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samedi 20 janvier 2024

’’Hope’’, l’appel de Sika da Silveira contre les abus humains sur l’environnement

Dans le cadre de l’exposition collective, ’’N.art.urel’’


Le samedi 6 janvier 2024 s’est tenu le vernissage d’une exposition collective. Il s’agit de ’’N.art.urel’’. Elle avait pour cadre la forêt classée de Pahou. Elle est située dans l’arrondissement de Ouidah. Il appartient à la ville du même nom. 23 artistes contemporains dont 10 invités participent à l’exposition indiquée. Le chef de l’Etat, Patrice Talon, était l’invité surprise de l’événement. Le ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola, y a aussi pris part. Dominique Zinkpè, tête pensante du projet et directeur artistique de l’exposition collective, y était présent, de même que les artistes impliqués et de nombreux visiteurs. Avec ’’Hope’’, l’artiste plasticienne, Sika da Silveira, y aborde les menaces climatiques actuelles. Il s’agit d’une installation.


Sika da Silveira, face à l'installation qu'elle a réalisée


Un vaste cercle constitué d’un amas compact horizontalement rebondi de morceaux de charbon de bois, tapissant le sol, encadre un kapokier. L’aspect visible de l’installation, ’’Hope’, de l’artiste plasticienne, Sika da Silveira, une œuvre comprise dans l’exposition collective, ’’N.art.urel’’, dont le vernissage s’est tenu dans l’après-midi du samedi 6 janvier 2024, au sein de la forêt classée de Pahou, au niveau de l’arrondissement de Ouidah, de la ville du même nom, en présence du chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, du ministre de la culture, Jean-Michel Abimbola et, notamment, de l’initiateur de l’événement, l’artiste contemporain, Dominique Zinkpè, puis des artistes participants et de visiteurs.


« Il y a la partie sauvage inexploitable et la partie exploitable où l'exposition se tient actuellement », a commencé à expliquer Sika. « Les arbres de cette forêt sont destinés à un abattage non destructif, donc à la commercialisation », a-t-elle continué. « C'est une sorte de solution pour préserver les arbres de la partie sauvage ». Puis, elle a conclu : « En écoutant l'histoire de Simon, le guide touristique, qui me l'a racontée, j'ai ressenti de l'espoir face aux défis climatiques actuels et j'ai voulu raconter l'espoir que représente ce lieu ».


Sika a répandu des débris de canari au bas du kapokier. Elle a aussi inséré, dans l’installation, trois photographies d'arbres. Elle a incrusté, dans ces images, le visage de Simon. Elle les a prises dans la partie sauvage de la forêt.



Sika da Silveira, au cours de l'explication de son œuvre, face au chef de l'Etat et à sa suite.


L’artiste contemporaine a voulu faire ressortir l’importance de la préservation des forêts. Elle en rend également hommage aux acteurs de cette activité. Son installation montre le caractère sacré du cadre choisi. L’œuvre d’art établit l'interdépendance entre les arbres et les êtres humains. Le charbon, de manière précise, symbolise la partie exploitable de la forêt et les bouleversements auxquels est soumis le climat. Sika da Silveira en appelle à la prise de conscience des habitants de la terre. Son œuvre incite ceux-ci à la réflexion sur leur responsabilité dans la conservation de l’environnement.


L’installation se situe à l’entrée de la forêt classée de Ouidah. Les visiteurs pourront la découvrir jusqu’au 31 janvier 2024. Cette date résulte de la prolongation de l’exposition par le chef de l’Etat. L’événement artistique est le fruit du partenariat entre l’Institut français du Bénin (Ifb) et l’espace culturel, le ’’Lieu unik’’ d’Abomey.


Léandre Houan / Marcel Kpogodo  

lundi 29 mai 2023

Dominique Zinkpè brille pour le Bénin

Avec  la délibération du ’’Loewe foundation craft prize’’


Dominique Zinkpè est un artiste contemporain béninois. Ses actions ou leurs résultats surgissent et font parler de lui. Sa dernière réalisation concerne la proclamation des résultats du prestigieux ’’Loewe foundation craft prize’’. Cette dénomination se traduit en français par le ’’Prix de l’Artisanat de la fondation Loewe’’. L’événement de la proclamation officielle s’est produit  le 16 mai 2023 à New-York, aux Usa. L’occasion du décernement de ce prix, d’un niveau mondial, à une Japonaise a permis de distinguer le Béninois.


Dominique Zinkpè, posant, à l' ''Isamu Noguchi garden museum'', à côté de son œuvre, ''The watchers'', promue à sa "mention spéciale", à la remise du ''Loewe foundation craft prize'', à New York - Crédit photo : www.craftprize.loewe.com.

«La seconde mention spéciale revient à Dominique Zinkpè pour son œuvre ’’The Watcher[s]’’ ». L’information, capitale, pour le Bénin, qu’annonce, depuis la seconde moitié du mois de mai 2023, le site Internet de ’’Loewe’’, la marque espagnole mondialement connue du luxe, un site dédié au ’’Prix de l’Artisanat’’, qu’elle a initié depuis 2016. ’’Le journal du Luxe’’ publie la même information en ces termes : « Le Craft Prize 2023 a été remporté par Eriko Inazaki, artiste céramiste japonaise. […] Le jury a également décerné deux mentions spéciales aux artistes Dominique Zinkpè (Bénin) pour sa sculpture The Watchers et à Moe Watanabe (Japon) pour son œuvre Transfer Surface réalisée à base d’écorce de noyer ».



