que l’on reconnaît comme un ancien Directeur du Festival international de théâtre du Bénin (Fitheb) a montré que des actions musclées seraient mises en œuvre, quelques heures seulement après le point de presse, concluant d’une manière très ferme : « Nous n’allons pas nous laisser faire ! ».
Par ailleurs, à en croire Pascal Wanou, les acteurs culturels, en dépit de l’affront qui leur est fait par Ange N’Koué, restent « ouverts au dialogue », ce qui les amène à adresser 3 types d’appel.



Les appels des acteurs culturels

En premier lieu, les acteurs culturels interpellent le Chef de l’Etat, le Président Patrice Guillaume Athanase Talon, afin que, selon les termes de Pascal Wanou, « il se préoccupe personnellement du développement culturel du Bénin et de l’épanouissement réel des acteurs culturels ». Puis, le porte-parole l’a appelé à la nomination d’un Ministre de la Culture, qui soit issu du rang des artistes, ce qui, selon lui, serait la matérialisation de la vraie ’’Rupture’’.
En direction d’Ange N’Koué, les acteurs culturels proposent, en substance, la prolongation du mandat des Administrateurs du Fonds d’aide à la culture jusqu’au 31 décembre 2016, une action salutaire qui devrait amener à la « préparation et à la mise en œuvre des réformes, en étroite collaboration avec les acteurs culturels ». Selon ceux-ci, ce résultat ne pourrait être atteint sans la concrétisation par le Ministre de quelques qualités essentielles auxquelles ils l’appellent : « l’esprit de discernement, d’ouverture et de dialogue, le respect des textes et l’arrêt de toute ingérence dans la gestion quotidienne du Fac ».
Enfin, closant son propos, Pascal Wanou a suscité chez les siens, acteurs culturels, « l’union dans la diversité et l’unité d’action », le sens de la « discussion, du travail » et « l’arrêt de toutes sortes de stigmatisation, de dénigrement », avant de leur demander deux choses : l’apaisement et la mobilisation totale pour, bientôt, « livrer bataille », au cas où l’autorité les y contraindrait.   
Le régime de la Rupture et du Nouveau départ étant désormais à l’épreuve de la gestion des affaires publiques, il faudrait que les divers niveaux de prise de décisions, indexés par les acteurs culturels puissent ne pas faire la sourde oreille face à l’exaspération et à la colère, visibles chez ceux-ci, à ce point de presse du dimanche dernier, un entêtement, délétère, qui se révélerait nuisible à la corporation des arts et de la culture, en particulier, et au Bénin, en général.

Marcel Kpogodo

jeudi 21 janvier 2016

Ziki, le cri d’un féminisme ardent

Démonstration lors de son exposition personnelle à Cotonou 


Le Centre commercial ’’Val’s plazza’’ de Cotonou se tient aux couleurs d’une exposition d’art plastique, depuis le vendredi 15 janvier 2016. A l’actif de l’artiste Alaba Kouassi Quenum, alias Ziki, elle manifeste une particularité thématique d’un féminisme éloquent.

Ziki
La femme, à l’honneur, sur une bonne quinzaine de tableaux d’art de dimension moyenne, qui jalonnent le haut des murs du hall marchand, de même que ceux du 1er étage, au niveau du ’’Val’s plazza’’ de Cotonou, depuis le vendredi 15 janvier dernier. Il s’agit de l’exposition dénommée ’’Sm’art Bénin’’. Le vernissage s’en est déroulé, le jour concerné, devant un bon nombre de visiteurs ayant fait le déplacement ; il fallait compter, parmi eux, beaucoup d’artistes plasticiens et, notamment, la représentante du responsable de l’espace commercial et, Carole Borna, Directrice adjointe du Patrimoine culturel, Grégoire Noudéhou, Doyen des artistes plasticiens et décorateurs,  et, Bienvenu Abaï, faisant valoir le regard de Philippe Abayi, Président de la Fédération des associations professionnelles de plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin).
Avec Ziki, sur des toiles à l’éclat résolument sobre, au dosage fort mais discret, bon nombre de postures de femmes se complètent : les ménagères, les marchandes, les acheteuses, les solitaires, les sociales, les lavandières, … Il peint donc leurs différentes conditions modestes, comme s’il voulait plaider pour l’amenuisement des souffrances qu’elles endurent, dans leurs travaux quotidiens, dans leurs sorties, calculées, elles qui, tenant la maison, pensent plus aux hommes dont elles préparent le repas, aux bébés au dos dont elles assurent l’entretien et la sécurité, à la maison dont elles ont la charge de la nourriture et de l’entretien. S’agit-il de la femme d’aujourd’hui ? De celle de ce début de l’année 2016 ? Peu importe. Le coup de pinceau que Ziki veut  consistant, armé, suffit pour attirer l’attention sur son option pour une philosophie réaliste, par un ‘’figuratisme’’ essentiel, sur une femme africaine, béninoise qu’il décrit, sans pour autant donner l’impression de militer pour elle. Ziki n’est qu’un montreur que les souffrances de la femme touchent. Son caractère d’artiste autodidacte qui, en cours d’un chemin qui est passé par l’Ecole supérieure des métiers des arts et de la culture (Esmac) d’Abomey-Calavi, choisit la peinture au détriment de son amour de sculpture, lui donne, aujourd’hui, ce sens sûr du détail, cette précision dans la description, cette touche subtile de l’artiste qui veut juste révéler sans égratigner. Celle première exposition de Ziki est celle d’un créateur de 48 ans, originellement du Bénin et du Togo, qui conduit une démarche féconde en de nouvelles possibilités artistiques. L’exposition se clôt le 15 février 2016.

