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mercredi 14 juin 2017

Patrice Talon expressément appelé à une rencontre avec les acteurs culturels

Dans une Motion rendue publique par le Cfaacb


Le jeudi 8 juin 2017, à la faveur d'une réunion initiée par Ange N'Koué, Ministre du Tourisme et de la culture, pour des échanges avec des représentants des acteurs culturels censés venir en un nombre très restreint, ceux-ci, débordant par la quantité des présents, ont initié, au nom du très connu Collectif des Fédérations d'associations d'artistes et d'acteurs culturels du Bénin (Cfaacb), une Motion montrant un contenu irréfragable : l'exigence du monde béninois des Arts et de la culture de se retrouver en face du Président de la République pour des échanges avec lui sur les problèmes qui paralysent ce secteur depuis qu'y a été nommé à la tête pour le diriger Ange N'Koué. Découvrir l'intransigeance, à peine voilée, de la Motion concernée. 

Ange N'Koué, Ministre du Tourisme et de la culture



Intégralité de la Motion du Cfaacb


COLLECTIF DES FÉDÉRATIONS D'ASSOCIATIONS D'ARTISTES ET D'ACTEURS CULTURELS DU BÉNIN                                                                                Tél. : 97 98 34 74 / 97 76 52 88 / 97 13 10 91 / 97 78 03 48
                                                                                                  A
                                                                                                  Monsieur le Ministre
                                                                                                  du Tourisme et de la   Culture
                                                                                                  COTONOU         
            MOTION
A/S de la crise du secteur des Arts et de la Culture au Bénin


-          Considérant le blocage généralisé des activités artistiques et culturelles observé au Ministère du Tourisme et de la Culture depuis l’avènement du Régime de la Rupture le 06 avril 2016 ;
-          Considérant les violations répétées de la loi 91-006 du 25 février 1991 portant Charte culturelle en République du Bénin ;
-          Considérant le caractère opaque des initiatives prises par le Ministre du tourisme et de la Culture en matière de réformes ;
-          Considérant les conséquences néfastes engendrées par ces initiatives ;
-          Considérant la mise à l’écart totale des Organisations faitières du Monde culturel dans la gestion du secteur ;
-          Considérant la rencontre du Ministre du Tourisme et de la Culture avec les acteurs culturels ce jeudi 08 juin 2017 visant à décrisper la situation ;

-          Vu la dégradation généralisée du climat socio-économico-culturel du secteur des Arts et de la Culture ;

-          Vu la mise en veilleuse manifeste de la saison artistique ;


Prenant acte de la démarche du Ministre du Tourisme et de la Culture à l’endroit des acteurs culturels ce 08 juin 2017 ;

Nous, artistes et acteurs culturels représentants les Fédérations d’Associations d’artistes et d’acteurs culturels, réunis en Assemblée ce jeudi 08 juin 2017 à la salle VIP du Ministère du Tourisme et de la Culture, après analyse de la situation, exigeons diligemment, à l’instar des acteurs du sport et autres, une rencontre avec le Président de la République, Chef de l’Etat, Chef du Gouvernement, en vue d’une présentation des préoccupations légitimes et vitales du secteurs des Arts et de la Culture.
            Si, dans un délai de quinze (15) jours, la présente motion n’est pas prise en compte, le secteur culturel béninois se mettra en ébullition généralisée.
            Le cas échéant, nous tiendrons pour responsables, les autorités du Ministère du Tourisme et de la Culture, des graves  déconvenues qui en découleraient.