Un parcours sélectif


Dominique Zinkpè a reçu cette « mention spéciale » à travers sa sculpture murale, ’’The watchers’’, ’’Les veilleurs’’, en français, selon la traduction de l’artiste. Ce résultat est élogieux pour l’artiste contemporain béninois. Il est l’achèvement d’un processus particulièrement laborieux. Selon Pierre Corneille, dans ’’Le cid’’, « A vaincre sans péril, on triomphe sans gloire ». 


En juillet 2022, la fondation ’’Loewe’’ a lancé, à travers le monde, son appel à candidatures annuel. Il était destiné aux « artisans professionnels de plus de 18 ans évoluant en solo ou au sein d'un collectif ». C’était pour la 6ème édition du ’’Prix de l’Artisanat’’.


Ceux-ci devaient développer une démarche artistique dans leur processus créatif. D’autres conditions leur étaient imposées comme le révèle le site Internet évoqué précédemment. Il s’agissait, pour l’artiste, de « s'inscrire dans un domaine des arts appliqués tels que la céramique, la reliure, l’émaillage, la bijouterie, la laque, le métal, les meubles, le cuir, les textiles, le verre, le papier, le bois, etc. ». La création avait l'obligation d' « être une œuvre originale […]  faite à la main entièrement ou partiellement ». Une autre contrainte : l’œuvre devait avoir été créée « au cours des cinq dernières années ». Il était nécessaire pour elle d' « être [unique] en [son] genre. Elle devait  « n'avoir jamais remporté de prix ». Enfin, il s’imposait que l’œuvre « [démontre] une intention artistique ».


De telles conditions n’ont pas empêché Dominique Zinkpè de soumettre sa candidature au ’’Prix de l’Artisanat’’. Selon lui, il l’a fait à travers une galerie sud-africaine promouvant certaines de ses créations. L’appel à candidatures s’est clos en octobre 2022. L’artiste contemporain béninois a vu ’’The watchers’’ compter parmi les 2700 œuvres en compétition. Le lauréat devait remporter 50.000 euros.



Du Comité d’Experts


En janvier 2023, un Comité d’Experts d’une dizaine de personnalités s’est réuni à Madrid, en Espagne. Il se composait de connaisseurs triés sur le volet dans le monde entier. Ce sont : Andrew Bonacina, Conseiller artistique chez ’’Loewe’’ et commissaire indépendant, Antonia Boström, Directrice d’expositions au ’’Victoria and Albert Museum’’ de Londres, Hyeyoung Cho, Secrétaire générale de la ’’Korea craft and design foundation’’, Andile Dyalvane, Céramiste et finaliste du ’’Loewe foundation craft prize’’ 2022, Sara Flynn, Céramiste et finaliste du ’’Loewe foundation craft prize’’ 2017, Myungtaek Jung, Designer de meubles et finaliste du ’’Loewe foundation craft prize’’ 2022, Wolfgang Lösche, Responsable des Expositions et des salons à la chambre des métiers et de l’artisanat de Münich, Juha Martilla, Directeur de la maroquinerie de ’’Loewe’’, Mary Savig, Commissaire chargée de l’artisanat au ’’Smithsonian american art museum rewick gallery’’ de Washington Dc et Anatxu Zabalbeascoa,  Critique d’architecture et de design du journal ’’El pais’’. Celle-ci était la Secrétaire exécutive de ce Comité.

Il avait pour mission de présélectionner les 30 meilleures œuvres, sur les 2.700 reçues.



Des 30 finalistes


En février 2023, le Comité des Experts a rendu publique la liste des 30 finalistes attendus. Parmi les élus, il y avait : 6 Japonais, Ai Shikanji, Eriko Inazaki, Kenji Honma, Maki Imoto, Moe Watanabe et Shinji Nakaba, 5 Sud-coréens, Healim Shin, Inchin Lee, Jaiik Lee, Kyouhong Lee et Woosun Cheon, 3 Américains, le collectif, Aranda / Lasch & Terrol Dew Johnson, Liam Lee et Tanya Aguiñiga, 2 Australiens, Prue Venables et Johannes Kuhnen, 2 Chinois, Dong Han et Wanbing Huang, 2 Danois, Kaori Juzu et Lene Bødker, 2 Français, Claire Lindner et Kristin McKirdy, 1 Argentine, Mabel Irene Pena, 1 Belge, Nathalie Doyen, 1 Britannique, Keeryoung Choi, 1 Espagnole, Luz Moreno Pinart, 1 Géorgien, Giorgi Danibegashvili, 1 Indienne, Maina Devi, 1 Sud-africaine, Jana Visser, et le Béninois, Dominique Zinkpè.

Les œuvres de cette liste de créateurs a été transmise à un jury de 13 membres pour la sélection finale.



Des membres du jury


Le jury était constitué d’un autre écrin de personnalités spécialisées. Ce sont : Jonathan Anderson, Directeur créatif de ’’Loewe’’, Naoto Fukasawa, Concepteur et directeur du ’’Japan folk crafts museum’’ de Tokyo, Olivier Gabet, Directeur du Département d’art du Musée du Louvre de Paris, Dahye Jeong, Lauréate de la 5ème édition du ’’Loewe foundation craft prize’’, Hongnam Kim, Présidente du ’’National trust ok Korea’’, Président d’honneur de la Fondation ’’Loewe’’, Magdalene Odundo, Céramiste, Wang Shu, Architecte et juré du prix ’’Pritzker’’, Deyan Sudjic, Essayiste et directeur du ’’Design museum’’ de Londres, Benedetta Tagliabue, Architecte et lauréate du prix ’’Riba Stirling’’, Abraham Thomas, Conservateur d’architecture contemporaine, design et arts décoratifs au ’’Metropolitan museum of art (Moma) de New York, Patricia Urquiola, Architecte et conceptrice industrielle, et Anatxu Zabalbeascoa, Critique d’architecture et de design du journal ’’El pais’’. Celle-ci était la Présidente du jury.


