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vendredi 21 novembre 2014

’’Mode is art’’ 2014, la promesse tenue d’un weekend en 3 arts

Pour des manifestations d'un haut niveau


Le Bénin a accueilli, des 7 au 9 novembre 2014, la troisième édition d’un événement culturel d’une conception peu conventionnelle : ’’Mode is art’’. Il a donné lieu à trois soirées de manifestation artistique ayant permis de faire découvrir les productions d’intérêt de plusieurs artistes, dans trois secteurs différents.

Lionel Ferréol Yamadjako, à droite, échangeant avec des visiteurs, au cours du vernissage
En trois cadres différents, la ville de Cotonou s’est enrichie de la réussite de trois grands compartiments de manifestations artistiques. C’est dans le cadre du Festival ’’Mode is art’’, conçu par la consultante, Bizou Ahouanmènou, et la styliste-modéliste béninoise, Michèle Ologoudou, alias Weni. Il s’est déroulé des 7 au 9 novembre derniers.
Dans la soirée du 7 novembre, le domicile, artistiquement aménagé, de l’ancienne fonctionnaire internationale, Agniola Zinsou, sis Quartier Jak, à Akpakpa, a servi de cadre au vernissage de l’exposition du Festival, cette manifestation qui a permis de mettre en scène trois artistes, plus précisément, deux, plasticiens, et un sculpteur du fer.
Le premier de ces artistes plasticiens, Lionel Ferréol Yamadjako, alias Yamferlino’s, est Béninois. Trentenaire et sélectionné, à l’effet de cette exposition, par le plasticien confirmé, Charly d’Almeida, il a présenté à l’appréciation des visiteurs 6 tableaux réalisés selon la démarche de l’acrylique et du pastel à huile, débordant qu’il s’est montré d’une énergie de restitution d’où surnage le thème du mannequin, ce que montre la trilogie ’’Model’’ et qui se convertit en ’’Model 1’’, ’’Model 2’’, ’’Model 3’’. S’identifiant entre figuration et abstraction, il a, en outre, élargi ses thèmes d’inspiration à une notion religieuse comme la Tabaski et à un certain appel de l’être humain à l’humilité. Comme s’inscrivant dans une logique purement ’’modiste’’ ou styliste, il a fait de la sorte de tunique dont on le voyait vêtu, le soir du vernissage, une œuvre d’art d’expression de sa démarche de travail, lui qui, selon ses dires, depuis 5 ans, designer de son état, investit le domaine de la mode. Lionel Frréol Yamadjako, voilà un visage frais de la peinture béninoise, qui a fait l’objet d’une véritable révélation.
Dans un registre puissamment plus figuratif et réaliste, le plasticien nigérian, Lekan Onabanjo, à travers 8 tableaux, s’est inscrit dans une logique d’expression de la vie quotidienne à Ibadan, sans manquer de marquer un vif intérêt pour la nature végétale, de même qu’il a campé un décor, spécifiquement, de plage, avec un talent se manifestant par l’entrée instantanée du visiteur dans cet univers, pratiquement onirique.

Bizou Ahouanmènou
Enfin, pour la soirée du vernissage, le sculpteur béninois, Philippe Houédanou, par une dizaine d’œuvres d’un fer travaillé à luire modestement, sombrement, a ravivé un cri de fort appel à la sauvegarde de l’environnement.


Les 8 et 9 novembre …

Le samedi 8 novembre 2014, ’’Mode is art’’ a établi ses quartiers au ’’Novotel Ibis’’, pour un spectacle d’un niveau relevé sur le T, laissant quatre séries de mannequins présenter, respectivement, le génie de stylistes africains qui, de manière spécifique, ont régalé le public de leurs créations. Adama Paris, Sénégalaise vivant à Paris, dans sa nouvelle collection, d’un peu plus de la dizaine de modèles, a su mettre en valeur le tissu ’’Fantex’’, sans oublier le Camerounais Anggy Haîf qui, dans une ouverture en masques africains, a ravi les femmes, de même que les Béninoises, Fel’in, s’étant intéressée aux deux sexes et Weni, inspirant aux femmes de nouveaux modèles de robes.