                                                                                                    Fait à Cotonou, le 08 juin 2017

Ampliations :
-Président de la République
-Président de l’assemblée Nationale
-Président du Conseil Economique et Social
-Médiateur de la République
-Professeur Albert TEVOEDJRE, Ancien Médiateur de la République
-Présidents de Confédérations d’Artistes et d’Acteurs culturels
-Présidents de Fédérations d’Artistes et d’Acteurs culturels
-Présidents d’Associations d’Artistes et d’Acteurs culturels.

jeudi 13 avril 2017

« […] le Bénin sera au Salon du livre du Québec », dixit Léon Zoha, Directeur des arts et du livre

Suite à la brillante participation du Bénin au Salon du livre de Paris


Cinq mois après avoir été nommé Directeur des Arts et du livre (Dal) du Ministère du Tourisme et de la culture (Mtc), Léon Zoha s’illustre par la participation du Bénin, pour une première fois, au Salon international du livre de Paris, en France. Comprendre les tenants et les aboutissements d’un tel haut fait nous a amené à nous rapprocher de cette personnalité qui, bien que prisant la grande réserve et la totale discrétion, a accepter de se confier à nous … Léon Zoha nous projette, en outre, à un autre grand rendez-vous littéraire.

Léon Zoha
Journal ’’Le Mutateur’’ : Bonjour Léon Zoha. Vous êtes le Directeur des arts et du livre. Nommé depuis le 5 octobre dernier, en Conseil des Ministres, vous venez de vous illustrer dans la participation reconnue très brillante du Bénin, du 24 au 27 mars 2017, au Salon du livre de Paris. Nous avons appris que cette réussite est particulièrement à votre actif. Comment vous y êtes-vous pris pour atteindre ce succès de la remarquable participation du Bénin à cet événement ?

Léon Zoha : Merci. Si j’ai réussi à faire  participer notre cher pays, le Bénin, à ce grand rendez-vous littéraire, c'est grâce au Gouvernement de Son Excellence M. Patrice Talon, à travers son Ministre du Tourisme et de la culture, Ange N’Koué, qui a la volonté de faire connaître et de promouvoir les écrivains béninois dans le monde entier.
Depuis le temps colonial jusqu’à ce jour, le Bénin n'a jamais été absent du terrain de la littérature. Ceci est l'expression de la volonté politique. 
Laissez-moi vous dire que c'est depuis novembre 2016 que les préparatifs du Salon de Paris ont commencé. Je remercie le Gouvernement d'avoir compris l'importance du livre dans le développement d'un pays. Par ailleurs, je me ferais un grand tort de ne pas remercier le Ministère des Finances sans lequel nous n'aurions pas eu les moyens financiers pour voyager. En effet, la Direction des Arts et du livre (Dal) n'est pas une structure autonome, c'est une direction technique. Je ne pourrais vous en dire plus, puisque j’ai reçu un principe de mon éducation : « Le bien ne fait pas de bruit et, le bruit ne fait pas de bien ».
Aperçu de l'ambiance au stand du Bénin, au Salon du livre de Paris (Crédit photo : Léon Zoha)

Quelles sont les grandes étapes de cette participation active du Bénin ?

Parmi les grandes étapes du Salon du Livre de Paris, on peut noter l’ouverture officielle, présidée par le Président de la République française, François Hollande, en personne. Il s’en est suivi la visite des différents stands. Puis, des conférences-débats sont venus rehausser la qualité des manifestations. Et, quelques rencontres avec plusieurs personnalités de l'Ambassade du Bénin près l'Unesco, ont été conduites et facilitées par Sulpice Oscar Gbaguidi, à l'Ambassade du Bénin à Paris, et par l'Ambassadeur lui-même.



Quelles retombées concrètes notre pays pourra espérer récolter de la tenue du Salon du livre de Paris ?

En termes de retombées à espérer, nous pouvons souligner l’organisation du Salon national du livre, avec la participation d'un écrivain de renommée internationale. En son temps, on le découvrira.


Léon Zoha, à droite, au Salon du livre (Crédit photo : Léon Zoha)

Sous votre leadership, devrons-nous nous attendre à d'autres participations du Bénin à des événements artistiques et littéraires de grande envergure, à l'extérieur ?

Oui, le Bénin sera au Salon du livre du Québec.