Le 16 mai 2023, à New York, elle a proclamé le nom de la lauréate de la 6ème édition du ’’Loewe foundation craft prize’’, Eriko Inazaki, pour son œuvre, ’’Metanoia’’, et celui des deux « mentions spéciales » dont Dominique Zinkpè. Depuis le 17 mai, toutes les œuvres finalistes sont en exposition au musée, Isamu Nogucho garden, à New York. Cette exposition prend fin le 18 juin 2023. L'exposition virtuelle en est aussi consultable sur le site Internet, ''The room''



Au-delà d’une réaction …


Jean-Michel Abimbola, ministre du Tourisme, de la culture et des arts, a fait connaître sa satisfaction. Il l’a communiquée sur la page ’’Facebook’’ du département ministériel. C’était deux jours après la distinction de Dominique Zinkpè à New York. « Nous saluons la performance de Dominique Zinkpè […]. Il mérite toute notre admiration », s’est réjoui le ministre.


Le caractère international et prestigieux de la reconnaissance par le ’’Loewe foundation craft prize’’ de l’artiste contemporain béninois, ne devrait-il pas susciter l’intérêt particulier du chef de l’Etat, le Président Patrice Talon ? Jean-Michel Abimbola ne devrait-il pas en réaliser le lobbying auprès de la première autorité du Bénin ? Le ministre de la Culture gagnerait à faire concrétiser une telle action. Le Président béninois continue de montrer son engagement pour la monétisation du tourisme. Cette détermination présidentielle s’en manifeste par la promotion et la valorisation de l’excellence artistique du Bénin.


Arrêter, à la page ’’Facebook’’ du ministère de la Culture, la satisfaction du Bénin face à la performance, à l’international, de Dominique Zinkpè, ne serait pas nouveau. En 2019, il y a eu moins que cela. Oswald Homéky était ministre de la Culture, à l’époque. L’écrivain béninois, Florent Couao-Zotti, s’était vu décerner le Prix Roland Jouvenel par l’Académie française, le 20 juin 2019. Le roman, ’’Western tchoukoutou’’, en était le fondement. Cet exploit n’a pas fait l’objet d’une distinction honorifique de la part du chef de l’Etat. Oswald Homéky n’avait, semble-t-il, pas senti l’intérêt de ce type de lobbying auprès du Président Patrice Talon.



Des impressions de Dominique Zinkpè


Dominique Zinkpè s’est prononcé sur sa distinction par le ’’Loewe foundation craft prize’’. « J’en suis très content, très heureux », a-t-il manifesté. « C’est une reconnaissance mondiale qui vous rassure ; elle m’encourage à continuer à travailler », a-t-il humblement commenté. L’épanouissement de l’artiste contemporain se justifie. 


Sa main artisanale voit sa puissance manifestée par la fondation ’’Loewe’’, sur le site Internet qu’elle a consacré au ’’Prix de l’Artisanat’’. « Le jury a sélectionné l'œuvre pour sa réinterprétation sculpturale des croyances traditionnelles et la vision de l'artisanat contemporain qu’elle transmet », explique-t-elle. Elle analyse l’œuvre, ’’The watchers’’ comme « une imposante sculpture murale aux détails minutieux réalisée à partir de bouts de bois indépendants ». 


La fondation ’’Loewe’’ en affirme la symbiose entre la performance artisanale de Dominique Zinkpè et la sauvegarde intemporelle d’un aspect d’ordre spirituel du patrimoine artisano-artistique béninois. « L’assemblage des petites figurines [’’Ibéji’’] fait écho à la croyance [’’Yoruba’’] traditionnelle selon laquelle l’être humain est appelé à renaître », conclut-elle.

Marcel Gangbè-Kpogodo

mardi 30 mars 2021

Lancement de "Je te dis : « Bravo ! »", le single d'Éric Thom'son qui magnifie l'oeuvre de développement du Président Patrice Talon

Dans le cadre d'une cérémonie organisée à Fignonhou


Depuis le jeudi 11 mars 2021, le morceau, "Je te dis : « Bravo ! »" est disponible dans les discothèques, ayant été officiellement lancé par l'artiste béninois de la chanson, Eric Thom'son, au siège de la société "Gangan production" sis quartier de Fignonhou, dans la commune d'Abomey-Calavi. A l'occasion, il était entouré de ses co-intervenants sur le morceau indiqué qui contribue à huiler la campagne électorale se déroulant pour le compte du premier tour de l'élection présidentielle, prévu pour s'effectuer le 11 avril 2021.

La pochette du single lancé

4 minutes 27 secondes, pour une chanson dont les paroles en français et en fon sont boostées par un reggae dynamique à l'aide des voix d'Eric Coffi Thossou, alias Eric Thom'son, du député Rosine Dagniho et d'Hector Houégban. Les caractéristiques de "Je te dis : « Bravo ! »", le single destiné à faire valoir les actions de développement du Chef de l'État, Patrice Talon, et qui a été officiellement lancé dans la matinée du jeudi 11 mars 2021 au siège de la société "Gangan production", du quartier de Fignonhou, dans la commune d'Abomey-Calavi.

De gauche à droite, l'Honorable Rosine Dagniho, Éric Thom'son et Hector Houégban, au podium de la cérémonie de lancement

« Les populations, dans les hameaux, ont le coeur meurtir mais encourageons-les à accompagner le Chef de l'État », a alors estimé Éric Thom'son qui a décerné un satisfecit au Président Talon, à la fin de son mandat. Selon lui, après avoir parcouru plusieurs régions des départements du pays, un bilan éloquent de gouvernance s'impose, ce par rapport à quoi il a été amené à assigner une mission précise au single indiqué : agir sur l'état d'esprit des Béninois afin qu'ils soient fiers de ce qu'ils sont et de ce qui a été exécuté par l'équipe actuellement aux affaires, ces dernières années. « Les réalisations sont formidables pour notre pays ; amplifions les gestes de réussite de la République ! », a-t-il exhorté, en guise de conclusion à son propos. 