Marion Akpo, en plein concert
Dans la soirée du 9 novembre, changement radical de décor pour la Place du Souvenir, ex-Place des Martyrs, de Cotonou. Pour de la musique, de la jeune génération béninoise, cette fois-ci. Deux morceaux, laborieusement exécutés, respectivement, par Kemtaan et Niyi, dans leur rage de grandir et de s’imposer artistiquement, mais, le nec plus ultra de la vigueur musicale de fond : Marion Akpo, accompagné par son propre orchestre, dans neuf morceaux magistralement joués, face à une logique de fusion, en expérimentation, entre le côté remarquablement dansant des rythmes traditionnels béninois et l’aspect à voix de la musique classique occidentale, sous la responsabilité du joueur d’harmonica de génie, Meschac Adjaho : ’’Ago miwa houé’’, ’’Je t’aime’’, ’’Djohodo’’, ’’Gbotémi’’, ’’Solémio’’, ’’La fête au village’’, notamment. ’’Mode is art’’ 2015 est désormais très attendu par les surprises que ce Festival réservera.

Crédit photos: ''Mode is art''.


Marcel Kpogodo




Des impressions de quelques représentants de sponsors


Alioune Traoré, Bgfi, au vernissage de l’exposition : « ’’Mode is art’’ donne une visibilité à certains artistes qui n’en ont pas forcément et, ça les aide à développer leur art et, éventuellement, à développer la visibilité de leur pays, ce qui me paraît assez important. Pour ce qui est du soutien de notre institution à cet événement, Bgfi est une banque présente dans quelques pays de l’Afrique centrale et dans d’autres de l’Afrique de l’ouest, dont le Bénin et la Côte d’Ivoire, c’est une banque qui soutient, en fait, tout ce qui est promotion de l’art africain, de la façon de voir africaine, en générale. Cela paraissait donc normal que Bgfi soutienne ’’Mode is art’’, puisque nous sommes une institution africaine qui se veut pour tous les Africains ».


Nicolas Gomez, Mtn, au vernissage de l’exposition : « J’aurais aimé vous dire que tout est très bon. Mais, en fait, c’est magnifique, c’est magnifique et, je ne cesse de m’extasier, depuis tout à l’heure, sur chacune de ces œuvres. J’ai participé à beaucoup d’expositions, de par mon travail aussi, je suis souvent à des vernissages, mais je trouve dans les toiles, dans les tableaux, dans les sculptures, qu’il y a une âme, une sorte de vie, on sent, de la part des auteurs, une grosse émotion. Je regarde, par exemple, depuis tout à l’heure, un jeune homme au bord de la plage et, moi, ça me rappelle un tas de choses … Cela me fait même vivre une mémoire olfactive ; j’ai l’impression de sentir l’odeur de la mer, en regardant juste ce tableau … C’est vous dire comme les tableaux sont assez parlants … Et, le décor est magnifique, j’ai rarement vu ça : c’est dans un jardin, à ciel ouvert, l’éclairage aussi … C’est parfait, c’est parfait ».


Madame Floriane, Air France, au défilé de mode : « J’ai beaucoup aimé ; je pense que ’’Mode is art’’ représente la valeur africaine, cela revalorise la mode africaine. Les tissus sont très beaux, et ils étaient très bien portés. Etant donné que je représente le représentant d’Air France, je transmettrai fidèlement ce que j’ai vu ce soir, et j’espère qu’Air France pourra toujours accompagner ’’Mode is art’’. »


Steve Facia, Fantex, au défilé de mode : « Très belle impression : impression de fierté, impression de bonheur, parce qu’on a vu, effectivement, le tissu ’’Fantex’’ valorisé, ce soir ; ’’Fantex’’ était à l’honneur, Fantex a été travaillé par de grands noms de la mode africaine et internationale, c’est une grande récompense pour nous, nous qui nous occupons de l’histoire de Fantex, de la ligne de Fantex. Impression de bonheur et de chaleur. »



Propos recueillis par Marcel Kpogodo