Nous apprenons que le Plan de travail annuel (Pta) du Ministère du Tourisme et de la culture a été récemment adopté. Quelles sont les grands événements que votre Direction entend mettre en œuvre, pour l'année 2017 ?

Dans le cadre de l’exécution du Pta 2017 du Ministère du Tourisme et de la culture,  je pense que beaucoup de propositions ont été faites, à savoir le Prix du Président de la République, le Salon national du livre, et autre chose concernant la promotion des arts.


Après quelques mois à poste, quel regard portez-vous sur le secteur béninois des arts et de la culture ?

Le secteur des Arts et de la culture doit être restructuré. Et, pour ce faire, l'accompagnement politique est garanti, mais je voudrais inviter les acteurs à une prise de conscience et à se mettre au travail.


Léon Zoha, vous êtes très discret et effacé, beaucoup de gens entendent votre nom mais ne connaissent pas grand-chose de vous. Pouvons-nous avoir une idée de votre parcours, de la manière dont vous avez évolué dans le domaine artistique ?

Mon parcours artistique peut se résumer comme suit : j’ai pris part à plusieurs animations de rue, lors des cérémonies funéraires, j’ai été membre du Conservatoire des danses cérémonielles et royales d'Abomey du Professeur Bienvenu Akoha. J’ai également eu le privilège de faire un chemin artistique avec Gantindé, la monumentale chanteuse de la musique traditionnelle. Il faut aussi retenir que j’ai été chorégraphe, danseur et percussionniste du Roi du Zinli rénové, Alèkpéhanhou. J’ai fait le ballet national, en qualité de danseur-percussionniste. Promoteur du Festival international de théâtre, de danses et de musiques (Fithédam) qui regroupe, chaque année, des artistes nationaux et internationaux, je suis aujourd’hui, en tout cas, pour l’heure, le Directeur des arts et du livre, comme vous le constatez.


Propos recueillis par Marcel Kpogodo

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mardi 11 avril 2017

Coffi Alladé, Président de la Cobed, nouvelle-née du secteur de la Danse

Dans le cadre de l’Assemblée générale constitutive de l’Organisation


Dans l’après-midi du mercredi 5 avril 2017 s’est tenue l’Assemblée générale constitutive de la Confédération béninoise de danse (Cobed). C’était au Hall des Arts de Cotonou. A l’issue des assises, plusieurs instances de décision ont été mises en place, notamment, le Conseil d’Administration de la Confédération avec, à sa tête, Coffi Alladé.

Coffi Adolphe Alladé, Président de la Codeb
Le danseur, chorégraphe, responsable d’association et de fédération de danseurs, Coffi Adolphe Alladé, porté à la présidence de la Confédération béninoise de danse (Cobed). Le résultat des assises constitutives de la Confédération béninoise de danse (Cobed), le mercredi 5 avril 2017, au Hall des Arts de Cotonou. L’événement se déroulait en présence de Richard Sogan, Secrétaire général du Ministère du Tourisme et de la culture, des Maires des villes respectives de Ouidah et d’Allada, de dignitaires des religions endogènes avec, en tête de délégation, Dagbo Hounon Hounan, et de centaines de congressistes qui n’étaient personne d’autre que des danseurs de tous les genres, émanant de plusieurs variétés de groupes et de toutes les tendances possibles, même des danses urbaines.
De gauche à droite, Dagbo Hounon Hounan, Claude Balogoun, Richard Sogan, Sévérin Adjovi et, notamment, Michel Acléhinto, Maire d'Allada
Prenant la parole, Jean-Marie Vidjennagni, Secrétaire général du Comité d’organisation, a fait ressortir les motivations profondes de la mise en place de la Cobed : l’importance de l’effectif des danseurs, des danseuses et des percussionnistes, la nécessité de les mettre ensemble, de briser les différences existant entre les catégories auxquelles ils appartiennent, pour « booster le monde culturel ».
Avant que Coffi Alladé, Président élu de la nouvelle Confédération, ne puisse intervenir pour présenter au public les membres de son Bureau, les deux parrains de la nouvelle super-instance des danseurs béninois se sont prononcés. D’abord, Claude Balogoun, Conseiller économique et social, s’est satisfait de l’initiative : « Ce n’est qu’en s’organisant que nous serons des interlocuteurs valables face à l’Etat ». De son côté, Sévérin Adjovi a fait connaître toute sa disponibilité à accompagner la Cobed : « Vous êtes nés avec  des dents et, nous allons vous aider ».