De gauche à droite, notamment, Gaston Éguédji, et ...

... ci-contre, Claude Balogoun

En réalité, le Cd lancé, dont la pochette est estampillée du timbre du Bureau béninois du Droit d'auteur et des droits voisins (Bubédra), comporte le morceau proprement dit, en version complète, en plus d'une autre, en choeur uniquement, et d'une dernière, en version guitare. 


Par ailleurs produite au studio, "Sitou com", par Éric Thom'son et masterisée par Éric Gbèha, la chanson de motivation à soutenir le candidat Patrice Talon pour un deuxième mandat, laisse percevoir des instruments comme la guitare bass, le piano et des percussions, sans oublier que le chanteur Éric Thom'son y tient le choeur avec l'Honorable Rosine Dagniho. 

De gauche à droite, Marie-Noëlle Paraïso, 2ème Vice-présidente du Moélé-Bénin, recevant le coffret de disques du single lancé

Closant la cérémonie de lancement ayant connu la présence de plusieurs personnalités dont Gaston Éguédji, Administrateur du Fonds des Arts et de la culture (Fac), et de Claude Balogpun, membre et Trésorier du Conseil économique et Social (Ces), le single, "Je te dis : « Bravo ! »", a fait l'objet d'une remise officielle du coffret aux représentants du Parti du Renouveau démocratique (Prd) et du Mouvement des Élites engagées pour l'émancipation du Bénin (Moélé-Bénin), entre autres.

Marcel Kpogodo Gangbè

mardi 23 février 2021

’’Je te dis : « Bravo ! »’’ : Eric Thom’son chante pour la réélection de Patrice Talon

Dans le cadre de la prochaine présidentielle


Parmi les initiatives qui pleuvent, dans leur originalité spécifique, afin de contribuer à la réélection du Président Patrice Talon, se trouve celle qui vient de voir le jour dans le secteur musical. L’artiste de la chanson, Eric Thom’son, après quelques semaines de travail en studio, a mis au point ’’Je te dis : « Bravo ! »’’, une chanson appelant au renouvellement du mandat de l’actuel locataire de la Marina, qu’il a fait connaître aux journalistes culturels le jeudi 18 février 2021 dans les locaux de son studio d’enregistrement, ’’Sitou’’. Le morceau concerné laisse constater la participation de deux voix inattendues de la musique béninoise.

De gauche à droite, Hector Houégban, Rosine Dagniho et Eric Thom'son, au studio d'entegistrement, ''Sitou''

4 minutes d’un reggae entraînant avec des paroles d’encouragement à renouveler sa confiance à Patrice Talon, Président de la République, candidat à sa propre succession. Ce qu’il faudrait retenir du morceau, ’’Je te dis : « Bravo ! »’’, créé par l’artiste béninois, Cossi Eric Thossou, alias, Eric Thom’son, et qu’il a présenté aux hommes de média le jeudi 18 février 2021 à ’’Sitou’’, son studio d’enregistrement, sis quartier d’Atropocodji dans la commune d’Abomey-Calavi.


« Les grandes nations sont parvenues à un tel niveau par le travail », explique le musicien selon qui il est important de « manifester son soutien à ce qui est positif et par rapport à ce que certains font de spécial ». Ainsi, sur une initiative personnelle, Eric Thom’son s’est donné comme mission d’ « accompagner par une œuvre ce qui se fait ces dernières années », d’où la mise au point du morceau, ’’Je te dis : « Bravo ! »’’, ce qu’il définit comme «  une création personnelle » qui lui permet d’apporter concrètement son soutien à la réélection du Chef de l’Etat, Patrice Talon, « afin que le Bénin fasse le pas qu’il lui faut pour avancer ».


Toujours à en croire Eric Thom’son, les nouvelles infrastructures routières créées, les nouveaux marchés en construction et, notamment, l’évolution d’un système éducatif en dépit de ses difficultés, restent des critères suffisants pouvant amener à appeler à la continuation de la gouvernance du Président de la République. Pour lui, ce morceau préfigure d’une véritable fête pour une personnalité politique de haut rang, qu’il a dénommée le « porteur de la dynamique du développement », une véritable « fête de la continuité », a-t-il appuyé. Pour une chanson par rapport à laquelle il est aussi prévu la réalisation d’un clip, il a déclaré : « On n’a pas besoin d’une loupe pour constater le développement en route dans notre pays ».


Quant à justifier le rythme du reggae, qu’il a choisi afin de faire passer son message, Eric Thom’son a démontré que la musique créée, promue et popularisée par Bob Marley symbolise « le combat pour l’identité des peuples » et pour leur participation aux causes nobles.


 

Deux invités surprise


L’auteur du célèbre morceau, ’’Na sa kaka’’ s’est fait accompagner en featuring par des voix de la musique béninoise auquel le public n’est pas habitué : l’activiste culturel, Hector Houégban, et, surtout, Rosine Dagniho, députée à l’Assemblée nationale, émanant de la 18ème circonscription électorale !

Le premier, dans ses années estudiantines, a fourbi ses armes dans les ’’Jhek’s Fav’’ et, remarquablement, chez les ’’Kasseurs’’ de l’ex-Université nationale du Bénin (Unb), devenue l’Université d’Abomey-Calavi.