Marcel Kpogodo

samedi 14 novembre 2015

La Charte culturelle du Bénin bientôt en application

Face à la tenue du Séminaire-plaidoyer organisé par la Faplag-Bénin


La deuxième édition de la Journée internationale des arts plastiques (Jiap 2015) a connu sa dernière activité. C'est ainsi qu'après trois conférences programmées les jours précédents, le vendredi 13 novembre 2015 a été consacré par la Fédération des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin) au déroulement d’un Séminaire-plaidoyer consacré à la Loi n° 91-006 du 25 février 1991 portant Charte culturelle en République du Bénin. Il a réuni de nombreuses personnes ressources et a débouché sur des options fermes visant la concrétisation des dispositions de cette Loi, ce qui ne viendra qu’épanouir les artistes plasticiens, en particulier, et les artistes béninois, en général.

De gauche à droite, Philippe Abayi et Samuel Ahokpa présentant sa communication
« C’est notre manière à nous de forcer les choses, d’anticiper, pour qu’on aille vite ». Ainsi se prononçait Philippe Abayi, Président de la Fédération des associations professionnelles des plasticiens et graphistes du Bénin (Faplag-Bénin), à l’issue des travaux de la journée du vendredi 13 novembre 2015. Ils se sont tenus au siège de l’institution, sis Quartier Gbéto, à Cotonou, et furent consacrés à un Séminaire-plaidoyer ayant pour but d’amener l’Etat béninois à mettre en œuvre les dispositions contenues dans la Loi n°091-006 du 25 février 1991, celles-ci devant contribuer à l’affirmation de la valeur technique et de la prospérité des artistes plasticiens, notamment.
De manière concrète, un groupe restreint de travail, dirigé par Samuel Ahokpa, représentant du Conseil économique et social (Ces), et ancien Directeur du bureau béninois des droits d’auteur et des droits voisins (Bubédra), est chargé de procéder à la rédaction d’une proposition de projet de décret d’application de la Loi n° 91-006 portant Charte culturelle en République du Bénin. Celle-ci, promulguée depuis le 25 février 1991 par Mathieu Kérékou, le Chef de l’Etat de l’époque, n’a jamais été dotée de cet instrument juridique afin que ses dispositions soient appliquées pour le rayonnement des artistes plasticiens auxquels l’article 28 se consacre exclusivement, et dont le contenu est clair : « Le budget de tout édifice et espace publics doit comprendre une part réservée à la décoration artistique ».
En outre, dès que cette proposition sera prête, Samuel Ahokpa et son équipe la soumettront à l’étude et à la validation d’un Comité de 17 membres, mis en place par le Séminaire-plaidoyer pour réaliser un grand lobbying auprès des autorités du Ministère de la Culture et même de la Présidence de la République. Il se trouve composé d’artistes plasticiens et d’icônes du secteur des arts plastiques, de juristes, de représentants de différents ministères, de membres du Conseil économique et social (Ces), de la médiature de la République, de la Confédération béninoise des acteurs des arts et de la culture (Cbaac) et même de la presse culturelle.     

Aperçu des participants au Séminaire-plaidoyer
Par conséquent, la mouture finale du projet de décret d’application sera soumise au Ministère de la Culture qui devra la faire adopter par le Conseil des Ministres. Et, avec la prise du décret et celle des arrêtés d’application, le Comité mènera la dernière partie de la bataille, ce qui consistera à ce que les dispositions en jeu soient mises en application.
Selon les éclairages apportés par Philippe Abayi, dans le discours qu’il a prononcé, en tant que Président de la Faplag-Bénin, à l’ouverture du Séminaire-plaidoyer, en dehors des acteurs culturels, en général, et des artistes plasticiens, en particulier, qui bénéficieront directement de la mise en œuvre de l’article 28 de la Loi portant Charte culturelle en République du Bénin, cette application produira un grand nombre d’autres conséquences positives, notamment, « la constitution d’un environnement paysager public, l’embellissement des édifices et espaces publics, la constitution d’un patrimoine artistique contemporain, la valorisation du patrimoine architectural et artistique, la promotion des identités nationales béninoises et la contribution concrète des artistes plasticiens à l’économie nationale ».
Justement, à la cérémonie d’ouverture des assises, avaient pris la parole Philippe Abayi et Pascal Wanou, Premier Vice-président de la Cbaac, une étape ayant conduit au déroulement de deux communications, respectivement, de Samuel Ahokpa et de Joël Atayi-Guèdègbé ; elles avaient pour thème : « Importance de la mise en application des dispositions de l’article 28 de la Loi n° 91-006 du 25 février 1991 portant Charte culturelle en République du Bénin » et « Méthodologie de lobbying et de plaidoyer pour la mise en application de l’article 28 de la Loi n° 91-006 du 25 février 1991 portant Charte culturelle en République du Bénin ».
En réalité, cette manche de la promulgation du décret d’application de la Loi indiquée gagnée, il restera celle non moins délicate de la désignation par les structures étatiques, à chaque besoin, des artistes devant faire valoir leurs créations pour la décoration publique, ce qui devra s’opérer en toute transparence et sans favoritisme.

Marcel Kpogodo