Bain de foule de Coffi Alladé et des personnalités ayant participé à l'Assemblée générale constitutive
Enfin, Coffi Adolphe Alladé a montré, dans son allocution, que la Confédération naissante, regroupant quatre fédérations de danse, « vise à promouvoir, à valoriser et à professionnaliser toutes les danses », de même qu’elle se donne comme credo de « travailler la main dans la main avec toutes les autres organisations ». Par ailleurs, il a tenu à rassurer que la Cobed n’avait pas vu le jour pour détruire le Président de la République ni le Ministre du Tourisme et de la Culture, mais « pour soutenir les réformes », pour travailler ensemble avec les autorités de tous ordres afin que plus de troupes de danse puissent participer à des festivals internationaux.
Et, après que Coffi Adolphe Alladé a présenté à l’assistance la totalité des 25 membres du Conseil d’Administration de la Cobed, des 7 du Conseil de Surveillance et des 60 des Sections départementales, il a laissé Dagbo Hounon Hounan prononcer des bénédictions sur ces élus et sur ce premier mandat de l’institution faîtière, ceci étant de cinq ans.


Les fédérations constituant la Codeb

Quatre fédérations appartiennent à la Codeb : la Fédération nationale des associations ’’Culture à la base’’ (Fénacuba), la Fédération des arts contemporains (Fac), la Fédération nationale des associations des danseurs du Bénin (Fénadab) et la Fédération des cercles artistiques de danse du Bénin (Fécad-Bénin).

Marcel Kpogodo




Bureau du Conseil d’Administration de la Confédération béninoise de danse (Cobed)


Coffi Alladé et les 25 membres du Bureau de la Codeb

1.       Président : Coffi Alladé
2.      1er Vice-Président chargé de la Formation et du suivi des bibliothèques vivantes : Oscar Allossè
3.      2ème Vice-Président chargé des Relations extérieures et des danseurs de la diaspora : Richard Adossou
4.      3ème Vice-Président chargé des Projets et des études : Raphaël Hounto
5.      4ème Vice-Président chargé du Suivi et de l’évaluation des projets : Jean-Marie Vidjennagni
6.      5ème Vice-Président chargé du Règlement des contentieux et des conflits : Bagnamou Kouagou N’Tcha
7.      Secrétaire général, Porte-parole de la Confédération : Marcel Zounon
8.      Secrétaire général adjojnt : Raymond Sossou
9.      Trésorier général : Orphée Gnikpo
10.  1er Trésorier général adjoint : Denis Abiona
11.  2ème Trésorière générale adjointe : Véronique Nouatin
12.  Responsable chargé de la Communication et du marketing : Rachelle Agbossou
13.  Responsable aux Affaires féminines : Mélanie Yéba
14.  Responsable adjointe aux Affaires féminines : Marceline Adandédjan
15.  Responsable chargé de la Promotion et de la valorisation des danses patrimoniales : Bernard Yoro
16.  Responsable chargé de la Promotion de la danse contemporaine : Marcel Gbeffa
17.  Responsable chargé de la Promotion des danses urbaines : Serge Amoussouguènou
18.  Organisateur général : Jean-Christophe Houdé
19.  1er Organisateur général adjoint : Juvencio Démèdé
20.  2ème Organisateur général adjoint : Bourli Nassirou Arouna
21.  3ème Organisateur général adjoint : David Ahoton
22.  4ème Organisateur général adjoint : Clément Kakpo
23.  1er Conseiller : Sèwoa Jules Wilson
24.  2ème Conseiller : Clément Bonou
25.  3ème Conseiller : Antoine Affédjou