Quant à la seconde, opératrice économique de profession, elle a été élève au fameux Collège ’’Gbégamey’’, et, étant donné ses prédispositions naturelles, dans son enfance, à la chanson qu’elle tient d’un héritage maternel, elle se fit remarquer dans son établissement, ce qui lui facilita l’intégration du célèbre orchestre scolaire, ’’Les sphinx de Gbégamey’’ auquel appartenaient Isbath Madou, alias Madou, et Angélique Kidjo, sans oublier Stan Tohon et, notamment, Huguette Bokpè Gnancadja. Myriam Makéba et, entre autres, Bella Bellow, étaient les références musicales à interpréter à l’époque. En outre, la mère de la jeune Rosine Dagniho, traumatisée par le décès tragique et prématuré de Bella Bellow, découragea sa fille à s’engager dans une carrière musicale.

Dans le studio ’’Sitou’’ d’Atropocodji, les improvisations effectuées par l’Honorable parlementaire ont témoigné qu’elle est une voix rouée, expérimentée, ce qui témoigne qu’en choisissant le soutien vocal d’Hector Houégban et de l’Honorable Rosine Dagniho, Eric Thom'son s’est attaché un appui technique de haute conviction, surtout que la députée, de par son appartenance politique, est aussi engagée dans le combat pour la réélection du Président Talon.

Marcel Kpogodo Gangbè

vendredi 29 janvier 2021

Gilbert Déou Malè, le messager des acteurs culturels, envoyé au Président Patrice Talon

Dans le cadre d’une cérémonie de présentation de vœux organisée à Cotonou


La salle des Fêtes, dénommée ’’La belle époque’’, sis carrefour du quartier de Zogbo à Cotonou a servi de cadre, le samedi 23 janvier 2021, à une cérémonie bien particulière, celle de la présentation de leurs vœux du Nouvel an par les acteurs culturels au Directeur général du Fonds des Arts et de la culture (Fac), Gilbert Déou Malè. Dans son évolution, l’événement s’est transformé en une séance de commissionnement  de leur hôte pour le Chef de l’Etat, le Président Patrice Talon.

Transmission du cadeau destiné au Chef de l'Etat à Gilbert Déou Malè

Une gourde miniature couleur or, fondatrice du rythme traditionnel du ’’tchinkounmè’’, merveilleusement décorée. Le cadeau symbolique que les acteurs culturels béninois ont choisi d’envoyer au Chef de l’Etat, le Président Patrice Talon, dans le milieu de la matinée du samedi 23 janvier 2021, au niveau de la salle des fêtes ’’La belle époque’’, complètement bondée et située au quartier de Zogbo, dans le 9ème arrondissement de la ville de Cotonou.


Selon Pascal Wanou prenant la parole au nom des artistes et des acteurs culturels, le présent indiqué constitue le moyen pour le monde culturel béninois de remercier le Président de la République d’avoir favorablement répondu à son appel du samedi 22 août 2020 sollicitant qu’il se porte candidat à un deuxième mandat. « Nous lui disons merci pour son leadership et pour tout le travail qu’il accomplit pour le développement du Bénin et pour le développement culturel », a continué l’orateur avant d’aller plus loin dans son propos et de l’achever : « Nous sommes prêts à l’accompagner et nous lui présentons les meilleurs vœux du monde culturel, qui sont ceux de la santé, du bonheur, de la prospérité, de l’accomplissement et du développement pour le Bénin ».


Par conséquent, Gilbert Déou Malè, en recevant des mains de Pascal Wanou le joyau, a promis de le transmettre au Ministre de tutelle, celui du Tourisme, de la culture et des arts, Jean-Michel Abimbola, afin qu’à son tour, l’autorité le remette au premier des Béninois.

 


Les vœux à Gilbert Déou Malè


En réalité, la cérémonie mise en place par les acteurs culturels était une surprise qu’ils ont faite à Gilbert Déou Malè, celle-ci qui s’est révélé double devant la commission que les concernés ont adressée au Président Talon par son biais. Avant que cette seconde surprise ne se concrétise, la première a eu lieu et consistait pour ces acteurs culturels à présenter leurs meilleurs vœux au Directeur général du Fac.

Gilbert Déou Malè reçoit son cadeau offert par les acteurs culturels ...,

C’est alors Pascal Wanou qui avait pris la parole en leur nom afin de réaliser cette volonté qu’ils avaient manifestée. Ceci fait, en leur nom aussi, il a remis à Gilbert Déou Malè un cadeau sous la forme d’une calebasse du rythme du ’’tchinkounmè’’. Devant une telle situation inattendue, l’élu ne put que manifester une profonde émotion, remerciant pour la surprise les artistes et les acteurs culturels réunis dans la salle ’’La belle époque’’. « Vous venez de marquer l’histoire dans le secteur », a-t-il continué, avant de rappeler que, depuis 2016, les acteurs culturels béninois luttaient pour se mettre ensemble afin de s’exprimer d’une seule et même voix. « C’est inédit, cela se sent, cela se matérialise », a-t-il commenté.


... eux qui ont massivement ...

Puis, il a réitéré à la nombreuse assistance ses vœux réciproques avant de continuer : « C’est ensemble que nous pourrons relever les défis qui nous attendent ; c’est ensemble que nous pourrons accompagner le Chef de l’Etat ». Alors, il a promis de faire au Ministre de la Culture un compte-rendu fidèle de la commission adressée par eux au Président Talon, quitte à lui de la transmettre à la première autorité du pays. « Que l’union retrouvée ne s’effrite pas », a-t-il demandé avant de clore son propos : « Merci et, que la lutte continue ! ».

... fait le déplacement

Et, à son tour, Gilbert Déou Malè a fait sa surprise aux acteurs culturels en leur improvisant plusieurs minutes d'une chanson en langue maternelle mahi, qu'il a exécutée, entouré et appuyé par des membres de son groupe de musique traditionnelle, dénommé ''Dèhouindo'', surtout que lui-même est un chanteur pratiquant le rythme du ''tchinkounmè''. 


Concernant la cérémonie proprement dite de présentation des vœux, plusieurs personnalités y ont assisté parmi lesquelles Augustin Houessinon, Chef du 9ème arrondissement de Cotonou, Gaston Eguédji et Souleymane Salaou, administrateurs du Fac, Marcel Zounon, Directeur de l'Ensemble artistique national, Koffi Adolphe Alladé, Président de la Confédération béninoise de Danse (Cobed), sans oublier des fonctionnaires du Fac, des mécènes, des producteurs, des artistes, des acteurs et des promoteurs culturels, sans oublier que l'événement a été enrichi d'intermèdes musicaux.  

Marcel Kpogodo Gangbè

jeudi 19 novembre 2020

Une posture de monarque pour Patrice Talon à Lobozounkpa

Dans le cadre de l’exposition, ’’Carte blanche’’


Le vendredi 13 novembre 2020 s’est tenu le vernissage de l’exposition, ’’ Carte blanche’’, dans les espaces de démonstration du ’’Centre’’ de Godomey, sis quartier de Lobozounkpa à Atropocodji, dans la commune d’Abomey-Calavi. Mr Stone et Seencelor Labombe, les deux artistes de la soirée, ont présenté leurs œuvres de graffitis, de tags et, entre autres, de portraits. Parmi ceux-ci s’est laissé découvrir le Chef de l’Etat, Patrice Talon, en monarque du royaume du Danhomè.


De gauche à droite, un ''Egungun'' graffé et le Président Talon en un monarque du Danhomè

Une fresque politique valant le détour à travers, de manière bien reconnaissable, la représentation du Chef de l’Etat béninois, Patrice Talon, arborant un chapeau royal du Danhomè, une récade à l’épaule droite et la bouche prolongée de la pipe effilée du roi Béhanzin dans ses images d’exil ayant fait le tour du monde. Entre autres, l’une des œuvres patrimoniales fortes dont le public est appelé à aller se délecter pour le compte de l’exposition, ’’Carte blanche’’, dont le vernissage s’est déroulé dans la soirée du vendredi 13 novembre 2020 au ’’Centre‘’ de Godomey, situé à Lobozounkpa dans la commune d’Abomey-Calavi.  


Patrice Talon, ainsi rendu, laisserait croire que l’artiste qui en est l’auteur, Seencelor Labombe, dans son subconscient de création de la fresque, voyait plus l’autorité suprême en un monarque qu’en un président de la République, selon les repères que le dirigeant béninois aurait montrés de sa personnalité désormais connue de tous, après près de cinq années de gouvernance.


Il est important d’aller contempler l’inénarrable technique du fendu, en graffiti 3D, que le jeune créateur a exploitée, en favorisant l’impression que l’image présidentielle graffée prend les contours de l’intérieur d’un mur cassé. L’artiste rejette d’avoir vécu puis concrétisé l’inspiration selon laquelle le Président, à son corps défendant, s’est plus fait percevoir comme un monarque au règne absolu que comme un chef d’Etat. « Les graffeurs sont apolitiques », se défend-il. « Au final, tout le monde fait de la politique », continue-t-il, avant d’ouvrir son cœur : « Le choix du Président Talon en Béhanzin est lié à sa dévotion, à sa lutte pour vaincre ; il me rappelle le requin, l’emblème de Béhanzin. La volonté du Président est d’évoluer, sa mentalité est de vaincre. Et, ce qu’il dit, il le fait : regardez les voies, le bitumage, ses acquis ».


Et, doigtant les grands éclats de brique, rassemblés opportunément au bas de la fresque afin de perpétuer l’illusion du registre du mur cassé, Seencelor Labombe conclut sentencieusement : « Il faut plutôt allumer les bons côtés de la personne, pour évoluer ».

Seencelor Labombe, au cours de ses explications

Une transition comme pour mener les visiteurs vers d’autres travaux que le public féru ou non d’art visuel devrait regretter de ne pas aller savourer avant le 12 février 2021, la date de clôture de l’exposition, ’’Carte blanche’’. Ainsi, Seencelor Labombe pousse dans un véritable univers où il faudrait entrer, à pas feutrés, comme dans une chambre initiatique aux facteurs d’un patrimoine social et d’un autre, historique. D’abord, il faudra découvrir comment ses murs s’arment d’un développement personnel contagieux amenant au redimensionnement positif de l’action de ses sens et de ses organes naturels, et valorisant la maîtrise de soi, la patience et l’amour : « Quand on fait tout dans le bruit, on est perturbé », commente-t-il. Ensuite, la chambre proprement dite est réelle, une entrée-coucher autobiographique, avec ses éléments matériels constitutifs à découvrir, une fois de plus, dans leur magie à imprégner Seencelor Labombe du graffiti, une opportunité pour prendre connaissance du fondement psychologique ayant travaillé à faire de l’artiste ce dont il a toujours rêvé et qu’il est aujourd’hui, notamment, « un des meilleurs graffeurs d’Afrique », sans perdre de vue le carrefour très incontournable, chez l’adolescent d’antan, de l’amour. Enfin, Seencelor Labombe, il est souhaitable d’aller aussi le lire dans la restitution historique de l’unique reine du Danhomè : Tassi Hangbé ! Tassi Hangbé, la créatrice du corps des amazones, des femmes qui, à la base, comme elle, étaient ce que l’histoire commence à révéler : des chasseuses d’éléphants ! Et, le tag, le vandal, le graffiti simple, le graffiti 3D, de même que le lettrage se sont imposé comme des outils d’expression visant à communiquer en frappant par la force des effets.