Conseil de Surveillance de la Codeb

1.      Président : Léon Hounyè
2.      Vice-Président : Marc Togbé
3.      Secrétaire général : Giscard Adjakpo
4.      Secrétaire général adjoint : Roberto Ewassadja
5.      Rapporteur : Prosper Bohoun
6.      Membres : Dakara Chabi et Eudes Zoundji



Sections départementales de la Codeb

Les 60 membres des Sections départementales de la Cobed, à raison de 5 membres par Département, ont aussi été élus. Les postes pourvus, à cet effet, sont ceux-ci :
-          Président
-          Secrétaire général
-          Trésorier général
-          1er Organisateur
-          2ème Organisateur.



Marcel Kpogodo

jeudi 17 novembre 2016

La Plateforme exige la démission du Ministre Ange N’Koué

Dans le cadre d’un nouveau point de presse tenu par l’institution faîtière


Le Centre ’’Africa sound city’’, sis quartier Kindonou, à Cotonou, a servi de cadre à la tenue d’un point de presse. Il a été animé par les membres de la Plateforme des Confédérations et des fédérations d’artistes et d’acteurs culturels du Bénin. L’événement se tenait dans le milieu de la matinée du mercredi 16 novembre 2016. Il ressort des réflexions partagées que la démission du Ministre de la Culture, Ange N’Koué, est la condition sine qua non pour le retour d’une bonne ambiance dans la corporation artistique et culturelle du Bénin.

De gauche à droite, Eric Thom'son, Pascal Wanou et Pidi Symph
« […] nous réclamons solennellement la démission du Ministre Ange N’Koué », a lancé Pascal Wanou, Porte-parole de la Plateforme des Confédérations et des fédérations d’artistes et d’acteurs culturels du Bénin. C’était le mercredi 16 novembre 2016, à l’espace culturel, ’’Africa sound city’’ du quartier Kindonou de Cotonou, au cours d’un point de presse en deux étapes, initié par cette organisation. Cette phrase choc s’est révélé l’aboutissement d’un vrai réquisitoire contre Ange N’Koué, Ministre du Tourisme et de la culture.
En effet, selon Pascal Wanou, quatre principaux griefs imposent que ce Ministre quitte son poste. D’abord, la Plateforme reproche à Ange N’Koué d’avoir accusé, à tort, certains artistes et acteurs culturels d’avoir bénéficié de la cagnotte dénommée ’’Instructions directes du Ministre (Idm) ; il s’agirait de lui-même, Pascal Wanou, de Gaston Eguédji, Pidi Symph, Anice Pépé et de Gbessi Zolawadji. « [Ils] n’ont jamais bénéficié d’Idm, ni directement, ni indirectement », réaffirme Pascal Wanou, concluant avec véhémence : « Ce sont donc de fausses et graves accusations que le Ministre a portées contre nous, devant les Députés, pour justifier ses dérives ».

Vue des participants ...
Deuxième point de désaccord entre la Plateforme et le Ministre du Tourisme et de la culture : l’accusation que cette institution fait à l’autorité de se préparer à gérer, d’une manière très personnelle, la somme de 17 milliards 100 millions, contenue dans le budget 2017 du Ministère, sous le couvert de l’exécution de trois activités relevant, en principe, de la responsabilité du Fonds des arts et de la culture (Fac), mais qu’Ange N’Koué voudrait conduire comme des projets. Il s’agit, selon Pascal Wanou, des chapitres suivants : « Préservation et mise en valeur du patrimoine culturel et du patrimoine naturel à caractère culturel », « Mise en place d’un Fonds de bonification des crédits de projets culturels » et « Promotion des talents et renforcement des capacités dans le secteur de la culture ».     
Troisièmement, la Plateforme constate qu’Ange N’Koué a supprimé du budget 2017 du Ministère de la Culture le Projet relatif à la construction du Théâtre national. Pourtant, à en croire Pascal Wanou, cette initiative avait d’abord été lancée par le Feu Président Mathieu Kérékou, en 1996, avant que l’ancien Chef d’Etat, Boni Yayi, le poursuive jusqu’à ce qu’on en soit arrivé à la pose de la première pierre de l’institution pour laquelle il a même été conçu une maquette.