 


Chez MrStone


Seencelor et MrStone ont associé leurs inspirations respectives, laissant se succéder leurs œuvres sur les murs d’exposition du ’’Centre’’ de Godomey. De son côté, le second détermine la visite par une expression spécifique d’un même engagement, celui de faire rayonner le patrimoine culturel et celui historique béninois. Dans le cas de la restitution de la vérité dans les faits du passé, MrStone se projette dans une révolte qui ne dit pas son nom en manifestant par le tag la réhabilitation de la généalogie réelle de la dynastie de l’ex-Danhomè, ce qui amènera le visiteur à comprendre dans quelles conditions il faudrait passer de 11 rois officiellement enseignés à 14 avec, en ajout, 3 maintenus dans les oubliettes. « Il faut connecter le peuple à son histoire », explique-t-il à ce propos. « Pour être connecté à son histoire, il faut la connaître », appuie-t-il.

MrStone, posant sur le fond d'une de ses oeuvres

Et, l’homme d’Etat béninois qu’il choisit reste Mathieu Kérékou pour une motivation frappante : « Le Général Kérékou a fait passer le Bénin de la révolution, de la dictature à la démocratie sans violences ; cette histoire m’a personnellement marqué ». L’admiration  de l’artiste débouche alors sur une vision : « Il faudrait ériger de lui un monument dans la ville de Cotonou afin d’informer sur son parcours ».


Par ailleurs, MrStone porte son intérêt sur le cultuel qu’il sauvegarde à proximité, déjà, du portrait présidentiel indiqué précédemment. Un signal fort ! Un appel ? Une interpellation, surtout qu’un artiste ne fait jamais rien par un pur hasard ? « Les ’’Egungun’’ sont nos revenants, les hommes de la nuit ; ils nous rappellent la culture endogène ». En outre, l’univers de l’artiste prend l’allure d’un ésotérisme profane qui excite la curiosité, constitué qu’il est de pictogrammes, de symboles scripturaux, de l’alphabet africain attaché à des pays bien déterminés, sans oublier qu’il démontre une manipulation adroite et esthétique des lettres de l’alphabet, qu’il architecture, d’où l’art du lettrage ! Une découverte à ne manquer sous aucun prétexte, bien avant le 12 février 2021, la date de la clôture de ’’Carte blanche’’ …


S’il y a un compartiment de la galerie du ’’Centre’’, qui fusionne les choix de Seencelor et de MrStone, c’est un espace ’’Bibliothèque’’, à parcourir à travers les différentes connaissances dont il donne l’occasion d’enrichir le visiteur sur l’art du graffiti et des techniques qui lui sont liées, à travers des livres, des catalogues et, notamment, des vidéos. Tout est mis en place pour une édification intellectuelle en théorie et en pratique ...

DJ Steven, à l'œuvre, dans les jardins du ''Centre'', au cours du vernissage ...

De façon globale, la lecture des différentes étapes de l'exposition s'est réalisée dans des conditions inédites d'une musique hip-hop d'un volume entraînant, une ambiante propice à l'environnement de travail des graffeurs, sous la direction de DJ Steven.

... pour un jeune public vivement intéressé


Marcel Kpogodo Gangbè

 


Impressions de visiteurs


Yaïwa Blaise Tchétchao, Directeur des Arts et du livre du Ministère du Tourisme, de la culture et des arts :

« Nous avons été agréablement surpris par le fait que la galerie du ’’Centre’’ a été métamorphosée par deux talentueux artistes du graffiti. Nos impressions en sont très bonnes. 

Y. Blaise Tchétchao
Nous sommes là pour représenter le Ministre du Tourisme, de la culture et des arts dans le cadre du vernissage de l’exposition, ’’Carte blanche’’. Franchement, c’était réellement ’’Carte blanche’’ ».  

 

 

Dieudonné Fanou, Responsable à la Communication du Centre culturel chinois :

« Dans l’ensemble, le travail est assez bien. Les artistes Seencelor et MrStone ont donné le meilleur d’eux-mêmes. J’admire bien le message véhiculé et le style dans lequel il est fait. Ce que j’ai compris comme leçon de cette exposition, c’est que, dans un premier temps, ils sont en train de sensibiliser les visiteurs par rapport à une thématique donnée : l’histoire du Bénin. 

Dieudonné Fanou
Dans un deuxième temps, c’est un appel à l’unité et à la culture de l’amour. Pour finir, ils sont en train de prôner une nouvelle forme d’expression artistique qu’est le graffiti qui n’est pas bien connu au Bénin mais qui est en train de faire son petit bonhomme de chemin. Grâce à eux, je pense que le graffiti a de beaux jours au Bénin ».

 

Vioutou Jennifer Houngbo, Mannequin :

« C’est une grande première. D’habitude, les œuvres des graffeurs, c’est sur les murs, c’est dans la rue. Mais, là, c’est en exposition. Je suis contente que cela se passe de cette manière. 

Vioutou J. Houngbo
J’espère que cela pourra continuer, ce qui nous fera découvrir, à travers d’autres expositions, les artistes graffeurs béninois et, Dieu sait qu’il y en a beaucoup à Cotonou ».

Propos recueillis par Marcel Kpogodo Gangbè   

dimanche 13 septembre 2020

"229 Big tours" : 3 pièces du patrimoine culturel du Zou sauvées de l'extinction

Dans le cadre de la première édition du Festival

A l'occasion d'une conférence de presse, qu'il a animée le lundi 7 septembre 2020 au Stade de l'Amitié Général Mathieu Kérékou de Cotonou, Patrick Hervé Yobodè, Directeur du Festival, "229 Big tours", a entretenu les journalistes culturels concernant les tenants et les aboutissants de la tenue de la première édition de la manifestation indiquée à l'issue de laquelle un acquis certain est prévu pour être reconnu : le sauvetage d'une mort certaine de  trois pièces importantes du patrimoine culturel du Zou.


L'affiche officielle de la première édition du ''229 Big tours''

Le rythme "Sôhoun", la danse du même nom et le repas dénommé "Adjagbé". Les éléments de richesse du patrimoine culturel authentique du Département du Zou, que le Festival, "229 Big tours", entend restaurer, selon les explications que le Directeur de l'événement concerné, Patrick Hervé Yobodè, appuyé de Lucien Adjimè, membre du Comité d'Organisation, a présenté à son auditoire de professionnels des médias, dans la matinée du lundi 7 septembre 2020, au Stade de l'Amitié Général Mathieu Kérékou, à Cotonou.


A en croire les précisions qu'a apportées l'orateur, le premier des éléments à sauver de la disparition est le rythme de danse traditionnelle du nom de "Sôhoun" qui relève de la version profane et populaire du "Djanguédé", un rythme que pratiquent les couvents de la mère des divinités, "Sègbo Lissa". Ainsi, sept jeunes, sélectionnés à cet effet, se trouveront formés par des personnes ressources à la connaissance des différentes percussions liées au rythme concerné.


Deuxièmement, la danse, dénommée aussi "Sôhoun", qui s'exécute selon le rythme du même nom, verra trois autres jeunes qui seront formés aux pas de son déroulement.


Troisièmement, pour Patrick Hervé Yobodè, le mets appelé "Adjagbé" est le troisième sujet d'apprentissage, qui sera mis sur la sellette aux fins de la mise à la disposition d'apprenants des secrets de la confection de ce repas traditionnel, devenu rare, qui se cuisine à l'aide de feuilles de haricot, de farine de maïs et d'huile rouge, pour un choix qui se justifie par la présence en lui de nombreux éléments nutritifs.


En outre, pour le conférencier, la formation est prévue pour débuter le lundi 14 septembre 2020 à la devanture du Palais du Roi Tégbessou, sis quartier de Lègo, à Djènan, sous la houlette de Nanyé Houandjilé, Reine-mère et garante de la divinité de "Sègbo Lissa". Ensuite, elle se poursuivra, jusqu'au mercredi 23 septembre, dans l'arrondissement d'Adanhondjigon, plus précisément à Gnizinta, une localité située dans la commune d'Agbangnizoun.


Par ailleurs, la dernière étape de cette manifestation de transmission de connaissances se déroulera sous la forme d'une cérémonie de restitution, qui se tiendra le samedi 26 septembre 2020 à la Place des Fêtes, "Kayécha", sis quartier de Womey-Centre, de l'arrondissement de Godomey, dans la commune d'Abomey-Calavi.



Une genèse héroïque



De gauche à droite, Lucien Adjimè et Patrick Hervé Yobodè, au cours d la conférence de presse

« La richesse, dans notre culture, se situe dans le patrimoine immatériel de notre pays », a lancé Patrick Hervé Yobodè, avant d'expliquer que l'odyssée pédagogique qu'initie le Festival "229 Big tours" est née depuis 2006, à une couverture médiatique, de sa part, d'un spectacle du Ballet national, en tant que journaliste culturel spécialiste des réalités endogènes.


Touché et impressionné, il en a mis à jour le projet du parcours des régions du Bénin pour en récolter les rythmes, les danses et les mets en disparition pour la contribution à leur réveil et à leur survie par des activités de promotion, ce qui n'a jamais vu le jour à cause du manque de financement. Pourtant, il ne s'est jamais découragé et ses démarches persévérantes ont, à l'heure actuelle, abouti au décrochage d'un financement du Fonds des Arts et de la culture (Fac), relevant du Ministère de la Culture.


Ainsi, le journaliste spécialiste des faits cultuels, devenu acteur culturel, s'est écrié, en toute passion : « Le Bénin, beau et riche, a besoin de la promotion de son patrimoine culturel et, il faut que cela commence quelque part ». Puis, il a poursuivi : « Il faut que les Béninois osent aller dans leurs traditions par lesquelles le développement du Bénin passe ».


Selon lui, la manifestation pédagogique, placée sous le haut patronage du Chef de l'État, le Président Patrice Talon, et de Dah Kanlinmandjigbèto Baba Tao, Président-Directeur général (Pdg) de la Société, "Espoir construction Sarl", connaît le parrainage de Gilbert Déou-Malé, Directeur général du Fac, et a reçu des promesses de soutien financier de la part d'un nombre impressionnant de personnalités : Kokou Claude Balogoun, Trésorier du Conseil économique et social (Ces), Angelo Ahouandjinou, Maire d'Abomey-Calavi, Sènamy Christelle Dan, sa Deuxième adjointe,  Léon Christian Kpobli et Paul Kéta, respectivement, Chef d'Arrondissement (Ca) de Godomey et de Ganvié, Obed Couton et Igor Alignon, tous deux Conseillers communaux, Dr Guy Wokou, Alexandrine Avognon, Pdg de la Société, "Arise group", Gaston Éguédji et Souleymane Salaou, tous deux Administrateurs du Fac, Pidi Symph et Vincent Ahéhéhinnou, artistes musiciens, Dah Mèhou Mètolé Rabbi Tan et Dine Kéta "Le Pognon".


La restitution, résultat de la triple manifestation pédagogique, est vivement attendue, à Abomey-Calavi, pour la découverte des trois facteurs restaurés du patrimoine culturel du Zou.

Marcel Kpogodo