... au point de presse
En quatrième position, la Plateforme des confédérations et fédérations d’artistes et d’acteurs culturels s’indigne qu’Ange N’Koué ne lance pas la Saison artistique de l’année 2017. Et, à ce propos, l’artiste Eric Thom’son, a, dans une première étape, évoqué les quatre avantages d’une saison artistique : « la promotion de l’art et de la culture », « la vente des produits et des services artistiques et culturels », « la formulation de plaidoyers et de requêtes », puis « la synchronisation des activités culturelles, aux plans local, continental et international, en rapport avec les défis économiques à relever ».
Ensuite, il a fait ressortir les quatre répercussions négatives de cette situation d’absence d’une saison artistique, pour l’année 2017 : l’impossibilité pour le Bénin d’ « offrir un agenda riche et visible » sur Internet, la difficulté qu’auront les touristes à « planifier un voyage intéressant sur notre pays », la frustration que ceux-ci éprouveront de ne pas vivre les « festivals professionnels existants grâce auxquels les populations se mirent dans leurs cultures » et la compromission du « rôle de régulateur et d’entretien de la paix » que garantit, notamment, l’art.
Enfin, prenant à nouveau possession de la parole, Pascal Wanou a donné un ultimatum au Ministre Ange N’Koué : « Les jours qui viennent s’annoncent durs et très chauds si la Saison artistique 2017 n’est pas lancée dans les 7 jours qui viennent ».
Rappelons que, dans ses premiers mots, au cours du point de presse, auquel ont pris part plusieurs artistes, le Porte-parole, Pascal Wanou, a présenté les félicitations de la Plateforme au Président de la République, Patrice Talon, pour avoir fait passer le budget du Ministère de la Culture de 6,5 à 35,7 milliards. Et, compte tenu de la crise qui s’annonce, la conclusion ci-après a été adressée au premier des Béninois : « Nous invitions donc le Chef de l’Etat à prendre la mesure de la gravité de la situation et à prendre ses responsabilités afin que vive la culture béninoise ».


Marcel Kpogodo   

mercredi 16 novembre 2016

Ange N’Koué défend un budget de guerre avec les acteurs culturels

C'était à la Commission budgétaire de l'Assemblée nationale
(Le Fonds des arts et de la culture, ex-Fonds d’aide à la culture, passe de 5 milliards à 2,7 milliards, le Théâtre national échoit au Ministère du Cadre de vie, pour seulement 100 millions, et sa construction est repoussée aux calendes grecques)


Ange N'koué, à sa sortie de la Commission budgétaire du Parlement
Le défilé des membres du Gouvernement, depuis quelques jours, devant la Commission budgétaire de l’Assemblée nationale se poursuit. Ainsi, parmi les ministres qui s’y sont succédé, le lundi 14 novembre 2016, se trouve Ange N’Koué, Ministre du Tourisme et de la culture. Dans son bilan aux hommes des médias, à l’issue de l’exercice, il ressort que plusieurs attentes phare des acteurs culturels béninois ne sont pas prises en compte par le budget, exercice 2017, ce qui augure, dans un futur proche, de vives tensions, entre Ange N’Koué, les artistes et les acteurs culturels. 

Marcel Kpogodo 




Intégralité de la déclaration du Ministre de la Culture, Ange N’Koué, après son passage devant la Commission budgétaire du Parlement


Malgré la hausse du Budget 2017 du Ministère de la Culture, les attentes des acteurs culturels sacrifiées

« Le Montant [du Ministère du Tourisme et de la culture] est d’environ 35 milliards avec un investissement de 30 milliards et, le fonctionnement est de 4 milliards. Les travaux qui seront exécutés : nous allons commencer par la formation, la formation dans tous les sens, parce que nos enfants, aujourd’hui, ne connaissent plus rien de nos cultures. Et, notre problème, c’est de faire en sorte que la culture soit entièrement dispensée dans nos écoles. Ensuite, il y a la formation des acteurs avérés, ces acteurs qui ont pu gravir les échelons, chanter sans connaître le b-a-ba du solfège et autres ; il faudrait qu’ils aient une formation pour améliorer leurs résultats. C’est ça qui serait la deuxième étape. La troisième, c’est la diffusion des œuvres. Ensuite, nous aurons les festivals, les festivals qui sont de grands regroupements, mais qui seront mis sur un calendrier permettant, même aux hommes de l’extérieur, de se programmer pour arriver au Bénin, pour tel ou tel autre festival, et non des trucs qui viennent, de façon approximative, quand les financements tombent. Nous allons donc faire un calendrier pour les festivals, pour les grands regroupements et, nous ferons même des festivals départementaux, pour permettre à tous ceux qui vivent dans chaque Département de se retrouver, pour qu’il y ait une symbiose, une sorte de synergie entre eux, pour qu’ils puissent partager leurs expériences. Nous avons aussi les festivals à l’extérieur. Le constat qui a été fait et qui nous pousse à aller dans ce sens est tout simple : cette année, nous avons eu, du 1er janvier au 25 août, 3152 demandes d’aide, pour un montant de 36 milliards. Actuellement, nous aborderons les 4000 demandes, pour près de 50 milliards, alors qu’il n’y a que 2,3 milliards qui sont déjà octroyés. Que ce soit l’addition, la division ou la multiplication, qu’est-ce que le bon Dieu peut appliquer là pour que chacun soit satisfait ? Pour 2 milliards 300 millions de disponibles, 50 milliards de demandés pour près de 4 mille personnes ! C’est pour éviter de continuer dans le sens d’un budget de consommation que nous sommes en train de vouloir arrêter pour aller vers un budget de développement. Voilà donc pourquoi, désormais, toutes les actions qui seront portées par de simples individus, par des créateurs, seront portées par le Fonaga, vers le Cepepe et, ces derniers vont les aider à monter leur projet, afin qu’ils soient bancables ; ils seront orientés vers les banques pour faire des prêts, afin d’exécuter leurs projet. Tout ce que l’Etat mettra en place, ce sera une bonification qui leur évitera de payer des taux d’intérêt ».

Est-ce que le Fonds d’aide à la culture n’existera plus ou cela prendra une autre forme ?
Cela n’existe d’ailleurs plus, puisque c’est désormais le Fonds des arts et de la culture (Fac), pour éviter, justement, l’amalgame qu’on faisait et qui faisait que les hommes consommaient sais rien régénérer ; on ne peut pas continuer à consommer sans régénérer et que l’Etat, chaque fois, dépense sans qu’il y ait de régénérescence, alors que l’article 2 du décret portant Aof du Fac dit expressément qu’il faut rechercher des financements extérieurs pour consommer, ce qui n’a jamais été fait. Pour tous les financements que l’Etat donne, on ne régénère rien. Donc, ce n’est pas du tout développeur.

Quelle a été la réaction des Députés par rapport à l’érection du Théâtre national ?
Le grand Théâtre national est pris en compte par le Ministère chargé du Cadre de vie. Nous sommes un Ministère transversal ; c’est trop colossal, c’est une affaire de 100 millions, parce que c’est immense et, ce n’est pas pour l’année prochaine. Ce n’est pas encore dit, mais, très prochainement, on aura un grand Théâtre qui sera la fierté de ce pays.


Propos recueillis par Ramane Aïsso